Perso’ j’ai une idée un peu différente sur la question, parce que je suis un rebelle
D’un point de vue psychanalytique, avec la théorie de l’Objet, le PN est un bambin qui s’est identifié à un Objet ambivalent, un peu comme le borderline, donc entre névrose et psychose, mais qui met en place une défense mentale en dévalorisant l’Autre afin d’éviter l’effondrement que subit le borderline patati-patata…
D’un point de vue comportementaliste, ou plutôt de Didier Pleux, co-auteur du livre noir de la psychanalyse, il écrit dans son bouquin « Les adultes tyrans » que c’est en fait une question d’éducation, que ce sont des enfants rois qui ont pris le pouvoir à la maison et qui continuent une fois adulte, dans le couple, ou hors de la maison (genre au boulot) quand ils sont en position de force.
Perso, depuis que j’ai lu des descriptions détaillées du TDAH, je me dis que ça joue beaucoup.
Notez que j’ai lu qu’il y aurait entre 5 et 8% d’individus TDAH.
Prenez donc un enfant TDAH, qui arrive dans une société qui n’est donc pas faite pour lui, tout en ayant possiblement un caractère impulsif qui dans la famille risque d’en faire soit un souffre-douleur si les parents le punissent pour le maitriser, soit un enfant-roi si les parents calment ses crises en capitulant à tous ses désirs (le genre de gamin qu’on voit dans Pascal le grand frère), d’autant qu’il y a une probabilité qu’un ou deux des parents soit également TDAH et que lui/eux même/s ai/ent déjà des difficultés, et que cet enfant risque d’avoir des lacunes de théorie de l’esprit/empathie, et donc un risque accru de se prendre déceptions, incompréhensions, trahisons, manipulations à répétition, parfois dès 5 ans et durant toute sa croissant.
Vous mélangez tout ça, pour laissez macérer une vingtaine d’années, et j’imagine que vous arrivez à une probabilité bien plus élevée d’avoir une personnalité hautement pathologique que pour un enfant neuro-typique sans lacunes de théorie de l’esprit vivant dans une famille neuro-typique farpaitement intégrée socialement.
Corrigez-moi si je me trompe, mais TDAH ou TSA, c’est de l’inné, on parle de trouble neuro-quelque-chose.
En revanche, les troubles de la personnalité (narcissique, histrionique, borderline), c’est de l’acquis, on dit que ça s’acquière.
Mon hypothèse est donc que la psychanalyse fait de bonnes observations mais se plante totale sur les explications, et que Didier Pleux a en partie vrai en disant que c’est comportemental, mais qu’il lui manque une partie de l’explication vu qu’il ne mentionne ni les particularités des individus neuro-atypiques, ni la théorie de l’esprit, qui seraient 2 facteurs augmentant grandement le risque de développer un trouble de la personnalité. Comprendre par là qu’un enfant TDAH impulsif court un risque bien plus élevé de devenir enfant-roi/tyran. Et qu’on ne peut pas « simplement » blâmer les parents, qui se sont retrouvés face à un enfant particulier.
Donc perso’ j’imagine bien un « spectre » de la sociopathie, au sens où on pourrait avoir des neuro-Typiques sans lacunes de théorie de l’esprit mais développant tout de même un trouble de la personnalité antisocial, c’est des enfants rois, devenus adultes rois, à qui on a appris à ne penser qu’à soi, et dans ce cas éventuellement un bon contrôle de soi, pas mal de manipulation au travail afin de s’enrichir par exemple.
Mais également des neuro-Atypiques qui développent un trouble de la personnalité antisocial de part cette vie en cécité sociale constante, possiblement accentué par un caractère impulsif, des émotions exacerbées, etc etc.
Et donc, s’il y a certes des personnes incapables d’empathie émotionnelles, je me dis que lorsqu’on n’est pas capable (ou moins capable) d’empathie cognitive (donc les neuro-atypiques), on va alors répliquer de façon beaucoup plus ancrée l’éducation reçue, et si elle est malveillante, dégradante, manipulatrice, on obtiendra un individu similaire, qui n’aura pas de « contre-poids » à cette éducation, ou très peu, vu que les lacunes de théorie de l’esprit vont le maintenir dans une sorte de solitude sociale.
Mais le caractère hyperactif ou impulsif des TDAH les mettrait plus en position de « mal tourner » que les aspies, d’autant plus que les TDAH cherchent « normalement » l’interaction sociale, là où les aspies auront plutôt tendance à l’éviter.
En gros, on a beau être capable d’empathie émotionnelle (inné), il faut également que cette capacité soit intégrée par l’éducation (acquis), si elle ne l’est pas, ça donne un sociopathe (Didier Pleux parle du « sentiment de l’Autre ».
Et le risque que ce ne soit pas intégré, et donc d’être sociopathe serait logiquement accru lorsque l’on n’est pas capable d’empathie cognitive.
Et j’en viens à me dire que le vide que l’on ressent face à un sociopathe/PN/manipulateur, cette absence de réciprocité, est d’une certaine manière le reflet de ce que cette personne désormais « toxique » a dû ressentir durant sa construction
comme peut-être des aspies ici, mais les aspies s'y seront donc peut-être mieux accomodés, par exemple en s'évadant dans leurs intérêts spécifiques.