Confiance en soi / Estime de soi

[Cryptobiose]

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[Tugdual]

Pour ma part, j'ai l'impression que mon hyper
sensibilité émotionnelle brouille la donne.

Coté "estime de soi", j'ai une perception trop
aigüe des mes failles pour être serein ...

Côté "confiance en soi", si je sais pouvoir
faire confiance à ma capacité de réflexion,
je sais aussi que je suis à la ramasse pour
tout ce qui est synthèse et prise de décision ...

Bref, je ne vois pas trop d'issue non plus ...

[Flower]

Je crois que pour l'estime de soi, ça implique d'accepter ses défauts, mais aussi être conscient de ses qualités. Les gens qui ont une bonne estime d'eux savent qu'ils ont des faiblesses, sont même capables de travailler dessus pour les améliorer, mais n'y accordent pas une attention démesurée. Alors que quelqu'un avec une mauvaise estime de lui va plutôt passer son temps à cogiter sur ses défauts, s'en accuser et culpabiliser de ne pas être "meilleur". En tout cas c'est un peu comme ça que je le comprends.

Pour la confiance en soi, c'est plus compliqué je crois. Déjà parce qu'on peut avoir confiance en soi dans un domaine et pas dans un autre, et puis aussi parce que ça peut fluctuer. Pour prendre un exemple, il y avait un moment où j'étais tout à fait confiante dans mes capacités à faire mon travail, y compris des choses un peu difficiles, mais je n'étais pas du tout confiante dans ma capacité à séduire un homme. En ce moment, cette confiance en moi par rapport au travail, je l'ai perdue en partie. En revanche, je me sens plutôt confiante dans ma capacité à rebondir si mon copain décide de ne pas rester avec moi...

Sinon, côté lectures, il y a le livre "L'estime de soi: S'aimer pour mieux vivre avec les autres" de Christophe André et François Lelord qui est pas mal. Ils expliquent le concept, mais il y a aussi tout un volte "pratique" avec des exercices etc. pour améliorer son estime de soi.

[Manichéenne]

Je crois que pour l'estime de soi, ça implique d'accepter ses défauts, mais aussi être conscient de ses qualités.

Pour moi c'est encore de la confiance en soi, ça...
Souvent, face à une tâche ou une action à accomplir, je me dis que j'en suis capable, mais je ne vais pas y arriver... J'ai souvent les capacités (intellectuelles ou pratiques), et je le sais, mais je ne me sens pas compétente. C'est toute la différence entre la connaissance et le ressenti...

Mon estime de moi par contre n'est absolument pas affectée par ce que je sais de moi-même, c'est abstrait, il ne s'agit pas de juger de réalités mesurables. C'est comme face à un pire ennemi : même si on me dit qu'il a fait une bonne action, je ne vais pas me dire que finalement c'est quelqu'un de bien.


Au passage, l’expression "estime de soi" n'est-elle pas une traduction relativement récente de l'anglais "self esteem" qui a remplacé le terme français "amour-propre" ?

[Cryptobiose]

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[Liya]

Ce sujet est intéressant, j'aime pouvoir lire les différents points de vue/ressentis.
A vrai dire c'est un sujet sur lequel je n'avais jamais beaucoup réfléchi. On m'a parfois dit que je manquais de confiance en moi: de mon point de vue il s'agissait simplement de réalisme. Je connais mes points faibles, et je les accepte (parfois plus ou moins bien, hein! certains jours, je m'auto-énerve), en tout cas je ne cherche pas à les dissimuler. Mais pour moi ça n'est pas un manque d'estime ou de confiance

Par ailleurs, je me trouve parfois dans un phénomène qu'on pourrait qualifier d'excès de confiance ou d'aveuglement: tout semble très simple dans mon esprit, je ne réfléchis pas plus que ça (bah oui, c'est si simple!), et je me retrouve dans des situations qui ne me conviennent pas. Notamment des situations sociales: accepter une invitation sans réfléchir qu'il y aura du monde et du bruit, par exemple. Ou décider de faire quelque chose et tout en le faisant me trouver confrontée au fait que oui j'ai des troubles praxiques et je suis lente, et que non ça n'était pas si simple, en fait. (en général je pleure beaucoup dans ce cas là car c'est comme si j'avais un plan très précis dans la tête mais je suis incapable de faire le montage)

[Cryptobiose]

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[Flower]

Quand je parle de "qualités et défauts", c'est plus par rapport à des traits de caractère en fait, pas tellement par rapport à des compétences, c'est pour ça que je l'ai mis dans "estime de soi" plutôt que "confiance en soi". En gros, la confiance en soi serait plus liée à l'action, au "faire", tandis que l'estime de soi serait davantage liée à "l'être", d'après ce que j'en comprends.
Mais tout ça est lié, parce que les gens qui ont une mauvaise estime de soi généralement ne vont pas avoir confiance en eux non plus... Donc c'est clair qu'il est difficile de faire la part des choses.

[Allan]

Ok, je m'en tape un peu de savoir ce que je vaux donc, car je pense globalement que personne ne vaut grand chose à l'échelle de l'univers.

Atom, tu mets la barre un peu trop haute, je suis ok nous ne sommes pas grand chose juste un grain de sable furtif sur la Terre, alors à l'échelle de l'univers, nous ne sommes donc rien, on est bien d'accord, mais à une autre échelle, comme celle du forum ou d'une rencontre IRL, tu prends de la valeur, et en tout cas dans ma mémoire tu es parfaitement estimable, fine, intelligente, sensible, rare.

[Cryptobiose]

Je ne trouve pas de réaction appropriée, mais je vais réfléchir à ce que tu dis sur les échelles et les barres alors du coup et à la relativité de tout le binz.

[Allan]

Je ne trouve pas de réaction appropriée, mais je vais réfléchir à ce que tu dis sur les échelles et les barres alors du coup et à la relativité de tout le binz.

Oui je sais c'est trop d'émotions d'un coup pour toi!

[Cryptobiose]

Oui, pis c'était pas prévu en plus !
lol

[misty]

Ok, je m'en tape un peu de savoir ce que je vaux donc, car je pense globalement que personne ne vaut grand chose à l'échelle de l'univers.

Je le vois vraiment exactement comme ça aussi, sauf que j'ajouterais qu'à la fois personne ne vaut grand chose en tant qu'individu isolé mais à la fois nous faisons partie d'un tout et chacun est important en tant qu'élément de ce "tout", à cause de l'interdépendance et du chaos.

Pour le reste, tenter de définir ces termes et me prononcer dessus à titre perso m'est impossible tant c'est abstrait pour moi. Quand je fais une connerie (ou comme hier soir quand je fais preuve d'une gogolitude hallucinante pour préparer une simple tarte au potimarron) je me trouve complètement nulle. Par contre, savoir si je me trouve nulle ou pas en général je n'arrive même pas à me poser la question

C'est un des gros obstacles à ma compréhension de la plupart des bouquins de psycho que me conseillent mes psys (qui trouvent, elles, que j'ai une mauvaise estime de moi et pas du tout confiance en moi sans pouvoir m'expliquer clairement pourquoi ni ce que ça veut dire)...

Mais c'est vrai que le bouquin que tu cites Flower est apparemment très bien. Christophe André semble vraiment bon dans son domaine (j'ai regardé pas mal de ses conférences et aimerais beaucoup parvenir à mieux capter ses conseils qui me paraissent vraiment adaptés à plein de difficultés que je rencontre)

[Ixy]

L'estime de soi, ça me dépasse, je crois bien Je ne vois pas bien l'intérêt, concrètement. C'est sur que c'est mieux d'être bienveillant envers soi même (je défends cette idée à la base, car je constate que concrètement ça a un effet), mais bon, tout ça c'est relatif et subjectif finalement

Du coup, ça ne me parle pas trop, parce que j'en sais rien, objectivement : il y a trop de paramètres à prendre en compte pour décider si je suis quelqu'un d'estimable ou pas, sachant que tous ces paramètres sont relatifs, in fine.

Je suis tout à fait d'accord avec toi Atom, c'est bien d'avoir de l'estime pour soi, et j'en ai, mais c'est bien aussi de prendre le temps de travailler sur ses défauts.

Pour la confiance, il y a aussi le même biais. J'entends toujours "il faut prendre confiance en soi" ou alors "il faut de détendre", "il faut te lâcher"... Ben oui mais les gens ne se rendent pas comptent qu'il y a des vrais blocages/difficultés derrière. On prend confiance/se détendre une fois que l'on sait faire.

Voici une anecdote de Feynman (prix nobel physique) sur des cours qu'il a pris pour apprendre à dessiner :

They were always telling me to "loosen up," to become more relaxed about drawing. I figured that made no more sense than telling someone who's just learning to drive to "loosen up" at the wheel. It isn't going to work. Only after you know how to do it carefully can you begin to loosen up.
So I resisted this perennial loosen-up stuff.
One exercise they had invented for loosening us up was to draw without looking at the paper. Don't take your eyes off the model; just look at her
and make the lines on the paper without looking at what you're doing. One of the guys says, "I can't help it. I have to cheat. I bet everybody's cheating!"
"I'm not cheating!" I say.
"Aw, baloney!" they say.
I finish the exercise and they come over to look at what I had drawn. They found that, indeed, I was NOT cheating; at the very beginning my
pencil point had busted, and there was nothing hut impressions on the paper. When I finally got my pencil to work, I tried it again. I found that my drawing had a kind of strengt, a funny, semi-Picasso like strength which appealed to me. The reason I felt good about that drawing was, I knew it was impossible to draw well that way, and therefore it didn't have to be good and that's really what the loosening up was all about. I had thought that "loosen up" meant "make sloppy drawings," but it really meant to relax and not worry about how the drawing is going to come

[Cryptobiose]

J'aime bien cette anedcote, merci de l'avoir partagée