Re: Le diagnostic: comment ça s'est passé pour vous?
Posté : vendredi 31 mai 2019 à 9:58
Dans le même Cra je connais une autre personne mais d'emblée à qui on n'a pas fait les mêmes tests (moitié moins et rorcha en plus )
Forum de l'association Asperansa
https://forum.asperansa.org/
Oui, c'est dur, mais il faut s'accrocher, même si certaines approches médicales demandent de rester à la fois vigilante sur certaines formes de "maltraitances" médicales, de réponses condescendantes - ne pas oublier aussi que, si cela peut s'expliquer par un manque de formation sur l'autisme, il y a aussi derrière une question économique. Je parierais que dans le milieu politique, financier, économique, les dirigeants qui resserrent les cordons de la sécu commencent à trouver que ça fait quand même beaucoup de moyens sociaux et de dépenses, ces RQTH, AAH... Donc si on étend le dépistage à plus de personnes (du fait même de bénéficier d'un diagnostic dans le public), ça fait des dépenses supplémentaires, d'où à mon avis la campagne "mais pourquoi vouloir une étiquette ?"Riji a écrit : ↑mardi 18 juin 2019 à 22:43 Quand je lis certains témoignages sur ce fil et entends aussi le parcours de femmes (diagnostiquées ou en cours de demande) que je rencontre, je suis de moins en moins attirée par l'aventure du diagnostique (ni en CRA, ni en libéral). Je crois que, à l'instar de mes allergies, mon acné rosacée, mes angines, mes migraines, mon urticaire... je vais me suffire à moi-même. Après tout, j'ai su guérir de trucs déclarés chroniques, je peux me faire confiance pour le reste.
Oui, j'en prends conscience à vous lire. Encore que j'ai l'impression de tellement toucher le fond par moments que je vois assez mal comment ça pourrait être pire.Nanar02 a écrit : ↑dimanche 23 juin 2019 à 20:40 C'est une crainte que j'ai eu aussi, mais avoir un diagnostique est aussi terrifiant et accepter un diag est un chemin compliqué dans l'acceptation.
Le plus compliqué est qu'il n'y a que des suivits pour les comorbidités visibles, le plus difficile à gérer est invisible et pas sinon mal géré.
c'est exactement mes conclusionsEt puis encore une fois, un diagnostic c'est savoir si quelque chose chez toi occasionne des difficultés ainsi quantifiables, mesurables. Si elles existent, ces difficultés, ça ne peut que faire du bien de les nommer, identifier, et sinon, on doit pouvoir y trouver d'autres pistes. Quand on tient sur la durée, notamment sur un parcours long, avec une longue attente, je doute que ce soit pour rien - il faut être quand même bien motivé(e) par son sentiment de différence, de fonctionnement vraiment atypique, et sans doute aussi un vrai mal-être social. Et si on a ça pour autre chose que l'autisme, eh bien, on le sait, et on sera à même d'avoir une réponse et d'aller là où il faut, en connaissance de cause.
Eh bien super déjà, de l'avoir déposé, tu dois être soulagé.Nanar02 a écrit : ↑mardi 25 juin 2019 à 21:21 Je vient enfin de déposer mon dossier MDPH
Un futur que je ne sais pas ce que cela va donner car apparemment ils ne se limitent pas à l'étude du dossier mais cherchent à donner des conseils, on verra bien quand mon dossier sera étudie.
Merci de votre soutient et vos encouragements
Simplement en référence à ce qu'un très grand nombre de professionnels médicaux, généralistes, psychologues, psychiatres, m'ont dit (et je le lis aussi souvent ici) des phrases du type "mais pourquoi vouloir l'étiquette d'autisme ?" Le diagnostic en est réduit à un simple étiquetage. Il me semble quand même que ce n'est pas anodin - c'est une sorte de novlangue pour réduire les moyens consacrés à la prévention et au dépistage.Dehlynah a écrit : qu'entends -tu par la campagne " pourquoi vouloir à tout prix une étiquette?" ? tu fais référence à quelque chose de précis?
Possibilité "standard" de réplique à "Mais pourquoi vouloir l'étiquette d'autiste ?" :Spoiler :
Il me semble que ne pas donner de diagnostic est typique de l'influence psychanalytique en France: pour ce genre de psychiatres, évaluer le comportement par des tests objectifs serait du "comportementalisme", seul le ressenti du patient et de ses proches sur leur passé peut être accessible et faire comprendre l'origine des choses - ce qui évidemment n'est pas une méthode validée scientifiquement, et si on attend qu'un autiste exprime son ressenti on risque d'attendre longtemps (et c'est d'autant plus rentable pour le psy).lulamae a écrit : ↑mardi 25 juin 2019 à 22:49des phrases du type "mais pourquoi vouloir l'étiquette d'autisme ?" Le diagnostic en est réduit à un simple étiquetage. Il me semble quand même que ce n'est pas anodin - c'est une sorte de novlangue pour réduire les moyens consacrés à la prévention et au dépistage.
C'est plus que probable, vu les psys qui m'ont dit ça. Je pense toutefois que qui dit diagnostic médical dit droits, RQTH, et je suis sûre que ce n'est pas dans l'air du temps de faire de gros efforts pour faciliter les aménagements de travailleurs qui se découvrent handicapés, sont diagnostiqués en cours de carrière.olivierfh a écrit : ↑mercredi 26 juin 2019 à 8:19 Il me semble que ne pas donner de diagnostic est typique de l'influence psychanalytique en France: pour ce genre de psychiatres, évaluer le comportement par des tests objectifs serait du "comportementalisme", seul le ressenti du patient et de ses proches sur leur passé peut être accessible et faire comprendre l'origine des choses - ce qui évidemment n'est pas une méthode validée scientifiquement, et si on attend qu'un autiste exprime son ressenti on risque d'attendre longtemps (et c'est d'autant plus rentable pour le psy).