Mode psy, influences entre Asperger/TSA et HQI/HPI ...

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Alceste
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Re: Asperger et HPI, une mode psy ?

#316 Message par Alceste » vendredi 27 avril 2018 à 12:41

WinstonWolfe a écrit :On veut expliquer toute non-performance et pour cela on cherche, quitte à faire rentrer au pied-de-biche les constatations dans un syndrome quelconque.
Et oui. Je crois que depuis que tu as écrit cela, c'est devenu encore plus vrai. Tout doit s'expliquer, et si possible très vite. Peu importe que ce soit juste, il faut "une raison".
WinstonWolfe a écrit : La différence vient quand il ne s'agit pas d'expliquer une sous performance, mais de comprendre une souffrance.
Et oui encore. J'ai discuté de "mon" autisme avec des connaissances, qui m'ont dit "mais moi aussi !"
Je leur ai expliqué la souffrance ressentie, et là les mots tels que solitude, pas d'ami, incompréhension, bruit, détail, focalisation (...) ont pris un autre sens.
Finalement, ils ne se sentaient plus autistes.


Ces dernières semaines, avec Macron et le 4eme plan, on assiste à un déchaînement médiatique.
Tout le monde veut avoir son "copain autiste".
Les autistes sont subitement devenus des génies de l'informatique que s'arrachent les GAFAM.
On "like" tout ce qui touche à l'inclusion.

Espérons que ça durera, et que les caricatures deviendront plus complexes, plus fines, plus réalistes.
Il faut se résigner à être heureux de ce que la vie nous offre, sans paresse ni complaisance.

* Diagnostic Aspie 01/2018. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *

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Re: Asperger et HPI, une mode psy ?

#317 Message par Alceste » vendredi 27 avril 2018 à 12:53

Manette a écrit : Cette étude suggère que les gènes de l'autisme peuvent effectivement conférer, en moyenne, un petit avantage intellectuel à ceux qui en sont porteurs, à condition qu'ils ne soient pas affectés eux-mêmes par l'autisme ».
C'est rigolo ça :?
Manette a écrit : Les scientifiques ont constaté que les enfants « prodiges » de leur échantillon partagent certaines des mêmes variations génétiques avec des personnes ayant de l'autisme.
Ah c'est donc ça
Dommage ... Je suis passé pas loin :D
Il faut se résigner à être heureux de ce que la vie nous offre, sans paresse ni complaisance.

* Diagnostic Aspie 01/2018. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *

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Fleurdeprintemps
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Re: Asperger et HPI, une mode psy ?

#318 Message par Fleurdeprintemps » vendredi 27 avril 2018 à 14:02

Je viens de faire le test.

Selon ce test : plutôt SA

A la base de mes démarches, selon mon médecin généraliste HPI : HPI (c'est lui qui m'a encouragée à passer les tests)
Selon les tests QI : HPI (et presque THQI - sauf que hétérogène et non calculable dans certains pays - mais pas dans le mien)
Selon un entretien avec une psy spécialisée HPI/SA (mais pas vraiment spécialiste "adultes") : HPI c'est certain, vu le résultat des tests, SA pas certaine, mais idée à ne peut-être pas exclure totalement.
Récemment selon mon médecin généraliste HPI, qui travaille avec des autistes et des aspergers, et suite à la lecture d'articles relatifs à l'asperger au féminin que je lui ai donné (avant il pensait que les autistes/aspergers étaient des handicapés mentaux - il a beaucoup de respect pour les handicapés mentaux) : peut-être bien HPI + SA ("je peux te faire une recommandation pour passer des tests si tu le souhaites" - merci doc de ne pas me prendre pour une dingue)
Selon un entretien avec une psy "spécialisée" autisme/SA ce mois-ci : Certainement pas SA. Pour elle, je suis comme tout le monde (donc neurotypique :roll: ) et pourtant, j'y étais allée avec le résultat de mes tests QI, et des copies de tests SA faits sur internet.

Bref, ce test sans aucune valeur scientifique me conforte sur la légitimité de mes interrogations. Mon soi-disant potentiel ? sans doute ma capacité a m'être suradaptée au monde et y avoir laissé/perdu mes "talents" éventuels, ce qui n'exclut évidemment pas diverses difficultés.

Faut croire que j'aime être à la mode :
- HQI = diagnostic à la mode
- SED = maladie à la mode
Il ne me manque plus que le diagnostic du SA et j'aurai la parfaite panoplie des "trucs" à la mode ... :mrgreen:

En attendant, je ne me considère absolument pas comme HPI (sauf concernant 2-3 aspects de ma vie) et aimerait comprendre ce qui cloche dans ma vie de tous les jours (le SA expliquerait pas mal de choses ...)
Fichiers joints
Capture.PNG
Diagnostiquée HPI en 2014
Diagnostiquée SED en 02/2018
Pré-diagnostic le 21/12 : TSA (asperger)
Diagnostic TSA (asperger) le °7/02/2019 par psychiatre

Fift
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Re: Mode psy, influences entre Asperger/TSA et HQI/HPI ...

#319 Message par Fift » vendredi 27 avril 2018 à 16:33

Bonjour à tous,

Je me posais l'autre jour la question des liens entre HPI et symptômes autistiques. J'utilise volontairement le terme de "symptômes autistiques" et pas d'"autisme" car je n'ai aucune idée si les mécanismes sous-jacents sont les mêmes.
Je vous livre l'état de ma réflexion. Ce ne sont évidemment que des hypothèses basées sur mon propre ressenti et donc fortement sujettes à caution et à discussion.

Une des caractéristiques est l'hyper-rationalisation du raisonnement, au moins pour certains HPI. Là aussi, je suis très loin d'être sûr que le fonctionnement soit très homogène au sein de la population HPI. Cette hyper-rationalisation et analyse de l'environnement permet à l'enfant d'avoir une finesse d'analyse extrêmement poussée, plus efficace que celle obtenue par l'analyse des émotions pendant les premières années de l'enfance. Cette "performance" pourrait conduire l'enfant à considérer ses émotions comme des éléments perturbateurs et "inutiles", et préférer alors une analyse purement rationnelle.
Au fur et à mesure que l'enfant grandit cependant, cette mise à distance des émotions se traduit par une difficulté à saisir celles des autres si les signes d'expression ne sont pas apprises de manière formelle. On arrive alors à un fonctionnement de type "autistique" en termes de reconnaissance des codes sociaux, de très forte anxiété au contact des autres (qui ne sont alors pas compris), etc.

Ou alors, ces HPI "rationalisants" pourraient tout aussi bien être des autistes dont la capacité justement à mettre à distance les émotions et à analyser le monde de manière rationnelle produirait une capacité de déduction beaucoup plus importante que celle des neurotypiques - à condition évidemment que l'anxiété générée par la condition autistique ne soit pas suffisante pour inhiber ces capacités.

Bref, voilà quelques idées qui me sont venues ces derniers jours et que je vous livre "en brut".
Tests passés le 29/02/2024. Diagnostic officialisé le 26/03/2024.

"All these words I don't just say, and nothing else matters"

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