4ème Plan Autisme

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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misty
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Re: 4ème Plan Autisme

#136 Message par misty » vendredi 6 avril 2018 à 11:51

Benoit a écrit :Ah mais t'es une gamine en fait,
Je te le fais pas dire... Si tu savais tout ce que je regarde comme dessins animés en plus! :mrgreen:
Flower a écrit :Moi je lis que les enfants doivent pouvoir "avoir une vie la plus normale possible"
Si tant est qu'ils en aient envie, essayer d'offrir la "vie la plus normale possible" à des enfants qui précisément ne pourront jamais être "normaux", ce n'est pas seulement une illusion et un projet voué à l'échec dès le départ: c'est aussi le meilleur moyen de les détruire ainsi que leurs familles (qui courent après des chimères jusqu'à tomber dans un gouffre sans fond). Plus tu penses pouvoir te rapprocher toi ou ton enfant de la "normalité", plus tu tombes de haut le jour où pour une raison x ou y tu comprends que ce ne sera jamais à ta portée. Et ce fameux jour arrive forcément.
Pardon si c'est un peu raide mais je n'ai jamais vu quelqu'un mettre un enfant qui n'a pas de bras dans un manège où le pompon s'agite non-stop au dessus de lui. :?

A toutes fins utiles, voici la conclusion de Neurotribes:
S.Silberman a écrit :"Shortly before Rimland died in 2006, he told a reporter from a local newspaper that his fondest wish was to make his son “normal.” But he and Gloria had already given him something better than normal: a community that celebrates him for being exactly who he is. Midway through the journey of his life, Mark has the most precious and elusive thing that anyone can hope for. He is completely at home on earth."
Spoiler : trad : 
"Peu de temps avant la mort de Rimland en 2006, il expliquait à un journaliste local que son souhait le plus cher était de rendre son fils "normal". Mais lui et Gloria (mère de l'enfant en question NDT) lui avaient déjà donné quelque chose de mieux que normal: une communauté qui le célèbre parce qu'il est exactement qui il est. A mi-parcours du voyage de sa vie, Mark possède la chose la plus inestimable et insaisissable que quiconque puisse souhaiter. Il est totalement chez lui sur notre planète."
Si jamais le projet de version française devait aboutir, je sais où envoyer le premier exemplaire en extrême urgence du coup... :geek:
*Diag TSA*

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Re: 4ème Plan Autisme

#137 Message par Flower » vendredi 6 avril 2018 à 11:57

Euh, j'ai bien dit "éventuellement" fonder une famille, donc si l'envie est là. Et vu le nombre de gens qui postent sur les sujets concernant l'emploi, j'ai comme l'impression qu'il y a beaucoup d'autistes qui aimeraient bien en avoir un, d'emploi... Sans parler de tous ceux qui appellent à la scolarisation des enfants autistes.
Pour pouvoir vivre en autarcie dans un coin perdu, il faut aussi avoir de l'autonomie. Je ne dis pas que tout le monde doit suivre le modèle de vie "normale", mais en avoir la possibilité, oui. Si on se retrouve enfermé dans une institution spécialisée faute d'autonomie dans la vie quotidienne, ça diminue quand même fortement les chances d'être heureux... Et ne pas pouvoir aller à l'école diminue aussi fortement les choix de vie qu'on peut faire plus tard. Le célèbre autiste qui aime parcourir le monde oriental, il n'aurait pas pu le faire s'il n'était pas allé à l'école. J'ai aussi cru comprendre qu'il aurait bien aimé avoir un emploi en lien avec cet intérêt... Enfin, maintenant il est écrivain, c'est très bien comme métier. (J'aurais effectivement dû écrire "métier" plutôt, car je ne pensais pas forcément à un emploi salarié.)

Edit: Bon sang je n'ai jamais dit qu'il fallait rendre les enfants autistes "normaux", mais je comprends du discours de Macron qu'il faut leur permettre d'être le plus autonome possible! De toute façon c'est un discours transposable sur toutes les situations de handicap, on pourrait faire le même devant des parents d'enfants sourds ou aveugles - qui bien sûr ne deviendront pas entendant ou voyant avec ça.
Modifié en dernier par Flower le vendredi 6 avril 2018 à 12:03, modifié 1 fois.
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Re: 4ème Plan Autisme

#138 Message par Benoit » vendredi 6 avril 2018 à 11:59

hazufel a écrit :J’aime pas Le Figaro, mais c’est le seul article non payant que j’ai trouvé plutôt pas mal ce matin. info plan autisme
Espérons que les promesses soient mises en pratique...
recherche, enseignement, inclusion, diagnostic précoce.
Il y a beaucoup de bons journalistes au Figaro, je parle des gens avec la carte de presse, pas les éditorialistes ou Eugénie Bastié.
C'est probablement le quotidien qui fait la meilleure couverture de l'autisme (en comparaison libé est très léger) avec des vrais sujets.

Il faut simplement éviter de lire les commentaires en dessous.
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Re: 4ème Plan Autisme

#139 Message par freeshost » vendredi 6 avril 2018 à 12:19

Flower a écrit :Euh, j'ai bien dit "éventuellement" fonder une famille, donc si l'envie est là. Et vu le nombre de gens qui postent sur les sujets concernant l'emploi, j'ai comme l'impression qu'il y a beaucoup d'autistes qui aimeraient bien en avoir un, d'emploi...
Mais pas un emploi juste pour le revenu, un emploi qui fasse du sens, qui leur semble utile à la société. D'ailleurs, il n'y a pas que des personnes autistes qui prennent en compte ces aspects.

Et est-ce que les personnes autistes veulent forcément d'un emploi à plein temps ? Il y a aussi cette remise en cause de la dictature du plein temps - et pas seulement chez les personnes autistes. Garder du temps libre peut être bénéfique à bien des égards : du temps pour se reposer (éviter les syndromes d'épuisement), du temps pour discuter, réfléchir, marcher, courir, pédaler, nager, grimper, se questionner sur la société, lire, écrire, apprendre, faire des projets qui prennent du temps et de la patience, éviter l'ennui au travail (le bore-out), etc. Pendant que de nombreuses personnes sont sans emploi, d'autres cravachent sous la dictature du productivisme ou en raison d'un déséquilibre offre-demande juste parce que des employeurs (privés ou publics) négligent la formation ou n'envisagent pas "plus d'employés à temps partiel". Autrement, pour libérer de la dictature du temps plein, il y a les loyers à réduire, ne pas donner trop de pouvoir aux propriétaires.

Mais bon, ces considérations dépassent (ne se restreignent pas à) la question de la place des personnes autistes.

[Et je n'ai pas reparlé des considérations quant aux interactions sociales, qui seraient une "nécessité" pour garder son poste, alors même que la job est bien faite. Il faut aussi lutter contre les discriminations sociales envers les taiseux (les personnes qui ne parlent pas ou que peu, qui ne pratiquent pas le small talk, qui ne font pas la conversation), accepter, en tout contexte, que des personnes parlent peu voire pas du tout, ou juste le nécessaire. Il faut briser l'adage implicite selon lequel loquor ergo scio, je parle donc je sais ; ou non loquor ergo nescio, je ne parle pas donc je ne sais pas.]

De l'autonomie, oui, mais tout en entretenant la liberté.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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Re: 4ème Plan Autisme

#140 Message par Benoit » vendredi 6 avril 2018 à 12:33

Tiré de la comm' gouvernementale sur "les préjugés de l'autisme", ce que je veux c'est que vous prétiez attention à l'incruste.
josef.jpg
Ca me semble assez différent de ce qu'on appelle "un emploi" ou même "la normalité".

Les autres n'y ont pas droit c'est ça ?
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#141 Message par Jean » vendredi 6 avril 2018 à 12:35

A Niort, un centre pour autistes « focalisé sur la personne, plus que sur le handicap »

Le centre expertise autisme adultes de l’hôpital de Niort a mis au point un guide d’accompagnement environnemental.

LE MONDE | 06.04.2018 à 11h14 • Mis à jour le 06.04.2018 à 11h49 | Par Pascale Santi

Ce vendredi 30 mars, l’équipe du centre d’expertisme d’autisme adultes (CEAA) de l’hôpital de Niort (Deux-Sèvres) est préoccupée. La veille, un agent a été agressé par un jeune adulte atteint d’autisme. Le matin même, après la toilette, il avait le regard inquiet, sans raison apparente. Mais apparemment rien de plus. Il est donc placé dans un espace d’apaisement. Un peu plus tard, il retourne dans une zone de vie plus vaste, visiblement apaisé. On entend ses cris et ses rires qui n’en sont peut-être pas. La fenêtre est masquée pour éviter toute source d’excitabilité.

« Les patients accueillis ici sont souvent des cas complexes, avec des troubles envahissants du développement, des situations parfois extrêmement compliquées, comme des auto-mutilations qui peuvent remettre en cause le pronostic vital, des fonctionnements itératifs ou de l’agressivité », explique le psychiatre Dominique Fiard, responsable de cet établissement et qui a coprésidé le groupe de travail de la Haute Autorité de santé sur les recommandations de bonnes pratiques pour l’adulte autiste, rendues publiques en février. Ces situations peuvent affecter profondément la famille, les structures… qui demandent des soutiens. Le centre peut accueillir une douzaine de patients, pour des séjours plus ou moins longs ou en hôpital de jour.

Pour comprendre ce qui a déclenché l’agression, cinq personnes de l’équipe (psychiatre, psychologue, médecin, aide-soignant, aide médico-psychologique) essaient de remonter le film de cet épisode, car manifestement les prémices n’ont pas été perçues. « Cela peut être un problème somatique, ou autre chose. Une chose est sûre, la seule compétence de la psychiatrie ne suffit pas », reconnaît sans prétention Dominique Fiard. Une fois passé l’événement, l’objectif principal est de faire diminuer le seuil de surexcitation et de rétablir la communication. Il faut coûte que coûte rétablir la relation avec le patient. La musique, le sport peuvent aider. Ici, le personnel (une quarantaine de personnes) est suffisamment formé pour réagir à ce type d’incident.
Rien n’est laissé au hasard

C’est la méthode de ce centre, une approche humaine, philosophique : « Améliorer la prise en charge en se focalisant sur l’amélioration de l’environnement, en renforçant le pouvoir de ceux qui accompagnent au quotidien », résume le docteur Fiard. « Face à un patient “en manque de...” (langage, autonomie, compétences…), le regard est porté prioritairement sur son environnement. » De ce constat est né un guide d’accompagnement environnemental, un outil pour connaître et évaluer le patient, destiné aux équipes de soin. « On n’est pas focalisés sur l’autisme mais sur la personne, qui a souvent une trajectoire de vie compliquée », souligne Mélissa Godreau, neuro-psychologue au CEAA.

Ce centre est un peu le bébé de Dominique Fiard. En 2003, alors responsable d’une unité psychiatrique, il prend la responsabilité de cet établissement pour adultes. A l’époque, le manque de structures pour adultes est criant. La direction de l’hôpital soutient la démarche. Totalement repensé au niveau architectural, cet espace de plain-pied de 1 500 m2 comprend aussi un patio avec des plantes aromatiques, un espace balnéothérapie, une salle de psychomotricité avec un professeur de sport adapté. Rien n’est laissé au hasard : la couleur des espaces (teintes pastel), la circulation des personnes entre patients et soignants. Le but : éviter toute « sur-stimulation » visuelle, sonore… Les extincteurs ont été placés en hauteur pour que les patients ne puissent pas se blesser. Les grilles d’aération sont régulièrement changées. Certains patients les utilisent comme instrument de percussion ou les cassent.
Avec le manque de structures pour adultes, les familles doivent attendre des mois pour une évaluation

A côté d’un centre de soins, le CEAA est aussi un centre expert. Qui donne des avis. Une centaine de dossiers sont traités chaque année. Les patients viennent parfois de loin, pour des situations complexes ou des évaluations. Ici, pas de limite d’âge, pas d’a priori. Le CEAA est submergé de demandes, de toute la France, mais avec le manque de structures pour adultes, les familles doivent attendre des mois

La connaissance du patient passe par le bilan somatique, jugé fondamental. Or, pour certains patients, le moindre changement est un obstacle. Un examen clinique peut alors être vu comme insurmontable. « L’enjeu est de ne pas passer à côté de quelque chose. La visite est préparée bien en amont pour s’adapter à chaque patient et proposer ce qui lui convient le mieux », explique le docteur Stéphane Mouton.

Un accueil adapté à chaque patient

Face à ces difficultés, l’équipe a créé début 2017 une structure, HandiSanté, qui jouxte l’hôpital de Niort, pour les examens plus « classiques », un bilan ORL, ou plus complexes, un électrocardiogramme… afin de réaliser des consultations et examens médicaux pour ce type de public. Elle a déjà accueilli plus de 200 patients et effectué plus de 600 consultations.

Sans cette structure, Sophie Pignon, la maman de Jean-Baptiste, un enfant autiste de 6 ans et demi, le dit avec franchise : « J’aurais peut-être laissé tomber pour ses lunettes. » Jusqu’ici, les visites chez les ophtalmologistes, ou tout autre rendez-vous chez un médecin en ville étaient « très compliquées », car « mon fils bouge beaucoup, l’attente est quasi impossible, il peut crier », explique Sophie Pignon. « A HandiSanté, on arrive bien avant le rendez-vous, un soignant vous suit constamment », l’attente se fait dans des espaces adaptés, une chambre individuelle.

« On adapte l’accueil de chaque patient, en fonction des informations recueillies en amont », confirme Loëticia Padioleau, infirmière à HandiSanté. Des objets de transition permettent d’apaiser les tensions. Il faut faire preuve d’imagination. Lors d’un soin dentaire, un morceau de Beethoven a ainsi apaisé l’énorme appréhension d’un patient. Cela peut prendre du temps. Grâce à cette structure, Jean-Baptiste a pu avoir de nouvelles lunettes adaptées à sa vue
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Re: 4ème Plan Autisme

#142 Message par Jean » vendredi 6 avril 2018 à 12:37

Autisme: un établissement de Roubaix mis en cause pour ses pratiques «punitives»
5 avr. 2018 Par Caroline Coq-Chodorge
- Mediapart.fr

Alors que le premier ministre présente vendredi 6 avril le plan autisme, Mediapart a enquêté sur les pratiques d’un établissement de Roubaix qui applique l’une des principales méthodes comportementales. Les parents s’opposent à une approche qu’ils jugent trop punitive. La rupture avec l’équipe de psychologues et d’éducateurs est consommée depuis l’installation d’une salle capitonnée et de caméras de surveillance.

Dans le salon d’un petit pavillon des environs de Roubaix, huit mères se confient, dans un désordre colérique. Leurs enfants sont autistes, ils mélangent troubles du développement, du comportement et des interactions sociales.

Certains sont longtemps restés non verbaux ou incontinents, ils peuvent se montrer violents, sont hypersensibles au son, à la lumière ou au toucher. Mais tous progressent, au prix d’efforts importants. « On nous dit que nous sommes exigeantes. Mais qui le sera à notre place ? Nous croyons dans les possibilités de nos enfants, heureusement ! Car leur avenir est triste », dit l’une d’entre elles.

Presque toutes ont cessé de travailler pour s’occuper à temps plein de leurs enfants. Elles racontent leurs parcours de combattantes : du dépistage trop tardif aux centres médico-psychologiques « inconsistants », en passant par les hôpitaux de jour qui joueraient à la « garderie ». Elles ont dépensé, de leur poche, entre 500 et 1 500 euros par mois pour employer à leur domicile psychomotricien, orthophoniste, psychologue, éducateur, ergothérapeute, etc. « Quand mon fils est entré au Sessad, je me suis dit : ouf, je vais pouvoir souffler, vivre ! Mais, au final, cette histoire me pèse plus que l’autisme de mon enfant », dit une autre

Leurs enfants sont accueillis au Sessad Ecla, situé à Roubaix. Ce service d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) accompagne la scolarisation, à temps plein ou partiel, de 22 enfants autistes, souvent dans des classes ULIS adaptées aux enfants présentant des troubles cognitifs. Chaque enfant est accompagné à l’école par son éducateur. Un Sessad doit aussi délivrer un accompagnement médical, paramédical, psychosocial, éducatif et pédagogique adapté.

Mais le Sessad Ecla a la particularité de ne proposer qu’une seule approche de l’autisme : la méthode ABA (Applied Behavior Analysis, traduit en français par analyse appliquée du comportement) enseignée à l’université de Lille 3 par la psychologue et chercheuse Vinca Rivière. Face à une psychiatrie souvent d’influence psychanalytique et jugée inefficace, une majorité de parents d’enfants autistes plébiscitent ces méthodes comportementales venues des États-Unis.

Les huit mères sont convaincues de l’efficacité de l’ABA, plusieurs s’y sont même formées. « Pour l’autonomie, c’est indispensable. L’ABA a permis à mon enfant de devenir propre à 5 ans, puis de parler », se félicite l’une d’elles. Certaines familles ont déménagé dans le Nord pour que leurs enfants puissent bénéficier de la méthode prônée par Vinca Rivière, très médiatisée.

« Mais nous sommes aussi convaincues que ce n’est pas la seule méthode utile », nuance Frédérique Duflos. Elle est l’un des trois parents à avoir accepté de témoigner en son nom, car elle ne craint plus de répercussions sur la prise en charge de son fils, Daoud, qui a été exclu du Sessad. « Le psychologue référent du Sessad, Manuel Moreaux, affirme que l’ABA se suffit à lui-même. Nous savons que ce n’est pas vrai », poursuit-elle.

Toutes les demandes d’interviews adressées par Mediapart au Sessad, en particulier au psychologue Manuel Moreaux, sont restées sans réponse. Également sollicitée, Vinca Rivière n'a pas donné suite.

La Haute Autorité de santé recommande d’ailleurs une prise en charge personnalisée des enfants autistes, grâce à un travail pluridisciplinaire. On en est loin au Sessad Ecla : n’y travaillent que 3 psychologues et 22 éducateurs, qui appliquent exclusivement la méthode ABA. Même le poste de médecin, un temps pourvu, est vacant depuis plusieurs années. Les parents se voient donc contraints d’employer en libéral, et à leurs frais, psychomotricien, orthophoniste ou ergothérapeute, qui font travailler l’enfant au domicile, en plus du Sessad et de l’école. « Mon enfant a un emploi du temps de ministre », dit une mère.

En 2012, Mediapart a consacré un article au centre Camus, créé par Vinca Rivière, et qui applique la même méthode. Un parent avait alors signalé à l’Agence régionale de santé (ARS) des faits de « maltraitance » sur sa fille. Mediapart soulevait déjà de nombreuses interrogations sur ces méthodes éducatives, en particulier le recours à des procédures punitives. S’est ensuivi un procès, intenté contre Mediapart par Vinca Rivière et l’association gestionnaire Pas à Pas, perdu par ces derniers (lire ici).

Près de six ans plus tard, dans ce Sessad dont le psychologue référent a été formé par Vinca Rivière, reviennent les mêmes interrogations. Dans le projet de service, l’ABA y est présentée comme « une méthode scientifique développée depuis les années 30 », qui « définit un ensemble de procédures qui permet, notamment, à un enfant d’apprendre des comportements qui l’amèneront à une adaptation socialement acceptable quel que soit l’environnement ».

Très ambitieux, le Sessad s’engage donc à rendre autonomes les enfants, en trois étapes : « accompagnement intensif », « estompage » progressif de l’accompagnement, avant une sortie de structure. Seulement, parmi les huit mamans réunies à Roubaix, celle qui fréquente le Sessad depuis le plus longtemps ne se souvient que d’une seule sortie, « contre l’avis des parents de l’enfant » et vers une structure semblable.

Mais ce qui choque le plus ces mères, ce sont les procédures à « effet de punition », assumées comme telles dans le projet de service. Dans une novlangue opaque, l’ABA parle de « time out » et d’« extinction ». Un éducateur du Sessad explique, sous couvert d'anonymat par peur des répercussions sur son emploi : « On suit des procédures. Par exemple, si l’enfant écoute en classe, on lui donne un bonbon à un intervalle donné (10 secondes, 15 secondes, etc.) ; si en plus, il reste bien assis et qu’il écoute, il a une autre récompense. C’est ce qu’on appelle du renforcement positif. Si l’enfant adopte un comportement inadapté, il y a plusieurs solutions : l’extinction, on ne lui prête plus d’attention ; ou le time out, l’enfant est mis de côté pendant 30 secondes. Si les troubles continuent, on recommence. On se retrouve à mettre tout le temps des enfants en time out, à répéter 600 fois la même consigne à un enfant qui hurle. J’ai même vu des éducateurs se détourner d’un enfant qui se tape la tête contre les murs ! J’ai déjà arrêté des procédures parce que l’enfant se mettait en danger. Et on me l’a reproché ! On ne doit jamais adapter notre comportement à l’enfant, c’est à lui de s’adapter. Pour moi, le problème est en partie là. »

« Leur méthode est intrusive, exige un investissement à 100 % des familles »


Pour les huit mères, ces méthodes créent des troubles chez leurs enfants : « J’ai retrouvé mon fils au sol, en transes, en pleurs, raconte Frédérique Duflos. L’éducateur m’a expliqué qu’il n’avait pas lâché la consigne… Moi, je pense que quand une procédure ne marche pas, il faut trouver une porte de sortie. » D’autres mères sont choquées par la procédure de « time out » pratiquée sur leurs enfants : « Ils les tournent contre le mur, les bloquent physiquement et leur ferment les yeux. » Et les incidents, disent-elles, ne leur sont pas rapportés : « Lorsque mon fils rentre avec une bosse, on ne me donne aucune explication ! » dit l’une d’elles. Ces mères admettent que leurs enfants peuvent être agressifs, elles veulent seulement être tenues au courant.

Les familles vivent aussi mal l’intervention des éducateurs à leur domicile : « Ils ne viennent pas s’occuper de nos enfants. Ils sont là pour nous observer, ils vérifient que l’on met bien en place les procédures », explique une mère. « Leur méthode est intrusive, exige un investissement à 100 % des familles. Et lorsqu’elle ne fonctionne pas, c’est de notre faute, c’est parce que nous avons “dévié” des procédures », constate une autre. « On est là pour vérifier qu’elles ne s’éloignent pas du canevas établi, explique l’éducateur. Par exemple, l’enfant doit respecter toutes les étapes d’un lavage de mains, dans l’ordre. Sinon, il doit recommencer. C’est une sorte de flicage. »

La déception des familles est aussi grande que la promesse qui leur a été faite. À l’origine expérimental, le Sessad est rentré dans le droit commun début 2017. Il bénéficie de moyens très importants : « 54 000 euros par an et par enfant. C’est le double d’une structure classique, c’est considérable. Les parents sont en effet en droit d’attendre des résultats », explique Olivier Masson, directeur du Centre de ressources autisme (CRA) du Nord et du Pas-de-Calais.

Les CRA sont des structures publiques chargées de diagnostiquer les enfants autistes, d’informer et d’orienter les familles. Olivier Masson affiche un désaccord profond avec le psychologue Manuel Moreaux : « Nous avons une conception différente de l’autisme. » Il souligne que ce psychologue est « un élève de Vinca Rivière », dont il met lui aussi en cause les méthodes : « La plupart des établissements ont évolué positivement vers une approche qui intègre plusieurs prises en charge. Selon Vinca Rivière, l’ABA se suffirait à lui-même. Les études prouvent que l’ABA est utile, mais aussi qu’il ne marche pas avec tous les enfants. L’approche punitive pose aussi problème. Pour moi, on est en dehors des recommandations de bonne pratique. »

L’éducateur anonyme du Sessad renchérit : « Je suis convaincu qu’il n’y a pas une bonne méthode révolutionnaire. L’ABA permet à certains enfants de faire des progrès extraordinaires. Mais pour d’autres, cela ne marche pas, il faut tester d’autres choses. » « Personne n’a la clé de l’autisme », met aussi en garde Christine Meignien, la présidente de Sesame autisme, l’une des principales association de parents d’autistes. « L’ABA a été vendue par certains comme une méthode qui guérissait un enfant sur deux, ajoute-t-elle. C’est mensonger : on ne guérit pas de l’autisme, on apprend à gérer ses troubles pour gagner en autonomie. Et c’est grave, car des parents en souffrance l’ont cru. Les pratiques excessives, et punitives, posent aussi beaucoup de questions : il faut rester dans la dignité de la personne. L’ABA reste cependant indispensable pour atténuer certains troubles, mais à l’intérieur d’une boîte à outils. »

La salle capitonnée, à l’origine une salle de travail, sans fenêtre. La salle capitonnée, à l’origine une salle de travail, sans fenêtre.
Le Sessad traverse une profonde crise. Jamais idylliques, les relations entre l’équipe et les familles se sont envenimées. Celles-ci ont commencé par s’agacer des nombreux arrêts de travail des éducateurs, pas toujours remplacés. Elles réclament aussi une amélioration des conditions d’accueil du centre : les enfants y travaillent dans de toutes petites pièces sans fenêtre et n’ont pas d’accès à un espace extérieur. 80 000 euros de travaux ont été réalisés pendant l’été 2017 pour améliorer le confort, la sécurité, etc. Mais à la rentrée, les parents découvrent, stupéfaits, une pièce capitonnée et des caméras de surveillance. Le Sessad explique anticiper l’accueil d’enfants et d’adolescents qu’il « faudrait protéger de leurs auto-agressions ». Quant aux caméras, elles sont là pour « filmer certaines prises en charge ».

Puis il y a eu l’exclusion de Daoud, le fils de Frédérique Duflos qui présidait le Conseil de la vie sociale (CVS), où dialoguent les parents et les professionnels : « Je me serais montrée agressive, j’aurais perturbé les éducateurs ! C’est illégal de mettre ainsi un enfant à la porte d’un établissement, sans solution, c’est une rupture de prise en charge. »

L’Agence régionale de santé des Hauts-de-France, chargée de contrôler les établissements médico-sociaux, a été informée à de multiples reprises des difficultés de l’établissement. Mais rien ne semble bouger. L’ARS a refusé de répondre à nos questions, en assurant qu’elle « gère cette situation en lien étroit avec le repreneur de la structure, l’association Autisme 59-62. La situation est en cours de rétablissement ». En raison des conflits au sein de l’établissement, une nouvelle association gestionnaire, Autisme 59-62, a été désignée. Son président répond ne pas vouloir « polémiquer sur une situation et un fonctionnement dont nous héritons et que nous sommes en train de corriger, en coordination avec les professionnels et les familles, et en accord avec l’ARS ».

Les relations avec les parents s’aggravent pourtant. La prise en charge d’Adam, 11 ans, vient à son tour de s’interrompre. « Depuis un peu plus d’un mois, il développe de gros troubles du comportement à l’école, raconte sa mère, Dalila Khobzaoui. Il a été exclu de la classe, il reste seul avec l’éducateur dans une classe vide. On m’a proposé qu’Adam soit pris en charge à temps plein au Sessad, seul, dans une toute petite pièce fermée, sans fenêtre. Je ne suis pas d’accord. On m’explique aujourd’hui que les éducateurs de mon fils exercent leur droit de retrait. »

Dans un courrier envoyé le 30 mars, le directeur par intérim (le directeur en poste est en arrêt de travail) met en cause la famille : les éducateurs « évoquent l’épuisement professionnel et la non-reconnaissance de leur travail depuis plusieurs années », assure-t-il. Retour au domicile pour Adam. Sa mère, qui est sage-femme, ne sait pas comment elle va pouvoir continuer à travailler.

L’éducateur anonyme reconnaît les tensions fortes avec les familles, mais il comprend leur insatisfaction. Pour lui, c’est la méthode de prise en charge, « dogmatique et rigoriste », qui engendre une « souffrance professionnelle ». « Notre affect et notre comportement sont contrôlés. On doit agir comme des robots. Il y a énormément d’arrêts, de l’épuisement, des pleurs. Le turn-over est phénoménal », ajoute-t-il. Le nouveau président du CVS, Mourad Tagzirt, lui aussi père d’un enfant suivi dans le Sessad, met également en cause la méthode du psychologue Manuel Moreaux : « Le Sessad s'est replié et renfermé depuis son arrivée. Je suis témoin de la grande souffrance de plusieurs familles. Seul un retour à l’ABA tel que nous l’avons connu auparavant – bienveillant et pluridisciplinaire – pourrait apaiser les grandes tensions. »

https://www.mediapart.fr/journal/france ... -punitives
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misty
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Re: 4ème Plan Autisme

#143 Message par misty » vendredi 6 avril 2018 à 12:38

FH a écrit :se questionner sur la société
Image Mais ça va pas ta tête? T'es un grand malade, toi! Image :mrgreen:

@Flower. le souci que je vois par rapport à ce dont tu parles, c'est que déjà, le mythe de la normalité est toujours à échelle variable (plus on laisse de gens en dehors, mieux c'est pour le principe). Ensuite, les enfants autistes pourront être scolarisés, les adultes employés, ce ne sera jamais de la même façon que les autres. "La vie la plus normale possible" est un leurre en soi (et pas que pour les autistes, mais surtout pour eux). L'enfant avec AVS sort déjà du prétendu "ordinaire" d'un établissement, pareil pour l'accompagnement ou aménagements de l'emploi "en milieu ordinaire". Même si le milieu le devenait, les individus resteraient "pas ordinaires" dans le sens où ils ont un fonctionnement cognitif différent. Je vois comme un contresens cette "aide à se rapprocher de la normalité", dans la mesure où avoir besoin d'aide pour s'en rapprocher est déjà en soi un facteur important d'éloignement (je ne sais pas si c'est clair :crazy: ).
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Benoit
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Re: 4ème Plan Autisme

#144 Message par Benoit » vendredi 6 avril 2018 à 12:39

Comment, qu'est-ce que j'apprends, les méthodes comportementales ne sont pas infaillibles ?

On nous aurait menti ?

Bientôt on va apprendre que derrière les acronymes des méthodes il y a des grosses structures qui brassent beaucoup d'argent.
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Re: 4ème Plan Autisme

#145 Message par hazufel » vendredi 6 avril 2018 à 12:46

Les méthodes du centre de Roubaix sont juste atroces. J'espère que les établissements sur le modèle de celui de Niort ainsi que des initiatives d'Handi Santé essaimeront enfin, partout, pour que les établissements basés sur l'ABA tel qu'utilisé à Niort, seront bannis, fermés.
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Re: 4ème Plan Autisme

#146 Message par freeshost » vendredi 6 avril 2018 à 12:51

Jean a écrit :A Niort, un centre pour autistes « focalisé sur la personne, plus que sur le handicap »

Le centre expertise autisme adultes de l’hôpital de Niort a mis au point un guide d’accompagnement environnemental.

LE MONDE | 06.04.2018 à 11h14 • Mis à jour le 06.04.2018 à 11h49 | Par Pascale Santi

(...)

Il faut coûte que coûte rétablir la relation avec le patient. La musique, le sport peuvent aider.

(...)
Pas mal de personnes autistes ont aussi parlé des animaux (chiens, chats, chevaux, etc.).

Et des rencontres entre personnes autistes.

Et de la création, de la multiplication, de la diversification de lieux (intérieurs comme extérieurs) adaptés aux personnes autistes (aspie-friendly).

Et de donner expression aux personnes autistes, prendre en compte leurs ressentis, leurs idées, leurs propositions.

Et de se libérer des jougs homogénéistes.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: 4ème Plan Autisme

#147 Message par Benoit » vendredi 6 avril 2018 à 12:54

Mais c'est tellement plus facile et dans l'air du temps d'appliquer stupidement une méthode et de ne penser qu'à soi...
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Re: 4ème Plan Autisme

#148 Message par Jean » vendredi 6 avril 2018 à 12:58

Benoit a écrit :
V4V a écrit :Hugo Horiot parlait d'une "farce" ce matin à 10h12 sur France Info, et ne pas avoir voulu en être la "caution autiste". Il a dénoncé avec force le lobbying gestionnaire et psychiatrique (psychanalytique).

Lui donneriez-vous tort ? :?:
Oui.
Spoiler :  : 
Lui et deux trois autres ont la faveur médiatique, et devraient (surtout lui en fait) en profiter pour faire également passer des messages constructifs
Comment faire passer des messages "constructifs" quand on a aucune demande concrète à faire, si ce n'est de broder sur la neurodiversité et broder sur le lobbying ?

Le plan ne sera présenté que cet après-midi. Je suis curieux d'y trouver une mesure inspirée par le "lobby psychiatrique (psychanalytique)" parce que toutes ses propositions ont été rejetées par les 5 groupes de travail et le comité de pilotage.
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Re: 4ème Plan Autisme

#149 Message par hazufel » vendredi 6 avril 2018 à 13:04

« Quand mon fils est entré au Sessad, je me suis dit : ouf, je vais pouvoir souffler, vivre ! Mais, au final, cette histoire me pèse plus que l’autisme de mon enfant », dit une autre
Je trouve que ça c'est super important et à prendre en compte dans la surcharge de suivis trop souvent proposés.
Comme dit dans l'article sur l'établissement de Niort, c'est surtout l'adaptation de l'environnement qui est primordiale.
l’objectif principal est de faire diminuer le seuil de surexcitation et de rétablir la communication

C'est si difficile à comprendre ? :innocent:
Modifié en dernier par hazufel le vendredi 6 avril 2018 à 13:13, modifié 1 fois.
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Re: 4ème Plan Autisme

#150 Message par Benoit » vendredi 6 avril 2018 à 13:10

Jean a écrit :
Benoit a écrit :
V4V a écrit :Hugo Horiot parlait d'une "farce" ce matin à 10h12 sur France Info, et ne pas avoir voulu en être la "caution autiste". Il a dénoncé avec force le lobbying gestionnaire et psychiatrique (psychanalytique).

Lui donneriez-vous tort ? :?:
Oui.
Spoiler :  : 
Lui et deux trois autres ont la faveur médiatique, et devraient (surtout lui en fait) en profiter pour faire également passer des messages constructifs
Comment faire passer des messages "constructifs" quand on a aucune demande concrète à faire, si ce n'est de broder sur la neurodiversité et broder sur le lobbying ?

Le plan ne sera présenté que cet après-midi. Je suis curieux d'y trouver une mesure inspirée par le "lobby psychiatrique (psychanalytique)" parce que toutes ses propositions ont été rejetées par les 5 groupes de travail et le comité de pilotage.
Il y a encore pas mal de parents qui "exigent" que ce lobby (et surtout les structures) soient fermés d'autorité et les gens remplacés par d'autres (qui viendraient sûrement de Mars). Qu'ils ne siègent plus dans les commissions, etc.

Je déplore que ce soit lui qui porte ce message.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

話したい誰かがいるってしあわせだ

Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.

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