Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

#211 Message par Fluxus » mardi 3 août 2021 à 20:01

olivierfh a écrit : mardi 3 août 2021 à 19:37
Fluxus a écrit : mardi 3 août 2021 à 18:21parce qu'un professionnel en libéral serait plus facile à convaincre que toute une équipe pluridisciplinaire où le diagnostic se ferait de manière plus juste et plus précise. Je n'ai pas compris. Disons que ça paraît un peu malsain,
Très malsain car il peut y avoir des conséquences graves quand, voyant de tels cas (rares) où il y a volonté de diagnostic "abusif", les professionnels se retrouvent à éliminer trop vite les candidats au diagnostic, et les autistes à douter inutilement de leur diagnostic.
Oui, après heureusement qu'il existe des personnes qui sont suffisamment raisonnées pour réfléchir sur la question de "légitimité". J'avais même vu, sur un article parlant du diagnostic abusif justement, qu'il y avait même des gens qui menaçaient certains professionnels par chantage en évoquant le suicide si on ne leur accordait pas le diagnostic.

Je peux comprendre qu'on puisse y penser lorsque l'on est dans l'impasse extrême et qu'on ne trouve pas, parce que pour le coup à certains moments, ça peut vraiment l'être mais si c'est le cas d'une personne qui veut vraiment valider cette hypothèse parce que, c'est "glamour" comparé à des pathologies psychiatriques, pour citer l'article, ça devient carrément grave :
Il ne faut pas se raconter d’histoire: dans le domaine de la santé mentale, le diagnostic d'autisme est «glamour», contrairement à ceux de schizophrénie ou de personnalité limite.
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#212 Message par Comte_Pseudonyme » mardi 3 août 2021 à 20:15

Si ce que je vis au quotidien est la marque de l'autisme, alors il faut vraiment ne pas être autiste pour s'imaginer que ce soit classe, trouver ça glamour. Je ne suis pas du genre à me renier ou me voiler la face, mais ce n'est pas drôle de se faire défoncer les tympans à l'occasion (plus ou moins fréquente), de se faire jeter par les gens (sauf quand ils veulent vous utiliser), etc. Je n'ai pas envie d'être autiste. Si ça se trouve, je le suis, c'est tout. Et je dois vivre avec.
[confère le forum pour le reste : c'est juste partout dans les témoignages de présentation]
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

#213 Message par Fluxus » mardi 3 août 2021 à 21:23

Qu'en est-il des "effets de mode" concernant la neurodivergence ?

Sans vouloir m'écarter du sujet initial, je me suis sentie mal pour une chose et une seule quand j'ai eu mon diagnostic : Je ne voulais pas en parler, à personne parce que je ne voulais pas être associée à cet "effet de mode" dans lequel on retrouve des gens qui sont dans cette démarche de diagnostic abusif justement.

D'autant plus que plus c'est popularisé sans être vulgarisé, donc avec tous les clichés qui vont avec, plus c'est dédramatisé par les gens qui ne connaissent rien à la réalité de l'autisme, à ce que c'est etc.

J'entends partout des propos de type : "Dans 10 ans, tout le monde sera autiste" et ça me fait mal d'entendre ça parce que je trouve ça triste d'avoir été diagnostiquée tardivement, même si 22 ans, c'est pas franchement tard comparé à d'autres, j'ai vécu dans l'errance avec un diagnostic que j'aurai pu avoir 20 ans avant si les avancées actuelles avaient existé.

Bref, je veux pas que, quand je vais potentiellement devoir me résoudre à confier à quelqu'un que je suis autiste, on le banalise encore comme si ça ne changeait rien.

C'est compliqué cet entre 2 parce qu'on est à mi-chemin dans le "Ça ne change rien parce que j'accepte et je ne te vois pas comme un monstre" et en même temps dans le "Ça ne change rien parce que je ne comprends pas que je dois m'inclure dans ton monde et je ne vais pas respecter tes particularités ou tes spécificités".
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#214 Message par Comte_Pseudonyme » mardi 3 août 2021 à 21:55

Fluxus a écrit : mardi 3 août 2021 à 21:23 Qu'en est-il des "effets de mode" concernant la neurodivergence ?

Sans vouloir m'écarter du sujet initial, je me suis sentie mal pour une chose et une seule quand j'ai eu mon diagnostic : Je ne voulais pas en parler, à personne parce que je ne voulais pas être associée à cet "effet de mode" dans lequel on retrouve des gens qui sont dans cette démarche de diagnostic abusif justement.

D'autant plus que plus c'est popularisé sans être vulgarisé, donc avec tous les clichés qui vont avec, plus c'est dédramatisé par les gens qui ne connaissent rien à la réalité de l'autisme, à ce que c'est etc.

J'entends partout des propos de type : "Dans 10 ans, tout le monde sera autiste" et ça me fait mal d'entendre ça parce que je trouve ça triste d'avoir été diagnostiquée tardivement, même si 22 ans, c'est pas franchement tard comparé à d'autres, j'ai vécu dans l'errance avec un diagnostic que j'aurai pu avoir 20 ans avant si les avancées actuelles avaient existé.

Bref, je veux pas que, quand je vais potentiellement devoir me résoudre à confier à quelqu'un que je suis autiste, on le banalise encore comme si ça ne changeait rien.

C'est compliqué cet entre 2 parce qu'on est à mi-chemin dans le "Ça ne change rien parce que j'accepte et je ne te vois pas comme un monstre" et en même temps dans le "Ça ne change rien parce que je ne comprends pas que je dois m'inclure dans ton monde et je ne vais pas respecter tes particularités ou tes spécificités".
J'ai eu le problème, justement à cause de mon manque d'inhibition. Quand j'ai mis le mot autisme sur les particularités qui me rendaient charmant, quand j'ai parlé ouvertement et sincèrement de mes problèmes, des conflits se sont manifestés et j'ai progressivement été mis à la porte. J'admet avoir traité de sombre conne une étudiante en psycho qui essayait peut-être de m'aider (en ignorant tout ce que je lui disais pour ressortir des phrases comme issues d'un manuel), mais bref. Ça a été assez violent. Mon dernier déboire a été avec une personne qui dit ne pas supporter les gens qui se victimisent ou se cachent derrière leur maladie. Enfin, elle m'a fait un procès d'intention sur le pourquoi je l'avais contacté. Elle avait fait webtoon, pas envie de travailler, était curieux, ait proposé de le lire pour offrir critique constructive, par curiosité, pour m'amuser et rendre servir. Une pierre trois coups. Mais bon. C'était suspect. :innocent:

De toutes manières, ils me bloquent avant que je ne puisse m'expliquer et être compris. Présumé coupable. Ou juste une méthode pour filtrer au plus vite. Tant mieux en quelque part. J'évite de les déranger, j'évite de me blesser le cœur sur les bords obtus de leur compréhension.

C'était naïf de ma part de croire que je pouvais parler sincèrement et ouvertement, comme d'habitude. Mais je ne sais pas comment faire autrement qu'en étant transparent. :(

Je vais juste te transmettre le conseil qu'on m'a donné : n'en parle pas. Dit les symptômes : j'ai du problème avec le bruit, ce genre de choses. Mais ne parle jamais de l'autisme à qui que ce soit qui ne soit pas de confiance. Et quand bien même, attend toi à être surprise. En bien, ou en très mal. Si ce n'est pas ton médecin, ton supérieur hiérarchique dans une entreprise, si ce n'est pas strictement nécessaire pour la personne de le savoir, mieux vaut ne rien dire. Des gens que je pensais gentils, ouverts d'esprits, ayant eux même des parcours compliqués se sont soudain transformés en parfait étrangers après l'incident que j'ai évoqué. (Incident long et compliqué, mais bon.)

Je viens d'être très pessimiste, mais je peux au moins donner une bonne nouvelle. Quand au détour d'une question bizarre "Quel est le contrat social qui nous lie ?", je me suis senti obligé d'expliquer à mon directeur de recherche (enfin) pourquoi j'avais explosé en vol lors de mon M1 et du redoublé, en évoquant l'autisme, il a été très surpris de voir quelqu'un d'aussi honnête, disant que c'était rare de nos jours. Lors de notre dernier entretien, il s'est adapté un peu, évitant le second degré. Bref, il a fait de son mieux avec sa compréhension du problème. Mais de manière générale, les autres m'ont juste mis à la porte, surtout quand je suis devenu encore plus déprimé et agressif face à leur manque de compréhension.

Et pour être franc (ne sais faire que ça de toute façon, peu ou prou), j'ai 23 ans et moi aussi l'impression qu'on ma volé une part de ma vie. J'aurai peut-être pu éviter un Lycée et un Mémoire aussi apocalyptiques si j'avais été repéré plus tôt. Et ce qui me fend le cœur, c'est tous (toutes, d'ailleurs) les trentenaires ou quarantenaires qui arrivent sur le forum, se rendant soudain compte que ça n'est plus possible, qu'il y a un problème quelque part.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

#215 Message par user6375 » mardi 3 août 2021 à 22:29

J'ai l'impression que le diagnostique de TSA attire beaucoup de monde parce que ca leur donne la sensation de ne pas avoir à se remettre en question, de ne pas avoir à se poser la question de ce qui est "normal" au niveau des références : est-ce que c'est "normal" de considérer tel comportement, considération, mode de pensée comme "normal" ? Ni pourquoi certains comportement autistique peuvent être normal pour la personne autiste alors qu'ils le considèrent comme anormal. Ca leur donne la sensation qu'ils peuvent se comporter comme ils le souhaitent tout en pouvant profiter de leur facilités sociales. Ils oublient tout ce que ca implique pour les différents niveau de sévérités de TSA.
Fluxus a écrit : C'est compliqué cet entre 2 parce qu'on est à mi-chemin dans le "Ça ne change rien parce que j'accepte et je ne te vois pas comme un monstre" et en même temps dans le "Ça ne change rien parce que je ne comprends pas que je dois m'inclure dans ton monde et je ne vais pas respecter tes particularités ou tes spécificités".
Ils s'imaginent que pour les autistes léger, qui arrivent à devenir autonome, c'est le paradis, sans contrainte ... Ils ne voient pas ce qu'ils se passent dans nos têtes et les efforts que ca implique juste pour être autonome (pour eux c'est normal d'être autonome alors le reste ca les dépassent ...). Et de tout façon quant on essaye de leur expliquer ce qu'il se passe vraiment, la majorité soit interprète nos propos intuitivement et ne les comprennent pas, soit botte en touche car ils ne sont pas réceptif.

Pour les autistes lourd, de tout façon ils ne voudrait pas être comme ces autistes, avec l'absence d'autonomie, la dépendance aux aidant, les limitations sociales, etc .... C'est pour ca aussi que c'est important tant pour la recherche que pour la clinique de bien (re)définir l'autisme en tant que condition. Mais il ne faut pas que ca soit dans le but de réduire la condition aux cas lourd uniquement.

Il ne faut pas non oublier le besoin d'appartenance à un groupe social. Et avec le délitement généralisé du lien social, ils cherchent un peu à tout va. Et le groupe "TSA" ayant effectivement une meilleurs image sociale que d'autres troubles, ben ca les attire. C'est une forme d'appartenance définitive.

Ces questions de remise en question et d'intégration me font penser à mon psy qui, un peu à l'image de ce qu'explique Comte_Pseudonyme avec son directeur de recherche, un jour à la fin d'une visio de groupe (COVID oblige), nous demande si on préfère continuer en visio ou revenir aux réunion en présentiel. Et après la discussion, il admet qu'en fait pour lui le présentiel est plus intéressant mais de part sa définition de la norme, parce que c'est comme ca qu'il voit la chose et que ca lui convient (avec tout les justifications possible sur l'important du contact pour le lien social ...). Et il reconnait que la discussion sur ce point (visio ou présentiel) en fait s'il n'y avait pas eu le COVID il ne se serait jamais poser la question -> absence de remise en question de la norme. Pour un psy spécialiste de l'autisme, ne jamais s'être posé la question pour la gestion de son groupe c'est un peu étonnant, mais bon avant d'être psy c'est une personne NT, donc cela allait de soi pour lui que le présentiel était la seule option. C'est en devant nous demander ce qu'on en pensait qu'il s'est posé la question, un peu parce qu'il a pas eu le choix dans ce contexte.

C'est ce genre de fonctionnement que je pense les NT ne comprennent pas, et à mon avis ne comprendrons jamais d'un point de vue intuitif. Ca doit être une réflexion intellectuelle, doublé d'une remise en question de ce qu'ils considèrent normal et pourquoi ils qualifient cela de normal. Mais bon comme la société fonctionne selon le modèle NT, eux n'ont aucune raison de se poser la question. D'où l'intérêt pour eux du diagnostique de TSA, ca justifie leur absence de remise en question en considérant qu'ils peuvent s'enfermer dans leur bulle de normalité. Sauf que c'est déjà le cas, ils vivent dans une bulle de normalité et ils ne s'en rendent pas compte. En autre chose, c'est aussi cette "bulle de normalité" qui nous est inaccessible intuitivement à nous TSA, léger ou lourd.
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

#216 Message par Fluxus » mardi 3 août 2021 à 22:40

Spoiler : 
propane42 a écrit : mardi 3 août 2021 à 22:29 J'ai l'impression que le diagnostique de TSA attire beaucoup de monde parce que ca leur donne la sensation de ne pas avoir à se remettre en question, de ne pas avoir à se poser la question de ce qui est "normal" au niveau des références : est-ce que c'est "normal" de considérer tel comportement, considération, mode de pensée comme "normal" ? Ni pourquoi certains comportement autistique peuvent être normal pour la personne autiste alors qu'ils le considèrent comme anormal. Ca leur donne la sensation qu'ils peuvent se comporter comme ils le souhaitent tout en pouvant profiter de leur facilités sociales. Ils oublient tout ce que ca implique pour les différents niveau de sévérités de TSA.
Fluxus a écrit : C'est compliqué cet entre 2 parce qu'on est à mi-chemin dans le "Ça ne change rien parce que j'accepte et je ne te vois pas comme un monstre" et en même temps dans le "Ça ne change rien parce que je ne comprends pas que je dois m'inclure dans ton monde et je ne vais pas respecter tes particularités ou tes spécificités".
Ils s'imaginent que pour les autistes léger, qui arrivent à devenir autonome, c'est le paradis, sans contrainte ... Ils ne voient pas ce qu'ils se passent dans nos têtes et les efforts que ca implique juste pour être autonome (pour eux c'est normal d'être autonome alors le reste ca les dépassent ...). Et de tout façon quant on essaye de leur expliquer ce qu'il se passe vraiment, la majorité soit interprète nos propos intuitivement et ne les comprennent pas, soit botte en touche car ils ne sont pas réceptif.

Pour les autistes lourd, de tout façon ils ne voudrait pas être comme ces autistes, avec l'absence d'autonomie, la dépendance aux aidant, les limitations sociales, etc .... C'est pour ca aussi que c'est important tant pour la recherche que pour la clinique de bien (re)définir l'autisme en tant que condition. Mais il ne faut pas que ca soit dans le but de réduire la condition aux cas lourd uniquement.

Il ne faut pas non oublier le besoin d'appartenance à un groupe social. Et avec le délitement généralisé du lien social, ils cherchent un peu à tout va. Et le groupe "TSA" ayant effectivement une meilleurs image sociale que d'autres troubles, ben ca les attire. C'est une forme d'appartenance définitive.

Ces questions de remise en question et d'intégration me font penser à mon psy qui, un peu à l'image de ce qu'explique Comte_Pseudonyme avec son directeur de recherche, un jour à la fin d'une visio de groupe (COVID oblige), nous demande si on préfère continuer en visio ou revenir aux réunion en présentiel. Et après la discussion, il admet qu'en fait pour lui le présentiel est plus intéressant mais de part sa définition de la norme, parce que c'est comme ca qu'il voit la chose et que ca lui convient (avec tout les justifications possible sur l'important du contact pour le lien social ...). Et il reconnait que la discussion sur ce point (visio ou présentiel) en fait s'il n'y avait pas eu le COVID il ne se serait jamais poser la question -> absence de remise en question de la norme. Pour un psy spécialiste de l'autisme, ne jamais s'être posé la question pour la gestion de son groupe c'est un peu étonnant, mais bon avant d'être psy c'est une personne NT, donc cela allait de soi pour lui que le présentiel était la seule option. C'est en devant nous demander ce qu'on en pensait qu'il s'est posé la question, un peu parce qu'il a pas eu le choix dans ce contexte.

C'est ce genre de fonctionnement que je pense les NT ne comprennent pas, et à mon avis ne comprendrons jamais d'un point de vue intuitif. Ca doit être une réflexion intellectuelle, doublé d'une remise en question de ce qu'ils considèrent normal et pourquoi ils qualifient cela de normal. Mais bon comme la société fonctionne selon le modèle NT, eux n'ont aucune raison de se poser la question. D'où l'intérêt pour eux du diagnostique de TSA, ca justifie leur absence de remise en question en considérant qu'ils peuvent s'enfermer dans leur bulle de normalité. Sauf que c'est déjà le cas, ils vivent dans une bulle de normalité et ils ne s'en rendent pas compte. En autre chose, c'est aussi cette "bulle de normalité" qui nous est inaccessible intuitivement à nous TSA, léger ou lourd.
Personnellement, je me souviens qu'il y a quelques années, au fur et à mesure que j'ai commencé à vraiment me rapprocher de l'idée de l'autisme, je me sentais tellement handicapée dans mes relations sociales, dans mes déplacements en autonomie et dans ma vie de manière générale que dès que quelqu'un me disait que c'était à moi de faire des efforts alors que j'étais déjà à bien plus que mon maximum, même quand j'avais pas encore de diagnostic, ça me démangeait de hurler sur la personne : "Non mais je suis autiste en fait !". Parce que tout devenait tellement handicapant au quotidien + toute cette incompréhension de la part des gens autour, que je pensais que le fait que, même si l'autisme n'est pas une pathologie, le fait que ça puisse être pathologique au sens "handicapant" et que ce soit reconnu par une démarche diagnostic, le côté médical donnait tout de suite du sens à quelque chose qu'on ne peut pas nier.

Et ayant ces handicaps depuis toujours (au sens où ça me met en situation de handicaps extrêmes dans mon quotidien), j'avais pas de honte à pouvoir le dire même quand je n'avais pas encore mon diag parce que pour moi c'était tellement encré en moi et en mon être que y avait aucun doute là-dessus.

Même d'anciens professeurs avec qui j'avais gardé contact, quand ils l'ont appris, m'ont répondu que ça ne les étonnait pas et qu'ils y avaient pensé aussi. Avant de m'encourager dans mes démarches.

EDIT : Et par exemple, encore une fois pour ce qui concerne la notion de "spectre", autant y a des jours où personne ne va se poser la question, on va me considérer comme une personne lambda, autant y a des jours où ça peut varier de la sorte à ce que ce soit vraiment "flagrant" dans mon comportement en fait. D'où encore une fois, le fait que je trouve que la notion de spectre recouvre tout sans devoir aller dans le détail des différentes "formes d'autisme", qui de plus, font l'objet de clichés de la part des NT.

Donc voilà, je pense qu'en fait, les gens se rassurent par le fait qu'avoir une particularité, si ça fait l'objet d'une démarche de diagnostic ou d'une différence justifiée par quelque chose de médical, qui est intrinsèque, comme tu dis, ça a ce côté où les gens vont se dire qu'ils n'ont pas besoin de se remettre en question.

Bon dans mon cas, je précise que y a jamais eu de mauvaises intentions à usurper, de côté abusif dans le fait de s'autoproclamer ceci ou cela (d'ailleurs, j'ai pas utilisé le mot avant d'avoir le diagnostic officiel) ou autre, c'est pas un hasard que le diagnostic se soit confirmé, j'étais vraiment par moments, lourdement handicapée dans tous les domaines qui constituent aujourd'hui les critères de diagnostic de l'autisme au sens où c'était vraiment envahissant, surtout en période d'effondrements.
Modifié en dernier par Fluxus le mardi 3 août 2021 à 23:10, modifié 1 fois.
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#217 Message par user6375 » mardi 3 août 2021 à 22:52

Fluxus a écrit : mardi 3 août 2021 à 22:40 Parce que tout devenait tellement handicapant au quotidien + toute cette incompréhension de la part des gens autour, que je pensais que le fait que, même si l'autisme n'est pas une pathologie, le fait que ça puisse être pathologique au sens "handicapant" et que ce soit reconnu par une démarche diagnostic, le côté médical donnait tout de suite du sens à quelque chose qu'on ne peut pas nier.
C'est ca, c'est l'aspect handicapant qui pousse a se poser des questions et aller vers un processus de diagnostique. Comme pour tout problème d'ordre médicale, c'est l'aspect souffrance qui pousse les gens à se poser la question.

Mais quant il s'agit de justifier son propre comportement, qui en soi ne les fait pas souffrir, qu'il y a risque d'abus de diagnostique.

Pour moi le pire en terme d'incompréhension c'est quant on vient dire que tout le monde doit faire des concessions et s'adapter. Sauf que justement eux y arrivent et y gagnent à faire ces efforts, qui en plus ne leur sont pas insurmontable.

Ce qui n'est pas le cas des autistes, et encore pire quant on ne sait pas notre condition et qu'on se prend des murs à répétition, en prenant le risque d'aller chercher des solutions dangereuses pour palier les difficultés.

Moi c'est simple, cette recherche d'adaptation m'a couté mes poumons ... et au final je suis pas plus avancé qu'il y a 20ans. Mais le diagnostique m'a permis de relire tout ca et de comprendre cette fuite en avant délétère, et de corriger le tir pour la suite. En acceptant mes limites et les conséquences qui vont avec (ca aussi c'est le genre de question qui les dépassent).
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

#218 Message par freeshost » mardi 3 août 2021 à 22:53

propane42 a écrit : mardi 3 août 2021 à 22:29 J'ai l'impression que le diagnostique de TSA attire beaucoup de monde parce que ca leur donne la sensation de ne pas avoir à se remettre en question, de ne pas avoir à se poser la question de ce qui est "normal" au niveau des références : est-ce que c'est "normal" de considérer tel comportement, considération, mode de pensée comme "normal" ? Ni pourquoi certains comportement autistique peuvent être normal pour la personne autiste alors qu'ils le considèrent comme anormal. Ca leur donne la sensation qu'ils peuvent se comporter comme ils le souhaitent tout en pouvant profiter de leur facilités sociales. Ils oublient tout ce que ca implique pour les différents niveau de sévérités de TSA.
Oui, chez tout un chacun, il peut y avoir la paresse cognitive qui consiste à ne pas se remettre en question pour ne pas devoir s'adapter, apprendre, faire évoluer ses représentations (update your mind).
propane42 a écrit : mardi 3 août 2021 à 22:29Ils s'imaginent que pour les autistes léger, qui arrivent à devenir autonome, c'est le paradis, sans contrainte ...
Oui, il y a un effet d'ancrage : s'imaginer, à la base, que les personnes autistes sont incapables puis s'étonner des autistes "légers" alors (un peu comme la porte-au-nez).

Validisme, quand tu nous tiens. :mrgreen:
propane42 a écrit : mardi 3 août 2021 à 22:29Pour un psy spécialiste de l'autisme, ne jamais s'être posé la question pour la gestion de son groupe c'est un peu étonnant, mais bon avant d'être psy c'est une personne NT, donc cela allait de soi pour lui que le présentiel était la seule option. C'est en devant nous demander ce qu'on en pensait qu'il s'est posé la question, un peu parce qu'il a pas eu le choix dans ce contexte.
Cela dit, des personnes autistes peuvent se rendre compte qu'une part de la communication passe avec le présentiel mais pas par écrans ou hauts-parleurs interposés. Par exemple, il y a des activités que je n'envisage pas de faire par écrans ou hauts-parleurs interposés : jouer au poker, donner des cours, regarder des pièces de théâtre, des contes et des concerts, partager une bière valaisanne ou un émincé à la zurichoise. :mrgreen: [Bon, avec la Covid-19, il y a des précautions à prendre.]

Bref, quel phénomène que celui de ne pas vouloir se remettre en question, que de croire que nous devons rechercher une représentation définitive du monde. Entretenons notre plasticité cérébrale aussi longtemps que possible (en apprenant de découvrant de nouvelles choses, de nouvelles activités sensorimotrices, de nouvelles connaissances, etc.). Always something new, immer etwas Neues, toujours quelque chose de nouveau, entretenons la curiosité diversifiée. :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

#219 Message par user6375 » mardi 3 août 2021 à 22:58

freeshost a écrit : mardi 3 août 2021 à 22:53 Cela dit, des personnes autistes peuvent se rendre compte qu'une part de la communication passe avec le présentiel mais pas par écrans ou hauts-parleurs interposés. Par exemple, il y a des activités que je n'envisage pas de faire par écrans ou hauts-parleurs interposés : jouer au poker, donner des cours, regarder des pièces de théâtre, des contes et des concerts, partager une bière valaisanne ou un émincé à la zurichoise. :mrgreen: [Bon, avec la Covid-19, il y a des précautions à prendre.]
Je suis d'accord, y a certaines choses qui sont nécessaire en présentiel. Mais pour ma part c'est pas l'aspect sociale qui prime sur la nécessité du présentiel. Je pourrais avoir des robots en face ca serait a peu de chose près pareil. C'est l'activité qui m'attire, pas les gens avec qui je la fais (bon bien sur si les gens sont désagréable ca influence). C'est pas la personne elle même qui m'attire mais ce que je vais faire avec, la finalité comme dit mon psy.
freeshost a écrit : Bref, quel phénomène que celui de ne pas vouloir se remettre en question, que de croire que nous devons rechercher une représentation définitive du monde. Entretenons notre plasticité cérébrale aussi longtemps que possible (en apprenant de découvrant de nouvelles choses, de nouvelles activités sensorimotrices, de nouvelles connaissances, etc.). Always something new, immer etwas Neues, toujours quelque chose de nouveau, entretenons la curiosité diversifiée. :mrgreen:
Tout a fait d'accord. Ca me fait penser a une maxime que j'ai souvent entendu : la curiosité est un vilain défaut ... Comme si se poser des questions était déjà en soi anormal. Maintenant que j'y pense, je me demande bien d'où ca vient cette maxime ??? Si quelqu'un a une info sur ce point, ca serait intéressant.
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#220 Message par Curiouser » mardi 3 août 2021 à 23:46

Modération (Curiouser) : Des messages ont été déplacés ici dans la section "De tout et de rien"
Spoiler : Curiosité : 
Pour éviter de trop dévier, j'avais posté une réponse ici, concernant l'expression - et le trou de souris :lol: -. Je vais rapatrier vos messages là-bas, Comte_Pseudonyme et propane42. Edit : et les messages de freeshost et Fluxus.
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.

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olivierfh
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

#221 Message par olivierfh » mercredi 4 août 2021 à 8:18

TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.

margotton91
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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

#222 Message par margotton91 » mercredi 4 août 2021 à 13:01

Bonjour,

Ce n'est pas parce que c'est votre supérieur hiérarchique qu'il est plus légitime que quelqu'un d'autre à avoir connaissance de votre diagnostic de TSA...

A moins d'être réellement certain que cette personne est formée/sensibilisée/ouverte sur le sujet. Si tel n'est pas le cas, attention car les conséquences peuvent être redoutables et pas forcément immédiatement... Cela peut se produire avec effet retard... Le monde du travail n'est pas fondamentalement bienveillant...

Il m'est déjà arrivé de me trouver confrontée à un médecin du travail, le seul habilité réellement -au regard de la loi- à avoir connaissance du diagnostic, qui était hermétique au sujet...

Maintenant, il est aussi possible, il est vrai, de tomber sur des personnes profondément intelligentes, dénuées de méchanceté. Si tel est le cas pour vous, tant mieux et profitez-en bien car ce n'est pas répandu...

Comte_Pseudonyme a écrit : mardi 3 août 2021 à 21:55 ton supérieur hiérarchique dans une entreprise, si ce n'est pas strictement nécessaire pour la personne de le savoir, mieux vaut ne rien dire.
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène

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#223 Message par Comte_Pseudonyme » mercredi 4 août 2021 à 13:52

margotton91 a écrit : mercredi 4 août 2021 à 13:01 Bonjour,

Ce n'est pas parce que c'est votre supérieur hiérarchique qu'il est plus légitime que quelqu'un d'autre à avoir connaissance de votre diagnostic de TSA...

A moins d'être réellement certain que cette personne est formée/sensibilisée/ouverte sur le sujet. Si tel n'est pas le cas, attention car les conséquences peuvent être redoutables et pas forcément immédiatement... Cela peut se produire avec effet retard... Le monde du travail n'est pas fondamentalement bienveillant...

Il m'est déjà arrivé de me trouver confrontée à un médecin du travail, le seul habilité réellement -au regard de la loi- à avoir connaissance du diagnostic, qui était hermétique au sujet...

Maintenant, il est aussi possible, il est vrai, de tomber sur des personnes profondément intelligentes, dénuées de méchanceté. Si tel est le cas pour vous, tant mieux et profitez-en bien car ce n'est pas répandu...

Comte_Pseudonyme a écrit : mardi 3 août 2021 à 21:55 ton supérieur hiérarchique dans une entreprise, si ce n'est pas strictement nécessaire pour la personne de le savoir, mieux vaut ne rien dire.
Je suis bien conscient que dans le milieu du travail, comme ailleurs, certaines personnes n'y comprennent rien, d'autre y voient même une opportunité d'en abuser. Un certain patron d'entreprise de jeu vidéo, Randy Pitchford, avait dit "embauchez des Asperger : ils sont plus faciles à pressurer" (en gros). Mais si ton supérieur hiérarchique ne le sait pas, comment ne serait-ce qu'envisager des aménagements de ton espace de travail ? Enfin. Tu as sans doute raison dans le fonds. Tout ce que je voulais dire, c'est que j'ai appris à la très dur ces dernières semaines que l'affirmation/information/contextualisation "Je suis autiste." est une boite de pandore qu'il ne faut pas ouvrir à la légère.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?

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Re: Diagnostics adultes abusifs (A. Ouellette, J. Schovanec)

#224 Message par Lilas » mercredi 4 août 2021 à 17:39

Comte_Pseudonyme a écrit : mercredi 4 août 2021 à 13:52 Mais si ton supérieur hiérarchique ne le sait pas, comment ne serait-ce qu'envisager des aménagements de ton espace de travail ?
Ton supérieur hiérarchique peut avoir connaissance d'un handicap, et des aménagements demandés par la médecine du travail, sans avoir le diagnostic médical précis.
Spoiler : 
C'est mon cas actuellement et ça se passe bien (j'ai laissé la médecin du travail gérer l'information de mon N+1 lors de son arrivée, et elle préférait ne pas parler d'autisme). J'avais moi-même informé mes précédents supérieurs de mon autisme (avant d'avoir informé la médecine du travail ou d'avoir la RQTH) et cela s'était bien passé aussi. Par contre j'en ai aussi informé une personne avec qui je travaillais, qui avait pris le relais dans la période entre les deux responsables précédents, et cela s'est retourné contre moi.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)

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#225 Message par Comte_Pseudonyme » mercredi 4 août 2021 à 19:05

Lilas a écrit : mercredi 4 août 2021 à 17:39
Comte_Pseudonyme a écrit : mercredi 4 août 2021 à 13:52 Mais si ton supérieur hiérarchique ne le sait pas, comment ne serait-ce qu'envisager des aménagements de ton espace de travail ?
Ton supérieur hiérarchique peut avoir connaissance d'un handicap, et des aménagements demandés par la médecine du travail, sans avoir le diagnostic médical précis.
Spoiler : 
C'est mon cas actuellement et ça se passe bien (j'ai laissé la médecin du travail gérer l'information de mon N+1 lors de son arrivée, et elle préférait ne pas parler d'autisme). J'avais moi-même informé mes précédents supérieurs de mon autisme (avant d'avoir informé la médecine du travail ou d'avoir la RQTH) et cela s'était bien passé aussi. Par contre j'en ai aussi informé une personne avec qui je travaillais, qui avait pris le relais dans la période entre les deux responsables précédents, et cela s'est retourné contre moi.
Autemps pour moi, mes réflexions étaient mal informées. Merci beaucoup pour la clarification.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?

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