Evolutions de la classification - DSM V

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Tugdual
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#181 Message par Tugdual » samedi 27 avril 2013 à 21:08

Cette nouvelle classification fait décidément parler d'elle :
-> Rue89 : DSM : tous malades mentaux ?
-> Rue89 : Hourra ! Mon trouble est enfin reconnu comme une maladie mentale
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#182 Message par Syberia » samedi 27 avril 2013 à 22:16

50% de malades mentaux aux USA selon le DSM ?!?
C'est pas un peu exagéré de la part des psys ? :crazy:
NT avec faille narcissique.

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Jean
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#183 Message par Jean » dimanche 28 avril 2013 à 12:52

http://blogs.mediapart.fr/blog/pascal-d ... e-le-dsm-5

Psychanalystes français et scientologues unis dans leur combat contre le DSM 5
27 avril 2013 - Par Pascal Diethelm

Les psychanalystes français tirent à l'arme lourde sur le DSM 5 (ou DSM V - la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux produit par l’Association américaine de psychiatrie). On a eu un bon exemple dans le débat hier sur France2 (L'obsolescence programmée, 26 avril, 22h30). Le psychanalyste Roland Gori a ressorti les gros arguments fallacieux selon lequel le DSM 5 ne serait ni plus ni moins que l'expression de l'hégémonisme américain et créerait des centaines de maladies qui n'existaient pas auparavant, tout en reprochant la même chose au DSM III, DSM IV et tous les DSM.

En face de lui, Viviane Kovess-Masfety (psychiatre, directrice du département d’épidémiologie de l’École des Hautes Études en Santé Publique) a répondu avec grand calme qu'au contraire, le DSM V - élaboré en partenariat avec l'OMS et avec un apport international systématique - est caractérisé par sa convergence avec la Classification Internationale des Maladies. Elle a d'autre part expliqué que le DSM 5 ne comprend aucune maladie nouvelle et comporte en fait moins de catégories que le DSM IV, certaines catégories ayant été fusionnées et d'autres simplement éliminées, alors que d'autres catégories - et c'est là l'innovation principale de cette version du DSM - ont été regroupées sous un chapitre des catégories nécessitant plus de recherche pour que l'on puisse se prononcer (impensable en effet pour un psychanalyste d’admettre qu'il faut plus de recherche avant d'avancer un diagnostic précis).

Hélas, ce discours clair, scientifiquement fondé de Mme Kovess-Masfety, a été noyé par le bavardage racoleur et prétentieux du psychanalyste et la rhétorique habituelle, faite d'un patchwork d'affirmations tendancieuses - quand elles ne sont pas franchement fausses -, toutes assénées de façon péremptoire.

Le fait que les psychanalystes français s'acharnent contre le DSM 5 - rejoignant dans ce combat d'arrière-garde les scientologues - illustre bien le caractère pathétique de leur situation. Si leur seule issue est de s'opposer à ce document consensuel de la psychiatrie, c'est que leur cause est pour le moins désespérée.
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#184 Message par Jean » dimanche 28 avril 2013 à 13:13

En ce qui concerne les TED, il faut bien admettre qu'il y a réduction du nombre de "troubles" dans le DSM V, puisqu'ils sont fusionnés.

Dans l'état actuel des recherches, il ne peut y avoir de pressions de lobbys pharmaceutiques pour justifier cette évolution, puisqu'aucun médicament ne remplit aujourd'hui l'objectif d'être utilisable pour les TED.

Certes, le jour où il y en aura, il y aura une forte pression sur le diagnostic pour élargir le marché.

Il y a des accusations suivant lesquelles le DSM V vise à réduire le nombre de personnes concernées par les TED pour des raisons économiques : cela reste à prouver. Pour des associations américaines, l'unification des TED permet au contraire d'obtenir une prise en charge pour tous, alors que suivant les législations et les contrats d'assurances, il n'y avait pas d'aide pour les SA. Il ne s'agit donc pas de création de nouveaux diagnostics, ni d’élargissement, mais d'équité dans les aides attribuées.

Je retrouve facilement mes idées dans les critiques du DSM V - sauf que je sais que ces critiques sont inopérantes pour les TED.

D'ailleurs, il y a curieusement une utilisation perverse du DSM V par certains psychanalystes. Pour eux, la disparition du syndrome d'Asperger comme diagnostic particulier permettrait de "reclasser" les personnes concernées comme schizophrènes, TED/TSA ou pour la plupart comme personnalités particulières, sans "pathologie", sans handicap, sans besoin d'aide. Et de diviser le nombre de personnes concernées par l'autisme.
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#185 Message par Laura Ingalls » vendredi 10 mai 2013 à 16:20

Jean a écrit :D'ailleurs, il y a curieusement une utilisation perverse du DSM V par certains psychanalystes. Pour eux, la disparition du syndrome d'Asperger comme diagnostic particulier permettrait de "reclasser" les personnes concernées comme schizophrènes, TED/TSA ou pour la plupart comme personnalités particulières, sans "pathologie", sans handicap, sans besoin d'aide. Et de diviser le nombre de personnes concernées par l'autisme.

Je ne comprends pas bien comment ils peuvent faire ça. De ce que j'ai pu lire sur la schizophrénie, vous pouvez m'arrêter si je me trompe, c'est un trouble se développant en général au début de la vie d'adulte, et non pas un truc de naissance (ou d'avant). ça voudrait dire qu'on naît normal et qu'on devient schizophrène plus tard dans la vie. Hors, le SA, je pense que je ne vais rien vous apprendre, on ne devient pas aspie à 15, 18 ou 20ans, on l'est depuis toujours. Partant de là, je ne comprends pas comment on peut reclasser une différence congénitale en pathologie non-congénitale, là faut m'expliquer!

En même temps, la psychanalyse en elle-même, je ne comprends pas.

Et je ne comprends pas non-plus pourquoi ils ont tant de difficulté à envisager qu'il puissent se tromper. C'est pourtant humain et même normal de se tromper. Mais on dirait que ça leur fait mal ou que ça les heurtent tellement qu'ils préfèrent déformer la réalité pour que ça continue de coller à leur théorie plutôt que d'envisager l'idée qu'ils puissent s'être trompés ou avoir loupé quelque chose. et du reste, ils sont loin d'être les seuls à faire ça. Et je n'arrive pas à comprendre.
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#186 Message par zad » vendredi 10 mai 2013 à 16:45

Laura Ingalls a écrit : ils préfèrent déformer la réalité pour que ça continue de coller à leur théorie plutôt que d'envisager l'idée qu'ils puissent s'être trompés ou avoir loupé quelque chose. et du reste, ils sont loin d'être les seuls à faire ça. Et je n'arrive pas à comprendre.
j'ai entendu des gens parler de "dissonance cognitive" pour expliquer ce phénomène
mdr
TSA :mryellow:

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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#187 Message par Laura Ingalls » vendredi 10 mai 2013 à 20:42

*Google & Wikipédia à la rescousse*

oui, ça y ressemble...
c'est pas le fait de peut-être se tromper sur un truc précis là maintenant, mais d'envisager d'être dans l'erreur depuis le début de la thérapie, voir depuis le début de toutes les thérapies? Parce que ça voudrait dire qu'ils sont à côté de la plaque depuis des années, voir des décennies? C'est impossible alors faut absolument trouver une explication?

Mais, ça m'amène d'autres reflexions:
1) est-ce que l'idée d'être dans l'erreur depuis des années est tellement insupportable et mauvaise, que déformer la réalité pour que ça colle, et au bout du compte, administrer les mauvais traitements, apporter une aide pas adaptée, placer dans une mauvaise structure, parce qu'on refuse d'admettre qu'on se trompe de problème, c'est moins pire??? Je comprends que l'idée qu'on puisse être à côté de la plaque depuis le début de la thérapie, ou même depuis le début de la carrière, ou depuis le début de la psychanalyse, soit très difficile à envisager, mais je ne comprends pas qu'on puisse faire du mal (même sans le vouloir) au lieu d'aider, et agir au détriment de la vie des gens qu'on prétend aider, plutôt que d'admettre qu'on pourrait se tromper! 4a ne les dérange pas ça?

2) Pourquoi l'idée de se tromper est-elle si insupportable? Y aurait-il une catégorie d'humains qui serait dépourvus de cette faculté et que pour eux, se tromper serait synonyme de stupidité avancée? Ou bien est-ce que le fait de ne pas savoir quelque chose est une preuve de bêtise d'un individu? Je ne pense pas.
Quand les gens croyaient que la terre était plate, est-ce qu'ils le croyaient par bêtise? A l'époque lointaine où les médecins ne connaissaient pas encore l'existence des bactéries et virus et ne se lavaient les mains qu'une fois par jour, étaient-ce par simple stupidité? Je pense bien que non. Ils ne savaient pas, ils n'y pouvaient rien. Par contre, si après avoir découvert que les bactéries étaient responsables de maladies et d'infections, et après avoir inventé des antiseptiques, ils avaient simplement continué pendant des décennies et des décennies, à ne pas se laver les mains pas utiliser d'antiseptique et à transmettre maladies et infections, alors là ils seraient devenus coupables.
Quand on fait quelque chose sans savoir que c'est une erreur, c'est pas de la bêtise et je ne vois pas pourquoi on aurait à se sentir con, ou honteux ou coupable ou quoi que ce soit d'autre. A mon avis, ça devient une faute quand on sait que c'est une erreur et qu'on le fait quand-même, ou bien quand y a moyen de savoir et quoi choisi délibérément de ne pas s'informer.
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#188 Message par Mars » vendredi 10 mai 2013 à 22:36

La plupart des professionnels ont été formés de cette façon, ils se sont approprié cette façon d'interpréter ce que disent leurs patients, ils ont exercé souvent des dizaines d'années...
Si j'étais à leur place, je souhaiterais très fort que ceux qui attaquent ma façon de faire se trompent.
Je pense que leur vie toute entière "tient" dans le dogme de la psychanalyse. Si on l'enlève, que reste-t-il ?
C'est mon interprétation, elle tente une explication mais n'excuse absolument pas le jusqu'auboutisme de beaucoup trop de professionnels.
Quand on est dans une secte, on a un mal de chien à s'en sortir, j'y vois une analogie.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.

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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#189 Message par pifpof » dimanche 12 mai 2013 à 23:54

Mars a écrit :La plupart des professionnels ont été formés de cette façon, ils se sont approprié cette façon d'interpréter ce que disent leurs patients, ils ont exercé souvent des dizaines d'années...
Si j'étais à leur place, je souhaiterais très fort que ceux qui attaquent ma façon de faire se trompent.
Je pense que leur vie toute entière "tient" dans le dogme de la psychanalyse. Si on l'enlève, que reste-t-il ?
C'est mon interprétation, elle tente une explication mais n'excuse absolument pas le jusqu'auboutisme de beaucoup trop de professionnels.
Quand on est dans une secte, on a un mal de chien à s'en sortir, j'y vois une analogie.
Tout à fait, j'irais même plus loin, plus cela fait longtemps qu'il officie plus cela lui "coute" de se donner tord.
Pour un praticien de 30 âge voici la facture a assumer pour dire "j'ai tord" :
- 30 ans de sa vie est une imposture, que vas t'il dire à sa femme ses enfants, ses amies, sa secrétaire, et autre éventuel employé.
- Si c'est une erreur, la bonne conscience voudrais qu'il rappelle tout son carnet de client souffrant de cette pathologie pour les orienter vers les bonnes pratiques et leurs dire : "vous vous souvenez j'avais dits que votre fils n'as que peu de chance d'évoluer, je vous avais conseillez de l'éloigner de la cellule familial, et bien d'autres chose et ben j'avais tord en fait......"
- Ceux qui ont raison ils accumulent des preuves depuis une vingtaine d'année pour une méthodes vieille de 30 ans, et lui et ces confrères aucune preuve depuis 200 ans.
- Ce gars à géré (ou organisé est le mot le plus juste si il reconnais son tord ) l'échec de ses patients toute sa vie professionnel, et maintenant il doit changer de paradigme et se dire qu'il doit gérer le progrès de ses patients. L’incompétence et l'inexpérience rôde face à ces nouvelles méthodes, les efforts pour compenser seront énormes, car il devras déconstruire en plus de reconstruire de nouveau raisonnement pour continuer à pratiquer.
- c'est un homme qui à été respecté, qui à des responsabilités surement d'un hôpital et doit du jour au lendemain remettre en cause son poste, salaire et prestige.

L’honnêteté n'a de prix que quand le courage manque. Et là, si ce praticien n'as pas un courage bien trempée et qu'il compte, il renonceras peut être voir même surement à "payer" et préféreras le deni et le mensonge.

L'homme est humain avant tout, et je reprendrais un proverbe pour bien comprendre la position d'un vieux psy : "on ne mord pas la main de celui qui vous nourri".
Sachez aussi que dire "j'ai tord" aux autres n'est pas le plus dur, c'est de l'avouer à eux même, d'oser bannir une croyance déguisé en science, qui les a fait homme qui les a a nourrie, donné du prestige et de la reconnaissance. Rien qu'a les lires vent debout contre les méthodes ABA, montre bien avec leurs phrases de contorsionnistes que ces d’abords à eux que qu'ils mentent.

Pour faire leurs un pied de nez, je dirais qu'ils ont eue un renforcateur donné bien trop longtemps et bien trop fort, pour un mauvais comportement, et qu'il est maintenant bien difficile de leurs inculquer le bon comportement.

Ce que je dits et surement valable pour beaucoup d'autres situation, nos gênes ne change pas parce que l'on pratique tels ou tels métier ou que l'on soient riche ou pauvre.

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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#190 Message par Laura Ingalls » lundi 13 mai 2013 à 10:35

Tu veux dire que si un psy s'est trompé, qu'il a loupé un SA chez un patient, il l'a forcément loupé aussi chez d'autres et que remettre en cause le diag psy chez ce patient, ça remet ipso facto en cause les diags d'autres patients?
Ou bien peut-être, envisager que le SA ne soit pas une maladie, mais une différente manière d'être, impliquerait que tous ceux qui sont aspi, ne sont pas malades et n'ont plus besoin de venir?
Remettre en cause l'un, ça remet forcément en cause tout depuis le début de sa carrière?

Je n'avais pas envisagé les choses comme ça. Mais ça se tient, en fait.

Mais du coup, la solution elle est où? Parce que, plus longtemps il continue à ne pas admettre l'erreur, plus longtemps il "gère/organise l'échec" de son/ses patients. Normalement, son boulot c'est de les aider à aller mieux, et pas de faire perdurer leur mal-être, leurs échecs professionnels et relationnels parce qu'il ne veut pas admettre son erreur! D'autant que les patients payent pour ça. Je pense qu'ils ont le droit d'avoir une aide adéquate et que le thérapeute a le devoir de le leur fournir (c'est pour ça qu'il est payé, il me semble....?), ou, s'il ne peut pas, de les envoyer vers quelqu'un qui peut.
Mais bon, je suis utopiste, sûrement!
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#191 Message par nicolew » lundi 13 mai 2013 à 12:27

C'est bien aussi comme cela que je comprends, sauf qu'il ne s'agit pas d'un psy mais d'une congrégation de psykk qui détient le pouvoir et est capable de mettre au placard quelqu'un qui fait correctement son travail .

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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#192 Message par Jean » mardi 14 mai 2013 à 2:27

pifpof a écrit :Sachez aussi que dire "j'ai tord" aux autres n'est pas le plus dur, c'est de l'avouer à eux même, d'oser bannir une croyance déguisé en science, qui les a fait homme qui les a a nourrie, donné du prestige et de la reconnaissance.
C'est çà qui est le plus dur : s'apercevoir qu'on s'est trompé.
pifpof a écrit :Pour faire leurs un pied de nez, je dirais qu'ils ont eue un renforcateur donné bien trop longtemps et bien trop fort, pour un mauvais comportement, et qu'il est maintenant bien difficile de leurs inculquer le bon comportement.
Juste !
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#193 Message par Mars » mardi 14 mai 2013 à 21:04

Mais du coup, la solution elle est où?
Grave question : en effet, même si le patient n'évolue pas bien, il reste persuadé de faire pour le mieux et ne l'aiguillera certainement pas vers un professionnel d'une autre "obédience".
Asperansa, comme la quasi unanimité des assos de parents et de personnes autistes, mène un combat pour améliorer la formation initiale de ces professionnels. Et c'est un travail de titan !
Nous dénonçons aussi la main mise des psyk sur les CRA et l'éviction des médecins compétents.
En Bretagne toutes les assos sont réunies en collectif pour défendre les bonnes pratiques au CRA et demander la réintégration du médecin evincé.
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#194 Message par Laura Ingalls » mardi 14 mai 2013 à 21:25

Jean a écrit :
pifpof a écrit :Sachez aussi que dire "j'ai tord" aux autres n'est pas le plus dur, c'est de l'avouer à eux même, d'oser bannir une croyance déguisé en science, qui les a fait homme qui les a a nourrie, donné du prestige et de la reconnaissance.
C'est çà qui est le plus dur : s'apercevoir qu'on s'est trompé.
Je vois bien l'idée, j'entends bien ce que vous dites, tous. Dans ce sens là, je peux déjà mieux comprendre que si c'était juste pour le porte-monnaie.
Le problème, c'est qu'à cause de ça, il y a des gens qui errent de psy en psy, de structures inadaptées en structures inadaptées, à qui on force une aide pas adéquate, alors que s'ils avaient eu la bonne aide depuis le début, ils pourraient avoir un métier, un mari et des enfants, comme tout le monde....je ne suis pas sûre que ce soit plus prestigieux et que ça rende plus homme que s'admettre à soi-même qu'on se trompe.
Ou bien est-ce que admettre avoir tort c'est d'une certaine manière admettre avoir une part de responsabilité dans l'errance du patient, dans le fait qu'il ne va pas mieux?
Je veux dire, il ne peux pas aller mieux si on ne lui apporte pas une aide adaptée, et on ne peux pas lui apporter une aide adaptée si on ne sait pas ce qu'il a, et on ne peut pas savoir ce qu'il a si on est persuadé qu'il a la maladie X ou Y et qu'on refuse d'envisager que ça pourrait être autre chose!
Finalement on est dans une impasse! C'est quoi la solution? Aller voir quelqu'un d'autre sans certitude que ce sera mieux? Changer jusqu'à tomber sur quelqu'un de compétant qui poste le bon diag? Autre-chose? quoi?

Y a un truc qui me vient en écrivant, je saute un peu du coq à l'âne. Mais je me faisaient la réflexion suivante: had, tu me parles de dissonance cognitive, mais...comment peut-on reclasser une différence congénitale en maladie non-congénitale, sans avoir cette dissonance cognitive, justement! Je ne sais pas si je suis très claire?
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Re: Evolutions de la classification - DSM V

#195 Message par Laura Ingalls » mardi 14 mai 2013 à 21:33

Mars a écrit :
Mais du coup, la solution elle est où?
Grave question : en effet, même si le patient n'évolue pas bien, il reste persuadé de faire pour le mieux et ne l'aiguillera certainement pas vers un professionnel d'une autre "obédience".
Asperansa, comme la quasi unanimité des assos de parents et de personnes autistes, mène un combat pour améliorer la formation initiale de ces professionnels. Et c'est un travail de titan !
Nous dénonçons aussi la main mise des psyk sur les CRA et l'éviction des médecins compétents.
En Bretagne toutes les assos sont réunies en collectif pour défendre les bonnes pratiques au CRA et demander la réintégration du médecin evincé.
ça c'est le gros problème!
c'est déjà un très bon début, tout ce que fait entre autre Asperansa.
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