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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : vendredi 24 janvier 2014 à 10:24
par phi
J'aime bien le nom "Ocytocine".

Ça me fait penser à l'octarine, la couleur de la magie, pour ceux qui connaissent terry pratchet.

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : lundi 10 février 2014 à 14:53
par Sylbao
Il n'y a aucune dépendance à ma connaissance. Au contraire le traitement dans certaines conditions pourrait favoriser la production autonome.
L'ocytocine agit comme un diurétique (d'où le succès actuel du Burinex) qui diminue le taux de chlore dans le cerveau et les comportements autistiques, qui seraient corrélés.
Beaucoup tirent des conclusions hâtives, en oubliant que l'autisme en soi diminue le social donc l'ocytocine donc le diurétique...

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mardi 1 avril 2014 à 2:53
par freeshost
TSA ou non, on est sujet à l'ocytocine dès qu'on ressent quelque plaisir (drogues, orgasme, affection, bonne nouvelle, etc.), non ?

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mardi 1 avril 2014 à 10:32
par Jean
freeshost a écrit :TSA ou non, on est sujet à l'ocytocine dès qu'on ressent quelque plaisir (drogues, orgasme, affection, bonne nouvelle, etc.), non ?
Tu n veux pas parler de dopamine ?

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mardi 1 avril 2014 à 15:22
par freeshost
Oups ! je me suis mordu la langue. :crazy:

Faut que j'étudie de manière plus approfondie les neurotransmetteurs (et les hormones).

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mardi 15 avril 2014 à 3:31
par freeshost
Manquez-vous d'ocytocine ?
Corinne a écrit :tu as tout à fait raison, et une bonne manière serait peut-être déjà de tester le massage qui favorise la production de l'ocytocine naturelle...
Les câlins, c'est aussi une sorte de massage qui libère de l'ocytocine ?

Quand nous sommes chatouillés, y a-t-il aussi de l'ocytocine qui se libère ? Ou quand nous avons le fou rire ?

Y aurait-il des liens entre l'ocytocine et les neurones miroirs ?

Est-ce que l'ocytocine nous fait plus ressentir comme une souffrance ou comme désagréable le fait d'être seul ?

Si la dose supplémentaire d'ocytocine aide à apprendre l'interaction sociale, est-ce que ces apprentissages sont durables de telle manière à se passer de cette dose supplémentaire d'ocytocine tout en gardant son expérience (la main) d'interaction sociale ?

Ou alors je m'emmêle encore les pinceaux avec la dopamine ? Entre l'une dite du bonheur et l'autre du plaisir. on peut confondre.

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mardi 15 avril 2014 à 9:33
par Jean
freeshost a écrit :Si la dose supplémentaire d'ocytocine aide à apprendre l'interaction sociale, est-ce que ces apprentissages sont durables de telle manière à se passer de cette dose supplémentaire d'ocytocine tout en gardant son expérience (la main) d'interaction sociale ?
Pour l'instant, le principal inconvénient de l'ocytocine est qu'elle est administrée par voie nasale (spray) et que sa durée de vie est courte (20 mn). Il est difficile d'envisager une action à long terme dans ces conditions.

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mardi 15 avril 2014 à 12:36
par freeshost
Au fait, où est le problème dans la quantité d'ocytocine chez les personnes avec TSA ?

Le corps en produit dans les mêmes situations que chez les personnes neurotypiques mais moins voire pas du tout ?

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mardi 15 avril 2014 à 20:37
par charles
J'en ai parlé avec le psy. Il me dit que cela serait intéressant que je me porte cobaye. Est-ce possible ?

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mardi 15 avril 2014 à 23:00
par Jean
C'est possible. Il faut savoir si les chercheurs recrutent des participants dans ta région.

Etape préalable : le diagnostic.

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mercredi 16 avril 2014 à 8:28
par charles
Oui, c'est ce que j'ai dit au psy ! Ça me semble logique. Mais que c'est long .... Et aucune nouvelle ....

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mercredi 16 avril 2014 à 17:20
par newvie492
@ Jean : Connaitrais-tu des chercheurs dans les pays de la loire? Pour que je devienne cobaye.

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mercredi 16 avril 2014 à 20:02
par Jean
Dans les Pays de Loire ? malheureusement, non.

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : mercredi 16 avril 2014 à 21:42
par newvie492
Qui peut le prescrire? un mèdecin généraliste? Un psychiatre normal?

Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Posté : lundi 9 juin 2014 à 19:56
par FloretteRanou
Suite à la lecture de quelques articles, j'ai commencé à me demander si l'ocytocine ne favoriserait pas un altruisme ethnocentrique (autrement dit qui favorise le groupe d'appartenance) plutôt qu'un altruisme véritable.

J'ai déjà formulé cette interrogation personnelle dans ce sujet :
http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 81#p137781
Cet aspect pro-social de l’OXT a été contesté par des résultats montrant que les effets de OXT sont fortement dépendants du contexte (Bartz et al., 2011 ; Bos et al.,2012). Par exemple, il a été également monté que l’OXT augmente la jalousie et la suffisance (shamaye-Tsoory et al., 2009), l’attitude défensive envers les personnes extérieures au groupe (De Dreu et al., 2010, 2011) et une conformité accrue à l’intérieur du groupe (Stallen etal., 2012). Si cet ethnocentrisme peut être considéré comme pro-social au sein de son groupe, une attitude défensive envers les autre groupes ne peut pas l’être, et un ethnocentrisme extrême conduit souvent au nationalisme ou même au racisme.

Source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3925826/
(Le sigle OXT désigne ici l’ocytocine intranasale.)

On en parle également dans ces articles :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/m/pubmed/21220339/
http://www.nytimes.com/2011/01/11/scien ... .html?_r=0

L'ocytocine favoriserait donc l'intégration dans un groupe social mais pousserait à rejeter et à défavoriser ceux qui ne font pas partie du groupe.

Pour info, voici une définition de l'ethnocentrisme :
L'ethnocentrisme désigne la tendance plus ou moins consciente à considérer le monde ou d'autres groupes sociaux en prenant comme référence sa propre culture ou son propre groupe social, en privilégiant les normes sociales de son pays, en les valorisant systématiquement ou en les considérant comme supérieures.

Cette surestimation du groupe social, ethnique, géographique ou national auquel on appartient peut conduire à des préjugés, au mépris des autres groupes ou cultures, voire au racisme.

La sociologie explique l'ethnocentrisme par l'auto-affirmation d'un groupe dans son environnement socioculturel, avec pour conséquence une dévalorisation des autres groupes. Ce phénomène peut se rencontrer dans tous les groupes sociaux quels qu'ils soient : bandes de jeunes, groupes professionnels, classe sociale, etc.

Source : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Ethnocentrisme.htm
J'ai vu que vous parliez aussi du "côté obscur" de l'ocytocine dans ce sujet :
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?p=27604#p27604
http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 120#p51432

Un déficit en ocytocine des autistes pourrait-il expliquer un comportement plus juste/équitable et qui ne favorise pas son groupe par rapport aux autres ?

Dans l'hypothèse où je suis réellement aspie, je peux alors faire un lien avec mon expérience personnelle. Ce que je constate c'est ce que je n'ai pas "l'esprit d'équipe" mais plutôt un altruisme global envers les gens.

J'ai remarqué que quand il y avait une compétition (par exemple sportive ou jeu), je n'avais pas particulièrement plus envie de que ce soit mon groupe ou mon pays qui gagne. Parce que je ne fais pas de préférence envers mon groupe par rapport aux autres groupes.

J'ai remarqué également que parmi les amis que j'ai réussis à me faire depuis l'âge adulte il y a une assez grosse proportion d'étrangers. Alors que les étudiants français avaient tendance à rester entre eux, j'avais naturellement plus envie de faire connaissance avec les étudiants étrangers. De plus, c'était plus facile pour moi car ils étaient souvent plus isolés et donc plus accessibles et parce qu'ils avaient tendance à moins me juger que les français.

Que pensez-vous de cette théorie ? Est-ce que ça parle à certains d'entre vous par rapport à votre expérience ?