Mettre en place une sévérité non plus basée sur la symptomatologie mais sur le niveau de handicap ?
Mais du coup, les psy ne seront plus en première ligne et perdront leurs monopole sur le "patient".
Je vais prendre mon exemple, qui est proche de celui d'Had (on serait frangin tout les deux j'pense que y'aurai du soucis a se faire dans la famille) :
J'ai d'énormes blocages, seul, j'ai du mal a assumer la vie quotidienne. Faire la paperasserie, être en règle ne serait-ce qu'avec mes impôts est un calvaire. Non pas que je doive beaucoup, ça me fait juste "chier". Ca viens de mon mode de pensée : l'état Français sais que je perçois peu de revenus d'activité, j'ai donc des impôts a 0, les organismes sociaux sont au courant, mais il faut quand même que je me justifie, souvent auprès de personnes mal-aimable qui posent des questions qui n'ont aucuns rapport avec la choucroute, mais paraîtrait-il que c'est la procédure qui l'exige (quand c'est pas auprès d'un robot ou d'un système automatisé et là, ça me fait perdre mes moyens, l'audiotel, j'aime pas, je lui chie a la gueule !
)
J'arrive a ranger, faire mon ménage, mais ça requiert des outils et surtout couper toute source de distraction ou lié a mes intérêts restreints pour me focaliser la dessus.
Je supporte pas certaines choses qui me font rester dans mon lit (trop de bruit au réveil ? Je reste couché. Une odeur qui m'insupporte ? Je reste couché.)
Et j'en passe.
Même si mon niveau fonctionnel est suffisant pour moi vivre seul dans mon appartement, je ne suis pas autonome. Il me faut une aide extérieur, pas pour me motiver (c'est pas une question de motivation et je DETESTE le coaching incitatif, ou l'entrainement, je trouve ça con, tu fait un truc pour toi avant tout, tu le sais, t'as pas besoin d'un colle au train quoi ...) mais pour m'aider a m'organiser. Faire des listes j'y arrive, mais elles sont absurdes dans le sens ou elles sont souvent suivant mon mode de réflexion et donc peu efficaces quant aux impératifs sociaux (au moins une chose qui fonctionne, les listes et leurs suivis).
Diagnostic tardif est souvent amené par des stratégies d'adaptations non efficientes, et un décalage qui devient de plus en plus grand compte tenu des difficultés de généralisation, l'inertie du changement propre a l'autisme.
Du coup, je me laisserai facilement couler si je n'avais pas mes parents ou des proches. Pas par fainéantise juste par un trop de "pfffff, encore un truc nouveau a aborder" ou "pffff, encore devoir changer un truc qui marchait bien avant" ...
Et tout ça, c'est pas un psychiatre qui doit le gérer, mais bel et bien un SAVS, un TCC (ou autre). Réapprendre "la vie dans la société" a chaque instants si tu préfère. Une béquille médicamenteuse n'aide pas, et ça, ça les fait chier les psy, alors un TCS ? Imagine même pas le choc de leurs dire "vous posez le diag, mais vous jouez pas avec ces personnes, leurs "soins" sont pas de votre ressort" (j'hésite entre l'ironie et le très sérieux là ... Dédramatisation de la situation.)
Mais je suis totalement hors sujet par rapport a la question d"origine !