Anahata a écrit :L'avantage de ces personnes, c'est que ce sont des catalyseurs d'amour de soi.
Fais gaffe, c'est un peu narcissique, ça !
Alors déjà, comme dit sur un autre fil, les porteurs d’un TPN ne sont pas nécessairement des PN.
Un TPN s’épanouira au détriment des autres, mais il pourra le faire de manière socialement acceptable... dans le monde de l’entreprise (le chef de service charismatique qui écrase la tronche de ses collègues), dans le monde associatif (le gars qui parle au nom des autres en s’écoutant parler), ou dans le monde politique.
Ce sont peut-être des gens détestables, mais pas des pervers...
Anahata a écrit :Perso je ne sais pas si j'ai déjà croisé un pn. Mais par contre, j'y ai souvent pensé au contact de quelques personnes. Le truc un peu barge, cets d'imaginer que son leitmotiv est de détruire. Un peu comme si c'était un type ou une femme tout le temps énervé, animé d'un désir de vengeance par ex.
Car en fait, pour les détecter, il faut les critères plus la fréquence. Et ça...
Je ne sais pas quoi penser de ce concept j'avoue.
J'aimerais bien être à l'abri de ces fous.
En tant qu’autiste, tu es la victime idéale. Tu es naïve, tu n’as jamais eu beaucoup d’amis ni beaucoup d’affection, les gens ne s’intéressent généralement pas à ta vie, et tu as sûrement une mauvaise image de toi.
Si tu croises la route d’un PN, son angle d’attaque est parfaitement balisé. Il te fera croire qu’il s’intéresse à toi, te trouvera des qualités que tu as toujours rêvées d’avoir, et remontera l’estime que tu as de toi en te disant plein de gentillesses. Il t’apportera énormément, en fait.
Et une fois la dépendance affective établie, c’est mort pour toi.
Il commencera son travail de manipulation sur toi, influencera tes opinions pour que tu ailles dans son sens à lui. Puis il se fera passer pour une victime, te montrera à quel point il souffre, les injustices qu’il subit, ses stigmates, le manque d’affection dont il souffre, etc.
Et toi, tu vas tomber dans le panneau. Cette personne compte maintenant tellement dans ta vie, que tu veux l’aider du mieux que tu peux, parce qu’elle le mérite après tout. Et sans t’en rendre compte, la relation sera polarisée, et tout ira dans son sens à lui.
Il te dira tout ce que tu lui apportes, ce qui t’incitera à continuer. Parce que pour toi, c’est valorisant d’apporter du bien-être à quelqu’un qui compte pour toi.
Enfin, commencera pour lui son vrai travail de sape.
Maintenant que la dépendance affective est solide, il commencera à te dévaloriser et à te trouver tous les défauts du monde. Mais à côté de ça, il fera en sorte de te garder captive, en te balançant des compliments et en te remerciant pour les efforts que tu fais et pour tout ce que tu lui apportes.
C’est extrêmement destructeur, tu perds d’un coup toute confiance en toi. Et toi, tu culpabilises parce que tu te sens responsable de ce qui se passe. Tu t’épuises moralement, jusqu’à finir comme une loque. Et lui, pendant ce temps, il prend un pied pas possible.
On ne peut pas éviter de croiser la route d’un PN. Les signaux d’alarme pourraient être la dépendance affective et l’aspect unilatéral de la relation. Mais quand on est à fond dedans, on manque de discernement.
C’est pas facile...