le pensionnat
Posté : vendredi 29 août 2008 à 14:27
Quand j'avais huit ans, sur un coup de tête, je fis la demande de partir en pensionnat. Qu'est ce que je n’avais pas fait la ! Mes parents se renseignèrent et eurent vite fait de me trouver les Maristes, secte catholique adoratrice de la Sainte Vierge. Femme qui, il y a deux mille ans tomba enceinte sans avoir couche comme il est dit dans "la vie est un long fleuve tranquille".
Bref, après avoir rencontre le père supérieur, je rentrais en 7eme à l'Institut Ste Marie.
J'étais bon élève et j'aurai cartonne si j'avais été discipline.
Tous les quinze jours, nous avions un carnet de quinzaine. Le père préfet réunissait toute la division, c'est-à-dire toute les classes de septième, huitièmes et neuvièmes sous la responsabilité d’un chef de division, Mr C******, et faisait la lecture du bulletin de quinzaine devant tout le monde. C’était son « one man show » au Sboub. Le « sboub » était un des multiples surnoms du père B****. Il y avait aussi Babard qui lui allait comme un gant tant il était petit et gros. Il passait en revue tous les élèves un par un. Il fallait 170 sur 300 pour ne pas être colle. Chaque matière avait un coefficient, les plus fort coeff étaient pour la discipline et l’étude, 5 puis venait le français et les maths 5 ou 4 etc., etc.…
Mr C****** ne pouvait pas me blairer ! J’étais sa tête de turc. Il courait des bruits parmi les élèves comme quoi ceux qui faisaient pipi au lit passaient par sa salle de bains et il s’y passait des choses du genre attouchements. C’était des rumeurs mais je me méfiais de lui. Quelques années plus tard l’internat lui fut retire suite a la plainte de parents. Il n’y avait pas de fumée sans feu. Bref ! Il ne pouvait pas me blairer et ca tombait bien. Par contre j’avais toujours des mauvaises notes en discipline et en études car c’était lui qui les mettait. En plus j’avais régulièrement des punitions sous formes de -10 ou -20 sur le carnet rendant difficile l’obtention des 170. Les meilleurs élèves tournaient autour de 220 a 250.
Colle ca voulait dire qu’au lieu de rentrer chez moi le vendredi soir avec tout mes petit copains, je restais en étude le soir et parfois le samedi matin aussi selon le nombre d’heure de colle à effectuer. Et je recopiais des livres d’histoire ou de géographie. Je ne sortais donc que le samedi matin plus ou moins tard pour aller à la gare par mes propres moyens chopper l’omnibus. Généralement je n’étais pas seul et on s’amusait bien sur le chemin. On achetait des pétards qu’on faisait peter un peu partout. Plus tard c’était des magasines avec des femmes nues. Ca nous travaillait grave surtout dans un pensionnat de garçons. Voila, j’arrivais chez moi le samedi vers 13h00 pour repartir au pensionnat le lendemain en fin d’après-midi. Le week-end était encore plus court que d’habitude.
J’ai fait des pieds et des mains pour qu’on me sorte de la. J’ai même avale plusieurs tubes de gardénal un soir, rien à faire. J’y suis reste six ans. Je leur en ai fait voir.
Une fois ils m’ont mis au cachot pendant une semaine. C'est-à-dire qu’au lieu d’aller en cours, j’allais dans une pièce, tout seul et je recopiais des livres d’histoire ou de géographie.
Une fois ils m’ont exclu du pensionnat pendant une semaine.
J’étais exclu de toutes les manifestations religieuses. Interdit de messe, de catéchisme, etc.…
En cinquième, je suis tombe sur un responsable de division particulièrement gratine. Il me détestait. Il disait que j’avais un esprit pourri que j'etais asocial. Il organisait des match de rugby. Ayant pratique ce sport, j’étais tout content de pouvoir jouer. Je n’aimais pas le foot qui était le sport officiel avec le ping-pong ! Une fois il avait demande aux petits copains en face de moi dans la mele de me castagner. Mon pote a relève la mêlé, a collé quelques coups de pied bien place. J’ai fait un scandale. Il m’a traite de drogue ! J’avais 11 ans je prenais du gardénal parcequ’un neurologue m’avait diagnostique à tort épileptique ! L’horreur quoi…
Un vendredi soir, je rentrais du pensionnat, formidable ! Je n’étais pas colle. Mon père avait l’air décompose. Je monte dans la voiture, il me regarde et ne dit, « ta mère est morte » et puis dans la foulée, « il faut tourner la page ». J’étais KO. Au début je ne pouvais même pas pleurer. Ca faisait déjà deux jours qu’elle était partie maman. Apres 8 années de combat acharne, les médecins l’avaient aide à partir sans souffrir. J’arrivais à la maison ou je trouvais tout le monde en pleur. Un ami intime de la famille m’emmena dans le bureau de mon père et s’arrêta avec moi, cote a cote, face a une urne. Je compris que les cendres de ma mère étaient à l’intérieur. Quelques jours plus tard l’urne avait disparu. J’appris plus tard qu’elle était partie en Savoie ou les cendres furent enfouies dans le pré de la grande maison ou nous allions en vacances, enfants avec tous les cousins, les cousines. Au dessus des cendres, un arbre et un rosier furent plantes.
Je n’en sus pas plus sur les derniers instant de ma mère jusqu’au jour ou mon travail, m’envoya a New-York. J’en profitais pour voir un ami d’enfance de la famille. Un confrère et ami de mon père et de ma mère. Un chirurgien qui venait très souvent a la maison quand j’étais petit. Un homme d’un charisme hors du commun à qui l’on pardonnait volontiers sa mythomanie tellement il arrangeait bien les histoires ! Mais ce jours la il ne broda pas sur ce qu’il avait à me dire. On s’était vu dans sa maison mais il ne m’avait rien dit, il préférait attendre que l’on soit seul à seul pour me raconter les derniers instants de ma mère, dans ses bras. J’étais très fortement ému. Je ne m’attendais pas à ca en venant au rendez-vous qu’il m’avait donne dans un bar assez classe de Manhattan. Je sentais que ca faisais longtemps qu’il souhaitait me raconter cette histoire et qu’il se débarrassait d’un poids. On bu un coup tout les deux. J’avais les yeux rouges. Puis on changea de sujet, je lui parlais de parachutisme qui était mon dada à l’époque. Ca l’est toujours, même si je n’ai pas saute depuis quelques années. Il me rétorqua qu’il n’avait jamais connu quelques chose de plus fort que des décollages et appontages d’un jet sur un porte-avion de la Navy. Je souris. C’était tout lui ca ! Des histoires improbables qu’on à envie de croire envoute par ce grand bonhomme, par la profondeur du bleu de ses yeux et par sa voie suave.
Bref, après avoir rencontre le père supérieur, je rentrais en 7eme à l'Institut Ste Marie.
J'étais bon élève et j'aurai cartonne si j'avais été discipline.
Tous les quinze jours, nous avions un carnet de quinzaine. Le père préfet réunissait toute la division, c'est-à-dire toute les classes de septième, huitièmes et neuvièmes sous la responsabilité d’un chef de division, Mr C******, et faisait la lecture du bulletin de quinzaine devant tout le monde. C’était son « one man show » au Sboub. Le « sboub » était un des multiples surnoms du père B****. Il y avait aussi Babard qui lui allait comme un gant tant il était petit et gros. Il passait en revue tous les élèves un par un. Il fallait 170 sur 300 pour ne pas être colle. Chaque matière avait un coefficient, les plus fort coeff étaient pour la discipline et l’étude, 5 puis venait le français et les maths 5 ou 4 etc., etc.…
Mr C****** ne pouvait pas me blairer ! J’étais sa tête de turc. Il courait des bruits parmi les élèves comme quoi ceux qui faisaient pipi au lit passaient par sa salle de bains et il s’y passait des choses du genre attouchements. C’était des rumeurs mais je me méfiais de lui. Quelques années plus tard l’internat lui fut retire suite a la plainte de parents. Il n’y avait pas de fumée sans feu. Bref ! Il ne pouvait pas me blairer et ca tombait bien. Par contre j’avais toujours des mauvaises notes en discipline et en études car c’était lui qui les mettait. En plus j’avais régulièrement des punitions sous formes de -10 ou -20 sur le carnet rendant difficile l’obtention des 170. Les meilleurs élèves tournaient autour de 220 a 250.
Colle ca voulait dire qu’au lieu de rentrer chez moi le vendredi soir avec tout mes petit copains, je restais en étude le soir et parfois le samedi matin aussi selon le nombre d’heure de colle à effectuer. Et je recopiais des livres d’histoire ou de géographie. Je ne sortais donc que le samedi matin plus ou moins tard pour aller à la gare par mes propres moyens chopper l’omnibus. Généralement je n’étais pas seul et on s’amusait bien sur le chemin. On achetait des pétards qu’on faisait peter un peu partout. Plus tard c’était des magasines avec des femmes nues. Ca nous travaillait grave surtout dans un pensionnat de garçons. Voila, j’arrivais chez moi le samedi vers 13h00 pour repartir au pensionnat le lendemain en fin d’après-midi. Le week-end était encore plus court que d’habitude.
J’ai fait des pieds et des mains pour qu’on me sorte de la. J’ai même avale plusieurs tubes de gardénal un soir, rien à faire. J’y suis reste six ans. Je leur en ai fait voir.
Une fois ils m’ont mis au cachot pendant une semaine. C'est-à-dire qu’au lieu d’aller en cours, j’allais dans une pièce, tout seul et je recopiais des livres d’histoire ou de géographie.
Une fois ils m’ont exclu du pensionnat pendant une semaine.
J’étais exclu de toutes les manifestations religieuses. Interdit de messe, de catéchisme, etc.…
En cinquième, je suis tombe sur un responsable de division particulièrement gratine. Il me détestait. Il disait que j’avais un esprit pourri que j'etais asocial. Il organisait des match de rugby. Ayant pratique ce sport, j’étais tout content de pouvoir jouer. Je n’aimais pas le foot qui était le sport officiel avec le ping-pong ! Une fois il avait demande aux petits copains en face de moi dans la mele de me castagner. Mon pote a relève la mêlé, a collé quelques coups de pied bien place. J’ai fait un scandale. Il m’a traite de drogue ! J’avais 11 ans je prenais du gardénal parcequ’un neurologue m’avait diagnostique à tort épileptique ! L’horreur quoi…
Un vendredi soir, je rentrais du pensionnat, formidable ! Je n’étais pas colle. Mon père avait l’air décompose. Je monte dans la voiture, il me regarde et ne dit, « ta mère est morte » et puis dans la foulée, « il faut tourner la page ». J’étais KO. Au début je ne pouvais même pas pleurer. Ca faisait déjà deux jours qu’elle était partie maman. Apres 8 années de combat acharne, les médecins l’avaient aide à partir sans souffrir. J’arrivais à la maison ou je trouvais tout le monde en pleur. Un ami intime de la famille m’emmena dans le bureau de mon père et s’arrêta avec moi, cote a cote, face a une urne. Je compris que les cendres de ma mère étaient à l’intérieur. Quelques jours plus tard l’urne avait disparu. J’appris plus tard qu’elle était partie en Savoie ou les cendres furent enfouies dans le pré de la grande maison ou nous allions en vacances, enfants avec tous les cousins, les cousines. Au dessus des cendres, un arbre et un rosier furent plantes.
Je n’en sus pas plus sur les derniers instant de ma mère jusqu’au jour ou mon travail, m’envoya a New-York. J’en profitais pour voir un ami d’enfance de la famille. Un confrère et ami de mon père et de ma mère. Un chirurgien qui venait très souvent a la maison quand j’étais petit. Un homme d’un charisme hors du commun à qui l’on pardonnait volontiers sa mythomanie tellement il arrangeait bien les histoires ! Mais ce jours la il ne broda pas sur ce qu’il avait à me dire. On s’était vu dans sa maison mais il ne m’avait rien dit, il préférait attendre que l’on soit seul à seul pour me raconter les derniers instants de ma mère, dans ses bras. J’étais très fortement ému. Je ne m’attendais pas à ca en venant au rendez-vous qu’il m’avait donne dans un bar assez classe de Manhattan. Je sentais que ca faisais longtemps qu’il souhaitait me raconter cette histoire et qu’il se débarrassait d’un poids. On bu un coup tout les deux. J’avais les yeux rouges. Puis on changea de sujet, je lui parlais de parachutisme qui était mon dada à l’époque. Ca l’est toujours, même si je n’ai pas saute depuis quelques années. Il me rétorqua qu’il n’avait jamais connu quelques chose de plus fort que des décollages et appontages d’un jet sur un porte-avion de la Navy. Je souris. C’était tout lui ca ! Des histoires improbables qu’on à envie de croire envoute par ce grand bonhomme, par la profondeur du bleu de ses yeux et par sa voie suave.