Image de soi et perception des autres

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Flower
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Re: Image de soi et perception des autres

#16 Message par Flower » jeudi 15 octobre 2015 à 17:28

Moi, vu le harcèlement que j'ai connu gamine, plus ma mère qui n'arrêtait pas de me reprendre sur les "erreurs" que j'avais faits et qui m'engueulait souvent pour ça, j'ai fini par accorder énormément d'importance au regard de l'autre - puisque j'avais peur de me faire gronder ou rejeter. Ce qui ne m'a pas empêché à me retrouver toujours à la marge des groupes dans lesquels je voulais m'intégrer. Au moins maintenant je comprends d'où ça vient...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.

Suriciole
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Re: Image de soi et perception des autres

#17 Message par Suriciole » jeudi 15 octobre 2015 à 17:38

[suppression]
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Re: Image de soi et perception des autres

#18 Message par misty » jeudi 15 octobre 2015 à 17:59

potato a écrit :impossible de faire la distinction entre mes rituels et la norme, car je n'ai pas de référence
C'est mon souci aussi... Pour tout. Les débuts d'interrogation sur mon "atypisme" (sans parler du terme SA qu'on a découvert après), c'est une remarque de mon homme sur ma démarche et ma non-perception apparente des gens autour de moi, quand je suis dans la rue, par exemple... Je n'ai aucune notion d'anormalité par rapport à ça parce que je ne vois pas de norme, parce que justement je ne regarde pas les autres.
J'ai eu des réflexions toute ma vie, par rapport à mon attitude en général: froide/distante/méprisante/"perchée"/extraterrestre/bizarre/égoïste/conne/renfermée et même "autiste". Aucune ne me touche vraiment parce que je ne comprends pas qu'on ai pu penser ça de moi, on ne m'a jamais expliqué pourquoi on me voyait comme ça. Et en fait je n'y accorde pas d'importance :innocent:

Ce que je vois, c'est que je ne comprends rien aux gens :roll:

Je ne connais aucun autre aspie, mais je me souviens que le fils d'un de mes anciens patrons avait été diag SA, je ne savais pas du tout ce que c'était, et à l'époque je trouvais les gens bizarre de le trouver bizarre parce que moi je le trouvais tout à fait normal... :?
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Re: Image de soi et perception des autres

#19 Message par Nouvelle » jeudi 15 octobre 2015 à 18:18

Flower a écrit :Moi, vu le harcèlement que j'ai connu gamine, plus ma mère qui n'arrêtait pas de me reprendre sur les "erreurs" que j'avais faits et qui m'engueulait souvent pour ça...
J'ai vécu cela aussi : toute la vie : se corriger, faire comme ci, faire comme ça, être comme ceci et être comme cela et si je n'y arrivais pas. C'est très usant. Alors j'ai recherché encore plus la solitude donc pas de soucis de groupe.

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Re: Image de soi et perception des autres

#20 Message par Sapphir » jeudi 15 octobre 2015 à 18:53

Moi aussi j'ai vécu les remarques incessantes et les codes de conduites.
Du coup je suis partagée, je m'en préoccupe pour des raisons de survis et du coup etre normal ca deviens la source de beaucoup d'angoisse. Mais c'est pas pour être "aimer" parce que j'ai la chance d'avoir certaines personnes qui m'acceptent comme je suis, et d'autres à moitié. C'est d'ailleurs la seul chose que j'ai.
Ca dépends surement de ce qu'on à réussi ou pas. Dans un autre topic, il a été dit que c'est difficile de tout avoir en même temps.. c'est sans doute vrai.

Pour la norme, j'ai pris une grosse claque. j'ai commencé à poser des question à ma mère, elle ne m'a jamais compris. Bon elle m'aime quand même, mais bizarrement ça me touche. J'aurai aimé créer un pont, juste pour qu'on puisse communiquer. Je comprends pourquoi c'est une relation épuisante. Alors que j'avais l'impression qu'elle était compliqué et qu'elle cherchait à tous interpréter, j'ai compris par la suite qu'en fait elle voulais comprendre, et surement je ne donne pas beaucoup d'info, du coup elle extrapole. Toutes les remarque qu'elle fait, ca part en fait d'un bon sentiment, elle veux surement que je soit normale pour être heureuse ( sa vision du bonheur), elle ne comprends pas qu'on puisse être heureux sans sortir, avoir pleins d'amis etc.
Surtout je comprends pourquoi elle me force à appeler les autres, et a "tisser des liens", car je suis sensé le faire spontanément :roll: je me suis toujours dis elle a cette obsession bizarre, pourquoi elle qu'elle veux que je sois hypocrites comme ca, c'est parce que c'est dans la nature humaine lol.
J'avais j'aurai compris tout ca, si j'avais pas compris que j'etais differente..
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Re: Image de soi et perception des autres

#21 Message par Tugdual » jeudi 15 octobre 2015 à 19:16

Spoiler :  : 
Ça fait plaisir de te revoir par ici, Suriciole ...

:)
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Image de soi et perception des autres

#22 Message par Suriciole » jeudi 15 octobre 2015 à 19:35

Spoiler : Tugdual : 
Merci Tugdual, ton message me fait plaisir. J'ai même droit à un smiley, quel honneur. :)

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Re: Image de soi et perception des autres

#23 Message par Allan » jeudi 15 octobre 2015 à 19:42

Suriciole a écrit :De fait, nous demeurons aveugles à la plupart des signaux, y compris les nôtres.
Voilà, c'est une démonstration qui se tient, parce que j'étais complètement aveugle et cet aveuglement ne m'aurait jamais permis de me reconnaître dans l'autisme, si je n'avais pas été me documenter pour quelqu'un d'autre que moi. Même en me documentant, je ne voyais aucun lien avec moi. Au test sur internet, j'étais dans un tel déni de tout, que je ne percevais aucune question comme pertinente à mon sujet et pour cause j'avais cherché le test pour quelqu'un de concerné, et je l'avais fait pour bien lui montrer la différence entre lui et moi.
J'ai douté de mon autisme pour cette raison, parce que je lisais ou entendais des gens parler de leur autisme comme si c'était une évidence pour eux, alors que moi j'étais à mille lieue de tout ce qui m'est tombé sur les pieds depuis comme des enclumes. D'ailleurs, j'en avais parlé au médecin qui m'a diagnostiqué, il n'avait pas l'air surpris, alors que je me trouvais à côté de la plaque, en même temps un autiste à côté de la plaque sur le signal social... :mrgreen:
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Re: Image de soi et perception des autres

#24 Message par Sapphir » jeudi 15 octobre 2015 à 21:08

Je suis exactement dans ton cas!
En plus je pensais que j’étais réservé et gentille alors que je parait froide et brusque. En plus je pensais être douée en relation humaine, j'ai déjà aidé à gérer des conflits , sauf que c'est plutôt parce que je suis dans l'analyse et que je ne m'implique pas, je ne vois que des faits..Ce n'est pas négatif, je vais juste revoir qu'elles sont mes qualités et mes défauts, j'avais tout faux!
Je suis encore perturbé par le fait de ne pas me connaitre, je ne sais pas encore l'étendu de mon ignorance..et ça m'effraie et me fascine.
J'ai aussi envie de poser des questions à mes amis, mais j'en suis encore à savoir qui me connait vraiment, et qui pense que j'exagere..
Modifié en dernier par Sapphir le mercredi 23 août 2017 à 23:01, modifié 1 fois.
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Re: Image de soi et perception des autres

#25 Message par Suriciole » jeudi 15 octobre 2015 à 21:17

@Allan
Pour ça, je ne miserais pas tellement sur la cécité sociale, bien que ça joue aussi un peu à mon avis.

D'une part, il existe une forte injonction sociétale à ne pas se questionner et à ne pas "vouloir" aller moins bien que les autres (par crainte qu'aider des personnes néglige les autres et par refus de considérer pleinement le problème des personnes malades et handicapées). On retrouve les mêmes témoignages pour à peu près toutes les différences et maladies chroniques : dès qu'on se plaint un peu, qu'on essaie de parler (souvent on commence à se manifester davantage à l'adolescence, de plus un certain nombre de maladies se déclarent à ce moment-là), on nous répète qu'on s'écoute trop, qu'on s'invente des problèmes, que si on voulait vraiment faire bien on le pourrait. On ingère l'idée que si on est en difficulté, on est au moins partiellement responsable du problème, et qu'il tient à soi de trouver une solution.

D'autre part, on manque cruellement d'information sur les handicaps et les maladies. Combien de personnes en France savent vraiment ce qu'est l'autisme ? Même l'autisme Kanner, souvent les gens n'en savent pas plus que "c'est des enfants qui ne parlent pas et qui font des choses bizarres". Et parmi les personnes diagnostiquées tardivement, combien connaissaient réellement l'autisme avant de tomber sur quelque chose qui les a orienté vers un diagnostic ?

Ces deux problèmes ensemble font qu'on se dit : "je me plains trop, il y a pire, et puis l'autisme c'est un truc très grave, ce serait ridicule que je suppose être concerné".

Il faut ouvrir une brèche dans cette pensée pour commencer à envisager le syndrome d'Asperger. Par exemple, en tombant dans une situation plus sombre, qui pousse à se dire qu'il doit y avoir plus que de la bizarrerie en jeu, ça peut être aussi que quelqu'un nous propose la piste (ce qui réduit la culpabilité) ou encore qu'une personne qu'on connait soit diagnostiquée, nous montrant une image plus juste de ce que peut être l'autisme.

Je pense que tu as passé tant de temps à te dire que tu n'avais rien qu'aujourd'hui tu as du mal à revenir sur cette pensée, à te dire que tu n'es pas en tort, que tu as le "droit" d'être concerné par un tel sujet.

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Re: Image de soi et perception des autres

#26 Message par Allan » vendredi 16 octobre 2015 à 0:54

Suriciole a écrit : Je pense que tu as passé tant de temps à te dire que tu n'avais rien qu'aujourd'hui tu as du mal à revenir sur cette pensée, à te dire que tu n'es pas en tort, que tu as le "droit" d'être concerné par un tel sujet.
Tout ce que tu dis est parfaitement vrai, aussi je pouvais dire que je n'avais rien, mais je me disais pourtant qu'il n'y avait pas rien, puisque l'enfant que j'avais été était tout de même bien chargé, et qu'il y avait forcément une explication, maintenant je l'ai mais je pensais que la vie ne m'offrirait jamais une explication.
Je peux mourir tranquille, j'ai eu ce que je n'espérais plus, je peux enfin dire à l'enfant que j'étais ce qu'il avait et comprendre son rapport au monde qui était une énigme totale pour moi étant enfant, j'étais à l'école cantonné à un crétinisme plaqué violemment sur mon intelligence.

Je pensais que les maîtresses devaient se mettre à ma portée et non l'inverse, je me souviens très bien de mes pensées rationnelles à l'époque, je les regardais faire en me disant qu'il y avait sûrement mieux à mettre à oeuvre, mais le vide intellectuel qui les habitait ne leur permettait rien de mieux, je n'étais qu'un enfant mais je m'en rendais compte, en gros je les percevais, comme je perçois Nadine Morano aujourd'hui, c'est à dire la défaite de l'intelligence.
Je récoltais les zéros, alors que le zéro était le reflet de l'investissement des maîtresses successives qui ne cherchaient même pas à m'aider sauf à aggraver la situation, mais à l'époque, on ne se penchait pas sur un enfant crétin, on le laissait bien au fond de la classe pour ne pas déranger la bonne marche du monde. :innocent: et aucune occasion n'était loupée pour mettre en évidence mon crétinisme au sein de la classe, c'était les seules attentions que j'avais, m'humilier un peu plus, triste souvenirs, d'une école qui ne remplissait pas sa mission... quand j'entends ce qui se passe pour les enfants autistes en France en 2015, la défaite est toujours d'actualité, finalement, j'ai eu droit à la scolarisation ordinaire, mais j'y ai été profondément maltraité et mon rêve était année après année que ce cauchemar prenne fin en restant à la maison, ma dernière psy m'avait dit "un chemin de croix"... oui!
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Re: Image de soi et perception des autres

#27 Message par misty » vendredi 16 octobre 2015 à 9:57

Suricole a écrit :D'une part, il existe une forte injonction sociétale à ne pas se questionner et à ne pas "vouloir" aller moins bien que les autres (par crainte qu'aider des personnes néglige les autres et par refus de considérer pleinement le problème des personnes malades et handicapées). On retrouve les mêmes témoignages pour à peu près toutes les différences et maladies chroniques : dès qu'on se plaint un peu, qu'on essaie de parler (souvent on commence à se manifester davantage à l'adolescence, de plus un certain nombre de maladies se déclarent à ce moment-là), on nous répète qu'on s'écoute trop, qu'on s'invente des problèmes, que si on voulait vraiment faire bien on le pourrait. On ingère l'idée que si on est en difficulté, on est au moins partiellement responsable du problème, et qu'il tient à soi de trouver une solution.

D'autre part, on manque cruellement d'information sur les handicaps et les maladies. Combien de personnes en France savent vraiment ce qu'est l'autisme ? Même l'autisme Kanner, souvent les gens n'en savent pas plus que "c'est des enfants qui ne parlent pas et qui font des choses bizarres". Et parmi les personnes diagnostiquées tardivement, combien connaissaient réellement l'autisme avant de tomber sur quelque chose qui les a orienté vers un diagnostic ?

Ces deux problèmes ensemble font qu'on se dit : "je me plains trop, il y a pire, et puis l'autisme c'est un truc très grave, ce serait ridicule que je suppose être concerné".

Il faut ouvrir une brèche dans cette pensée pour commencer à envisager le syndrome d'Asperger. Par exemple, en tombant dans une situation plus sombre, qui pousse à se dire qu'il doit y avoir plus que de la bizarrerie en jeu, ça peut être aussi que quelqu'un nous propose la piste (ce qui réduit la culpabilité) ou encore qu'une personne qu'on connait soit diagnostiquée, nous montrant une image plus juste de ce que peut être l'autisme.
:bravo: Je suis tellement d'accord avec tout ça... et c'est très bien expliqué!

Ca me permet aussi de comprendre une de mes difficultés par rapport au diagnostique:
et puis l'autisme c'est un truc très grave, ce serait ridicule que je suppose être concerné".
Je me le suis énormément dit, ça... Et quand mon homme et ma mère (entre autres) m'ont dit que vraiment ça expliquerait beaucoup de mes difficultés et de mes bizarreries, ça a été très dur.
Du coup, quand je suis allée là où on m'a refusé les tests "parce que je sais communiquer", je suis repartie dans le "c'est beaucoup plus grave que mon cas". D'autant que le mec m'a quand même dit: "les autistes ils souffrent vraiment beaucoup, c'est très grave et extrêmement douloureux comme existence"... Ca m'a donné encore plus envie d'être sûre que ce n'était pas ça, en fait.
Du coup, quand je suis arrivée chez ma psychiatre qui m'a dit que l'entretien que j'avais eu ne valait rien du point de vue médical et diagnostique, et que l'hypothèse était loin d'être écartée, je crois que c'est ça qui m'a vraiment démolie...

Et quand je suis arrivée chez la psychologue spécialisée TSA qui me suit depuis, elle a été scandalisée parce que pour elle c'est le pire: s'entendre dire que c'est vraiment très très grave tout en repartant sans aucune certitude concrète que ce n'est pas ça...
on nous répète qu'on s'écoute trop, qu'on s'invente des problèmes, que si on voulait vraiment faire bien on le pourrait
Ca, on ne me l'a jamais dit (je ne parle quasi pas de mes difficultés), mais par contre je le prends pour moi chaque fois que je l'entends à propos de quelqu'un d'autre. Parce que je crois qu'au fond j'ai une partie de moi qui est persuadée que c'est de la mauvaise volonté, de la fainéantise ou de l'indifférence qui sont à l'origine de mes soucis... :innocent:
Avez-vous ce sentiment, aussi?
*Diag TSA*

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Re: Image de soi et perception des autres

#28 Message par Liya » vendredi 16 octobre 2015 à 10:28

on nous répète qu'on s'écoute trop, qu'on s'invente des problèmes, que si on voulait vraiment faire bien on le pourrait
Ca, on ne me l'a jamais dit (je ne parle quasi pas de mes difficultés), mais par contre je le prends pour moi chaque fois que je l'entends à propos de quelqu'un d'autre. Parce que je crois qu'au fond j'ai une partie de moi qui est persuadée que c'est de la mauvaise volonté, de la fainéantise ou de l'indifférence qui sont à l'origine de mes soucis... :innocent:
Avez-vous ce sentiment, aussi?
c'est très présent pour moi comme mode de pensée.
Surement car dans ma famille (pauvre), le mot d'ordre est "bat toi pour t'en sortir, bosse, et ne te plaint pas car d'autres sont encore plus dans la mouise. Si tu n'y arrives pas c'est que tu ne t'es pas assez démené"

Du coup, je me rends compte que je suis impitoyable, à la fois envers moi, mais aussi envers les autres. Genre "marche ou crève"... :?
Or, depuis que je me pose des questions sur moi-même, je vois bien que j'ai beau faire de mon mieux, je fatigue plus vite que mes collègues de boulot, et je travaille moins rapidement/suis moins efficace. Et je ne le fais pas exprès! ça n'est donc pas qu'une question de volonté/courage. :innocent:
"Neuro-atypique en attente de définition"
Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer)
Ma présentation ici

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freeshost
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Re: Image de soi et perception des autres

#29 Message par freeshost » vendredi 16 octobre 2015 à 10:36

misty a écrit :Je ne connais aucun autre aspie,
Il y en a plein sur ce forum. :)

Il ne tient qu'à toi de nous rencontrer. :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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astro
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Re: Image de soi et perception des autres

#30 Message par astro » vendredi 16 octobre 2015 à 11:04

La plupart des rencontres sont à Paris ou en Bretagne c'est pas évident :/
Bilan du CRA : HPI, trouble anxieux et traits autistiques mais TSA écarté.
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Papa de 3 enfants dont peut-être une fille "neuroatypique" ?

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