Education des NT
Posté : vendredi 10 octobre 2008 à 22:10
Je démarre un nouveau thème car j'ai entrepris depuis quelques temps déjà "d'éduquer" ou plutôt d'expliquer à ma femme, pourquoi les aspies ne comprennent pas certaines expressions en lui expliquant ce qu'on comprend.
Ma femme est assistante maternelle. Parmi les enfants qu'elle garde dans la journée, l'un deux, M., a des traits autistiques évidents (pour moi en tous cas).
La cas du jour :
A midi, les enfants sont à table. M mange des carottes et un bout de carotte se colle sur sa joue.
Ma femme : "M., tu as de la carotte sur la joue".
M la regarde d'un air hébété. Rien ne se passe.
Ma femme : "M., elle est où ta joue ?"
M se penche et cherche parterre.
Ma femme finit par le nettoyer et le soir me raconte l'histoire en me rajoutant qu'il n'est pas autonome.
J'ai essayé d'expliquer à ma femme ce qui ne va pas dans sa façon de parler à M. Elle a anticipé à mesure que j'expliquais.
1) Si tu dis "tu as de la carotte sur la joue", à son âge, cela m'aurait fait autant d'effet que si tu dis "il y a un avion qui passe dans le ciel".
Peut-être faut-il que ta phrase dise ce que tu attends.
"M. prend ta serviette et enlève la carotte qui s'est collée sur ta joue" et si besoin lui montrer avec un miroir. Ou lui faire le mouvement de se nettoyer sa propre joue.
2) Si tu dis "elle est où ta joue", pas de rapport avec l'histoire du bout de carotte juste avant. On commence à devenir anxieux car on est désorienté par des questions sans relation. Du coup, on ne sait même plus ce qu'il faut chercher (la joue) et on finit par faire semblant de chercher quelque chose pour ne pas rester sans réaction une seconde fois (sauf que c'est pas la bonne réponse à faire).
3) Dans tous les cas, c'est l'adulte qui corrige l'action en défaut, donc il n'y a pas besoin de s'impliquer car quelqu'un va réagir à notre place et tout va rentrer dans l'ordre et s'apaiser. Il suffit donc d'attendre un peu en espérant que cela ne va pas durer trop longtemps. Ensuite on est content et on sourit. En face on ne sait pas pourquoi il sourit et on se dit qu'il n'est pas autonome.
Ma femme est assistante maternelle. Parmi les enfants qu'elle garde dans la journée, l'un deux, M., a des traits autistiques évidents (pour moi en tous cas).
La cas du jour :
A midi, les enfants sont à table. M mange des carottes et un bout de carotte se colle sur sa joue.
Ma femme : "M., tu as de la carotte sur la joue".
M la regarde d'un air hébété. Rien ne se passe.
Ma femme : "M., elle est où ta joue ?"
M se penche et cherche parterre.
Ma femme finit par le nettoyer et le soir me raconte l'histoire en me rajoutant qu'il n'est pas autonome.
J'ai essayé d'expliquer à ma femme ce qui ne va pas dans sa façon de parler à M. Elle a anticipé à mesure que j'expliquais.
1) Si tu dis "tu as de la carotte sur la joue", à son âge, cela m'aurait fait autant d'effet que si tu dis "il y a un avion qui passe dans le ciel".
Peut-être faut-il que ta phrase dise ce que tu attends.
"M. prend ta serviette et enlève la carotte qui s'est collée sur ta joue" et si besoin lui montrer avec un miroir. Ou lui faire le mouvement de se nettoyer sa propre joue.
2) Si tu dis "elle est où ta joue", pas de rapport avec l'histoire du bout de carotte juste avant. On commence à devenir anxieux car on est désorienté par des questions sans relation. Du coup, on ne sait même plus ce qu'il faut chercher (la joue) et on finit par faire semblant de chercher quelque chose pour ne pas rester sans réaction une seconde fois (sauf que c'est pas la bonne réponse à faire).
3) Dans tous les cas, c'est l'adulte qui corrige l'action en défaut, donc il n'y a pas besoin de s'impliquer car quelqu'un va réagir à notre place et tout va rentrer dans l'ordre et s'apaiser. Il suffit donc d'attendre un peu en espérant que cela ne va pas durer trop longtemps. Ensuite on est content et on sourit. En face on ne sait pas pourquoi il sourit et on se dit qu'il n'est pas autonome.