Specialisterne et Passwerk : entreprises pour autistes

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nicolew
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Re: Specialisterne et Passwerk : entreprises pour autistes

#61 Message par nicolew » lundi 3 octobre 2011 à 19:47

Est-ce là qu'on trouve l'article en englais?
http://community.nytimes.com/comments/o ... t&offset=3

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Jean
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#62 Message par Jean » lundi 3 octobre 2011 à 20:49

Tu peux le retrouver à partir de là.

J’avais mis le lien vers l'article dans le logo du NYT : pas évident à voir :oops:
http://opinionator.blogs.nytimes.com/20 ... c-to-work/
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#63 Message par Luna » lundi 3 octobre 2011 à 20:54

J'ai envoyé un mail de remerciement à Dirk de Passwerk qui la fait passer à Nico (je suis en train de rattraper mes mails de retard). Ce qui m'a fait plaisir c'est qu'il m'écrive que pour eux j'étais une photographe très professionnelle et ils aimeraient que je les tienne au courant de l'ouverture de ma galerie française online.
Luna TMG
http://www.flickr.com/photos/lunatmg/?details=1 / détails
https://www.flickr.com/photos/lunatmg// vue d'ensemble
"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz

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#64 Message par Jean » lundi 3 octobre 2011 à 20:57

C'est naturel. :bravo:
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#65 Message par Benoit » mardi 4 octobre 2011 à 15:54

voici le second article,
Building a More Inclusive Work Force (Construire une Main d'Oeuvre d'Inclusion),
j'utilise inclusion comme contraire d'exclusion, parce qu'inclusif pourrait être (mal) associé à exclusif qui peut avoir un tout autre sens.
Egalement, j'ai laissé "accident précieux" vers la fin pour "valuable accident", je ne sais pas si l'oxymore passe bien à la traduction.
J'ai édité l'article précédent qui met en contexte et ajouté les commentaires en intégralité, l'auteur ayant fait des coupes 'pour le grand public' à mon avis.

Vous trouverez l'article original à cette adresse: http://opinionator.blogs.nytimes.com/20 ... ork-force/

Vers plus d'Inclusion de la Main d'Oeuvre, par David Bornstein, N.Y. Times Opinionator, le 5 Juillet 2011.

Mots clés: Autisme, Handicap, Embauche et Promotion, Travail et Peine, Tiaa-Creef, walgreens

Ces dernières années, il y a eu une poussée spectaculaire des diagnostics de troubles du spectre autistique (T.S.A.). Les Centers for Disease Control and Prevention (Centres de Contrôle et Prévention des Maladies) estiment que 730 000 personnes de moins de 21 ans aux Etats Unis ont des TSA. Il est plus difficile d'estimer le nombre d'adultes dans le spectre autistique parce que leur condition n'est diagnostiquée que depuis quelques dizaines d'années.

Ce qui est clair c'est que la plupart des personnes avec TSA - qui serait quatre à cinq fois plus présents chez les hommes que chez les femmes - doivent lutter pour trouver un travail où ils se sentent à l'aise et appréciés, et où leurs capacités sont bien utilisées.

Dans les années qui viennent, il va y avoir une vague de jeunes gens avec TSA qui vont être diplômés des écoles et débuter leur carrière. Il faudra des changements significatifs dans les environnements de travail à travers le pays pour s'adapter à eux.

Il y a beaucoup de choses à apprendre. Ce vendredi, j'ai rendu compte d'une société danoise nommée Specialisterne qui peut fournir une partie de la réponse. Specialisterne forme des personnes autistes à travailler comme consultants dans de grandes sociétés où ils se surpassent dans des tâches comme tester des logiciels et gérer les données. Ce modèle a inspiré des initiatives similaires dans de nombreux pays, dont les U.S.A. Thorkil Sonne, le fondateur, note: "Il y a tant de personnes qui ne correspondent pas de nos jours - qui ont des compétences mais ne peuvent trouver une façon de les exploiter."

De nombreux lecteurs étaient d'accord - et ils m'ont écrit pour partager les difficultés auxquels ils sont confrontés, eux mêmes ou leurs enfants. "En tant que parent d'une jeune personne handicapée, ce qui se passe au Danemark m'inspire," écrit CDM de Providence, Rhode Island [3]. "Il est très difficile de voir une personne que vous aimez être forcée de faire face au fait que, à cause de son handicap, elle n'est pas reconnue comme quelqu'un qui peut contribuer de façon significative dans son lieu de travail. Les seuls emplois qui sont disponibles sont subalternes."

Jennifer de la Caroline du Nord [44] ajoute :"Dans ma carrière longue de 13 ans, je dois encore trouver un employeur qui tolère mes problèmes de TSA, ou plus encore les adopte. Merci de m'apprendre qu'un jour, un employeur pourrait accepter mes contributions uniques en leur genre à un lieu de travail, ou même les valoriser." Et CHN, un enseignant en éducation spécialisée de Houston, qui travaille dans un programme de soutien aux lycéens avec TSA [65], note :" La transition du lycée au monde réel est de loin le problème le plus préoccupant et stimulant auquel nous faisons face." (En avril, un site Web d'apprentissage des compétences liées au travail du nom de JobTIPS conçu pour les jeunes adultes avec TSA a été lancé par un groupe du nom de do2learn avec le soutien du National Institute of Mental Health. (Institut National de Santé Mentale)).

Les stratégies traditionnelles de recherche d'emploi sont souvent inefficaces pour plusieurs types de personnes handicapées. Alexa du Nord de l'Etat de New York [41] rappelle les expériences de son fils avec un "coach professionnel" soutenu par l'état qui s'est contenté de lui fournir une liste d'emplois. "Il aurait été mieux de choisir une offre et de travailler l'ensemble du processus avec lui, y compris le jeu de rôle d'entretien d'embauche, les discussions téléphoniques, l'écriture de candidatures/CVs/lettres de remerciement et de le défendre de l'autre côté de la barrière."

L'US Office of Disabilities Employment Policy (Bureau de la Politique de l'Emploi des Handicaps US) défend une approche appelée "Emploi Adapté" dans laquelle un spécialiste professionnel crée le profil détaillé d'une personne handicapée et, en travaillant à la fois avec le salarié et l'employeur, définit les conditions spécifiques d'un emploi dans lequel les deux parties sont le plus susceptibles de bénéficier.

C'est ce que fait Specialisterne, qui cible une partie des personnes autistes. Une organisation basée à Chicago du nom d'Aspiritech travaille de façon similaire, formant les personnes autistes comme testeurs logiciels. Le co-fondateur d'Aspiritech, Moshe Weitzberg, de Highland Park dans l'Illinois [49] commente que sa société a plusieurs centaines d'employés potentiels sur liste d'attente. "L'un de nos clients récents m'a mentionné: 'Je suis étonné du niveau de détail que vos testeurs sont capables d'appréhender.' En dépit de nos clients très satisfaits, nous avons toujours des difficultés pour convaincre la communauté des affaires que les gens du spectre [autistique] peuvent fournir un travail [d'Assurance Qualité] d'une qualité incroyablement élevée, ce qui est critique pour le développement logiciel."

Mais les personnes autistes peuvent se dépasser ailleurs que dans le test logiciel. "Nous avons démarré dans le secteur informatique parce que j'y travaillais", explique Mr Sonne. "Mais si j'avais travaillé dans un hôpital, nous serions probablement en train de parler des qualités des personnes autistes pour calibrer des rayons X, tester les équipements de survie, ou traiter les données médicales. Dans tout domaine d'activité, il pourrait y avoir cinq pourcents des tâches qui conviendraient très bien à nos consultants".

Des consultants de Specialisterne sont impliqués dans des emplois tels que la surveillance d'un réseau de câbles pour une entreprise de service public et la numération de la correspondance pour une municipalité danoise. Ils conviennent égalemnet bien pour des domaines tels que la réparation de moteurs, l'accordage des pianos et la pharmacie, explique Mr Sonne.

Mais des compagnies peuvent aussi favoriser l'inclusion en définissant des environnements de travail complets pour recevoir des personnes avec des différences. Un exemple est Wallgreens, qui a conçu des centres de distribution régionaux en Caroline du Sud, au Connecticut et en Floride de telle sorte que les personnes handicapées, et en particulier les autistes, puissent travailler côte à côte avec des employés non handicapés. Avoir des repères visuels clairs, par exemple, est extrêmement utile, de même qu'aider à réduire le stress des personnes qui pourraient être très sensibles au bruit, à la lumière et au toucher.

La société de services financiers TIAA-CREF, qui possède plus de 400 fermes, a établi un programme nommé Fruits of Employment (les Fruits de l'Emploi), qui embauche des personnes autistes pour travailler dans deux de ses vergers et vignes. L'un de nos lecteurs, Yukarisakamoto de Tokyo et Singapour [55], suggère l'exemple de Coco Farm & Winery au Japon qui emploie beaucoup de personnes autistes. Scott de l'Arizona [63] attire notre attention sur Uzmanlar Danismanlik en Turquie, Autism Works au Royaume Uni et Kaien au Japon, qui toutes embauchent des personnes autistes et tirent des idées de Specialisterne.

Il faut souligner que beaucoup des initiatives qui précèdent - y compris celles de Wallgreens et de TIAA-CREF, ainsi que Specialisterne et Aspiritech - ont été démarrées par des entrepreneurs ou cadres qui avaient eux mêmes un enfant autiste. "Je me demande ce qu'il se serait passé si le fils de Thorkil Sonne n'avait pas eu un diagnostic d'autisme", commente ETF du New Jersey [16].

C'est là une question cruciale. Le développement de l'emploi pour les personnes ayant une variété plus large de handicap devra nécessiter des efforts plus concertés et généralisés des entreprises que ce qui existe actuellement. On aura également besoin d'une gamme de modèles pour les personnes qui ne conviennent pas à la forme de sous-traitance qu'offrent Specialisterne et Aspiritech. "Transformer le handicap en une force est une idée formidable", explique Scott Standifer, instructeur clinicien pour la politique et les études du handicap à la School of Health Professions (Chaire des Professions de Santé) de l'Université du Missouri, qui est l'auteur d'un guide de référence sur l'autisme adulte et l'emploi. "Mon soucis est qu'il existe un grand groupe de personnes qui ont un autisme classique et des difficultés plus significatives, auxquelles ce type de modèle ne peut s'adresser." [NdT: son guide est disponible en anglais sur le web, trouvable en dix seconde avec Google].

Une société qui a l'expérience de personnaliser l'emploi pour une gamme plus large de clients est Griffin-Hammis Associates basée au Montana, qui, parmi d'autres services, développe les profils de personnes handicapées et étudie les besoins de nombreux employeurs dans la communauté pour parvenir à de bonnes correspondances. Il semblerait que la combinaison des évaluations individuelles approfondies et d'une cartographie détaillée du besoin en emplois serait essentielle à toute solution systématique.

D'un point de vue de l'entreprise, embaucher et encadrer des personnes handicapées a historiquement été considéré comme un fardeau, et non une chance. Mais il y a une industrie dans laquelle de nombreuses personnes qui seraient (ailleurs) considérées comme handicapées ont réussi : l'informatique. "Beaucoup de personnes qui ont eu un rôle très important dans l'histoire de l'informatique auraient probablement un score très élevé sur les échelles autistes", explique Robert Austin, doyen de la faculté d'administration des entreprises à l'Université du Nouveau Brunswick, qui est l'auteur d'une étude de cas portant sur Specialisterne pour l'Harvard Business Review. (NdT lien web dans l'article original) "Certaines des personnes les plus brillantes de l'industrie ont été efficaces parce que des sociétés ont fait l'effort de travailler avec eux."

Mr Austin dit que l'entreprise en général, ainsi que les écoles de commerce, n'a pas suffisamment prêté attention à la valeur concurrentielle des employés avec différences. "Quand vous découvrez quelqu'un qui est différent, il pourrait bien y avoir quelque chose de remarquable et d'intéressant à en tirer", dit il.

C'est parce que l'innovation vient souvent de la marge de la Société. Quand on peut copier tout et n'importe quoi pour moins cher quelque part sur la planète, les compagnies qui comprennent comment faire les choses différemment prennent l'avantage. Cela signifie que les sociétés en tirent avantage quand elles génèrent des accidents précieux et tirent partie des talents des gens ayant une grande variété de points de vue et de parcours. "Le 20e siècle a tenté de faire rentrer les gens dans le système", explique Mr Austin. "Au 21e il s'agira de gérer les personnes qui n'y correspondent pas."

Mr Sonne espère amener les modèle de Specialisterne dans tous les Etats des USA - mais pas via un mode franchisé. Il projette de travailler étroitement avec des sociétés - les guider et leur apporter son savoir faire afin qu'elles apprennent comment évaluer, embaucher et encadrer beaucoup plus de personnes autistes. "J'espère que cela va se répandre" , écrit Sleepygirl de Californie [36] "Non seulement pour les personnes 'handicapées', mais encore pour tous ceux qui ne se conforment pas à la personalité idéale." Comme le dit Mr Sonne, "Quand nous envoyons à nos enfants le message qu'il est bien d'être différent, nous créons pour eux un monde très attrayant."

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#66 Message par Jean » mardi 4 octobre 2011 à 22:36

Ce deuxième article apporte des infos supplémentaires et est intéressant à diffuser également.

Scott Standifer est une "vieille" connaissance d'Asperansa, puisque c'est lui l'auteur de l'article : "Autistic Fixation Shapes Photographer's Unique Images », qui est traduit et publié sur le site d'Asperansa :)
Luna The Moon Girl - Une fixation autistique façonne les images uniques d'une photographe

Une bonne partie de son guide me semble intéressant à traduire, pour les professionnels de l'insertion. Je l'ai mis au chaud dans mon ordinateur.
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#67 Message par Jean » lundi 12 décembre 2011 à 19:27

La Une (RTBF)- journal de 7h30 - 18 mars 2010
http://www.passwerk.be/fr/la-une-jounal ... -mars-2010
Vidéo de 2 mn 14
passwerk1.JPG
A longueur de journée Sam et Marianne testent des programmes informatiques. Un travail très répétitif et qui demande beaucoup de concentration et un grand sens du détail, du petit lait pour Marianne.
Marianne : «Il faut quand même rester attentif».
– Mais vous ne trouvez pas çà difficile ?
Marianne: “Pas vraiment, non”.
- Çà demande beaucoup de concentration ?
Marianne: “La plupart du temps, oui. ”

Sam et Marianne sont atteints d’autisme. Leur patron a bien compris que les autistes ont des talents très spéciaux. Dirk Rombaut (Directeur commercial Passwerk) : «j’ai découvert dans mes analyses qu’ils avaient des dons naturels. Ils aiment bien les détails, ils ont une pensée très logique et analytique, ils savent se concentrer énormément, ils savent travailler très structuré. On reçoit comme feedback des clients qu’ils sont beaucoup plus performants, beaucoup plus rapides et sans perte de qualité et qu’ils découvrent des bugs qui ne seront pas découverts par d’autres testeurs de logiciels. »

Au total Dirk Rombaut emploie 25 personnes atteints d’autisme. Ces personnes sont détachées chez des clients comme ici à la CSC à Bruxelles, des clients largement satisfaits. Eddy Van Keer (CSC) : « Au début on avait un petit peu peur et aussi nos collaborateurs dans le service nous posaient des questions parce qu’ils savaient que des gens arriveraient avec l’autisme. Assez vite après quelques semaines ils se sont bien intégrés des deux cotés il n’y a pas eu de problème. » Et que pour tous se passe pour le mieux Sam et Marianne sont encadrés par une coach.
passwerk2.JPG
Katelijne Bervoets (Passwerk): «  Parfois ils veulent tester jusque dans les détails et perdent la notion du temps. Nous pouvons leur faire comprendre qu’il faut mettre une limite dans le temps“.
Pour effectuer ce travail Sam et Marianne ont dû traverser une épreuve de recrutement très sévère. Seul 20 % des candidats la réussissent. A la clé un salaire comparable à ceux du secteur, mais surtout et ça c’est beaucoup plus précieux, la reconnaissance de leurs qualités professionnelles.

http://www.passwerk.be/sites/default/fi ... 2010_0.txt
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#68 Message par Benoit » lundi 12 décembre 2011 à 22:18

Ai-je bien lu ? Ils atteignent un status professionnel lié uniquement à leur compétences ?
Sans histoires de grilles de salaires liées à la formation initiale ? Sans parcours forcé de "valorisation d'acquis de l'expérience" ?
C'est pas chez nous qu'on verrait ça :|

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#69 Message par Jean » jeudi 15 décembre 2011 à 19:10

La plupart des grilles de salaires du secteur privé ne font pas référence à la formation initiale, car pour les employeurs, c'est le poste occupé qui importe et leur appréciation des compétences.

Cependant, c'est vrai que dans certains secteurs, le diplôme est considéré comme une condition d'accès à une qualification.

Pour Passwerk, il me semble que la procédure de sélection dure deux semaines. Pour Specialisterne, çà dure 5 mois.
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#70 Message par Benoit » jeudi 15 décembre 2011 à 19:53

Jean, tout ça je veux bien le croire mais j'aimerais encore plus le constater dans la réalité.

Des grilles spéciales "Polytechnique, Groupe A" & Co., dans toutes les grosses boîtes où j'ai postulées, il y en avait. Dans le public, idem.
Et je ne dirais pas un mot de plus sur les réseaux et les postes qui se négocient par co-optation dans ces mêmes réseaux. Je crois même que ces réseaux sont un critère que les écoles elles-mêmes mettent en avant pour se différencier.
Et les grandes entreprises dont les hautes sphères sont associées à telle ou telle formation (X, Centraliens, Gars d'z'Arts, ...) je n'en parle même pas.

Il y a toujours dans les textes des passerelles, la valorisation des acquis de l'expérience, ... peut être même cela vient il d'obligations légales. Mais dans la pratique, les budgets correspondant, il ne sont jamais là et les personnes qui ont bénéficié des dispositifs ressemblent bien souvent à des alibis de bonne conscience (ou d'éthique).

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Re: Specialisterne et Passwerk : entreprises pour autistes

#71 Message par Jean » samedi 17 décembre 2011 à 15:28

Il y a beaucoup de baratin, de textes de lois et d'accords sur le sujet, mais çà ne va pas très loin.

Ou ce sont les mieux placés, les mieux informés qui en bénéficient le plus : par exemple le congé individuel de formation.

Autre article :
Des personnes atteintes d'autisme testent les portillons d'accès du métro bruxellois.

La Société bruxelloise de transport public- STIB- a reçu la collaboration de personnes atteintes du "trouble du spectre de !'autisme" (TSA), afin de tester une série de logiciels. La STIB a signé une convention avec l'entreprise Passwerk, spécialisée dans l'engagement de «test engineers» présentant le TSA.

Les collaborateurs de Passwerk testent notamment le logiciel et la carte à puce d'ouverture des portillons dans les stations de métro.

Passwerk est une entreprise à dimension sociale spécialisée dans les tests de logiciels. Elle emploie une quarantaine de «test engineers», qui présentent tous le trouble du spectre de l'autisme (TSA). lls disposent naturellement de qualités particulières comme le sens du détail et de la rigueur, une excellente mémoire, des capacités logique et analytique, une grande concentration ... Ces qualités sont particulièrement adaptées aux tests des logiciels.

En outre, et contrairement à de nombreuses personnes n'étant pas atteintes du TSA, ils accomplissent volontiers un travail répétitif. Les résultats sont d'ailleurs positifs. Le nombre croissant de clients de Passwerk mais aussi les feedbacks des entreprises-partenaires en témoignent.

De manière générale, les "test engineers" de Passwerk réalisent les tests plus rapidement et de façon plus efficace que les personnes ne présentant pas le TSA. Depuis plusieurs mois, la STIB a engagé des "test engineers" de Passwerk et considère cette expérience comme particulièrement positive. Actuellement, 3 collaborateurs de Passwerk travaillent au service ICT de la STIB et un collaborateur au laboratoire de test des portillons d'accès installés dans les stations de métro.

Ces résultats positifs encouragent la STIB à renforcer sa collaboration avec Passwerk, dont le coaching est important pour l'intégration de ses collaborateurs dans la vie de l'entreprise. "Pour une entreprise publique comme la STIB, la responsabilité sociétale (CSR) n'est pas qu'un effet de mode mais une réalité. Je me suis particulièrement impliqué dans ce projet, et c'est sans grande hésitation, qu'après avoir été contacté par Passwerk, j'ai décidé de collaborer avec cette organisation. Quelle satisfaction de permettre à des personnes atteintes de TSA d'exceller sur le terrain, davantage encore qu'un collègue. Cette initiative est pertinente au niveau sociétal et économique", souligne Kris Lauwers, Directeur général-adjoint de la STIB.

Nico De Cleen, Directeur de Passwerk, ajoute que la collaboration avec la STIB a été une expérience très positive pour les "test engineers". "Nos "test engineers" ont été particulièrement bien accueillis et ont apprécié la culture d'entreprise de la STIB tournée vers l'ouverture et l'ambiance positive qui y règne. Après une première prise de contact, les collaborateurs de la STIB étaient déjà très enbousiastes par rapport aux prestations des employés de Passwerk. La collaboration a donc été poursuivie".

La STIB mène une politique volontariste en matière de responsabilité sociétale (CSR), soutenue par la Direction. Le volet CSR est repris dans le contrat de gestion 2007-2011, qui lie la STIB à son autorité de tutelle, la Région de Bruxelles-Capitale, ainsi que dans son plan d'entreprise et était déjà repris, depuis 2006, dans le plan directeur pour le développement durable. Au niveau social, il existe un code d'éthique et de déontologie, qui a notamment pour ambition de rejeter la discrimination et de promouvoir la diversité. Début 2007, la STIB était la Ière entreprise publique à avoir signé la charte de la diversité de la Région de Bruxelles-Capitale.

Samuel Derous: "C'est un travail très créatif"
passwerk samuel.JPG
"Faire des tests, je ne trouve absolument pas cela ennuyeux. Au contraire, je trouve même que c'est un travail très créatif", déclare Samuel Derous, travailleur de Passwerk. Samuel teste pour la STIB les titres de transport et Ie logiciel des portillans d'accès du métro.

"Pour ce faire, je dispose d'un laboratoire de test équipé de portillons. Mais pour tester les différents tickets, je me rends aussi à bord des trams et des bus."

Samuel a découvert qu'il souffrait du "trouble du spectre de l'autisme" (TSA), après avoir lu un article et reconnu beaucoup de ses symptômes. "J'en ai parlé avec mon psychiatre qui me suivait pour TDHA et après quelques conversations et examens, il est apparu qu'il s'agissait du TSA."

Samuel a surtout des difficultés lors des relations sociales. Aller travailler à l'extérieur n'est pas évident pour lui. Mais, grâce à Passwerk, il y arrive. L'association ne prend pas seulement contact avec les entreprises pour aider les "test engineers" à travailler mais veille aussi à les accompagner et les suivre grâce au coaching.

http://www.passwerk.be/fr/metro-5-decembre-2011
http://www.passwerk.be/sites/default/fi ... 202011.pdf
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Re: Specialisterne et Passwerk : entreprises pour autistes

#72 Message par Jean » jeudi 5 janvier 2012 à 22:34

La Capitale – 1 décembre 2011 (Bruxelles)
EMPLOI ATYPIQUE : La Stib engage des autistes.

Depuis le mois d’août Samuel Derous 37 ans et atteint d’autisme travaille pour la Stib. Pour trouver cet emploi de Test Engineer Samuel est passé par l’entreprise Passwerk. Cette dernière est spécialisée dans l’aide à l’emploi des personnes souffrant du trouble du spectre de l’autisme, TSA. Actuellement trois collaborateurs de Passwerk dont Samuel ont été engagés par la Stib. La mission attribuée de ces personnes consiste à tester le logiciel et la carte à puce d’ouverture des portillons. Tous les acteurs du projet semblent jusqu’à présent satisfaits de cette collaboration.

Depuis quelques semaines Samuel Derous. 37 ans, atteint du "trouble du spectre de l'autisme" (TSA) occupe un poste de "Test Engineer" au sein de la Stib. Cette embauche fait suite à une collaboration entre la société de transports en commun bruxelloise et I' entreprise flamande Passwerk.

Le but de cette société basée à Berchem, près d'Anvers, est de promouvoir l’accès à l’emploi des autistes. Et, elle a réussi à convaincre la Stib de prendre son aile trois personnes atteintes de ce trouble. Pour la Stib, il s'agit avant tout d’une action à vocation sociale mais aussi d'une opportunité économique. Samuel étant rémunéré par Passwerk.

Pour l'instant, Samuel et ses camarades sont chargés de traiter une partie des informations liées au fonctionnement des portiques. Il travaille à temps plein dans un bâtiment de la Stib situé près de la station de métro Jacques Brel, à Anderlecht. Tous les jours, il effectue le trajet depuis Bruges, où il habite, vers Bruxelles. "Je suis très heureux d'être accepté à la Stib. En plus, mon boulot me passionne", se réjouit Samuel Derous qui obtenu un diplôme professionnel en informatique. Cette association entre les employées autistes de Passwerk et la Stib semble ravir tout le monde.

" C'est une expérience formidable à la fois pour la Stib et pour Samuel. Il s’agit pour nous de mettre en valeur toutes ses qualités afin qu'il nous aide à améliorer nos services, en l’occurrence le système de portillons", assure Kris Lauwers, directeur-adjoint de la Stib. "Nous sommes totalement satisfaits de la prestation de nouveaux trois collaborateurs. Ils apportent un plus à notre société", estime Kris Lauwers.

Toutefois, une personne atteinte d’autisme ne peut pas entrer dans une entreprise sans préparation préalable. Samuel et les autres ont tous reçu une formation et sont guidés à chaque étape par un coach." Cela les rassure", explique Dirk Rombaut. manager de l'entreprise Passwerk. Mais, cette formation n'est pas à sens unique. Il a aussi fallu préparer les futurs collègues de Samuel, à son arrivée dans l'équipe. Cette opération a, en tout cas, le mérite de montrer que la différence se révèle souvent un atout."
DAVID BAUDOUX

Explications : Dirk Rombaut, sales manager de l’entreprise Passwerk.
"SAMUEL EST PRÉCIS ET CONSCIENCIEUX"
Pour Dirk Rombaut, manager et fondateur de l'entreprise Passwerk, les autistes peuvent clairement apporter un plus au sein d 'une société." D'abord, il est important de signaler que personnes atteintes de TSA sont toutes différentes et ont des personnalités propres. Cela veut dire que toutes ne sont pas capables de réaliser les mêmes tâches. Mais il faut savoir qu'ils ont une intelligence normale, parfois supérieure, mais ne voient pas le monde comme nous. Les autistes ne généralisent pas et sont très à cheval sur les détails. Ce qui leur pose des difficultés au niveau des relations sociales, de l’imagination et de la communication. Ils n'arrivent par exemple pas toujours à avoir des réactions adéquates selon les circonstances. En revanche, ils disposent souvent d'une mémoire très développée. Autre qualité, ils pointent parfois des problèmes dans un système, des semaines avant que leurs collègues ne trouvent pas la solution. Ce sont aussi des personnes capables de reproduire des gestes de façon mécanique de façon très précise avec toujours la même exactitude. Samuel par exemple est très précis et consciencieux dans ce qu'il fait. Il a le goût du détail."


Entretien : Samuel Derous "Ma mère est fière de moi"
David Baudoux, Journaliste. Samuel Derous a intégré Ie service informatique de la Stib au mois d'août. Il a accepté de répondre quelques-unes de nos questions.
Avez-vous des appréhensions face à vos responsabilités?
Tous les jours, c'est une aventure, un défi pour moi. Mais j'aime mon job et l'informatique. Je suis encore un peu stressé par mes tâches, mais je tente de m’améliorer et je ne baisse jamais les bras.
En quoi consiste votre mission au sein de la Stib?
Je suis chargé d’analyser les tickets qui donnent accès aux stations de métro. Je teste différents scénarios ou problèmes avec ces cartes. Ensuite, je regarde pourquoi telle ou telle procédure ne fonctionne pas.
Comment avez-vous été accueilli par vos nouveaux collègues?
Très bien. Tout le monde me félicite peur ce que j'apporte à mon équipe. À la Stib, comme dans les autres entreprises où j'ai travaillé, les gens ont toujours eu une grande ouverture d'esprit. Mon handicap ne les gêne pas car je peux aussi les aider dans leur travail.
Que pense votre famille de cette expérience?
Ma mère est fière de moi. Elle s'est dévouée pour moi pendant des années, toute sa vie en fait. Aujourd'hui, elle est rassurée de voir que j'arrive à m'assumer seul et que j'ai trouvé un boulot qui me plaît. D'ailleurs, j'habite maintenant seul.

Diagnostic : Troubles autistiques
L'autisme correspond à un désordre neuronal qui entraîne des défauts de circulation de l'information. Cela implique des difficultés pour les personnes atteintes qui ont du mal à communiquer avec l'extérieur. Les premiers signes et symptômes sont généralement perçus par les parents aux alentours de l'âge de deux ans. On remarque vers cet âge, un repli de I'enfant sur des centres d’intérêts restreints. Et malgré des progrès significatifs dans les premiers mois, l'enfant n’arrive pas à déployer toutes ses facultés sociales. Il n’existe pas de remède miracle au trouble du spectre autistique. En revanche, certains praticiens conseillent des bonnes pratiques afin d'aider l'enfant à prendre de l'assurance et gagner petit à petit en autonomie. Par exemple essayer de donner une éducation continue aux personnes atteintes. Environ 1 % de la population est touchée.

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Jean
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Re: Specialisterne et Passwerk : entreprises pour autistes

#73 Message par Jean » lundi 23 avril 2012 à 22:28

Outsourcing to the Autistic Rather Than to India
Business Week - 27 mars 2012

Externalisation vers un autiste plutôt qu’en Inde
Par Drake Bennett

Une part des motifs pour lesquels l’autisme a plus captivé les cinéastes d'Hollywood que d'autres troubles du développement, c'est que, malgré toutes les difficultés apportées à ceux qui l'ont, il donne aussi à certains d'entre eux la possibilité de réaliser des prouesses intellectuelles étranges: mémorisation sans effort des horaires des trains ou des paroles de chansons, identification du jour de la semaine pour une date dans le passé. Même parmi ceux qui ne sont pas de véritables savants, beaucoup affichent une capacité impressionnante, voire une envie, de se plonger dans ce que le reste d'entre nous considèrent comme des tâches anesthésiantes, ennuyeuses, avec souci du détail.

Et si nous pouvions orienter cette capacité vers des choses en dehors de la mémorisation des horaires des trains ? Il ne s'agit pas simplement d'une question abstraite: la grande majorité des personnes atteintes du syndrome d'Asperger et d’autisme de haut niveau sont au chômage. Quelques entreprises tentent de faire cela justement, et toutes dans la même sphère : tests de logiciels, la quintessence des travaux anesthésiants, avec souci du détail. La première a été une société appelée Specialisterne, créée en 2004 par un ingénieur de logiciel danois avec un fils autiste – depuis des filiales ont été créées en Islande et en Ecosse. En 2008, une petite association à but non lucratif appelée Aspiritech à Chicago a commencé à faire travailler des gens avec autisme de haut niveau et syndrome d'Asperger à tester des applications pour smartphones.

Le nouvel arrivant dans cet espace aux États-Unis est une entreprise de conception et de logiciels basée à Los Angeles appelée Square One. La société dispose d'un petit programme pilote de travail pour concevoir un programme de formation sur les tests de logiciels pour les personnes du spectre de l'autisme. Le projet est né de conversations entre le co-fondateur de la société Chad Hahn et sa femme, Shannon, qui travaille avec les personnes handicapées. Hahn, ainsi que des experts auxquels sa femme l'a mené, ont mis sur pied un programme d’études pour des tests de logiciel qu’il est maintenant en train d'enseigner à une première classe inaugurale de trois. Le parcours qu’il a conçu ne repose pas sur des instructions écrites, mais sur un outil logiciel appelé IRISE pour créer des simulations du genre de problèmes auxquels les stagiaires seraient confrontés dans un milieu de travail réel.

Hahn essaye également de développer un environnement de travail qui serait favorable aux autistes, chez qui les interactions sociales d'un lieu de travail typique peuvent déclencher une anxiété paralysante. Pour certaines personnes, dit Hahn, cela pourrait signifier veiller à ce qu’il y ait une salle de repos ou un casque d'écoute qu'ils puissent mettre pour bloquer la rumeur autour d'eux; pour d'autres, c'est de s'assurer qu'il y a un conseiller à qui parler quand ils en ont besoin. Hahn dit qu'il est en pourparlers avec Warner Bros. et LegalZoom sur des contrats de test de logiciels.

Mais ce qui est le plus original dans l'approche de Square One est la façon dont Hahn s’est résolument orienté vers les résultats financiers. Specialisterne a marché seulement en raison des généreuses subventions danoises pour l'emploi des personnes handicapées, et Aspiritech est à but non lucratif. Mais pour le moment Hahn s'est engagé dans une voie à but lucratif.

Un grand nombre de tests de logiciels sont effectués outremer par des travailleurs en Inde. L’affaire que monte Hahn est que ses testeurs de logiciels vont travailler pour 15 $ à 20 $ l'heure – salaire comparable, ou même inférieur, à celui des testeurs de logiciels en Inde, sauf correct ici aux Etats-Unis. Après tout, fait-il remarquer, les gens atteints d'autisme n'ont pas beaucoup d'alternatives - quand ils arrivent à trouver du travail, c’est généralement de l'ensachage en épicerie ou le balayage des planchers d’hôpitaux au salaire minimum.

Hahn, en d'autres termes, est en train de proposer l'externalisation vers les handicapés intellectuels plutôt que vers le monde en développement. Interrogé pour savoir si ce ne serait pas de l’exploitation de payer des gens ayant un handicap moins que ceux qui n'ont pas pour faire le même travail, il dit qu'il ne le voit pas de cette façon. D’un côté, dit-il, les testeurs de logiciels indiens ne sont pas précisément une main d’œuvre d’ateliers clandestins ; ils font environ 25 $ l'heure. Et si payer moins met l'entreprise en mesure d'embaucher des personnes handicapées d’abord, il n’y voit pas de problème.

"Je n'ai pas eu un seul parent d'un enfant autiste qui vienne à moi et dise que cela ne marchera pas», dit-il. "Ils disent,« C'est une façon pour mon enfant de gagner plus d'argent que ce qu'ils auraient fait autrement, et de leur permettre d'être plus indépendant. "Ils s’inquiétent, qu’est-ce que mon enfant va faire quand je serais parti? Et cela est une sorte de moyen pour s’en sortir. "

Bennett est rédacteur pour "Bloomberg Businessweek".
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Re: Specialisterne et Passwerk : entreprises pour autistes

#74 Message par Jean » mardi 24 avril 2012 à 20:41

Cet article de Business Week a suscité des débats.

Une réaction dans les commentaires du journal d'un ancien dirigeant d’une filiale de Specialisterne :

David Farell-Shaw, 08:04 AM 29/03/2012
Comme ancien directeur général de Specialisterne en Ecosse, je sens que je peux ajouter un peu d'expérience réelle aux théories présentées dans l'article et aux commentaires formulés au sujet de l'article.

Oui certaines personnes avec un TSA sont adaptés aux tests de logiciels - beaucoup ne le sont pas. Il y a des frais généraux énormes pour épauler le personnel avec TSA au sein des organisations comme Specialisterne (certainement au Royaume-Uni avec aucun soutien du gouvernement) qui les empêche d'être en mesure de payer des salaires au taux du marché. Il y a une réticence à embaucher des personnes avec TSA, si une société de tests peut fournir (prétendument) du personnel neurotypique aux mêmes taux.

Oui, les gens avec TSA doivent être évalués et oui ils peuvent faire un travail exceptionnel dans l'informatique et les autres secteurs. Cependant, une approche plus souple pour les heures de travail et les aménagements est nécessaires. Beaucoup de gens avec TSA pourraient travailler à domicile - pas besoin de s’asseoir dans un bureau 8 heures par jour juste pour que quelque gestionnaire « du siècle dernier" puisse voir que vous existez !

Chad devrait être félicité pour essayer d'aider. Pensez-vous vraiment que les sociétés informatiques se mettent en quatre pour employer des personnes avec TSA?

Le simple fait est qu'ils ne le font pas et dans une récession, elles sont encore moins susceptibles de le faire. Le monde n'est pas parfait, mais chaque petit pas peut aider.

La plupart des grandes entreprises externalisent vers l'Inde et la Chine :pourquoi ne pas leur demander pourquoi? Oh oui le prix - pensez-y! ...

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Re: Specialisterne et Passwerk : entreprises pour autistes

#75 Message par maho » mercredi 25 avril 2012 à 19:50

Un article sur Specialisterne dans le dernier numero d'Asperger United.
Clicke sur l'image Asperger United sur la droite et descends a la page 14
http://www.autism.org.uk/About-autism/O ... nited.aspx
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans

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