Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
Message
Auteur
Avatar du membre
bernard
Prolifique
Messages : 3478
Enregistré le : mercredi 27 février 2008 à 22:34
Localisation : Clermont-Fd, Auvergne

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#46 Message par bernard » samedi 20 février 2010 à 10:46

Jean a écrit :
L’ocytocine abaisserait suffisamment leur niveau de stress – ou augmenterait leur niveau de confiance, c’est selon – pour qu’elles se décident à utiliser ces facultés.
L'alcool agit de la sorte. Mais il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour que l'on ne parle que de ses effets collatéraux. Ne tombons pas dans le piège de toutes ces drogues qui masquent les problèmes sans rien résoudre.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)

Avatar du membre
Jean
Modérateur
Messages : 22475
Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
Localisation : Finistère
Contact :

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#47 Message par Jean » samedi 20 février 2010 à 21:11

signalé par Michelle Dawson:
Nasal spray could 'reinforce negative stereotyping of autism'
La vaporisation nasale pourrait renforcer les stéréotypes négatifs sur l'autisme

L'utilisation d'un spray nasal contenant de l’hormone ocytocine, pourrait renforcer les stéréotypes négatifs sur les personnes atteintes d'autisme, suivant l'Autism Research Centre à l'Université de Cambridge

Ceci commentait une étude qui a montré que les autistes pouvaient être en mesure d'interagir avec les gens de manière plus sociable et confiante lorsqu'on leur administrait un spray nasal contenant de l'hormone de l’attachement.
Dr Kate Plaisted Grant au Centre de recherche sur l'autisme a déclaré que le spray nasal "peut ne pas être une intervention positive pour toute personne avec autisme».

«Les gens doivent être conscients que les autistes sont en mesure de voirr et de traiter le monde de manières différentes des 'neurotypiques» a-t-elle noté.

«Cette reconnaissance de la différence, plutôt que d’une maladie ou d’un déficit, voit l’autisme comme une façon de penser qui permet une plus grande compréhension de certains aspects du monde que beaucoup de neurotypiques n’en sont capables, et que la société bénéficie grandement de la contribution de ces compétences», a ajouté le Dr Plaisted Grant.
http://www.craegmoor.co.uk/industry-new ... of-autism/
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans

Avatar du membre
Jean
Modérateur
Messages : 22475
Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
Localisation : Finistère
Contact :

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#48 Message par Jean » samedi 20 février 2010 à 21:45

  • également signalée par Michelle Dawson :
    The dark side of oxytocin: 04 Août 2009
    Le côté obscur de l'ocytocine:
    http://www.mindhacks.com/blog/2009/08/t ... f_oxy.html

    L’Ocytocine est généralement décrite comme l ' «hormone de la confiance» du fait de sa participation au lien social mais une nouvelle étude couverte par Scientific American suggère qu'elle peut avoir un rôle plus large dans l'interaction humaine, car il a été découvert qu’elle augmentait le sentiment d'envie et de jubilation [excitation ?].

    L’étude, dirigée par la psychologue Simone Shamay-Tsoory, a utilisé un format familier dans la recherche sur l’ocytocine. Elle a demandé aux participants de jouer un jeu de compétition alors que la moitié avait reçu un spray nasal contenant de l'hormone et l’autre moitié avait reçu un spray placebo.
    Bien qu'ils pensaient qu'ils jouaient avec un autre participant, en réalité, ils jouaient avec un ordinateur programmé pour agir d'une certaine manière à susciter des émotions compétitives:
    • L'ordinateur était programmé pour soit gagner plus d'argent que les joueurs afin de déclencher des sentiments d'envie, de perdre plus d'argent pour susciter une forme de jubilation appelée « schadenfreude » (joies sur le malheur d'autrui) ou pour gagner ou perdre des quantités égales d'argent. Pour encourager ces émotions négatives, les chercheurs ont donné à l’ordinateur-joueur une personnalité «arrogante». Ils ont fait cela en demandant aux volontaires d’évaluer leurs chances de gagner plus d'argent que l'autre joueur, bien que presque tous les bénévoles prédit une attente de 50-50, on leur a dit que leurs adversaires s’étaient donnés une chance de gagner 80%.

      En comparaison avec un placebo, les volontaires qui ont inhalé l’ocytocine ont déclaré ressentir des niveaux plus élevés d'envie ou de jubilation quand ils ont respectivement perdu ou gagné plus d'argent que l'ordinateur - résultats des chercheurs détaillés en ligne dans Biological Psychiatry Juillet 29. D'autre part, lorsque les volontaires ont été interrogés après le jeu, l'inhalation d'ocytocine apparemment n’avait eu aucun effet soit sur les gains de même montant d'argent ou sur l'humeur en général.
    Les chercheurs ont également mesuré l'humeur en général, et n'ont constaté aucun changement, ce qui suggère que l'augmentation des sentiments négatifs envers les autres n'a pas pu être expliquée comme une intensification générale des émotions.

    Dans leur article, ils remarquent plusieurs exceptions aux stéréotypes des médias suivant lesquels l'ocytocine est une «hormone de l’attachement [étreinte ?]», en citant des études montrant qu'elle augmente l'agression et la défense territoriale de certaines espèces. Également contraire au cliché, une récente étude [pdf] a constaté qu'elle n'avait aucun effet sur l'empathie pour la douleur des autres.

    Ils concluent que, plutôt que d'être une chose qui favorise la confiance et l’attachement, l'ocytocine améliore toutes les émotions sociales, compris la bonne, la mauvaise et la répugnante.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans

Avatar du membre
omega
Prolifique
Messages : 1669
Enregistré le : lundi 18 janvier 2010 à 17:22

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#49 Message par omega » lundi 22 février 2010 à 14:49

Jean a écrit :Ils concluent que, plutôt que d'être une chose qui favorise la confiance et l’attachement, l'ocytocine améliore toutes les émotions sociales, compris la bonne, la mauvaise et la répugnante.
Mince alors, pas de miracle finalement. :D
Merci pour toutes ces infos! :bravo:
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)

Avatar du membre
jakesbian
Prolifique
Messages : 2933
Enregistré le : vendredi 17 août 2007 à 17:33
Localisation : plounéventer
Contact :

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#50 Message par jakesbian » lundi 22 février 2010 à 17:13

ch'ais pas si vous avez vu dimanche soir; dans E=M6, sur les massages, il disaient que le massage libère de l'ocytocine, hormone agissant contre le stress...

... comme dit quelques messages plus haut.

pour l'effet placébo, je peux signaler quelque chose de particulier à l'ocytocine...

blanchette ne sécrète pas suffisamment d'ocytocine...
... injection d'ocytocine pour compenser;

si il est besoin de renouveler l'injection, il faut diminuer la dose, sinon le corps s'habitue à recevoir... ne fait donc pas l'effort de sécréter lui même l'ocytocine dont il a besoin;
si malgré tout, blanchette continue à faire la gueule (et ben oui, blanchette fait la gueule :roll: ) une seringue même vide fait effet....

... donc l'effet placébo, c'est aussi après.

maintenant, on a parlé d'inhalateur, de massage... on pourrait parler de tout ce qui procure du plaisir, du réconfort, etc...; il y a toujours une question de dosage; il ne suffit pas de donner, il faut qu'il y ait un but, et non donner pour donner.

comprenez vous le raisonnement?

maintenant, pour la particularité de l'autisme, le fait que l'autiste sécrète moins facilement l'ocytocine dont il a besoin, çà explique que nos enfants marchent plus à la carotte que la moyenne... et se bloquent plus facilement en cas de difficulté, d'agression sociale.

bernard avait plus que jamais raison, en disant qu'il préférait investir dans la passion de lucie que dans le psy; cette passion, aussi, aide lucie a sécréter l'ocytocine dont elle a besoin, lorsqu'elle en a besoin.

pour les interactions sociales d'un autiste en général, je pense que c'est plus compliqué qu'une histoire d'ocytocine; il y a une histoire de vécu, d'apprentissage, d'expérience du monde qui l'entoure... entraînant une certaine aisance et spontanéité.

enfin, avis personnels.
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")

Avatar du membre
omega
Prolifique
Messages : 1669
Enregistré le : lundi 18 janvier 2010 à 17:22

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#51 Message par omega » mardi 23 février 2010 à 11:39

Je suis plutôt d'accord avec toi, Jakesbian.
jakesbian a écrit :il y a toujours une question de dosage; il ne suffit pas de donner, il faut qu'il y ait un but, et non donner pour donner.
Oui... ces histoires de placebo ne font qu'inciter à penser qu'il y a quelque chose au-delà des produits & des molécules: but? volonté? instinct?
Ces histoires bien futiles de molécules & leurs effets sur les êtres vivants me font penser à une rivière qu'on aurait l'illusion de détourner en versant toutes sortes de colorants dans son eau... :lol:
maintenant, pour la particularité de l'autisme, le fait que l'autiste sécrète moins facilement l'ocytocine dont il a besoin
Non. Je crois profondément au contraire que la nature fabrique toujours très exactement ce dont elle a besoin.
Si les autistes en produisent moins que les autres, c'est peut-être le reflet d'un équilibre particulier, lequel a certainement une raison. La question qui me semble intéressante, ce serait: les autistes ont-ils réellement moins besoin d'ocytocine que les autres, et pourquoi?
(mais bon, ocytocine ceci, ocytocine cela... :roll: c'est l'engouement du moment, demain ce sera un autre... et on n'en aura pas appris grand chose, dans le fond... avis personnel ;) )
bernard avait plus que jamais raison, en disant qu'il préférait investir dans la passion de lucie que dans le psy
Que oui!!! :bravo:
pour les interactions sociales d'un autiste en général, je pense que c'est plus compliqué qu'une histoire d'ocytocine
Si la vie se résumait à des dosages de molécules, ça se saurait. :D
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)

annemarie
Passionné
Messages : 350
Enregistré le : mardi 2 février 2010 à 9:20

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#52 Message par annemarie » mardi 23 février 2010 à 13:25

Il y a peut-être une relation directe:

on produit de l'ocytocine grâce au contact.
quand on est autiste, on n'aime pas être touché.

Avatar du membre
jakesbian
Prolifique
Messages : 2933
Enregistré le : vendredi 17 août 2007 à 17:33
Localisation : plounéventer
Contact :

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#53 Message par jakesbian » mardi 23 février 2010 à 17:03

- 100% avec la vision d'oméga.

- pour le toucher, on entend certains parents étonnés en lisant cela... qui est pourtant tellement vrai... parce que leur enfant autiste adore les câlins, les massages et autres manipulations; en fait je pense qu'il y a "un apprentissage" du toucher à faire; comme il y a un apprentissage du mouvement ou autre...

... et, nous, autres parents, avons tellement été absorbés par les autres problèmes de notre enfant, qu'on peut avoir oublié "cet apprentissage", lorsque l'enfant était petit.

c'est pour cela que je parlais plus haut, si quelqu'un aurait entendu ou vu des techniques d'auto-massage que l'enfant ou le jeune autiste pourrait faire lorsqu'il sentirait la "pression" monter en lui, pour se détendre... un peu comme il y a les balles anti-stress.
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")

Avatar du membre
Jean
Modérateur
Messages : 22475
Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
Localisation : Finistère
Contact :

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#54 Message par Jean » mardi 23 février 2010 à 19:53

C'est une des fonctions de ce qu'on appelle les comportements stéréotypés : l'auto-stimulation.

Si on parle effet placebo, vous pouvez noter que la recherche évoquée en tient compte - puisqu'elle distingue les résultats avec ocytocine des résultats avec placebo.

Je ne pense pas qu'on puisse dire que si les autistes ont moins d'ocytocine, c'est qu'ils n'en ont pas besoin. Mais la question mérité d'être posée.

Je pense à la quesiton de la mélatonine, dont le rythme de production (au moment opportun pour faciliter l'endormissement) s'établirait dans le deuxième semestre de la vie. L'absence de pic de mélatonine se traduit par une très grosse difficulté à l'endormissement, mauvaises nuits, mauvaises journées.

Pour des médecins, il s'agit d'un retard de maturation de ce rythme : cela se mettra en place plus tard. En attendant, l'administration du produit facilite l'endormissement sans effet sédatif, et les apprentissages peuvent ensuite mieux se dérouler en journée.

On aurait tort de s'en priver s'il y a une prescription médicale.

Chaque molécule, chaque médicament devra être apprécié en fonction de ses effets souhaités et obtenus. Ce qui me trouble dans les informations données par Michelle Dawson, c'est que la modification du comportement tendrait à une "normalisation" - mais pas nécessairement une amélioration ...
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans

Avatar du membre
omega
Prolifique
Messages : 1669
Enregistré le : lundi 18 janvier 2010 à 17:22

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#55 Message par omega » mercredi 24 février 2010 à 11:19

Un truc rigolo qui me revient, au sujet du toucher...
Expérience cet automne de grimper sur une tour métallique de 30m ... heu, petit défi personnel :mrgreen: j'ai déjà le vertige debout sur une chaise. :roll:
J'y suis arrivée ... en m'isolant au niveau sensoriel: j'y suis montée seule, surtout personne à l'horizon, et sans RIEN toucher, ni rambarde ni même me gratter le bras, en isolant au maximum ma peau de toute stimulation sensorielle. Et curieusement, ça a marché.
Bon, j'étais très tendue, et quelqu'un qui m'aurait frôlée dans l'escalier (et aurait rompu mon isolement), j'aurais sans doute eu un réflexe très très violent en retour.

De temps en temps, je me sers de cette technique d'isolation, pour surmonter une situation qui me fait peur, un blocage, une perte de contrôle, etc.
Rudement efficace, cela me permet de faire certaines choses qui me seraient impossibles autrement.

Bref, ici précisément l'inverse de l'autostimulation dont parle Jean. ;)
Mais totalement d'accord avec Jean et Jakesbian au sujet de l'autostimulation, tout autant (encore plus?) nécessaire et utile, dans plein de situations courantes.
Peut-être que l'environnement extérieur ne fournit pas assez d'un certain type de stimulation, et que l'on compense en générant soi-même une partie de ce qui manque? (le sentiment que j'ai, a priori)
Jean a écrit :c'est que la modification du comportement tendrait à une "normalisation" - mais pas nécessairement une amélioration ...
Troublant en effet... :|
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)

Avatar du membre
manu
Prolifique
Messages : 1794
Enregistré le : mercredi 27 janvier 2010 à 13:44
Localisation : montceau les mines

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#56 Message par manu » mercredi 24 février 2010 à 12:15

C'est l'autre qui se rassure c'est tout!
Il répare l'image qu'il a besoin d'avoir pour fonctionner lui dans son mécanisme de pouvoir se mettre à la place de (et le je fait le pont vers une autre conversation )
jakesbian a écrit :... et, nous, autres parents, avons tellement été absorbés par les autres problèmes de notre enfant, qu'on peut avoir oublié "cet apprentissage", lorsque l'enfant était petit.
Non, faut pas dire ça.
Personnellement j'ai un peut dégagé ma même a quatre ans, pas touche, on ferme, et je suis bien content qu'elle ne se soit pas sentie obliger de réparer un apprentissage qu'elle aurrait oublié de faire...

Par contre je peut décomposer, et j'ai appris beauuuucoup plus tard que je supporte le contact dans un certain cadre que je peut aujourd'hui identifier comme l'absence de risque que l'autre s'enferme dans un mécanisme dont il crois a tord que je fait partie.
Vous voyez le dessin animé plutôt ancien avec la petite fille qui veux coute que coute faire des "calinous" a un petit animal qu'elle transforme en poupée? (c'est une série du format de bipbip et le coyatte, même production)
Ben c'est ça qui bloque, qui entretiens, et qui aggrave le problème, d'où mon animosité contre ce qui ne répare que le besoin pulsionnel de celui qui est en face. (et notez que c'est un cercle vicieux, plus on s'extrait et plus l'autre se trouve face au manque, donc commencer par l'accepter c'est déjà stopper cet engrenage!)

donc :
jakesbian a écrit :maintenant, on a parlé d'inhalateur, de massage... on pourrait parler de tout ce qui procure du plaisir, du réconfort, etc...; il y a toujours une question de dosage; il ne suffit pas de donner, il faut qu'il y ait un but, et non donner pour donner.

comprenez vous le raisonnement?
C'est exactement ça ... dans la mesure on c'est un plaisir réel de la personne et par un plaisir projeté par l'autre.
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!


"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!

Avatar du membre
jakesbian
Prolifique
Messages : 2933
Enregistré le : vendredi 17 août 2007 à 17:33
Localisation : plounéventer
Contact :

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#57 Message par jakesbian » mercredi 24 février 2010 à 15:07

annemarie,

tout à fait .

pour le toucher, chez moi on a jamais été très "toucher" non plus; probablement la peur de déranger l'autre, de ne pas partager la même sensation;
ce n'est pas pour autant qu'on le rejette; par exemple, si on sait que çà fait plaisir à quelqu'un de lui faire la bise pour lui dire bonjour, on le fait avec le même plaisir.

ce que je voulais dire est qu'un "toucher" auquel on est habitué est réconfortant; un toucher qu'on a jamais vécu peut être stressant...
... il s'agit donc bien d'un apprentissage du toucher; même si il est évident que tout le monde n'a pas la même sensibilité dans le domaine.

oméga,

:bravo: pour les 30m; je suis également très handicapée par le vertige;

mais je comprends ta technique d'isolation; il m'arrive de faire des choses en ce sens; moi c'est oublier fatigue et douleur pour faire quelque chose de très important; j'oublie tout, plus rien d'autre existe, je fais marcher mon cerveau qui fait travailler mon corps... mais, après, quand le corps refroidi, aîee, je paye. :roll:
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")

Avatar du membre
omega
Prolifique
Messages : 1669
Enregistré le : lundi 18 janvier 2010 à 17:22

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#58 Message par omega » mercredi 24 février 2010 à 15:16

En contrepoint de l'article sur l'ocytocine: ;)
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/ar ... onte-70484
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)

Avatar du membre
jakesbian
Prolifique
Messages : 2933
Enregistré le : vendredi 17 août 2007 à 17:33
Localisation : plounéventer
Contact :

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#59 Message par jakesbian » jeudi 25 février 2010 à 15:27

une société de "moutons"... jusque dans la bêtise; j'y pensais hier, il est là le problème; j'explique:

beaucoup de campagnes pour l'écologie, l'alimentation, la santé, la sécurité, contre l'alcool, le tabac, la vitesse, la drogue, etc... sont mises en place; sans compter l'extraordinaire travail fait par les enseignants en ce sens... çà semble un combat sans fin, comme dit ma mère "parler à un chien mort".... pourquoi?????????????

?????????? parce que l'adulte ne donne pas l'exemple et égoïstement préfère suivre comme un mouton les bêtises de la majorité du troupeau... car c'est plus simple pour se faire accepter;

comment voulez-vous que l'enfant, l'ado, avec les meilleures intentions de la terre n'en fasse pas autant?
et entendre par la suite: "c'est normal, tous les jeunes font des bêtises"...

... et ben, non... j'ai appris aux miens à réfléchir plutôt que suivre le troupeau; c'est moins facile, mais ils y ont tout gagné... et çà ne les empêche pas d'avoir des amis.

désolé, jean, si on a divergé du sujet... mais, çà fait du bien de le dire.
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")

Avatar du membre
omega
Prolifique
Messages : 1669
Enregistré le : lundi 18 janvier 2010 à 17:22

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

#60 Message par omega » jeudi 25 février 2010 à 16:34

jakesbian a écrit :beaucoup de campagnes pour l'écologie, l'alimentation, la santé, la sécurité, contre l'alcool, le tabac, la vitesse, la drogue, etc... sont mises en place; sans compter l'extraordinaire travail fait par les enseignants en ce sens... çà semble un combat sans fin, comme dit ma mère "parler à un chien mort".... pourquoi?????????????
Sous prétexte de tout tolérer, on veut tout normaliser.
Or vouloir normaliser les autistes (comme tout le reste), c'est tout sauf chercher à les comprendre et à les accepter tels qu'ils sont.
Sous couvert de "liberté", cette société actuelle est très intolérante.

Dans le même registre animalier ;) : on ne fera jamais d'un chat un chien.
Transformer un autiste ou un "fou" en humain "normal", c'est un vieux rêve de transmutation... :roll: ou bien d'exorcisme, au choix. :D Voilà pourquoi toutes ces histoires d'hormones et autres neurotransmetteurs me font doucement sourire.
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)

Répondre