Forum Asperansa

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Qu'est-ce qu'elle a de bien exactement ta zone ? Est-ce qu'il y a des trucs particuliers qui t'y rattachent ?

Le seul truc que j'ai qui se rapproche vaguement d'une zone de confort, je n'ai aucun probleme pour l'emmener avec moi. Et l'environnement defavorable aux personnes differentes et a fortiori autistes, je n'ai aucun mal a le laisser sur place.

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J'étais partie pour faire une réponse, mais je suis prise d'un doute, est ce que tu parle du voyage en lui même (le trajet) ou le voyage (la destination) ?

En tout cas, pour le trajet, j'essaye de me faire ma "routine" de voyage, je vais toujours prendre la même boisson, les même biscuits, j'ai une playlist spéciale pour voyage, et surtout je vais me faire mon planning de ce que je vais faire pendant mon trajet (lire, jouer a ma DS, travailler, etc.) comme ça je sais comment ça va se passer sur tout ce que je contrôle, pour éviter d'être trop fatiguée par ce que je ne contrôle pas (une personne qui me vole ma place, un retard du train, etc.)

Une fois que je suis arrivée, j'essaye au maximum de reproduire mon rythme de chez moi mais c'est pas facile, j'y arrive surtout pour le matin (levée, douche, habillage etc.)... Quand je voyage avec des gens qui savent pour mon asperger, c'est plus facile car ils acceptent le fait qu'à un moment je dois me mettre au calme pour me reposer ou que je dois faire les choses dans l'ordre que j'ai l'habitude de faire etc.

En tout cas, je pense que Benoit a raison, essaye de trouver les éléments qui te rassurent quand tu es chez toi et voit si tu peux les emporter avec toi (comme un oreiller, une peluche, une odeur, etc.)

scorame a écrit : Cette exemple est unique , que je parte a 150 klm ou 10000klm PAREIL au même ensuite , angoissé pas bien etc.... , j'attribue ce ressentit à la perte de repère .

Tel que tu le décris, il y a une forte appréhension sans forcément (ou obligatoirement) qu'elle soit fondée.
La "peur de la perte de repère" du coup.

Ca ne me le fait plus, j'ai suffisamment voyagé vers des destinations atypique-compatibles pour que cettee appréhension ne soit pas/plus là. L'expérience (positive) dépasse la crainte (infondée).

Je trouve également que certains psys surestiment la soi-disant "incapacité à sortir de sa routine" des autistes. Personnellement, je déteste les listes, les routines, les trucs à faire à jour fixe, les plannings etc...

Pour ma part, je prépare bien mes voyages (vive Google Maps ! ), je me fais mes propres plans avec itinéraires, etc.
Il y a malgré tout des endroits où je ne me sens pas bien, et d'autres où à l'inverse j'ai l'impression d'y avoir toujours habité.
Par contre, quand je voyage je le fais toujours avec un but précis, qui peut ensuite s'accompagner de tourisme, mais c'est toujours pour autre chose que du tourisme à la base (par exemple, quand je vais à des compétitions de cube, je me promène dans la ville avant ou après la compétition, mais je viens d'abord pour la compétition).

....cvnw

C'est pas tant une routine pour un trajet en particulier mais une "routine de voyage", je sais que les jours de voyage, quelle que soit la destination, je vais prendre le même café au starbuck, je vais prendre ma peluche (car oui, j'ai toujours une peluche de voyage dans mon sac ), mon écharpe de voyage avec l'odeur de chez moi pour me rassurer etc.

C'est des petites choses mais ça me rassure beaucoup.

cookies a écrit :C'est pas tant une routine pour un trajet en particulier mais une "routine de voyage", je sais que les jours de voyage, quelle que soit la destination, je vais prendre le même café au starbuck, je vais prendre ma peluche (car oui, j'ai toujours une peluche de voyage dans mon sac ), mon écharpe de voyage avec l'odeur de chez moi pour me rassurer etc.

Ca m'arrive aussi.
Souvent je prend celui là, lui aussi il a son propre sac à dos :

Ahah trop chou ! Moi c'est des petites tsum-tsum (à gauche de voyage et a droite d'examen) donc c'est facile a transporter et je me frotte le nez avec quand je vais pas bien ou que je dois réfléchir ahah

En tout cas pour les voyages, je pense que le plus "facilement réalisable" c'est d'essayer faire une sorte de "bulle" de confort pour le trajet avec des objets, des musiques, des odeurs qui sont familières etc.

C'est normal de perdre ses repères quand on voyage, et quelque part, je trouve que c'est aussi un peu le but... Je n'ai pas tellement voyagé pour le tourisme, mais j'ai pas mal déménagé pour raisons professionnelles. Même si au début c'est un peu fatiguant car il faut trouver de nouveaux repères, apprendre les trajets, trouver les magasins importants etc., ça ne m'angoisse pas vraiment. Ce qui m'angoisse, c'est de devoir interagir avec de nouvelles personnes, surtout au travail.

En revanche je n'emmène plus ma peluche en voyage, elle est trop grande.

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Pour une expatriation...
Y aller plusieurs fois avant, genre 'c'est familier'
Trouver un lieu sur, genre bunker (lol), la piaule intouchable où il n'y aura que toi
Ensuite, pour apprivoiser l'extérieur, ne jamais sortir sans ses boucles quies. C'est nouveau alors autant éviter les surprises.
Savoir où est l'hôpital, trouver un médecin à appeler.
L'expatriation c'est chaud. Trouver un lieu social refuge. Une asso d'autistes ?

Un peu comme TiZ, je profite de la chance que nous avons d'avoir ce formidable outil de partage qu'est l'internet. On peut y voir des cartes, tracer des trajets, les imprimer, regarder les horaires des transports publics.

Je me débrouille plutôt bien avec le sens de l'orientation.

Je prends de nombreuses photos, pour les partager, et qui peuvent jouer le rôle de points de repère pour quelques touristes qui découvrent de nouvelles communes.

Pour ma part je ne voyage que très peu, mais lorsque cela arrive j'essaie vraiment de tout prévoir : le trajet, où je vais m'arrêter pour manger, ce que je vais faire durant le trajet...et puis des alternatives : si je voyage en train et que le train a du retard (plan B), si le train est arrêté longtemps en raison d'un suicide ou d'une avarie mécanique (plan C), ... Et pareil lorsque je voyage en voiture : embouteillage, accident, panne de voiture...
Comme je fais un planning mental avec des horaires à respecter pour les différentes étapes du trajet, il faut aussi que je puisse maitriser les facteurs qui mettraient à mal ce planning. Parce qu'un planning non respecté c'est insupportable.
Je veille aussi toujours à avoir une zone de replie où je peux être un moment seule si besoin (si trop de bruit, trop de sollicitation : la voisine dans le train qui n'arrête pas de me parler et je ne sais pas quoi répondre...). Par exemple les toilettes, ca n'est pas glamour mais je sais que je peux y être au calme quelques minutes.
Cela m'a vraiment touché de voir que certains de vous prenaient aussi des peluches avec eux, parce que je fais cela aussi. Si je dois dormir en dehors de chez moi, j'ai toujours une peluche de ma collection avec moi.
Et j'ai une toute petite peluche qui vit dans mon sac à main et qui m'accompagne tous les jours