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Message
par Laini » lundi 1 août 2022 à 3:06
Bonjour,
Au départ, j'hésitais de publier sur ce forum. Je n'arrêtais pas d'être tenté, puis d'être désisté, continuellement. Je préfèrais rester au rang de lecteur. Néanmoins, la tentation a fini par prendre le dessus sur moi.
En réalité, j'ai peur des remontrances (ayant lu des messages qui m'ont particulièrement blessé, indirectement). Peur d'être jugé, alors que je suis déjà au fond du gouffre.
En sachant que je suis hypersensible, avoir pris l'initiative d'enfin prendre les devants, m'intimide.
Concernant le sujet du suicide, j'ai été stupéfait de l'interprétation qu'on en faisait. Les réponses données m'ont effaré. Je sais qu'il s'agit d'un forum, ce qui insinue la diversité des avis. Néanmoins, un sujet sensible comme celui-ci doit constitué une certaine prudence, vis-à-vis des propos utilisés. Dès lors, en voyant : "C'est sa vie", "Il/Elle fait ce qu'il/elle veut" ou "C'est lui/elle qui a choisi ce chemin" (les phrases ne sont pas exactement formulées ainsi, mais l'idée est là) ; je suis forcément indigné devant tant d'incompréhension. Peut-être est-ce dû au fait que je n'arrive tout simplement pas à accepter un avis différent du mien ? Sûrement.
Peu importe, je vais tout de même essayer de me lancer :
J'ai 19 ans, et je suis en dépression depuis 4 ans, presque 5 ans (voire plus), et je mène une vie très cauchemardesque. Mes envies suicidaires peuvent surgir à n'importe quel moment et pour n'importe quelle raison. Dès la moindre contrariété, mes envies suicidaires reprennent. Je ne saurais comment l'expliquer clairement, mais pendant ces moments-là, je ressens une espèce de vide sidérale. Comme si, pendant un intervalle de temps, de longue ou courte durée, je n'étais plus en possession de mon propre corps. Bien qu'avoir appris l'existence de mon autisme (qui est toujours en attente d'approfondissement), les événements n'ont guère évolué. Je suis toujours autant assailli d'incompréhension et d'indifférence de la part de ma famille. Raison pour laquelle je n'ai plus d'espoirs, quant à la possibilité d'une éventuelle "guérison" future. Pourtant, je possède, tous les jours, une raison de vivre qui m'aide à me maintenir en vie : ma passion/mon rêve. Heureusement qu'elle/il est là. Autrement, comment aurais-je fait sans elle/lui ? Je me le demande. Malheureusement, j'ai un manque de confiance en moi, et ce, depuis toujours. Il est évident que la maltraitrance d'un "père", complètement inutile et absent, l'harcèlement scolaire, la phobie scolaire, et j'en passe, n'ont pas amélioré ma confiance en soi. Au contraire, elle n'a fait que se dégradé au fil du temps. Je me sens incapable de réussir dans quoi que ce soit. Je n'ai aucun talent. J'ai l'impression de ne pas avoir suffisamment les capacités intellectuelles pour y arriver. Je suis convaincu d'être une erreur, qui n'aurait jamais dû exister, afin d'avoir évité de provoquer la souffrance des autres et de la mienne. Plus d'une fois, j'ai voulu me suicider sur le champ. J'imaginais plusieurs manières différentes d'y parvenir. En ce moment, j'ai une forte envie de me suicider sous les rails d'un train. Je suis constamment à deux doigts, de sortir de chez moi, et de faire ce que j'ai à faire. À ce sujet, en Janvier, la police avait brusquement débarqué chez moi. Ce fut une très mauvaise expérience. Ils n'ont pas su correctement communiquer avec moi. Certains propos m'ont d'ailleurs choqué et blessé. J'ai bien essayé de passer par une aide psychologique, par le biais d'une université. Malheureusement, ce fut également une très mauvaise expérience. Par conséquent, je continue de vivre, en espérant avoir le courage de passer à l'acte. C'est tout ce que je mérite. J'espère sincèrement pouvoir y arriver.
Diagnostic TSA partiellement établi, continuité de la procédure.