(je ne sais pas si un sketch a lieu en ce moment ??)
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Carapa:
concernant en outre l'IAG, la mention figure entre les 2 flèches (en bas)
le reste c'est pour le reste
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extrait de :
http://les-tribulations-dun-petit-zebre ... e-wais-iv/
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Il arrive, finalement assez régulièrement, que le QI Total ne soit finalement pas donné. Pourquoi ?
Et bien parce que les résultats des indices sont jugés trop hétérogènes. C'est à dire que l'écart entre eux est trop élevé pour qu'un QI Total ait un sens réel &, surtout, soit représentatif des véritables capacités cognitives de l'individu.
Attention, il est cependant TOUJOURS "calculable" au sens strict, mais il sera simplement non significatif. Il n'y a donc aucun intérêt à le donner puisqu'il ne reflète pas les véritables capacités cognitives de l'individu
A partir d'un écart de 15 points (soit un écart-type), il est communément admis qu'il y a "hétérogénéité" dans les résultats. Si l'écart est de 0 à 14 points, on parlera alors de résultats "homogènes" & le QIT sera calculé sans problème. Mais surtout, plus important encore, il aura une valeur, un sens
Il faut cependant veiller à ne pas comprendre l'homogénéité comme un impératif d'écart faible entre les 4 indices
On prend principalement en compte l'écart existant entre l'ICV (Compréhension Verbale) & l'IRP (Raisonnement Perceptif). Il est effectivement extrêmement fréquent d'avoir un IVT (Vitesse de Traitement) bien plus faible que les 3 autres indices.
Si on parle d'homogénéité (ou d'hétérogénéité) inter-indices, visant donc à permettre le calcul d'un QI total qui soit significatif ; il faut aussi s'intéresser à la comparaison intra-indices. C'est à dire à la question de l'homogénéité, ou à l'inverse de l'hétérogénéité, à l'intérieur d'un même indice (que ce soit l'ICV, l'IRP, l'IMT ou l'IVT).
Ainsi, lorsqu'il y a plus de 3 points de différence entre les subtests d'un indice, il y a hétérogénéité sur l'indice (car comme expliqué un peu plus haut, l'écart-type des scores en terme de notes standards de chacun des subtest est de 3 points)
Exemple : prenons l'ICV qui, sur le Waiv-IV, est limité à 150.
Il est composé de 3 subtests obligatoires -> Similitudes, Vocabulaire, Informations (& d'un subtest optionnel -> Compréhension).
Des scores homogènes dans cet indice pourraient être :
Similitudes 19
Vocabulaire 19
Informations 18 (1 seul point d'écart entre le 3 subtests)
(cela donnerait une note composite à l'ICV autour de 150)
Avec des scores hétérogènes, on pourrait avoir :
Similitudes 13 (6 points, c'est à dire 2 écart-types, de différence entre Sim & Voc)
Vocabulaire 19
Informations 15 (4 points entre Voc & Info)
(cela donnerait, évidemment, une note composite d'ICV bien plus basse)
De même il n'est pas rare, lorsque certains indices plafonnent (c'est à dire atteignent le seuil maximum mesurable), d'avoir d'énormes écarts entre l'indice le plus haut & l'indice de plus bas des quatre
Je tiens à préciser aussi
qu'un QI Total non-calculable ne signifie en aucun cas que le bilan n'est pas interprétable ! Confusion que l'on retrouve très souvent dans les propos que rapportent les parents ou les adultes qui me demandent de l'aide ou un avis (pour un Wais comme pour un test enfant)
Si le psychologue est réellement compétent & connaisseur il saura interpréter un bilan, quand bien même celui-ci serait hétérogène (ce qui, une fois encore, représente la grande majorité des cas).
Pour analyser les résultats, le clinicien s’appuiera sur :
- les compétences spécifiques & indépendantes mises en évidence par les 4 indices
- les notes standard obtenues à chacun des subtests (principaux & complémentaires) dans une démarche d’analyse intra-individuelle
- la répartitions des différentes notes par rapport à la norme dans une démarche d’analyse inter-individuelle
- l’analyse des forces & des faiblesses du sujet
- son expérience clinique & ses observations qualitatives lors de l'entretien comme de la passation elle-même
Par exemple, des profils de ce type sont assez fréquents chez les surdoués, enfants comme adultes :
ICV 148
IRP 123
IMT 116
IVT 103
Dans ce cas précis, les 25 points séparant l'ICV de l'IRP ne permettent bien entendu pas de calculer un QI Total qui puisse être représentatif, mais n'empêchent absolument pas l'interprétation du test.
L'analyse du psychologue pourra alors se baser sur d'autres points, les résultats à observer pouvant être :
- le niveau global par le biais du QI Total, à la condition donc que les 2 principaux indices soient homogènes (QIT qui, je le répète une fois encore, n'est pas une moyenne arithmétique, mais un score global compensé !!! En d'autres termes, il est une moyenne statistique)
- les niveaux spécifiques par le biais des indices
- les notes standards à chacun des subtests (qu'ils soient obligatoires ou optionnels)
- les points forts & les points faibles de l'enfant (à savoir la répartition des notes standards par rapport à la moyenne du sujet, dans chaque domaine)
- les notes additionnelles
- l’analyse qualitative & clinique (attitude de l'enfant face aux épreuves, face à la difficulté)
Dans le cas de résultats hétérogènes (voire très hétérogènes), le psychologue essaiera toujours d'identifier la cause de ces écarts & s'il ne parvient pas à définir ce qui est à l'origine.
Il est aussi possible que des trouble associés (Dys, TDA / TDA-H, TED, etc.) rendent les scores moins homogènes, mais ici encore, un psychologue connaisseur saura détecter les signes qui permettront de comprendre
Il existe en outre un indice que l'on pourrait qualifier d'alternative possible au QI Total : l'
IAG (Indice d'Aptitude Générale).
Le psychologue pourra ainsi calculer l'IAG pour le Wais-IV s'il estime que celui-ci pourrait apporter quelque chose au bilan
Il s'agit d'une note composite optionnelle, calculée à partir de la note standard des 3 subtests obligatoires de l'ICV & des 3 trois subtests obligatoires de l'IRP. Sa moyenne est établie à 100 & son écart-type est de 14,99.
Son intérêt ? Très simple : obtenir une note globale qui soit moins sensible à la mémoire de travail & à la vitesse de traitement, comme peut l'être le QI Total.
On recommande également son calcul pour les personnes souffrant d’atteintes neuropsychologiques affectant la mémoire ou le temps de réponse.
L'utilisation de l'IAG pourrait permettrait, selon ses partisans (dont fait partie le Pr Jacques Grégoire, docteur en psychologie & auteur de "L'examen clinique de l'intelligence de l'enfant. Fondements et pratique du WISC-IV"), une estimation plus stable & plus représentative du facteur g, rendant mieux compte du niveau de compétence intellectuelle.
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