StuPanda a écrit :Par exemple il m'a fallut 3 tentatives pour écrire une réponse sur ce post
Ahaha moi c'est pareil et ça me rassure un peu de voir que je ne suis pas la seule à réfléchir beaucoup (trop?) quand j'écris une réponse sur un forum! ^^'
...Et souvent je n'ose même pas poster même si je trouve que le sujet est intéressant!
Pour le coming out effectivement ça dépend beaucoup des parents! Dans un cas comme le tien je pense que c'est effectivement plus facile car ta mère se pose des questions sur le fait qu'elle est elle aussi peut-être autiste.
Et non (et ça c'est encore plus étonnant), j'avais eu beaucoup de difficultés dans mon parcours surtout dans ma petite enfance. Car en plus des autres signes liés à l'autisme, j'avais beaucoup de peurs et des retards, notamment au niveau du langage. Mes parents étaient donc très inquiets et les premières années de ma scolarités je les aies faites dans une école spécialisée. J'ai aussi eu des psys, dont certains très axés psychanalyses rejetaient toute la faute sur ma mère (tiens donc!) est cela, comme si ce n'était pas suffisant n'a fait que rajouter une couche à leurs angoisse et mon père est par la suite très méfiant en ce qui concerne le psys.
Mais comme par la suite en grandissant j'ai réussi assez rapidement à rattraper tous mes retards, j'ai pu ainsi réintégrer le cursus scolaire normal. A force d'observation j'étais parvenue à me comporter à peu près comme les autres. Mais cette faculté de "caméléon" a un prix! De l'extérieur mes souffrances n'étaient évidemment pas visibles et je paraissais juste bizarre, bien assez pour être harcelée plus tard à l'école car je n'arrivais pas à m'intégrer socialement mais pas assez pour être prise au sérieux. Et maintenant professionnellement c'est le même schéma qui se répète, mes parents ne comprennent pas pourquoi je n'arrive pas à trouver un travail.
En fait pour mes parents c'est comme si j'avais progressé très vite et qu'à présent je n'ai plus de problèmes. Je ne leur en veut pas en disant ça mais je pense que par contraste par rapport à avant mes "bizarreries" passent juste pour de l'excentricité. Ou alors comme tu le dis si bien, ils cherchent surtout à se rassurer. Car même ma grand-mère m'avais dit une fois qu'elle avait peur de moi quand j'étais enfant et pourtant ce n'était pas une personne à dire ce genre de choses. Et quand j'avais dit à mon père que je me sentais différente il y a une année de cela avant que je fasse les démarches diagnostiques, il m'a répond que tout le monde est différent comme si il voulait éviter le sujet.
Pour l'instant je n'arrive pas à leur dire directement que je suis autiste car vu mon passé je crains des réactions extrêmes, du fait qu'ils étaient impliqués émotionnellement. Donc les risques sont:
- soit qu'ils nient (le plus probable)
- ou alors au contraire, qu'ils finissent par réaliser ce que ça implique réellement et me prennent en pitié, ce que je ne veux pas non plus!
Alors que la seule chose que je souhaite de leur part c'est de la compréhension, rien de plus! Mais très souvent je remarque que mes parents ont du mal à séparer la réflexion de leurs émotions et je trouve que ça complique les choses!
Mais déjà cette BD m'a permise de faire une sorte de première "passerelle" entre moi et ma mère. Elle va certainement aussi en parler à mon père, car comme elle n'habite pas chez moi elle pense aussi la commander et...Enfin c'est déjà un premier pas!