Enfance dévalorisante

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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lepton
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Re: Enfance dévalorisante

#61 Message par lepton » samedi 3 juin 2017 à 22:28

freeshost a écrit :La psychanalyse y est mise sur un piédestal ? :lol:
Ouh là, un symbole phallique. Ça sent le complexe d’œdipe refoulé. Tu veux en parler? Allonge-toi sur le divan, on t'écoute... :lol:
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freeshost
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Re: Enfance dévalorisante

#62 Message par freeshost » samedi 3 juin 2017 à 22:48

Je m'allonge. À vos questions ! :lol:

N'empêche... ce phallus... le système nerveux... les flux tendus... pas facile à gérer... certaines personnes veulent rendre stimulantes les choses qui sont, à l'origine, relaxantes.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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de Desprey-Sylphe
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Re: Enfance dévalorisante

#63 Message par de Desprey-Sylphe » mardi 6 juin 2017 à 8:15


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Zebra3
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Re: Enfance dévalorisante

#64 Message par Zebra3 » vendredi 16 juin 2017 à 0:23

Hello, j’étais occupé à lire le bouquin de Jeanne Siaud-Facchin et j’avais la tête ailleurs.
La description du HPI est très similaire au SA, alors on n’est pas rendu.
Ce que tu décris correspond pas mal, être toujours conscient de son environnement, percevoir le moindre son environnant, saisir tout ce qui se passe autour quand d’autres ne regardent que leurs pieds, mais l’auteure dit que le surdoué incompris peut même se « saboter » lui-même pour être plus « normal », alors tout cela reste très confus.
J’ai cherché des comparaisons douance/SA, idem, on tombe sur des tableaux où les différences sont très subtiles (la principale différence me semble être que le surdoué est hyper-empathique là où l’aspie aurait plutôt du mal à être en empathie, ou dans la période d’apparition des signes particuliers).
Tu parles de mémoire et dyslexie mais ces 3-4 dernières années, après être sorti de ce qui me semble être un faux-self (ou une personnalité clivée, si tant est que ce soit différent), j’ai eu une période où j’avais pas mal de difficultés à trouver mes mots, ou à mal prononcer, en intervertissant 2 syllabes ou consonnes, comme si ma pensée allait plus vite que ma diction. Je crois aussi que je répétais assez souvent la même chose, n’arrivant plus à me rappeler à qui j’avais déjà parlé de telle ou telle chose. Idem, ma mémoire peut être au top sur certaines choses, et lamentable pour d’autres.
Mais comme je me suis pris un combo deuil + sortie de faux-self + crise d’ado, je devais de toute façon être dans un état proche d’un état dépressif, donc pas au mieux. Je ne sais pas ce qui se passait dans mon cerveau durant cette période mais ça devait être assez le bordel.
Si tu n’as pas lu ce livre, n’hésite pas, il se lit vite (on pourrait éventuellement reprocher un ton un peu trop « au feeling » et pas assez scientifique) en attendant le diag.

Quand je dis que ton enfance a pu impacter ta personnalité, c’est bien sûr dans une certaine mesure, je ne parlais pas d’absolu.
Ce que je veux dire c’est que tu prends un même gamin, aspie ou doué, bien sûr ses particularités vont lui donner un comportement de toute façon atypique (ça c’est grosso-modo absolu), mais ce même gamin, suivant qu’il ait eu un environnement sain ou non, épanouissant ou non, pourra avoir un comportement très différent.
Tout en étant hyper-conscient de son environnement, le 1er trace sa route de façon « congruente », le 2ème se demande ce qu’est sa route et zigzag entre les autres…
L’enfance teinte la confiance, l’estime de soi, l’entrain à vivre etc…

Et c’est là qu’il est intéressant d’observer son parcours de vie.
Attwood dit que certains aspies peuvent développer des symptômes évoquant la paranoïa, à cause de multiples expériences négatives. A cause de ces expériences négatives passées, et comme ils ne savent pas « lire » les relations sociales, dès lors qu’une relation n’est plus 100% positive, l’aspie imagine le pire et coupe la relation, alors que ce n’était peut-être qu’une petite incompréhension sans conséquence ! Un petit nuage dans un ciel bleu et il s’imagine qu’un orage arrive ! C’est quand même pas rien ! (Et c’est je pense ce qui est arrivé entre la nana dont je parle et moi)
Et pour changer ça, il faut que l’aspie prenne conscience de ses particularités, du fait qu’il ne lit pas bien les relations, non-dits, sous-entendus, qu’il ne comprend peut-être pas bien les émotions (les siennes et celles des autres), qu’il croit d’ailleurs peut-être qu’on ne peut avoir d’une seule émotion à la fois envers quelqu’un d’autre (c’est dans le livre d’Attwood), et je pense que l’amélioration sera d’autant plus efficace s’il comprend, en refaisant son parcours de vie, que s’il a certes des prédispositions innées à être méfiant, ce sont ensuite les mauvaises expériences acquises qui ont exacerbé ce comportement. Il se rendra peut-être compte qu’il a rayé des personnes de sa vie sur un malentendu…

Idem pour moi, je n’ai pour l’instant pas de diag aspie ni doué, mais ma psy pense que je suis doué, et il est clair que je me suis toujours senti différent (très similaire à la façon dont tu le décris, et mon père plus encore), et si à l’adolescence il n’y avait pas eu des gros problèmes dans ma famille, j’aurais pu être bien plus épanoui, même en étant atypique, et surtout je n’aurais peut-être pas vécu de faux-self ! C’est pas rien !
D’ailleurs la notion de faux-self est plus ou moins présente dans les 2 bouquins, dans celui d’Attwood il en parle comme des « rôles » qu’endosse l’aspie qui risque ainsi de passer à côté de sa vraie personnalité pendant des décennies, et dans celui de Siaud-Facchin il y a un passage sur le faux-self et un sur une personnalité clivée qui peut s’effondrer à cause d’une grosse émotion (ça correspond bien à ce que j’ai vécu).

Concernant la psychanalyse, je trouve que le problème n’est pas tant d’en parler, que le fait que certains aspies/hpi voient tout en noir et blanc, bien ou mal, vrai ou faux de façon absolue et n’arrivent pas à nuancer, ce n’est pas une critique, c’est un fait, largement documenté sur le net et dans les 2 bouquins que je viens de lire, et les premiers au courant devraient logiquement être les membres de ce forum.
Du coup ils n’arrivent pas à faire la nuance entre psychanalyse et analyse transactionnelle (c’est tout de même très différent, par exemple je crois que l’AT ne fait pas référence à la théorie de l’objet), à faire la nuance entre une pratique saine et une pratique sectaire, à faire la nuance entre psychanalyse et compréhension des événements du passé ayant pu affecter, accentuer, exacerber des traits de personnalité, et ils n’arrivent pas non plus à nuancer leur réaction comme l’illustre ce sujet (ce n'est pas facile de faire face à des réactions si polarisées, mais je ne vais pas faire une flame war).
Est-ce dû uniquement au SA ? A leur chemin de vie ? Leur éducation ? Attwood semble penser que ça dépend de la façon dont l’enfant aspie a vécu sa différence, en extériorisant la cause de ses difficultés (en gros « c’est pas moi, c’est l’autre » alors que c’est la différence de perception entre les 2).
Alors ce comportement n’est-il absolument pas modifiable ?
N’y a-t-il pas un travail sur soi à faire pour « aller mieux » en société une fois qu’on se sait aspie ? Je n’en sais rien. Si je n’ai pas de diplôme ni de diag, je pense néanmoins être légitime en humanité et en empathie, et j’aime à penser que la plasticité cérébrale peut permettre dans une grande majorité de cas de faire des progrès, que même si on ne ressent pas forcément les choses intuitivement, comme l’empathie, on peut peut-être apprendre à les mentaliser.
Pour dire, j’ai même reçu en MP un message d’un aspie me disant qu’il appréciait l’analyse transactionnelle, mais qu’il avait renoncé à en parler sur ce forum puisqu’il se faisait incendier comme moi dans ce sujet.
Comme quoi, il n’y a pas une pensée aspie unique et suivant le degré « d’aspergitude », ou peut-être le chemin de vie, les aspies peuvent être très différents.

Sans vouloir polémiquer, le fait que l’autisme soit inné n’empêche pas qu’il soit visiblement plus ou moins inadapté à la vie en société et que sans pour autant vouloir « normaliser » les autistes pour en faire des NT, une relative volonté d’adaptation de la part de l’autiste ET la compréhension de son entourage me semblent nécessaires. Je dis ça en pensant bien sûr à mon expérience personnelle, gardez en tête que dans l’histoire qui m’a profondément affecté avec cette nana que je soupçonne d’être autiste, je n’ai absolument RIEN fait de mal, mais j’ai fait face à un mur d’incompréhension et de psychorigidité.
Comprenez par là que la mauvaise expérience de cette nana dans cette histoire, si elle est autiste, n’est pas due à l’interaction avec un NT (d’autant plus que j’ai visiblement une tendance HPI/aspie), mais à ses propres réactions dues à son éventuel autisme, à cette tendance à la parano, peut-être due aux interactions passées, à son chemin de vie…
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré :mryellow: éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...

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lepton
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Re: Enfance dévalorisante

#65 Message par lepton » vendredi 16 juin 2017 à 6:18

J'adore les tutos.
Grâce à eux, on apprend des choses qu'on n'avait jamais fait avant. Du coup, on se porte beaucoup mieux après.

Voici mon tuto du jour : "Votre forum préféré est pollué par une personne qui vous gonfle avec la psychanalyse : que faire?"
La procédure est très simple:
  1. Connectez-vous
  2. Allez dans "Panneau de l'utilisateur"
  3. À gauche, allez dans "Amis et ignorés", puis dans "Gestion des ignorés"
  4. Dans la fenêtre "Ajouter des ignorés", tapez de nom du membre qui vous gonfle avec la psykk, puis cliquez sur "Envoyer"
  5. Une page de confirmation s'ouvre, cliquez sur "Oui"
Et voilà!
C'est magique, vous pouvez maintenant profiter pleinement de votre forum préféré, sans avoir envie de lancer votre PC contre le mur quand vous lisez des âneries sur la psykk! :D
Diagnostiqué. CRA, 2016.

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Re: Enfance dévalorisante

#66 Message par Tugdual » vendredi 16 juin 2017 à 8:56

Zebra3 a écrit :Hello, j’étais occupé à lire le bouquin de Jeanne Siaud-Facchin et j’avais la tête ailleurs.
La description du HPI est très similaire au SA, alors on n’est pas rendu.
C'est juste un bouquin (même pas de vulgarisation scientifique).
Ce qu'on y trouve ne constitue pas des connaissances solides
(issues d'articles scientifiques), mais juste le point de vue de
son auteur. On ne peut donc pas en déduire grand chose ...
Zebra3 a écrit :Concernant la psychanalyse, je trouve que le problème n’est pas tant d’en parler, que le fait que certains aspies/hpi voient tout en noir et blanc, bien ou mal, vrai ou faux de façon absolue et n’arrivent pas à nuancer, ce n’est pas une critique, c’est un fait, largement documenté sur le net et dans les 2 bouquins que je viens de lire, et les premiers au courant devraient logiquement être les membres de ce forum.
Aucun rapport : la critique de la psychanalyse est principalement le fait
de la communauté scientifique, qui ne se contente pas de beaux discours.
Zebra3 a écrit :Du coup ils n’arrivent pas à faire la nuance entre psychanalyse et analyse transactionnelle (c’est tout de même très différent, par exemple je crois que l’AT ne fait pas référence à la théorie de l’objet), à faire la nuance entre une pratique saine et une pratique sectaire, à faire la nuance entre psychanalyse et compréhension des événements du passé ayant pu affecter, accentuer, exacerber des traits de personnalité, et ils n’arrivent pas non plus à nuancer leur réaction comme l’illustre ce sujet (ce n'est pas facile de faire face à des réactions si polarisées, mais je ne vais pas faire une flame war).
Tu baratines toujours mais les faits sont têtus : ni la psychanalyse
ni l'analyse transactionnelle n'ont fait la preuve de leur efficacité.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Enfance dévalorisante

#67 Message par hazufel » vendredi 16 juin 2017 à 11:37

Zebra3 plonge donc dans le Crépuscule des idoles de Michel Onfray :mryellow:
Tu raviseras sans doute ton avis sur la psychanalyse. Je ne l'apparente qu'aux pensées magiques, basée sur aucune preuve scientifique. Elle est l'autobiographie de celui qui la prône, sans objectivité, mettant en relief les difficultés à travers le prisme des siennes, en l'imposant ensuite aux autres, comme un dogme. Des professionnels ont abusé de la souffrance et de l'argent de leurs patients, sans jamais les guérir mais en les culpabilisant la plupart du temps. Leurs principes sont proches de ceux de gourous.
Quant à s'adapter aux autres quand on a des difficultés relationnelles inhérentes à la conformation spécifique de notre cerveau, chacun essaie de le faire, autant qu'il peut, et depuis sa naissance.
Mais quand il est confronté à des murs d'incompréhensions, il ne peut pas plus. L'autre en face s'y adapte-t-il dans ce cas ?
Si oui, c'est qu'il considère le premier comme une personne qu'il prend comme elle est, dans toutes ses différences. Et le lien fonctionne, quel qu'il soit.
Si non, c'est qu'il catégorise l'autre dans une classe inférieure à la sienne, puisqu'elle ne peut (selon ses critères) pas s'adapter. Ce n'est pas ce qui améliore le mieux les relations entre les êtres il me semble...
TSA & SAMA
2 fils TSA (et dysgraphiques / praxiques / exécutifs)

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Lilette
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Re: Enfance dévalorisante

#68 Message par Lilette » vendredi 16 juin 2017 à 13:08

Comprenez par là que la mauvaise expérience de cette nana dans cette histoire, si elle est autiste, n’est pas due à l’interaction avec un NT (d’autant plus que j’ai visiblement une tendance HPI/aspie
J'apprécierais vraiment que tu arrêtes de considérer cette personne, ton père & toi-même comme potentiellement autistes.
Tu n'en sais strictement rien tu n'as même pas l'ombre d'une preuve.
TSA.

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Re: Enfance dévalorisante

#69 Message par Zebra3 » mardi 29 août 2017 à 1:20

@Lepton : Bon vent !

@Lilette : Ta demande n'a pas lieu d'être.
Les critiques sur la psychanalyse, vous pouvez y allez autant que vous voulez, si on n'est pas d'accord c'est pas grave, chacun son avis (même si je sais que ça peut être compliqué pour les aspies d'envisager des points de vue différents, comme démontré par Lepton ou quelqu'un d'autre plus haut dans le sujet qui refusait de lire Attwood simplement parce que c'est moi qui le lui conseillait... :crazy: ).

Mais MES états-d'âmes, MES ressentis, MES observations de MA famille, des comportements de MES proches, de MES difficultés, depuis plusieurs décennies que je suis sur cette Terre, ça personne ne peut m'empêcher de les élaborer et de les exprimer et il est absolument hors de question qu'on me dise quoi penser :naugty: .

Ce n'est pas par amusement que j'en viens à ces hypothèses mais c'est l'aboutissement d'un processus de compréhension nécessaire pour surmonter une période difficile où j'ai presque voulu en finir.
5 années - c'est pas rien sur une vie d'humain - à simplement ressentir le besoin de comprendre ces personnes et à ne presque rien avoir envie de faire d'autre (un besoin impérieux de comprendre qui d'après Attwood peut d'ailleurs être un trait autistique, cqfd...).
Et si je voulais faire de l'humour, je dirais que beaucoup de preuves d'autismes ne projettent pas d'ombre... :mryellow:

Je pense que ces 2 personnes peuvent être aspie avec un aménagement par le déni et l'arrogance (tel que décrit par Attwood), plus ou moins profond, ayant entrainé des difficultés type borderline, c'est tout à fait possible, les 2 conditions SA et borderline ont de nombreux symptômes ou traits en commun et ces 2 personnes en ont beaucoup.

@Tugdual : C'est sûr que toi tu ne baratines pas, tu répètes la même chose à chaque fois sans probablement savoir en quoi ça consiste (pour l'AT).
Et ont-elles fait la preuve de leur inefficacité ? Vous n'aimez pas ni l'une ni l'autre ? Soit, n'y allez pas ! Mais si vous n'êtes pas capables de comprendre que ça aide certaines personnes, ben j'en suis désolé (y'en a 2 dans mon groupe qui vont nous quitter à la rentrée parce qu'ils s'estiment désormais suffisamment épanouis, libérés de liens toxiques et prêts à aller de l'avant de façon autonome).
Ce que je vois comme intérêt à l'AT c'est avant tout un échange entre la personne qui exprime des difficultés et le psy qui essaie de l'aider, c'est peut-être difficile pour un aspie de comprendre que ce simple échange peut changer beaucoup de choses pour un NT, mais c'est ainsi. En France c'est un psy, dans les villages autochtones c'est le sage du village, etc. Ce que je veux dire c'est que c'est avant tout un rapport humain entre une personne qui a des difficultés et une personne qui a plus d'expérience et qui va faire de son mieux pour l'aider.
Dit rapidement, le psy, s'il fait bien son boulot, comble autant que faire se peut les lacunes d'éducations relationnelles laissées par les parents (je ne les blâme pas, difficile d'être des parents parfaits, surtout quand on a soi-même des difficultés. Je blâmerais plutôt l'individualisme de la société, ayant pour conséquences que l'éventail de figures d'autorité d'un enfant peut vraiment être restreint aux parents : S'ils sont top, nickel, s'ils ne sont pas épanouis, ça va pas être cool pour l'enfant).
On trouvera des bons psys et des mauvais psys, tout comme il y a des bons médecins et des mauvais médecins, des bons garagistes et des mauvais garagistes, des bons boulangers et des mauvais boulangers, etc...

Et je dirais que plus la personne a un inné autistique, moins le travail sur l'acquis sera pertinent, ou du moins il faudra grandement l'adapter. Donc l'AT peut être à réserver pour les aspies "légers". Et je comprends qu'en tant qu'aspies vous ne trouviez aucun intérêt à la psychanalyse ou à l'AT, mais pour un NT c'est différent.

@Hazufel, j'ai déjà beaucoup revu mon opinion sur la psychanalyse ces derniers mois, mais tant que je n'aurais pas adopté le discours officiel de secte/gourou/fumisteries qui est utilisé sur le forum visiblement ça ne passera pas.
Pour moi c'était une démarche louable pour tenter d'expliquer les troubles psy il y a 150 ans quand on croyait encore à tout un tas de choses autrement plus saugrenues, mais force est de constater, grâce aux neurosciences, que ça se plante sur pas mal de choses (ce qui est dommage c'est que les membres du forum ne sachent pas expliquer leur point de vue de façon pédagogique).
Pour l'AT c'est différent, elle aborde plus les rapports entre les individus, et la façon dont notre éducation peut nous faire tomber systématiquement dans les mêmes schémas. Le but du psy est de capter ces processus négatifs, d'en faire prendre conscience à la personne et de lui apprendre à faire autrement.
Pour les questions que tu poses ensuite, je suis tout à fait d'accord, et je ne serais pas là à me poser 40000 questions sur le SA si je me foutais de ces personnes (mon père et cette nana) et que je les considérais comme inférieures.
J'aurais zappé cette nana en me disant que c'est juste une tarée, et j'aurais réduit les rapports avec mon père au minimum. Mon père va "mieux" depuis qu'il est à la retraite, mais il faut dire aussi que c'est surtout ma mère qui s'est adaptée à lui, ce n'est pas vraiment du 50/50, et déjà ça je le regrette. Attwood le dit dans son bouquins d'ailleurs, en substance : "J'ai un profond respect pour les personnes en couple avec un aspie car ce n'est pas facile".
Quant à cette nana, je pense avoir fait tout ce qui est humainement possible pour m'adapter à sa façon de penser, je suis probablement la seule personne qui a autant cherché à la comprendre, je pense même plus que ses parents qui l'aiment probablement "par défaut" parce qu'elle est leur enfant, mais j'ai constamment fait face à un mur d'incompréhension (je parlerais même de nullification), et le lien, qui était pour moi le plus important de ma vie, c'est elle qui l'a pulvérisé sans empathie.
Et quand tu parles d'une personne qui considère les autres comme inférieures, je pense que tu sous-entends un NT qui considèrerait les aspies comme inférieurs, mais ça peut aussi être l'inverse, car c'est semble-t-il le processus de "déni et arrogance" décrit par Attwood, où l'aspie en vient à se considérer comme irréprochable et où il considère que la faute vient toujours de l'autre, et ça ressemble malheureusement beaucoup au comportement de cette nana ou de mon père quand il a des "crises".
C'est peut-être le résultat de multiples incompréhensions dans leur enfance, probablement même, mais moi j'en ai énormément souffert, et pourtant je n'ai fait que les aimer.

Et je suis désolé de le dire, mais la vie avec un aspie dans le déni et l'arrogance semble être hautement toxique, bien qu'on puisse se dire que c'est peut-être un peu le miroir de ce que l'aspie non diagnostiqué a ressenti dans son enfance.
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré :mryellow: éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...

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Re: Enfance dévalorisante

#70 Message par Tugdual » mardi 29 août 2017 à 9:12

Zebra3 a écrit :@Tugdual : C'est sûr que toi tu ne baratines pas, tu répètes la même chose à chaque fois sans probablement savoir en quoi ça consiste (pour l'AT).
Et ont-elles fait la preuve de leur inefficacité ?
Renverser la charge de la preuve est une attitude classique,
mais ça ne fonctionne pas comme ça : c'est à celui qui prétend
guérir par une méthode de faire la preuve de ce qu'il avance, pas
l'inverse, sinon ce serait la porte ouverte à tous les charlatans.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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