Fift a écrit : ↑samedi 8 décembre 2018 à 15:31
Je ne vois pas où est le lien - surtout pour le "tous" ?
(quant au préjugé sur les autistes, encore faudrait-il que les participants à la discussion soient au courant de l'autisme de SanGoku).
Pareillement.
Je discute ailleurs avec une zèbre hypersensible, et elle me dit que l'étiquetage elle le voit d'un mauvais œil, cela lui fait penser aux gens des sectes, je lui ai répondu que je ne cherche pas à rentrer dans un moule préformé, mais que de tout ce que j'ai lu sur l'autisme de haut rendement, et en l'occurrence ce que vit Julie Dachez, ainsi que les témoignages présents dans son dernier livre, tout comme plusieurs " aspergirls " sur leur blog, font écho en moi comme jamais auparavant, pourtant cela fait des lustres que je me questionne pour comprendre pourquoi j'ai l'impression de vivre dans un monde parallèle, que j'ai échoué sur la mauvaise planète, je me suis tourné vers la douance, mais ça ne répond pas à toutes mes singularités, puis sur l'hypersensibilité, mais là aussi, ce n'est qu'une facette - bien que fondamentale - de ma personnalité, via mon passé traumatique par lequel je pensais pouvoir expliquer depuis des lustres mes comportements et autres réactions hors norme, et j'ai aussi entrepris de regarder toutes les psychopathologies sans résultats probants, et puis j'ai cherché en parallèle par introspection, auto-psychanalyse, psychologie ou la sociologie tout comme par la philosophie, et bien non rien de tout ceci n'arrivait à faire sens, jusqu'à ce que je prenne connaissance des autistes asperger et de leurs ressentis, de leurs souffrances, leurs décalages avec les autres, leurs incompréhensions, se sentir extraterrestre, etc... là j'ai enfin remis les pièces du puzzle de ma vie ensemble, pour la première fois, comme je lui disais, j'ai maintenant toutes les pages du livre de l'histoire de ma vie, je peux en avoir à présent une lecture continue, fluide et cohérente !
Diagnostic officiel ou pas, pour moi c'est une révélation ou une évidence, je ne suis pas malade ou détraqué, ou que sais-je encore, je vais dorénavant apprendre à vivre en acceptant ma différence, et arrêter de lutter contre moi ou les autres du matin au soir, cette étiquette d'être diagnostiqué n'est donc pas un impératif ou une nécessité intrinsèque, ce qui compte c'est ce que je pense moi, si le diagnostic revêt une certaine importance quand même, elle n'est pas d'ordre ontologique, eudémonique ou psychologique, mais plutôt pragmatique entre autres et plus spécifiquement, à destination professionnelle qui est l'endroit qui me pose le plus de soucis quotidiens, bien que je m'y adapte relativement bien malgré tout, puisque j'ai le même job depuis 20 ans, en changer me pétrifie de terreur mais en même temps il y a de bons côtés qui me correspondent comme d'avoir des " trous " où je suis seul ( presque la moitié du temps, et c'est très très précieux ). Celui qui est par exemple homosexuel n'a pas besoin d'être diagnostiqué comme tel pour qu'il le sache de lui-même, il n'a pas besoin d'une reconnaissance officielle ou d'en passer par une tierce autorité pour sentir ce qu'il est, sa différence, son atypicité, et bien je pense être exactement dans ce même registre, je ne cherche pas à appartenir à un clan, quel qu'il soit, ni à m'y identifier, et vu mon passé et ma personnalité, je peux juste dire: je suis !