[Emploi] Proposition d'emploi - Auticonsult

[phi]

Encore une fois, comme le dit Jean, on voit là la promotion qui est faite à destination des clients et non pas des Aspis.

Le langage est donc très neurotypé, puisqu'il s'adresse à des neurotypiques.

Ils peuvent présenter cette devanture tout en étant beaucoup plus adapté en interne. Je peux imaginer faire un travail de consultant si le cadre est adéquat ; par exemple, si le télétravail est possible, s'il est clair que je ne travaillerai que sur le travail en question (avec cahier de charges) et que je n'ai pas besoin d'aller au réunion...

Je pense que s'ils arrivent à se mettre en intermédiaire entre le côté « direct » des aspis, et le côté « alambiqué » des clients, c'est tout gagné !

[phi]

Bon, je tente ma chance.

J'ai envoyé un email. En fonction des réponses aux questions que j'ai posé, je verrai bien si je continue

[phi]

J'ai une réponse !

Je transmets divers infos ici :

• Il faut avoir un diagnostic confirmé pour être recruté.
• Ce sont des missions de consultation chez clients.
• Ils ne sont pas opposés à des aménagements des conditions de travail, à voir en fonction des missions disponibles.
• Ils ont visiblement très bien réfléchi ce concept et ont l'air de s'être posé des questions de fond.

Personnellement, ça me va. Je vais persévérer dans cette voie, on verra bien.

[Benoit]

Consultant je pense qu'il faut le comprendre comme in situ, ils n'ont probablement pas de labo.

Legalement un sous traitant n'a pas besoin d'etre aux ordres direct d'un donneur d'ordre - c'est plutot le contraire en fait.

En gros c'est le modele habituel inspire des ssii.

[phi]

Je te remercie, je l'avais compris comme ça, mais ne savait pas comment le formuler ^^

Je crois qu'il y a une histoire de coach aussi... on n'est pas laissé dans la nature.
Ensuite, pour ce qu'ils entendent derrière ça, j'en saurai plus mi avril, quand je les verrai de visu ? (Invitation de leur part)

D'ailleurs, des questions que vous voudriez que je pose à cette occasion ?

[Benoit]

Oui, vu que ce sont deux boîtes allemandes, ce serait bien d'en savoir plus sur leurs liens avec SAP, qui a déjà formulé son voeu de faire travailler des autistes en quantité. (et dont un représentant assez haut placé était venu parler de l'initiative il y a environ deux ans à Marseille dans un colloque sur l'emploi des personnes autistes, je dois pouvoir retrouver son nom).

Eventuellement, si on est intéressé par un boulot dans une structure précise de SAP, est-ce qu'ils peuvent faire le nécessaire pour aider un autiste à y aller?

Le "coach" semble inspiré de ce qui se pratique à Passwerk et compagnie, je ne crois pas qu'il intervienne dans le cadre non-pro (logement, transport) à ce que je lis.

[phi]

Je vais peut-être être désagréable :

Serait-il possible de formuler tes questions sous forme de questions ?

[Benoit]

Dans ce cas, peux tu leur demander :

- Si on a une expérience prouvée dans les fonctions qu'ils recherchent, est-ce qu'ils pratiquent quand même leur processus d'évaluation des compétences ?
- Si on a un poste en vue à SAP, est-ce qu'on peut faire appel à eux pour y postuler ?

[phi]

Parfait

[Jean]

- Si on a un poste en vue à SAP, est-ce qu'on peut faire appel à eux pour y postuler ?

A ma connaissance, SAP a abandonné le projet d'embaucher des autistes en France - soit-disant à cause de la lourdeur des procédures.

[Benoit]

Si le cabinet d'informatique émane de (ex?) salariés de SAP, ils ont peut être trouvé ça comme solution.

[phi]

Je poserai également comme questions :

• Est-ce que on est payé à la mission ou avec un salaire permanent ?
• Corollaire : Comment ça se passe si on a une période « down »?
• Qu'est-ce qu'un coach ?

[phi]

Bon, bilan de la rencontre que j'ai eu aujourd'hui avec la fondatrice.

Du très positif.

Je vais indiquer les réponses que j'ai eu un peu en vrac. D'autant plus qu'elle m'a autorisé à poster sur ce qu'on a dit.

• Cadre :
  • Très bien reçu, elle ne m'a ni demandé de retirer mon manteau, ni de me déchapeauter. Cet entretien a duré 1h30 tout de même.
    
    Comme le dit Lilas, c'est une psychologue qui a lancé ce projet, après avoir travaillé aux royaumes-unis avec des personnes autistes sans déficience. Elle a constaté qu'il y avait beaucoup de patients en défaillance professionnelle. De retour en France, elle s'est dit qu'il manque une assistance non thérapeutique aux personnes autistes en France. Constatant qu'il n'existait pas d'équivalent à Auticon en France (à savoir, entreprise non ESAT), elle a fondé Auticonsult en septembre 2015.
• Entreprise :
  • Auticonsult et Auticon ont fusionné il y a peu. Ils hésitent quant à un éventuel changement de nom. Apparemment, auticon, ça sonne mal en français .
    
    Financement principale par « fond d'investissement social », ce qui apporte une certaine souplesse sur la rentabilité de l'entreprise.
    
    L'entreprise forme surtout des personnes en « testing » (trouvé des erreurs sur des sites, dans des documentations...) et en « programmation » (débuggage de code, transfert de base de données...)
• Recrutement :
  • Il y a trois phases
    • 1. Entretien : Bon ce n'est pas une phase, c'est simplement la prise de contact visuelle.
    • 2. Évaluation de compétences : La journée se découpe en deux parties.
      • Le matin, il y a des tests psychocognitifs type QI. Trouver l'élément erroné dans une suite, entourer certains symboles, un exercice de matrice (pas les matrices de Raven).
      • L'après-midi, un test en situation réelle a lieu. Dans mon cas, 1h30 pour programmer quelques requêtes et quelques bouts de code. Le temps n'est pas sensé être limitant.
    • 3. Workshop : Il s'agit de deux semaines de travail et de formation au milieu de l'entreprise. Elle permet également d'évaluer si le candidat réussit un certain nombre d'obligations : arriver à l'heure le matin, endurance sur une journée de travail... Cette phase permet aux coachs de connaître les candidats, afin de les supporter aux mieux dans d'éventuelles missions.
    • 4. Certification (éventuelle) : Il peut être intéressant de passer des certifications standardisées.
    Un diagnostic d'autisme est indispensable pour le recrutement. En revanche, je crois que ce qu'elle appelle diagnostic est un peu plus large que ce que la MDPH appelle diagnostic (on a eu quelques échanges sur les diagnostics fait par des généralistes sur indication de psychologues, ce qui n'avait pas l'air de l'horrifier)
    
    En supposant que le candidat réussit les trois phases (en particulier la deuxième, qui peut être compliquée pour certaines personnes), il n'est pas immédiatement embauché. Il a une promesse d'embauche. Il devient employé le premier jour de sa première mission.
• Salaire :
  • Une fois embauché, on est employé à temps plein et donc payé pendant les inter-missions. Elle m'explique qu'à priori, malgré leur frais plus importants dus aux coachs, ils seraient en mesure de pratiquer les salaires usuels de SSII, du fait que les fonds d'investissement sociaux n'exigent pas une rentabilité aussi forte que d'autres investisseurs.
    
    Je suppose que ça dépend de combien ils arrivent à facturer les missions en fonction des compétences.
• Le coaching :
  • C'est assez flexible. Il peut s'agir de faire un repérage des lieux avec le consultant quelques jours avant, former l'entreprise d'accueil (genre, ne pas manger avec l'équipe n'est pas un signe de non appréciation de cette équipe), désigner un éventuel référent qui pourra faire passerelle entre l'entreprise, négocier des horaires décalés pour éviter l'afflux de circulation...)
    
    Ce sont a priori uniquement des coachs pour le professionnel. L'entreprise n'a pas vocation à se substituer à une prise en charge thérapeutique ou à une aide de vie sociale. En revanche, il est concevable ponctuellement de dépanner le consultant (genre, stress intense dû à la déclaration des impôts, faciliter une demande de RQTH...)
    
    Elle m'explique qu'ils essaient de rester ouverts aux besoins (très) variés de chacun.
• Localisation :
  • J'ai essayé d'avoir des informations sur le lieu probable des missions. Elle ne sait pas d'avance. Elle me dit qu'un tiers des clients qu'elle a contacté sont à la Défense.
• Période basse :
  • Il est envisageable d'aménager les conditions de travail en cas de période basse (mission qui se passe mal, fatigue...) À voir. Cela dépend de chacun.

Benoit, je n'ai pas posé la question pour SAP, mais je pense que la réponse est négative.
Tu peux lui envoyer un email (compter deux semaines pour une réponse).

Mon impression générale est que la gérante est quelqu'un de réellement sensibilisée à l'autisme. J'ai eu cette impression agréable de pouvoir parler d'une situation ou d'une difficulté et qu'elle comprenait, ce qui ne m'est arrivé qu'avec peu de personnes.

Je me sens très en confiance. J'avais de nombreux points de réticences. Je suis rassuré pour chacun d'entre eux.

Donc je ne sais pas ce que ça donnera, on verra !

Edit : modification de la partie recrutement.

[Benoit]

Merci d etre passe faire le cr.

Tu crois qu'ils vont ouvrir des comptes pour les joindre par exemple sur twitter? (auticon DE et UK y sont) Ou LinkedIn, ou autre.

Bonne chance pour la suite.

[phi]

Euh, je ne sais pas pour les comptes twitter.