U.S. stats show autism rate reaching possible plateau
Les statistiques américaines montrent que le taux d’autisme a possiblement atteint un niveau plateau
Par Katie MOISSE, le 31 mars 2016. Spectrum News
Note du rédacteur : cet article a été mis à jour avec de nouvelles informations le 1er avril 2016 à 11h40.
Après des années d’augmentation, le taux d’autisme parmi les enfants américains semble se stabiliser.
Selon les données publiées aujourd’hui par les centres américains de
Disease Control and Prevention (contrôles et préventions des maladies, NDT), 1 enfant pour 68, en âge d’être scolarisé, est atteint d’autisme. L’organisme a rapporté le même taux qu’il y a deux ans, mettant en relief un possible niveau plateau dans la prévalence de l’autisme.
Ces nouveaux chiffres proviennent d’une enquête de 2012, menée par le
CDC Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network (section concernant le réseau d’autisme et des troubles du développement moteur, NDT), qui suit le nombre d’enfants diagnostiqués autistes depuis 11 sites à travers le pays. L’agence a lancé ce réseau en 2000, quand la prévalence estimée était alors d’1 pour 150. Depuis, le taux a augmenté de façon constante, suscitant la crainte d’une « épidémie autistique ». Plusieurs études ont toutefois laissé entendre que ce taux provenait des sensibilisations accrues autour du handicap, et du changement des méthodes de diagnostic.
Mais le
CDC avertit qu’il est trop tôt pour affirmer que le taux est stabilisé.
« Ce ne sont que deux points de données, et nous aimerions en voir un peu plus avant de dire que le taux progresse, régresse ou reste inchangé. » Explique le directeur de la recherche, Daisy Christenesen, un épidémiologiste à la
CDC.
Les estimations de prévalence varient considérablement entre les 11 sites d’analyse, rendant difficile la moindre esquisse de conclusions à partir des données fournies. Par exemple, la cellule de veille présente dans le New Jersey a identifié 800 enfants autistes, avec un taux de prévalence de 1 pour 41.
A contrario, le site du Maryland a identifié seulement 148 enfants autistes, donnant une prévalence de 1 pour 123.
Ces écarts reflètent les disparités régionales dans leur capacité à identifier les cas d’autismes, plutôt qu’une réelle différence de la prévalence, affirment les experts.
Par exemple, l’enquête 2012 du
CDC a montré que cette fréquence pouvait quadrupler par rapport à deux états, en l’occurrence l’Alabama et l’Utah. « Personne n’interprète ces différences entre les sites comme des écarts réels entre les taux. » Affirma par le passé
Eric Fombonne à Spectrum (le site d’où est traduit l’article, NDT). « Il y a une différence dans l’identification. ».
Les différences ne sont pas seulement géographiques. Au sein même de la même cellule de veille, les enfants blancs sont plus susceptibles d’être identifiés autistes, que les enfants noirs ou hispaniques.
« Nous ne disposons d’aucune preuve que ces groupes ethniques présentent un risque plus faible, ce qui peut signifier que ces enfants ne soient juste pas identifiés. » Rajoute Christensen. « Comprendre que les enfants d’origines ethniques différentes soient moins susceptibles d’être diagnostiqués nous aide à orienter nos efforts pour accroître la sensibilisation à l’autisme dans ces communautés. ».
Si le taux d’autisme se stabilise vraiment, il pourrait aider les chercheurs à orienter leurs recherches vers les facteurs de risque préalables à la condition, dit Christensen. Des études ont laissé entendre, par exemple, que l’âge des parents pourrait contribuer à faire croître la prévalence. « Les études de prévalence seules ne seront pas en mesure d’expliquer les causes de l’autisme, mais elles peuvent fournir de nouveaux indices. », selon elle.
Fait intéressant, malgré les variations du taux d’autisme, le ratio filles-garçons est resté stable à 4,5♂ pour 1♀. « C’est un des résultats les plus stables que nous n’ayons jamais vu. » continue Christensen. « Et cela est fascinant. Il donne aux chercheurs de nouvelles directions pour déterminer s’il existe des facteurs de protection pour les filles, et des facteurs de risque pour les garçons ».
La manière dont les nouvelles estimations se comparent à
d’autres mesures de prévalence de l’autismedemeure floue. L’année dernière, par exemple, le
CDC a rapporté qu’un enfant pour 45 était diagnostiqué autiste, basé sur une
enquête annuelle à domicile.
Merci à Castiel de la traduction