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Re: Votre enfance ?

Posté : vendredi 26 juillet 2019 à 20:50
par Elinounette
Je précise que c'était surtout des grosses fessées mais c'était pas fréquent. Ce qui me faisait le plus peur c'était ses hurlements, son regard noir, sa bouche tordue de colère. J'avais l'impression qu'elle me haïssais. Quand je pleurais trop, j'avais droit au gant d'eau froide sur le visage. C'était horrible cette impression de ne plus pouvoir respirer.
Bizarrement, maintenant que je suis adulte, je suis son "rayon de soleil" et elle met super longtemps à raccrocher le téléphone avec des au revoir interminables à base de "bisous ma pépette". Comme si rien ne s'était passé. Je pense que dans sa tête, elle se dit qu'elle a juste reproduit l'éducation sévère qu'elle a reçu :roll:

Je pense qu'il y a eu pas mal de quiproquos entre nous. Qu'elle prenait mes besoins pour des caprices. Qu'elle pensait que je faisais en sorte de l'énerver alors que je ne comprenais pas pourquoi elle s'énervait.
Par exemple, truc pas logique, j'ai pour habitude de laisser un fond d'eau dans mon verre. Je n'arrive jamais à boire le fond, ça me dégoûte. Et bien quand je renversais mon verre par mégarde, elle m'engueulait. Quand elle renversait mon verre, elle m'engueulait. Juste pour de l'eau tombée sur une nappe. :shock:

Re: Votre enfance ?

Posté : vendredi 26 juillet 2019 à 21:00
par Elinounette
[Message effacé pour éviter les polémiques et moqueries]

Re: Votre enfance ?

Posté : vendredi 26 juillet 2019 à 21:42
par hazufel
Elinounette a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 21:00
Liloë a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 20:40 Je fais souvent le constat qu'une majorité des autistes a subi le harcèlement scolaire. Et je trouve que ce constat fait froid dans le dos, même si il est assez logique d'un point de vue humain, car on s'attaque toujours à celui qui est différent.
J'avais lu un article à ce sujet, il faudrait que je remette la main dessus. Ça parlait aussi des violences infantiles qui ciblaient souvent les enfants différents, parce qu'inconsciemment vus comme faibles. Un peu comme la nature avec les mamans chats ou autres qui abandonnent les bébés jugés non viables.
Le harcèlement scolaire est fréquent, la maltraitante assez aussi.
Ça n’a pas grand chose à voir cependant avec une mère animale qui vit dans la nature, et qui sait pertinemment que son petit ne survivra pas.

Dans le cas de l’autisme, l’enfant ne réagit pas aux codes standards, ne communique pas comme les autres, ne renvoie pas l’affection comme les parents l’attendent.
Il est sujet aux crises si on ne comprend pas son fonctionnement, et les parents ne sont pas « obéis » dans leur désir de diriger comme ils l’entendent, en plus d’avoir un enfant « réfractaire. »

Nous avons quasiment tous subis des enfances difficiles, lourdes, avec des moments que personne ne voudrait revivre.

Re: Votre enfance ?

Posté : vendredi 26 juillet 2019 à 21:53
par Lilette
Elinounette a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 21:00
Liloë a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 20:40 Je fais souvent le constat qu'une majorité des autistes a subi le harcèlement scolaire. Et je trouve que ce constat fait froid dans le dos, même si il est assez logique d'un point de vue humain, car on s'attaque toujours à celui qui est différent.
Un peu comme la nature avec les mamans chats ou autres qui abandonnent les bébés jugés non viables.
:shock: :shock: ....... :lol: :lol: :lol:

N'importe quoi, merci Hazufel d'avoir expliqué !

Re: Votre enfance ?

Posté : vendredi 26 juillet 2019 à 23:32
par Ellendë
Quel plaisir de vous lire et de se sentir moins seule.

Je n'ai pas encore de diagnostic mais voici pour moi:

Quand j'étais bébé j'étais très éveillée, je n'arrivais pas à faire mes nuits, ma mère me mettais des jouets pour me calmer. J'ai mangé tôt à la cuillère car je n'aimais pas me salir. Je ne suis pas passée par l'étape de la marche à quatre pattes, je me suis mise direct debout. Mes premiers pas ont été pour attraper une montre à gousset que j'avais repéré au loin par son scintillement. J'avais 10 mois. A 2 ans j'étais déjà propre et j'ai commencé l'école à 2 ans et demi. Je marchais souvent sur la pointe des pieds.

Quand j'étais enfant j'étais énergique, joyeuse, timide, curieuse et très têtue. Je me souviens d'une fois ou je ne voulais pas manger ma purée et que ma m'a forcé à finir mon assiette. Je suis restée plantée devant l'assiette pendant toute la soirée jusqu'à 2h du matin. Et d'une autre fois ou ma mère m'avait tellement énervé que j'avais téléphoner à des pompiers (pensant que c'était ma tata au bout du fil)
Comme vous, j'ai eu mon lot de fouet, cuillère en bois, fessées, coups de ceinture et gifles (ca me fait froid dans le dos rien que d'y repenser, jamais je ne pourrais faire ça à mon fils :sick: …) . Je jouais très peu aux jeux de rôles car ça me mettais mal à l'aise, en revanche j'adorais imiter les gens.
J'ai appris à lire toute seule à 4 ans. Ma mère me lisait des livres et me bordait tous les soirs. Je la regardais, écoutais et réussi à associer le son à la syllabe. A l'époque la maitresse de maternelle avait contacté mes parents pour leur dire que je savais lire alors qu'on avait pas encore commencé la lecture et que j'étais peut-être surdoué. Elle avait proposé que je saute le CP mais mes parents ont refusé.
Au CP, je m'ennuyais à l'école. A deux reprises dans l'année mes parents on été contactés parce que je n'arrivais pas à m'intégrer avec les autres élèves. Dans la cour je jouais toute seule ou je me mettais assise sur un muret à attendre que la cloche sonne.

Arrivée en primaire, nous avions déménagé, encore une fois j'ai eu beaucoup de mal à m'intégrer, j'étais effacée et je commençais à avoir des difficulté scolaire. Mon passage en 6ème s'est fait de justesse.

Le collège a été ma période la plus sombre. J'étais moquée par les filles pour mon habillement, je ne comprenais pas leurs codes sociaux, j'étais à part. J'essayais de discuter avec tout le monde et de me fondre dans le décor comme un caméléon. Je n'appartenais à aucun clan. Dans le bus, j'étais sujette au harcèlement (croche-pieds, tirer mes cheveux, crachats etc.) Je me montrais forte tous les jours comme si de rien était, mais tous les soirs je pleurais au lit, je ne trouvais pas le sommeil, j'avais des migraines tous les matins jusqu'au jour ou je suis rentrée tellement en pleure que ma mère n'a pas fermer les yeux sur ce qu'il se passait et à appeler l'établissement.

Au lycée, ça allait enfin un peu mieux. J'avais choisi un lycée "masculin" car je me suis aperçu que je m'entendais bien mieux avec les garçons. Pas de chichis, ils sont plus dans la simplicité. Je me sentais un peu plus à ma place. J'étais plutôt studieuse mais j'avais toujours des lacunes dans l'apprentissage, j'ai redoublé ma première seconde générale. Ma moyenne a toujours tourné aux alentours de 11.

A l'université, j'étais toujours studieuse mais j'avais de nouveaux des problèmes d'intégration. J'étais trop timide/distante et je me concentrais principalement sur mes études me repliant sur moi-même et me privant de toutes sorties.

Re: Votre enfance ?

Posté : vendredi 26 juillet 2019 à 23:54
par Ellendë
Elinounette a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 20:50 Je précise que c'était surtout des grosses fessées mais c'était pas fréquent. Ce qui me faisait le plus peur c'était ses hurlements, son regard noir, sa bouche tordue de colère. J'avais l'impression qu'elle me haïssais. Quand je pleurais trop, j'avais droit au gant d'eau froide sur le visage. C'était horrible cette impression de ne plus pouvoir respirer.
Bizarrement, maintenant que je suis adulte, je suis son "rayon de soleil" et elle met super longtemps à raccrocher le téléphone avec des au revoir interminables à base de "bisous ma pépette". Comme si rien ne s'était passé. Je pense que dans sa tête, elle se dit qu'elle a juste reproduit l'éducation sévère qu'elle a reçu :roll:

Je pense qu'il y a eu pas mal de quiproquos entre nous. Qu'elle prenait mes besoins pour des caprices. Qu'elle pensait que je faisais en sorte de l'énerver alors que je ne comprenais pas pourquoi elle s'énervait.
Par exemple, truc pas logique, j'ai pour habitude de laisser un fond d'eau dans mon verre. Je n'arrive jamais à boire le fond, ça me dégoûte. Et bien quand je renversais mon verre par mégarde, elle m'engueulait. Quand elle renversait mon verre, elle m'engueulait. Juste pour de l'eau tombée sur une nappe.
:shock:
J'ai l'impression de me lire

Re: Votre enfance ?

Posté : samedi 27 juillet 2019 à 7:52
par Mlle-Qui
Liloë a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 20:40 Je fais souvent le constat qu'une majorité des autistes a subi le harcèlement scolaire. Et je trouve que ce constat fait froid dans le dos, même si il est assez logique d'un point de vue humain, car on s'attaque toujours à celui qui est différent.
Je confirme, arrivée au collège et ce jusqu'au lycée, un duo de filles m'a "embêtée" pour le plaisir. Ça ne m'empêchait pas d'aller à l'école mais j'appréhendais quand même de les croiser.
J'essaye de minimiser la chose mais si j'en parle encore aujourdui c'est que ça m'a bien marqué...

Ellendë c'est marrant que tu parle de ça, moi aussi je laisse traîner des verres partout dans la maison avec un fond dedans. Je l'explique pas, c'est comme ça. Mon mari m'a fait remarquer ça mainte fois, ça l'exaspere :?

Re: Votre enfance ?

Posté : samedi 27 juillet 2019 à 9:23
par Liloë
Mlle-Qui a écrit : samedi 27 juillet 2019 à 7:52
Liloë a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 20:40 Je fais souvent le constat qu'une majorité des autistes a subi le harcèlement scolaire. Et je trouve que ce constat fait froid dans le dos, même si il est assez logique d'un point de vue humain, car on s'attaque toujours à celui qui est différent.
Je confirme, arrivée au collège et ce jusqu'au lycée, un duo de filles m'a "embêtée" pour le plaisir. Ça ne m'empêchait pas d'aller à l'école mais j'appréhendais quand même de les croiser.
J'essaye de minimiser la chose mais si j'en parle encore aujourdui c'est que ça m'a bien marqué...
Je pense que le harcèlement est un problème de santé publique. Je crois que c'est une expérience qui laisse des traces pour la vie et qu'il ne faut pas prendre cela à la légère.

Personnellement, j'ai été harcelée sur une dizaine d'années, de la moyenne section à la seconde, avec plus ou moins d'intensité. Les pires périodes ont été le début de l'école primaire et le collège, mais j'ai eu des périodes plus calmes, où j'étais moins régulièrement embêtée, mais toujours aussi rejetée. Fort heureusement, même si j'ai dû être un peu claquée et bousculée, je n'ai jamais été tabassée. C'étaient essentiellement des moqueries, de l'intimidation, des vols, du chantage...

Des le CP, j'avais acquis une réputation de "folle" qui a couru dans tout mon quartier. Je ne pouvais aller nulle part sans qu'on me hurle ce surnom et d'autres encore moins avantageux. Elle court même encore un peu aujourd'hui. Parfois, quand je reviens dans mon ancien quartier, je me fais encore interpeller pour cette raison. C'est surréaliste, je ne sais même pas comment ces gens ont réussi à se souvenir de mon visage et surtout pourquoi.

J'ai du changer d'école primaire car je m'y faisais trop harceler, ce qui a un peu amélioré les choses et m'a permis de me faire mes premiers amis. Au final, ces dernieres m'ont regardée me faire harceler au collège et l'une d'elle a même participé.

Puis à la fin du collège, j'ai choisi un lycée assez éloigné de mon quartier et où j'étais sûre qu'aucune personne hostile n'irait. Le lycée a été la meilleure période. En seconde, j'étais encore embêtée mais plus aussi intensément qu'au collège. Mais surtout, ici, je n'avais aucune réputation, et ce fut une grande épine retirée de mon pied. En première, le harcèlement a totalement cessé. Mes harceleurs sont partis dans un autre lycée et j'ai atterri dans une classe géniale. Cette année là, j'ai eu le sentiment de revivre.

Re: Votre enfance ?

Posté : samedi 27 juillet 2019 à 10:06
par Elinounette
Lilette a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 21:53
Elinounette a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 21:00
Liloë a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 20:40 Je fais souvent le constat qu'une majorité des autistes a subi le harcèlement scolaire. Et je trouve que ce constat fait froid dans le dos, même si il est assez logique d'un point de vue humain, car on s'attaque toujours à celui qui est différent.
Un peu comme la nature avec les mamans chats ou autres qui abandonnent les bébés jugés non viables.
:shock: :shock: ....... :lol: :lol: :lol:

N'importe quoi, merci Hazufel d'avoir expliqué !
Ça venait de l'article. Ils expliquaient que, de la même façon que les enfants paraissant plus faibles sont ciblés par les harceleurs dans un cadre scolaire, les foyers violents ont tendance à s'attaquer à l'enfant qui parait également plus faible.
J'imagine qu'il y a des tas de "raisons" aux violences éducatives. Je ne suis pas psy, je n'ai fait que parler de ce que j'ai lu. Donc rectifier ok, mais se moquer c'est franchement déplacé et blessant. C'est déjà assez difficile de parler de ce genre de chose, ce genre d'attitude n'aide pas.

Re: Votre enfance ?

Posté : samedi 27 juillet 2019 à 10:56
par lulamae
Elinounette a écrit : samedi 27 juillet 2019 à 10:06 Ça venait de l'article. Ils expliquaient que, de la même façon que les enfants paraissant plus faibles sont ciblés par les harceleurs dans un cadre scolaire, les foyers violents ont tendance à s'attaquer à l'enfant qui parait également plus faible.
J'imagine qu'il y a des tas de "raisons" aux violences éducatives. Je ne suis pas psy, je n'ai fait que parler de ce que j'ai lu. Donc rectifier ok, mais se moquer c'est franchement déplacé et blessant. C'est déjà assez difficile de parler de ce genre de chose, ce genre d'attitude n'aide pas.
C'est peut-être la source de l'article qui manquait, qui a occasionné cette réaction. Les personnes sur le forum vont parfois te répondre en fonction de leurs intérêts spécifiques (souvent hautement maîtrisés), c'est le cas pour le parallèle avec l'éthologie, où @hazufel et @Lilette (+ d'autres personnes) s'y connaissent à fond.

Tu as raison de signaler que la moquerie n'est pas constructive (d'ailleurs, ça n'aide pas vraiment à réfléchir sur une erreur possible, qui si elle existe, était effectivement présente à la base dans l'article). :bravo:

Faire un séjour prolongé sur le forum incite à mieux réfléchir sur la provenance des propos lus et transmis. Ca peut déstabiliser ou énerver, mais c'est formateur. :)

Re: Votre enfance ?

Posté : samedi 27 juillet 2019 à 11:01
par hazufel
Elinounette a écrit : samedi 27 juillet 2019 à 10:06 Ils expliquaient que, de la même façon que les enfants paraissant plus faibles sont ciblés par les harceleurs dans un cadre scolaire, les foyers violents ont tendance à s'attaquer à l'enfant qui parait également plus faible.
Oui, l’impression de faiblesse induite par une différence souvent d’aspect taciturne voire mutique, en plus d’une apparence différente tant vestimentaire que de comportement pousse la majorité qui se croit forte, à harceler l’autre.
Ta mère peut être sympa au téléphone aujourd’hui, mais ça n’enlève pas ce que tu as vécu petite, qui laisse des traces indélébiles.

Re: Votre enfance ?

Posté : samedi 27 juillet 2019 à 11:03
par Lilette
hazufel a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 21:42
Elinounette a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 21:00
Liloë a écrit : vendredi 26 juillet 2019 à 20:40 Je fais souvent le constat qu'une majorité des autistes a subi le harcèlement scolaire. Et je trouve que ce constat fait froid dans le dos, même si il est assez logique d'un point de vue humain, car on s'attaque toujours à celui qui est différent.
J'avais lu un article à ce sujet, il faudrait que je remette la main dessus. Ça parlait aussi des violences infantiles qui ciblaient souvent les enfants différents, parce qu'inconsciemment vus comme faibles. Un peu comme la nature avec les mamans chats ou autres qui abandonnent les bébés jugés non viables.
Le harcèlement scolaire est fréquent, la maltraitante assez aussi.
Ça n’a pas grand chose à voir cependant avec une mère animale qui vit dans la nature, et qui sait pertinemment que son petit ne survivra pas.

Dans le cas de l’autisme, l’enfant ne réagit pas aux codes standards, ne communique pas comme les autres, ne renvoie pas l’affection comme les parents l’attendent.
Il est sujet aux crises si on ne comprend pas son fonctionnement, et les parents ne sont pas « obéis » dans leur désir de diriger comme ils l’entendent, en plus d’avoir un enfant « réfractaire. »

Nous avons quasiment tous subis des enfances difficiles, lourdes, avec des moments que personne ne voudrait revivre.
Tout est dit, il n'y a rien à ajouter.
Et mélanger instinct animal qui pousse à rejeter son petit car il ne survivra pas n'a strictement rien à voir avec le fait d'être un parent violent.
Ça pue la psykk à plein nez.

Re: Votre enfance ?

Posté : samedi 27 juillet 2019 à 16:37
par Elinounette
lulamae a écrit : samedi 27 juillet 2019 à 10:56
Elinounette a écrit : samedi 27 juillet 2019 à 10:06 Ça venait de l'article. Ils expliquaient que, de la même façon que les enfants paraissant plus faibles sont ciblés par les harceleurs dans un cadre scolaire, les foyers violents ont tendance à s'attaquer à l'enfant qui parait également plus faible.
J'imagine qu'il y a des tas de "raisons" aux violences éducatives. Je ne suis pas psy, je n'ai fait que parler de ce que j'ai lu. Donc rectifier ok, mais se moquer c'est franchement déplacé et blessant. C'est déjà assez difficile de parler de ce genre de chose, ce genre d'attitude n'aide pas.
C'est peut-être la source de l'article qui manquait, qui a occasionné cette réaction. Les personnes sur le forum vont parfois te répondre en fonction de leurs intérêts spécifiques (souvent hautement maîtrisés), c'est le cas pour le parallèle avec l'éthologie, où @hazufel et @Lilette (+ d'autres personnes) s'y connaissent à fond.

Tu as raison de signaler que la moquerie n'est pas constructive (d'ailleurs, ça n'aide pas vraiment à réfléchir sur une erreur possible, qui si elle existe, était effectivement présente à la base dans l'article). :bravo:

Faire un séjour prolongé sur le forum incite à mieux réfléchir sur la provenance des propos lus et transmis. Ca peut déstabiliser ou énerver, mais c'est formateur. :)
Blesser est le mot juste. Et puisque cette personne ne semble pas tenir compte du fait que ses moqueries puisse faire du mal, je vais juste faire une pause de quelques semaines, le temps d'oublier son comportement pour retrouver le courage de reposter ici.
Merci en tout cas pour ton soutien.

Edit : en fait il y a une fonction "ignorer" bien pratique sur le forum donc ça va aller. Suffit de ghoster. 8)

Souvenirs d'enfance

Posté : vendredi 20 août 2021 à 19:07
par June2019
Modération (Lepton) : Déplacement depuis "À propos de l'autisme et du S.A." et fusion des sujets (début).
Bonjour à tou(te)s

Je discutais avec ma mère aujourd'hui, pour savoir si elle s'était rendue compte de certains aspects sortant un peu du "classique" durant mon enfance (et notamment ma petite enfance dont j'ai peu de souvenirs). Elle ne se souvient de rien. A part de grosses crises que je pouvais faire sans raison apparente qui passaient comme elles arrivaient (mon fils fait cela aussi). J'avais toutefois de grosses angoisses de séparation qui ont duré jusque tard (quasiment jusqu'à l'adolescence). Ca peut tout à fait être lié.

L'école a proposé que je vois un Psy en CM1, car j'étais en retrait. Ma mère a refusé, ma grand-mère était décédée peu avant et elle pense que c'était pour cela. Personnellement, je n'en ai aucun souvenir.

J'avais conscience d'un décalage pendant mon enfance (et c'est toujours le cas évidemment), mais je m'en sortais. J'étais souvent "seule" mais sans forcément être isolée. Ce qu'elle me dit ne colle pas vraiment avec ce que j'ai vécu. Mais du coup, je doute encore plus...

Comment cela se passait pour vous? Grosses difficultés forcément visibles à l'enfance? Décalage entre votre ressenti et la perception de vos proches?

Bonne soirée!

Re: Souvenirs d'enfance

Posté : samedi 21 août 2021 à 9:19
par Fluxus
Hello, c'est un bon sujet que tu fais là, ça me parle ! :mryellow:
June2019 a écrit : vendredi 20 août 2021 à 19:07 Comment cela se passait pour vous? Grosses difficultés forcément visibles à l'enfance? Décalage entre votre ressenti et la perception de vos proches?
Alors me concernant, j'avais déjà des souvenirs de cette époque là mais c'était surtout des souvenirs très détaillés de situations qui m'avaient marqué et souvent c'était des choses "inhabituelles", dans le sens où, oui, ça pouvait être des crises etc.

Mes crises étaient très très très fréquentes pendant l'enfance, ensuite ça s'est calmé jusqu'à ce qu'il y ait un gros rebond quelques années plus tard puis ensuite ça s'est re-stabilisé. Avant, ça pouvait être très explosif sur court terme et plus le temps passait, plus j'ai commencé à avoir des crises qui se sont allongées où parfois ça pouvait durer plusieurs jours.

Donc forcément "visibles" en fait, physiquement, oui c'était très visible, dans mon ressenti en tout cas... Et pourtant, ça n'a pas forcément été repéré.

J'ai toujours eu une situation assez complexe niveau socio-familial, ce qui fait que pendant des années, tout le monde remettait mes crises et le reste de mes problèmes et de mon atypie sur des causes traumatiques alors que pourtant, j'ai des souvenirs de ces choses "inhabituelles" qui datent de bien plus longtemps que tous les évènements dits "traumatiques" qu'ils ont pu décrire.

Après ce qui m'a pas mal aidé aussi, c'est de remettre la main sur les vieux livrets et bulletins scolaires. J'y ai retrouvé masse d'informations qui ont pu m'aider pour mon diagnostic dans les appréciations citées et qui allaient exactement dans le même sens que tout ce que j'avais pu décrire par ma propre introspection de mon propre côté.

Et retrouver ces documents qui sont bien-entendu datés et tout le reste, ça a justifié aussi la présence de choses, que j'ai encore aujourd'hui, très typiques du TSA, à cette époque où rien ne pouvait laisser penser qu'il y avait eu des causes "traumatiques". Donc pour moi, c'était bingo.

Ce que j'ai fait également, c'est recontacter d'anciens enseignants, notamment instit' de primaire dans le cadre de mes démarches et ça m'a fait beaucoup de bien et pas mal aidé. :mryellow:

Souvent, le fait que ça ait pu être écrit sur papier, ça peut aider le parent, s'il est dans le déni, à se rendre compte de la chose. Après, encore une fois, pour un parent, c'est difficile d'accepter le diag qui se fait à l'âge adulte généralement pour son enfant parce que c'est : "Mais alors pourquoi j'ai rien remarqué avant ?", "Mais pourquoi on nous dit ça que maintenant ?", "Est-ce que j'ai fait un truc de mal ?" etc.