Re: Dr Laurent Mottron
Posté : dimanche 12 juin 2016 à 3:55
Je n'ai pas lu l'ouvrage mais j'ai déjà des réserves. Il y a toujours une question que je me pose qd il s'agit de Mottron, c'est à quel type d'autisme s'adressent ces conseils ?
Je trouve très intéressante l'approche de Mottron, car il reconnaît l'autisme en tant que différence et critique l'ABA . Je n'aime pas du tout l'ABA que je trouve irrespectueux à cause de son déni des troubles et particularités sensoriels, et ses objectifs ultranormalisants quasi plaqués/dépersonnalisants. Mais j'ai l'impression qu'il travaille sur le Syndrôme d'Asperger uniquement, qui constitue 10% (?) du spectre, en tout cas les autismes sans déficience intellectuelle, soit une partie du spectre (combien au juste, je ne sais pas, et vous ?)
J'ai des réserves parce que la garderie avec une AVS co... Pour quels objectifs ? Mon fils qui est autiste modéré, "verbal", ne l'aurait pas supporté (sensoriellement) et il a clairement besoin d'un accompagnement individualisé très structuré pour progresser. On a tenté l'école maternelle cette année (en MS à 6 ans et demi) sans AVS : il adore y aller mais ne tient qu'une heure dans la salle (trop de bruit, d'agitation j'imagine) et il faudrait absolument une AVS pour l'aider à se poser et lui permettre de rentrer dans des activités... qu'il sait déjà faire en individuel en fait. Le bilan est donc décevant...
Quant aux apprentissages basés sur les intérêts spécifiques, pour qui aussi ? Je fais l'école à la maison avec mon fils (qui a une déficience intellectuelle) et suis la méthode d'Eliane Chaulet (manuel d'exos rééducatifs pour l'enfant avec handicap mental, une MINE d'OR), qui s'appuie sur un matériel neutre justement, abstrait, dégagé des "obsessions", idem pour les activités motrices. Et il est remarquable que pendant les 2 heures où nous travaillons, sa concentration est continue (2h!!!), intense, d'une grande qualité, et quasi libérée de ses obsessions et stéréotypies, c'est assez incroyable. D'ailleurs lui-même les met de côté.
Par contre je m'appuie sur ses goûts (ex : je fais moi-même les textes de lecture, en partant de noms de proches, dessins animés, livres...), mais non sur ses centres d'intérêt restreint (train, avion, jet d'eau...).
Que reproche-t-il au modèle de Denver au juste ? Il me semblait que ce modèle était pourtant un bon compromis et était celui qui obtenait les meilleurs résultats en terme de développement, non ?
Je trouve très intéressante l'approche de Mottron, car il reconnaît l'autisme en tant que différence et critique l'ABA . Je n'aime pas du tout l'ABA que je trouve irrespectueux à cause de son déni des troubles et particularités sensoriels, et ses objectifs ultranormalisants quasi plaqués/dépersonnalisants. Mais j'ai l'impression qu'il travaille sur le Syndrôme d'Asperger uniquement, qui constitue 10% (?) du spectre, en tout cas les autismes sans déficience intellectuelle, soit une partie du spectre (combien au juste, je ne sais pas, et vous ?)
J'ai des réserves parce que la garderie avec une AVS co... Pour quels objectifs ? Mon fils qui est autiste modéré, "verbal", ne l'aurait pas supporté (sensoriellement) et il a clairement besoin d'un accompagnement individualisé très structuré pour progresser. On a tenté l'école maternelle cette année (en MS à 6 ans et demi) sans AVS : il adore y aller mais ne tient qu'une heure dans la salle (trop de bruit, d'agitation j'imagine) et il faudrait absolument une AVS pour l'aider à se poser et lui permettre de rentrer dans des activités... qu'il sait déjà faire en individuel en fait. Le bilan est donc décevant...
Quant aux apprentissages basés sur les intérêts spécifiques, pour qui aussi ? Je fais l'école à la maison avec mon fils (qui a une déficience intellectuelle) et suis la méthode d'Eliane Chaulet (manuel d'exos rééducatifs pour l'enfant avec handicap mental, une MINE d'OR), qui s'appuie sur un matériel neutre justement, abstrait, dégagé des "obsessions", idem pour les activités motrices. Et il est remarquable que pendant les 2 heures où nous travaillons, sa concentration est continue (2h!!!), intense, d'une grande qualité, et quasi libérée de ses obsessions et stéréotypies, c'est assez incroyable. D'ailleurs lui-même les met de côté.
Par contre je m'appuie sur ses goûts (ex : je fais moi-même les textes de lecture, en partant de noms de proches, dessins animés, livres...), mais non sur ses centres d'intérêt restreint (train, avion, jet d'eau...).
Que reproche-t-il au modèle de Denver au juste ? Il me semblait que ce modèle était pourtant un bon compromis et était celui qui obtenait les meilleurs résultats en terme de développement, non ?