Hiérarchie et validité du diagnostic

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Re: Mise en question du diagnostic

#31 Message par Aby » vendredi 26 août 2016 à 0:58

Merci pour cette mise au point surtout pour ceux qui envisagent de se lancer ou qui sont dans l'attente d'un diagnostic...

Je me posais des questions par rapport à la réévaluation du diagnostic mais je pense que ce pourrait être l'objet d'un nouveau topic...

Edit/ pour expliquer : si j'avais lu ce topic avant le diag de mon fils j'aurais été encore plus stressée et en tout cas très déstabilisée. :( (mais bien sûr, c'est assez normal, tout le monde se demande si les professionnels seront professionnels).
" Etre différent, c'est normal ! "

Maman d'un ado, diagnostiqué TSA (AHN) en janvier 2016,
à l'âge de 9 ans - TDA confirmé par les tests en mars 2017
Egalement épouse d'un homme au fonctionnement "atypique".

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Re: Mise en question du diagnostic

#32 Message par zad » vendredi 26 août 2016 à 9:25

WinstonWolfe a écrit :Un diagnostic posé par un professionnel compétent et formé est valable, quel que soit le contexte dans lequel il évalue le patient. Il serait bon que chacun ait accès à une équipe pluridisciplinaire dans un délai raisonnable, mais ce n'est pas possible en l'état actuel. La politique du forum est donc de ne pas ostraciser sur la base du parcours diagnostic.

D'autre part, même si des exceptions peuvent exister, les professionnels formés au diagnostic des TSA seront toujours plus compétents que nous, patients, pour en parler.

Enfin, il est demandé dans la charte de ne pas divulguer de trop les différents tests passés lors d'un diagnostic (ceci à la demande d'un professionnel compétent et formé).

L'équipe de modération

ne pas oublier que c'est donc aussi valable pour les tout les diagnostics : lorsque un CRA ou un psy pose un diagnostic qui n'est pas celui "attendu", il ne faut pas non plus le remettre en cause. c'est le sens complet de cet article de la charte.

j'aimerai que l'équipe de modération soit aussi prompt lorsque il y a du bashing anti-psy, anti-cra ou anti-cmp sur le forum.

Les explications que FC a partagé (qui sont publique et accessible à tous sur les sites de l'état) n'aurait sans doute pas eu (encore) à être posté si vous étiez plus cohérent vis à vis de cet article de la charte.

comme justement nous ne sommes pas medecins, nous ne pouvons que nous référer aux documents de références (HAS), et rien d'autre ; quand bien même ce qui y est écrit dérangent ou stressent des membres du forum.
Modifié en dernier par zad le vendredi 26 août 2016 à 10:26, modifié 2 fois.
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Re: Mise en question du diagnostic

#33 Message par Tugdual » vendredi 26 août 2016 à 9:48

Fondamentalement, cette polémique autour du diagnostic
en CRA ou en libéral est assez stérile en l'état actuel de
la psychiatrie française, y compris les CRA, qui ne sont que
théoriquement les plus rigoureux en terme de diagnostic.

Pratiquement, ils ne sont pas tous organisés de la même
façon, ne suivent pas tous le même protocole, et la rigueur
attendue n'est pas toujours au rendez-vous (ex: Rorschach) ...

Ça se ressent logiquement dans certains témoignages ...

Et ça ne nous empêche pas de conseiller les CRA, vu,
de toute façon, le peu d'alternatives à notre disposition ...

Chacun est contraint de composer avec ce qu'il trouve,
CRA ou libéral, et peu légitimement se plaindre quand
il fait face à un manque de rigueur dans cette procédure
de diagnostic, souvent attendue pendant des années ...
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Re: Mise en question du diagnostic

#34 Message par Jean » vendredi 26 août 2016 à 11:44

Il faut surtout être conscient qu'il y a une difficulté dans les outils utilisés pour le diagnostic des adultes - car c'est de cela que nous discutons essentiellement ici.

Les questions sur la fiabilité des diagnostics des enfants en fonction de l'âge, sur la nécessaire réévaluation sont différentes. Il ne faut pas croire que c'est toujours plus facile pour les enfants. Le médecin du CRA ne le verra qu'ne fois la plupart du temps. Un médecin qui le voit régulièrement ou un CMPP ont normalement plus d'informations et devraient être en mesure de mieux faire le diagnosic, s'ils sont correctement formés.

Par exemple, un hôpital de Paris prévoit un séjour de quelques jours en hôpital de jour.
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Re: Mise en question du diagnostic

#35 Message par Jean » vendredi 26 août 2016 à 11:46

Traduction d'un extrait d'un document récent d'Autistica (Grande-Bretagne) :

Comment les critères diagnostiques de l'autisme peuvent être plus pertinents pour la population adulte? Et comment pouvons-nous nous assurer que les adultes autistes sont diagnostiqués de manière appropriée?

Le problème

Beaucoup de personnes autistes ne reçoivent pas un diagnostic d'autisme jusqu'à l'âge adulte, tandis que beaucoup d'autres ne reçoivent pas de diagnostic du tout, les laissant non reconnus et non pris en charge. Les adultes autistes signalent souvent trouver que le processus de recherche d'un diagnostic est long et difficile. Les instruments de diagnostic actuellement utilisés n'ont pas été validés pour une utilisation dans une population adulte, et il y a peu dans la voie de la formation professionnelle des cliniciens pour le soutien des adultes.

Ce que nous savons

Un manque d'instruments validés pour le diagnostic de l'autisme à l'âge adulte diminue la précision du diagnostic, et augmente le temps qu'il faut. Dans certains cas, l'absence de mesures appropriées empêche un adulte de recevoir un diagnostic dont ils ont désespérément besoin pour accéder à des services. L'absence de critères et des outils diagnostiques adultes appropriés crée également des problèmes pour les cliniciens qui peuvent avoir à recourir à des mesures plus subjectives pour confirmer le diagnostic, dans une population dont l'autisme est déjà difficile à identifier.

Des recherches récentes montrent que les cliniciens pour enfants utilisent des méthodes normalisées pour le diagnostic dix fois plus fréquemment que les cliniciens qui travaillent avec des adultes.

Comment la recherche peut aider

Le rôle de la recherche à l'égard de cette question est très clair: développer les critères diagnostiques de l'autisme appropriés aux adultes et des outils pour le diagnostic qui fonctionnent dans toutes les parties de la société sans distinction de sexe, de culture et de l'âge, entre autres facteurs.

Autistica finance actuellement les phases pilotes de ce travail à l'Université de Newcastle, mais un financement supplémentaire est nécessaire pour fournir un bénéfice maximal aux adultes autistes.
 
  • "Le diagnostic à l'âge adulte ouvre la porte à une meilleure qualité de vie pour l'adulte autiste et permet aux professionnels des services d'accéder aux informations qui les aideront à soutenir chaque individu de manière appropriée."
    Cos, adulte autiste
https://www.autistica.org.uk/wp-content ... search.pdf
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Re: Mise en question du diagnostic

#36 Message par zad » vendredi 26 août 2016 à 11:52

justement ! c'est pour ça qu'il faut vraiment utiliser le meilleur pour faire un diagnostic d'adulte, càd un diagnostic complexe (donc, en CRA !)

un diagnostic où peu d'outils sont utilisés ne vaudra donc rien, c'était le propos des derniers posts et un rappel à la réalité.

il n'y a pas de consensus, ni scientifique ni médical, comme quoi un diagnostic fait en libéral à la même 'valeur' qu'un diagnostic fait en CRA.

sur le forum on laisse passer pour pas "troubler" trop les forumeurs dont on ne sait si ils sont autistes, mais c'est pas pour autant que c'est rigoureux et juste.
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Re: Mise en question du diagnostic

#37 Message par Jean » vendredi 26 août 2016 à 12:06

La principale différence entre le libéral et un hôpital (pas seulement les CRA), c'est surtout la gratuité.

En faisant appel à un psychiatre libéral (remboursé - et en supposant qu'il n'a pas des honoraires libres excessifs), il demandera que des tests complémentaires soient faits. Certains pourront être faits à l'hôpital (comme des tests génétiques, des analyses pour l'épilepsie etc ...), ou par des orthophonistes, mais la plupart seront faits par des psychologues ou psychomotriciens, non remboursés. Le psychiatre s'appuiera sur ces bilans pour le diagnostic.

Cependant, ces bilans ne sont souvent pas essentiels pour définir le diagnostic proprement dit, mais pour l'évaluation fonctionnelle qui permettra de définir les besoins de la personne et de lui proposer des "solutions". C'est sur ce point que l'absence d'équipe pluridisciplinaire peut poser problème.

Il faut garder en mémoire que le diagnostic d'autisme, notamment chez les adultes, n'est pas une science exacte.

Contrairement à d'autres pays, le diagnostic d'autisme ouvre droit rarement à des droits particuliers. C'est le cas pour la reconnaissance d’une affection de longue durée (ALD), mais cela peut aussi être le cas en cas de dépression. Il y a cependant l'article L. 246-1 du code de l'action sociale et des familles.

Mais, par exemple, pour avoir une RQTH, il n'y a pas besoin d'avoir un diagnostic formel de TED. Pareil pour avoir un AVS, un tiers temps pour les examens, de l'orthophonie etc ...
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Re: Mise en question du diagnostic

#38 Message par misty » vendredi 26 août 2016 à 12:21

A lire ce qui a été dit depuis hier, pour rattraper mon petit retard, j'ai vraiment l'impression d'un dialogue de sourds... :?

Je ne vais pas parler pour FC, mais comme j'ai dit que j'étais entièrement d'accord avec lui, je souhaite préciser encore une fois que mes propos ne signifiaient nullement une remise en question des diagnostics posés par des libéraux. Je pense qu'il y a un biais d'interprétation (et je suppose que le fait que ça se retrouve dans ce topic "mise en question du diag", qui au départ concernait les doutes des diagnostiqués au sujet de leur propre diagnostic est très parlant...).
L'idée était de parler des différentes visions de l'autisme que peuvent avoir les pros, et uniquement de rappeler que, comme ça a été constaté plusieurs fois avec des gens du forum, on peut ne pas être autiste à un endroit et le devenir 30 km plus loin. Qu'il s'agisse de CRA ou de libéraux.
X peut s'entendre dire par Mr Z qu'il n'est pas autiste pour ensuite être diagnostiqué au CRA de Trifouillis les oies. Alors que Y se sera fait refouler du même CRA pour finalement être diagnostiqué par Mr Z.
Pour ma part, c'est tout ce que je voulais dire.

Si vous avez eu un diag en libéral, c'est qu'il y a une raison, il n'y a pas de doute à avoir. Ou alors tout le monde doute puisque dans ce cas un diag émis dans une région aurait pu être négatif dans une autre, ou avec quelqu'un d'autre. Il n'y a à l'heure actuelle rien d'absolu et c'est pour ça que ce qui est important, c'est que la personne qui vous a diagnostiqué l'a fait parce que spécialiste considérant que vous rentriez dans les critères. La légitimité elle est là, et ce qui compte c'est d'avancer :wink:
zad a écrit :lorsque un CRA ou un psy pose un diagnostic qui n'est pas celui "attendu", il ne faut pas non plus le remettre en cause.
Pour la xième fois, ce n'est pas le diagnostic le problème, mais les arguments donnés pour le justifier. Ca n'a rien mais alors rien à voir!
Si on t'avait dit: "pas besoin de bilan, vous n'êtes pas autiste mais complètement hermétique au monde extérieur et ça ne changera jamais il faut vivre avec", tu aurais fait quoi avec ça, à titre personnel?

Tugdual a écrit :Chacun est contraint de composer avec ce qu'il trouve,
CRA ou libéral, et peu légitimement se plaindre quand
il fait face à un manque de rigueur dans cette procédure
de diagnostic, souvent attendue pendant des années ..
Je trouve que c'est plus que légitime d'en parler, dans la mesure où en tant que forum d'entraide il me semble important de le mentionner.
........

Alors, je suis entièrement d'accord sur le fait de ne pas faire de bashing anti-CRA (et je pense et espère n'en avoir pas fait), mais la question que je me pose c'est: avec le risque de voir quelqu'un d'aussi naïf et peu armé pour relativiser les propos des psys que moi, est-il juste/honnête/sain de prétendre que le CRA c'est risque zéro? C'est forcément des gens bien, prêts à t'aider? Que tu ressortiras sans aucun doute avec de vraies solutions concrètes ?

Pour moi la vraie interrogation, elle est là.

Sur ce, j'en resterai là sur ce sujet, j'ai déjà dépassé mon seuil depuis longtemps.
Modifié en dernier par misty le lundi 29 août 2016 à 19:55, modifié 1 fois.
*Diag TSA*

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Re: Mise en question du diagnostic

#39 Message par zad » vendredi 26 août 2016 à 12:27

Jean a écrit :La principale différence entre le libéral et un hôpital (pas seulement les CRA), c'est surtout la gratuité.
c'est faux. :naugty:

les CRA, de part leur orientation recherche, sont tenu, lorsque le cas semble être un autiste et qu'ils n'ont pas détecté d'autres pathologie dès le 1er rdv,
de pratiquer les tests 'golden standard'.

la plupart des libéraux (on le voit dans les témoignages ici) ne pratiquent pas ces tests standardisés, et en particulier,
les parents sont rarement convoqués pour témoigner (alors que c'est le plus important, "97% du diag" est fait avec l'ADI, expliquait, à asperansa, en ta présence Jean, un grand spécialiste)

d'autre part, les CRA sont composé de professionnels avec de l'expérience dans l'autisme. rare sont les libéraux à travailler 8h par jour sur l'autisme, l'année durant, pendant des années. cette expérience est indispensable pour procéder à un diagnostic d'adulte.

la pluridisciplinarité, c'est surtout les réunions d'équipe, avec différents points de vue sur le patient, qui est importante. par définition, un libéral seul dans son cabinet n'a qu'un pt de vue sur le patient, et rien de contradictoire. cela affaiblit bcp la valeur du diagnostic qu'il délivre, faute à la subjectivité.

enfin, l'indépendance financière est essentielle à l'objectivité. un libéral dépends directement de ses patients pour gagner son salaire. ce n'est pas le cas dans le public. c'est un conflit d’intérêt, et là encore, ça affaiblit la valeur / niveau de preuve du diagnostic posé.


ps : la plupart des gens refoulé du CRA avait déjà un diagnostic psychiatrique, et si ce n'est pas le cas, le CRA donne des pistes ou pose carrément le diagnostic idoine. il est aussi possible d'être dans le déni de sa pathologie et de chercher un autre diagnostic à cause de ça. ça explique assez bien pourquoi certaines personnes éculent les pro jusqu'à en trouver un qui accepte de diagnostiquer comme autiste la personne. faut dire que sans ça, la personne serait resté en rupture avec la medecine, et son parcours de soin, alors qu'il est nécessaire (voir les posts de FC ces jours ci, il l'explique tres bien).
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Re: Mise en question du diagnostic

#40 Message par Jean » vendredi 26 août 2016 à 12:37

zad a écrit :la plupart des libéraux (on le voit dans les témoignages ici) ne pratiquent pas ces tests standardisés, et en particulier,
les parents sont rarement convoqués pour témoigner (alors que c'est le plus important, "97% du diag" est fait avec l'ADI, expliquait, à asperansa, en ta présence Jean, un grand spécialiste) (...)/quote]"Rarement" ? J'ai du mal à le croire, mais je suis peut-être naïf.
zad a écrit :enfin, l'indépendance financière est essentielle à l'objectivité. un libéral dépends directement de ses patients pour gagner son salaire. ce n'est pas le cas dans le public. c'est un conflit d’intérêt, et là encore, ça affaiblit la valeur / niveau de preuve du diagnostic posé.
Nous fonctionnons avec un système qui accorde une grande place à la médecine libérale. Parler de "conflit d'intérêts" quand on a affaire à un médecin libéral peut me sembler abusif dans ce contexte.

Je ne dis pas que çà ne peut pas exister. C'est le cas notamment pour les psys choisis pour une psychothérapie : pas pour un simple diagnostic.

Par ailleurs, des propos de membres de CRA rapportés par d'autres CRA peuvent faire frémir : "Nous, on ne rencontre pas beaucoup d'autistes, ce sont surtout des problèmes familiaux."

Ni méfiance a priori, mais pas non plus de confiance aveugle.
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Re: Mise en question du diagnostic

#41 Message par Syberia » vendredi 26 août 2016 à 12:40

Jean a écrit :Ni méfiance a priori, mais pâs non plus de confiance aveugle.
Ce qui pose problème quand on est naïf et/où qu'on a pas confiance en soi.
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Re: Mise en question du diagnostic

#42 Message par FinementCiselé » vendredi 26 août 2016 à 18:41

Tugdual a écrit :Fondamentalement, cette polémique autour du diagnostic
en CRA ou en libéral est assez stérile en l'état actuel de
la psychiatrie française, y compris les CRA, qui ne sont que
théoriquement les plus rigoureux en terme de diagnostic.

Pratiquement, ils ne sont pas tous organisés de la même
façon, ne suivent pas tous le même protocole, et la rigueur
attendue n'est pas toujours au rendez-vous (ex: Rorschach) ...

Ça se ressent logiquement dans certains témoignages ...

Et ça ne nous empêche pas de conseiller les CRA, vu,
de toute façon, le peu d'alternatives à notre disposition ...

Chacun est contraint de composer avec ce qu'il trouve,
CRA ou libéral, et peu légitimement se plaindre quand
il fait face à un manque de rigueur dans cette procédure
de diagnostic, souvent attendue pendant des années ...
Stérile ? Non, elle est le reflet du malaise qui se passe actuellement sur les questions de légitimité et le justement retard de la France dans le contexte actuel.
Rappel quand même que certains de nos membres se fond attaquer sur ces questions, ailleurs.
Rappel qu'il y a des questions de légitimité d'autistes même par d'autres autistes. Puisque c'est publique, E-Lucas remet en question les diagnostics de Marian Giacomoni. François Regis Dupont Muzart remet en cause les diagnostics de Joseph Schovanec. Et a ce sujet, je rappellerai le vieux dossier de Elaine Taveau Hardiman au sujet de Joseph qui prétend qu'il est un "faux autiste" ? Dixit ses mots.
Définitivement non, dans le contexte, c'est LOIN d'être un débat stérile.

Des utilisateurs du forum ayant fait du harcèlement ? Encore une fois en contexte. Je n'ai plus envie, clairement, d'encourager a ce genre de dérives sur le forum, ni d'y participer, ni de le revoir. Une fois m'aura suffit. Et c'est bien justement parce qu'il a été décidé, par ceux ayant un tant soit peu de connaissance sur le sujet, de se taire, d'être magnanime, d'encourager par le silence la personne concernée qu'on en est arrivé a une telle dérive.
Je doute qu'on refuse les gens, on l'a rappelé nombre de fois, mais si le diagnostic revient négatif, une fois, deux fois, négatif en CRA, je ne vois vraiment pas a quoi ça sert de s'acharner.
Question relativement bête : on le sait tous, les autistes en vrai, on est tous des naïfs en puissance, hormis ceux d'entre nous qui sont armés par formation (et c'est crade un autiste armé/blindé par intérêt spécifique, ça bosse chez Tsahal) il se passera quoi le jour où un schizophrène non/mal diagnostiqué fera basculer un utilisateur du forum vers un pétage de plomb sévère parce qu'on aura laissé allé, et qu'au final là, on doit faire peu ou prou le travail qui échoie normalement a un psychologue (rassurer, s'occuper des gens).
Exemple qui me concerne, perso hein, genre le coup de stress qui m'est arrivé post Morlaix et GOB qui m'a dit clairement que c'était mon problème a voir avec mon psy.
Ou un PN qui viendrait ici pour "s'amuser" ?

Je rappel également, qu'ici, dans cette section du forum :
À propos de l'autisme et du S.A.
Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
Le sujet se veux général. Les réponses se doivent donc d'être le plus scientifiquement exact, d'être le reflet de l'état de l'art, dépersonnalisées, quand bien même elles seraient motivées par un questionnement privé (a juste titre, on parle pas de se qui nous intéresse pas).
J'ai donc donné des réponses qui se veulent généralistes face a des questions motivées par des questionnements privées : personne ne devrait en être touché, elles ne visent personne. Je ne suis pas là pour faire le boulot d'un psychologue pour lever les doutes, pour rassurer les gens, c'est même carrément idiot compte tenu de la position de la section.

Pour les conflits d'intérêt : mais bien sur qu'ils sont présent Jean, le médecin référent pour les prescription cardio qui va a des colloques sur le médiator aux Bahamas tu crois que ça donne quoi ? Un scandale sanitaire.
C'est le même cas ici : la psychanalyse qui est une pompe a fric qui refuse de faire des diagnostics autisme, tu crois que ça donne quoi ? Un scandale sanitaire aussi : Des autistes ne sont pas diagnostiqués.

L'enjeux du diagnostic est un enjeux d'outils de prises en charge : le diagnostic est un outils de soin, dans toutes les psychopathologies, et même dans les pathologies biologiques ! Si le diagnostic posé n'est pas bon, derrière la prise en charge ne sera pas bonne. Le drame est tout aussi important que le diagnostic soit erroné pour un autiste, que pour un schizophrène que pour un patient qui a une malformation cardiaque, le pronostic est mauvais dans tout les cas ! (d'un point de vue soin, prise en charge de la personne !)
Tout est imbriqué, et finement, on ne peut parler d'un sujet sans aborder ses corollaires, certes sous l'angle du sujet en question, mais on doit quand même l'aborder.

Et ici on parle bien d'état de l'art de la psychiatrie pour l'autisme actuellement.
Aspie "cru 2014".

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Re: Mise en question du diagnostic

#43 Message par Tugdual » vendredi 26 août 2016 à 19:30

Le débat est stérile parce qu'avec l'offre indigente
de la psychiatrie française en terme de diagnostics
(CRA comme libéral), chacun est condamné à faire
ce qu'il peut avec ce qu'il trouve à sa portée ...

Le débat est stérile parce que les autistes (du forum,
je reste volontairement dans ce cadre) ont il me
semble mieux à faire qu'à se tirer dans les pattes,
alors même qu'ils sont si peu nombreux ...

Le débat est stérile parce qu'à force de remettre
en cause les diagnostics des un(e)s ou des autres,
des personnes fuient le forum alors qu'elles avaient
largement de quoi apporter à la cause des autistes ...

Le débat est stérile parce qu'à force de réapparaître
alors qu'il n'y a pas de solution satisfaisante, il lasse ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Mise en question du diagnostic

#44 Message par FinementCiselé » vendredi 26 août 2016 à 20:10

Tugdual a écrit :Le débat est stérile parce qu'avec l'offre indigente
de la psychiatrie française en terme de diagnostics
(CRA comme libéral), chacun est condamné à faire
ce qu'il peut avec ce qu'il trouve à sa portée ...

Le débat est stérile parce que les autistes (du forum,
je reste volontairement dans ce cadre) ont il me
semble mieux à faire qu'à se tirer dans les pattes,
alors même qu'ils sont si peu nombreux ...

Le débat est stérile parce qu'à force de remettre
en cause les diagnostics des un(e)s ou des autres,
des personnes fuient le forum alors qu'elles avaient
largement de quoi apporter à la cause des autistes ...

Le débat est stérile parce qu'à force de réapparaître
alors qu'il n'y a pas de solution satisfaisante, il lasse ...
Donc, on ne fait pas avancer le débat de l'offre diagnostic, et son état de l'art parce l'offre est indigente : syllogisme. S'il n'y a pas débat, l'offre restera telle quelle.
Ce n'est pas une fatalité. Il y a des possibilités et justement, refuser ces possibilités ne fera que rendre le retour d'expériences que faible et médiocre. A termes, plus personne ne pourra se faire diagnostiqué autiste puisqu'il n'y aura plus d'autistes a diagnostiqués : retour a la case départ. C'est justement parce que les autistes se font diagnostiquer qu'on peu faire bouger les lignes et les critères diagnostiques.

Peu nombreux ? Sur quels critères ? Quels exemples ?

Attention ici, je le redit : on ne parle que de l'état de l'art, de critères généraux, pas de remise en cause du diagnostic ou des structures l'exemple personnel n'est bon qu'a faire exemple, mais pas généralité, on rentre bien dans la définition de débat. Si tu fait intervenir l'expérience personnelle et que tu la généralise, alors tu fera un biais. L'état de l'art est se qu'il est, on ne peu aller contre, en revanche, il peut et doit évoluer dans la masse. Remettre en cause la légitimité des structures ne les fera pas changer, bien au contraire.

Et c'est le principe du consensus. Si le débat réapparaît sans solutions satisfaisante, c'est bien que c'est un débat de fond, pas de forme. L'état de l'art, c'est le consensus actuel, pour le modifier, il faut en parler sur un socle commun de l'actuel. Être sur quelque chose de factuel, pas dans le pathos ou le ressentit : il faut donc en discuter avec les premiers concernés incluant les "pro" qui ont posés ces diagnostics, avec les "pro" accompagnant, et aller contre, encore une fois, et partir en conjecture ne fera jamais avancer le débat : le consensus ne peut avoir lieu s'il manque une partie des protagonistes, ça ne restera qu'un soliloque.
Aspie "cru 2014".

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Re: Mise en question du diagnostic

#45 Message par Daredevil » vendredi 26 août 2016 à 20:29

Spoiler : Tsahal : 
Tsahal
Forces de défense d'Israël, est l'armée de l'État d'Israël. Elle est couramment désignée en français par l'acronyme Tsahal (hébreu : צה"ל).
Je ne connaissais pas
Vieux geek non diagnostiqué
CIM10 F84
Insight Aspie (?) +Aphantasie, prosopagnosie, écholalie, mutisme électif....
Fan de super héros, Daredevil le pygmalion de mon fonctionnement social
Mes doigts sur un clavier communiquent plus de mots que ma bouche...

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