Effet Barnum, effet Forer ...

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Lilette
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Re: L'effet Barnum

#106 Message par Lilette » dimanche 3 janvier 2016 à 16:00

Spoiler :  : 
D'autant qu'FC n'a rien écrit à ce sujet, c'est plutôt had ...
TSA.

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cookies
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Re: L'effet Barnum

#107 Message par cookies » dimanche 3 janvier 2016 à 16:04

Autant pour moi désolé FC j'avais mal lu je croyais que c'était toi qui avait répondu
diagnostiquée Asperger en 2016 et commence à se débarrasser de son anxiété généralisée depuis quelques temps maintenant :D

"maybe my head's fucked up
But I'm falling right back in love with being alive"

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zad
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Re: L'effet Barnum

#108 Message par zad » dimanche 3 janvier 2016 à 16:09

Spoiler :  : 
oui, d'autant que j'ai mal compris des le départ. lilette me l'a fait remarqué.
c'est le 'on' dans ta question qui m'a fait réagir.

passons.

c'est stressant, oui, toutes discussions ici, que ça aille dans le sens de la personne ou pas.
TSA :mryellow:

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Rudy
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Re: L'effet Barnum

#109 Message par Rudy » dimanche 3 janvier 2016 à 16:16

cookies a écrit :
Castiel a écrit : Oui parce que pour en revenir au sujet, j'ai aussi eu un fort résultat au niveau schizotypique, du coup ce serait juste un faux positif par rapport à l'autisme ? J'ai lu ça dans une autre page du sujet.
J'ai pas bien compris mais en gros si on a eu un score haut en schizotypie, on ne serait pas autiste ?

* attention, je suis pas une pro du truc hein, j'ai juste fait fait une rapide recherche sur google *

Il y a quand même pas mal de truc que je trouve en commun entre l'autisme et la Personnalité schizotypique. Ok y a des trucs pas raccords mais bon... enfin voilà a la limite si vous pouviez m'éclairer j'en serais très contente.
Je pense que ce que voulait demander Castiel, c'est si la schizotypie était le genre de "faux positif" qu'une personne autiste peut avoir (puisque lui même diagnostiqué Aspie). Par "faux positif", on entend un diagnostic erroné/confondu avec un autre. Le symptôme du trouble de la personnalité schizotypique pouvant "imiter" certains trait de l'autisme, et inversement.

Pour le reste, je ne sais pas. Généralement, ce qui différencie l'autisme des autres troubles de la personnalité (et je rejoins had dessus), c'est qu'il y a des symptômes et un signe du fonctionnement autiste dans l'enfance (puisque de naissance). Les troubles de la personnalité se développant généralement au cours de la vie.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.

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Jean
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Re: L'effet Barnum

#110 Message par Jean » dimanche 3 janvier 2016 à 17:10

Sur les problèmes de santé des adultes autistes, voir sujet : Adults with autism are at risk for host of health problems
Les adultes avec autisme sont à risque pour de nombreux problèmes de santé
père d'une fille autiste "Asperger" de 40 ans

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Re: L'effet Barnum

#111 Message par philippe1100 » dimanche 3 janvier 2016 à 17:23

a noté qu'un collègue a moi au travail est allé faire un diagnostic .

il s'est retrouvé être TDAH .

si certain symptôme semble relié a l'autisme . exemple pour intérêt spécifique . je le trouvais beaucoup trop social pour être asperger .

il me semble que beaucoup de syndrome ont été découvert dans les dernières années . il est important de bien se faire diriger au bon endroit .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
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Re: L'effet Barnum

#112 Message par jutana » dimanche 3 janvier 2016 à 17:35

jutana a écrit :
Spoiler :  : 
had a écrit :
il faut parler de ces autres possibilités et s'y intéresser autant
qu'à l'asperger.

:bravo:
had a écrit : il faut parler de tout ça avec ton psy.


Est-ce que les professionnels sont eux disposés à écouter, parler "de tout ça", à échanger sur cela, à "expliquer"?
Personne n'a d'avis ?
(◕^^◕)Non-Diagnostiquée2016 début de ma démarche auprès de pro/structures spécialisées TSA en vue d'éliminer ou pas cette auto suspicion de TSA-et être informée et/ou orientée vers des solutions, soutiens pour évoluer/avancer-orientation en secteur privé(◕^^◕)

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Re: L'effet Barnum

#113 Message par Jean » dimanche 3 janvier 2016 à 17:38

jutana a écrit :
jutana a écrit :
Spoiler :  : 
had a écrit :
il faut parler de ces autres possibilités et s'y intéresser autant
qu'à l'asperger.

:bravo:
had a écrit : il faut parler de tout ça avec ton psy.


Est-ce que les professionnels sont eux disposés à écouter, parler "de tout ça", à échanger sur cela, à "expliquer"?
Personne n'a d'avis ?
SI. Il n'est pas possible de généraliser sur "les professionnels". Certains oui, d'autres non.

Par ailleurs, quand je lis la liste des troubles du DSM avec l'exemple de ces 6 troubles, je me sens proche des critiques du DSM. Cela donne l'impression que des traits de personnalité sont à tout prix médicalisés.
père d'une fille autiste "Asperger" de 40 ans

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Re: L'effet Barnum

#114 Message par jutana » dimanche 3 janvier 2016 à 17:42

Jean a écrit :SI. Il n'est pas possible de généraliser sur "les professionnels". Certains oui, d'autres non.
j'espère que j'aurai la chance d'en rencontrer :D
Jean a écrit :Par ailleurs, quand je lis la liste des troubles du DSM avec l'exemple de ces 6 troubles, je me sens proche des critiques du DSM. Cela donne l'impression que des traits de personnalité sont à tout prix médicalisés.
Je n'ai pas compris ta phrase :innocent:
(◕^^◕)Non-Diagnostiquée2016 début de ma démarche auprès de pro/structures spécialisées TSA en vue d'éliminer ou pas cette auto suspicion de TSA-et être informée et/ou orientée vers des solutions, soutiens pour évoluer/avancer-orientation en secteur privé(◕^^◕)

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Re: L'effet Barnum

#115 Message par Jean » dimanche 3 janvier 2016 à 17:46

Extrait d'un article du Monde : Psychiatrie : DSM-5, le manuel qui rend fou
Image
(...)
MAINMISE DE L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE

Cette nouvelle édition, qui a coûté à l'Association américaine de psychiatrie 25 millions de dollars (19 millions d'euros), laisse cependant beaucoup à désirer sur le plan de la qualité scientifique, accusent les détracteurs du DSM-5. L'une des principales critiques, déjà ancienne, concerne la mainmise de l'industrie pharmaceutique sur les experts participant à l'élaboration du DSM. Ces collusions ont été notamment décortiquées par l'historien américain Christopher Lane, dans son ouvrage Comment la psychiatrie et l'industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions (Flammarion, 2009), et plus récemment par le philosophe québécois Jean-Claude St-Onge, dans Tous fous ? (Ecosociété, 236 p., 19 euros).

Allen Frances, professeur émérite à l'université de Duke (Caroline du Nord), qui avait coordonné le DSM-IV, note plutôt "les conflits d'intérêts intellectuels" des spécialistes des groupes de travail, "qui leur font voir les bénéfices possibles mais ignorer certains risques". Surtout, déplore-t-il, "le processus a été secret, fermé et incapable de s'autocorriger ou d'incorporer des réponses provenant de l'extérieur. Ainsi, les experts ont rejeté l'appel de 57 associations de santé mentale qui proposaient un examen scientifique indépendant".

"TROUBLES COGNITIFS MINEURS"

C'est il y a quatre ans, en rencontrant un confrère et ami à une soirée, qu'Allen Frances a, raconte-t-il, pris conscience de l'ampleur des dangers et qu'il est parti en croisade. "Ce médecin était très excité à l'idée d'intégrer au DSM-5 une nouvelle entité, le "syndrome de risque psychotique", visant à identifier plus précocement des troubles psychotiques. Le but était noble, aider les jeunes à éviter le fardeau d'une maladie psychiatrique sévère. Mais j'ai appris en travaillant sur les trois précédentes éditions du DSM que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Je ne pouvais pas rester silencieux."

Cet item de risque psychotique n'a finalement pas été retenu dans la dernière version du DSM-5. Mais Allen Frances et les autres "anti" s'inquiètent aujourd'hui d'autres entités qui font leur entrée dans le nouveau manuel. Ainsi des "troubles cognitifs mineurs". "La perte de mémoire physiologique avec l'âge va devenir une pathologie au nom de la prévention de la maladie d'Alzheimer, prévoit le collectif Stop DSM. De nombreux sujets vont se voir prescrire des tests inutiles et coûteux avec des médicaments dont l'efficacité n'est pas validée et dont les effets à terme sont inconnus."

"PATHOLOGISATION DU DEUIL"

Patrick Landman et ses collègues sont aussi vent debout contre ce qu'ils nomment une "pathologisation du deuil". "Au bout de deux semaines, l'apparence dépressive de l'endeuillé sera passible du diagnostic d'épisode dépressif majeur et donc d'antidépresseurs", craignent-ils.

Troisième exemple : le disruptive mood dysregulation disorder, qui risque, selon eux, de faire entrer dans le DSM de banales colères infantiles. "C'est une interprétation erronée, estime le docteur Viviane Kovess, psychiatre épidémiologiste, professeur à l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP). Le disruptive mood dysregulation disorder correspond à une irritabilité très importante et constante, et à des colères violentes et fréquentes. Le critère (irritabilité plus trois grosses colères par semaine pendant plus d'un an) n'est pas si banal, et cela est destiné à ne pas mettre ces enfants dans la catégorie des troubles bipolaires." Par ailleurs, selon elle, le DSM ne dit pas que tout deuil de plus de quinze jours est une dépression. "Au contraire, il différencie mieux qu'avant le phénomène de deuil du trouble dépressif majeur."

RISQUES DE SURDIAGNOSTIC

Pour Allen Frances, les risques de surdiagnostic et donc de surmédicalisation sont cependant bien réels, surtout chez les enfants. "Quand nous avons introduit dans le DSM-IV le syndrome d'Asperger, forme moins sévère d'autisme, nous avions estimé que cela multiplierait le nombre de cas par trois. En fait, ils ont été multipliés par quarante, principalement parce que ce diagnostic permet d'avoir accès à des services particuliers à l'école et en dehors. Il a donc été porté chez des enfants qui n'avaient pas tous les critères."

Face à ces périls, le psychiatre américain invite les médecins à boycotter le DSM, et les patients à devenir des consommateurs informés. "Posez des questions et attendez des réponses claires. N'acceptez pas de médicaments prescrits nonchalamment pour des symptômes légers et transitoires qui vont probablement se résoudre d'eux-mêmes", préconise-t-il. Des conseils de bon sens qui peuvent s'appliquer bien au-delà des maladies mentales.

http://www.lemonde.fr/sciences/article/ ... 50684.html
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misty
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Re: L'effet Barnum

#116 Message par misty » dimanche 3 janvier 2016 à 18:38

Ca me fait penser à cet article: http://www.psychomedia.qc.ca/diagnostic ... es-experts

Ce qui me fait réfléchir aussi, à titre perso, c'est que je remets toujours ça dans un contexte donné. Je ne sais si c'est le fait de me passionner pour diverses civilisations depuis l'enfance, mais je m'interroge toujours sur le contexte socio-culturel.
Si je prends mon cas pour exemple (parce que c'est celui que je connais le mieux :roll: ), peut-être qu'il y a 500 ans j'aurais été jugée puis brûlée comme sorcière. Peut-être que si je vivais en Mongolie, Gabon ou Pérou on me dirait que je suis chamane... :innocent:

Mais là il se trouve que je vis en France en 2016, et que j'ai comme diagnostic actuel entre autres un TAG. C'est pour expliquer ce TAG (inhabituel à la fois dans sa forme et dans ses manifestations) que ma psychiatre cherche du côté de l'autisme et du HPI. Et c'est pour ça que j'ai été orientée vers une spécialiste de ces domaines (ma 1ère psychologue), qui penche pour ça aussi tout en reconnaissant que ses compétences sont insuffisantes pour le certifier. D'où le flou.
Mais dans mon cas, aucun autre diagnostic (à part éventuel TDA qui ne ferait que s'ajouter au reste) n'a été envisagé.

Je comprends la nécessité de diagnostic différentiel dans certains cas, mais là ma psychiatre est claire sur le fait que je n'ai de vrais signes d'aucune autre pathologie (même si, comme elle dit, je pourrais être "interprétée" comme bipolaire par quelqu'un qui manquerait d'expérience).

C'est pour cette raison uniquement que mes recherches s'orientent de ce côté là...

Ca rejoint l'idée de l'effet Barnum: j'ai du mal à comprendre (mais je ne juge pas) qu'on puisse se penser autiste.
Mes interrogations là-dessus sont venues de mon entourage, et quand je me suis "reconnue" dans le témoignage qui m'a amenée ici, je me suis surtout reconnue dans les reproches qu'on faisait sans arrêt à cette personne et dans l'image qu'elle semblait renvoyer aux autres.
Car pour moi c'est quelque chose qui m'est extérieur. Le seul truc qui me fait réfléchir ce sont les perceptions sensorielles. Mais comme je sais que ni la synesthésie ni l'hypersensibilité ne sont réservées aux autistes, je ne serais pas là si mon entourage n'était pas persuadé de mon autisme. C'est mon copain qui m'a alertée dessus, et c'est ma mère qui a confirmé se poser la question depuis le début.

Sans ça, je n'aurais vraiment pas cherché plus loin dans cette voie-là. :roll:

Je n'ai pas fait le test mentionné, mais m'y attellerai dès que j'aurais le temps. En effet ça me semble intéressant même si, comme vous le soulignez à juste titre, c'est tout à fait insuffisant pour pouvoir s'en contenter. :wink:
*Diag TSA*

***Nullius in verba***

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Re: L'effet Barnum

#117 Message par zad » dimanche 3 janvier 2016 à 18:45

un autre extrait du monde, pour se faire une idée :
"Une certaine mauvaise foi dans les critiques"

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 13.05.2013
Propos recueillis par Sandrine Cabut

Viviane Kovess-Masfety est psychiatre épidémiologiste, directrice d'une équipe de recherche de l'université Paris-Descartes et professeure à l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP). Elle est l'auteure de rapports sur la santé mentale et de N'importe qui peut-il péter un câble ? (Odile Jacob, 2008).

- Quel regard portez-vous sur le DSM ?

Les épidémiologistes sont très attentifs aux classifications comme le DSM. Il fait partie de nos outils et, inversement, nos travaux nourrissent certaines de ses modifications. Le DSM et la CIM (Classification internationale des maladies), avec laquelle il converge, permettent de se mettre d'accord sur des critères et de parler un langage commun et international sous la houlette de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui participe aux deux élaborations.

Dans notre travail, nous sommes confrontés de près à la façon dont les psychiatres utilisent ces classifications dans leur pratique, et c'est très variable. En psychiatrie adulte, où il y a un consensus pour poser un diagnostic, certains cliniciens, notamment en milieu hospitalo-universitaire, utilisent scrupuleusement les critères des classifications DSM ou CIM.

D'autres se fient d'abord à leurs impressions cliniques, ce qui est essentiel, mais ils codent sans trop regarder les critères. En pédopsychiatrie et en psychiatrie de l'adolescent, où le poids de la psychanalyse est important, il y a plus de réticences à poser un diagnostic, sous prétexte qu'il collerait une étiquette.

- Déplorez-vous cette sous-utilisation ?

Il est exact que le processus de diagnostic est complexe chez les enfants et les adolescents car les pathologies sont évolutives, et on doit veiller à laisser toutes les portes ouvertes. Cependant, cela n'empêche pas, à un moment donné, de suivre une classification comme le DSM qui, justement, propose des critères précis, avec un axe de sévérité permettant de suivre l'évolution.

Beaucoup de parents se plaignent plutôt qu'on ne leur donne pas de diagnostic. C'est angoissant pour eux de ne pas savoir, or ils sont capables d'entendre les incertitudes sur l'évolution, voire les hésitations sur les cas complexes. Par ailleurs, on reproche au DSM d'étiqueter des réactions normales comme des maladies, et on lui fait porter le poids de l'évolution de la société vers l'intolérance et la normalisation des comportements.

Paradoxalement, suivre rigoureusement une classification comme le DSM permettrait de mieux protéger les enfants, car les critères mettent un seuil assez élevé pour porter un diagnostic.

On reproche par exemple au DSM d'avoir induit une "épidémie" d'hyperactivité et de traitements par la ritaline, mais les données montrent qu'en France la consommation de psychostimulants reste très basse. A l'inverse, le fait de remettre en cause le fonctionnement intime de parents, qui n'ont pas cette demande, devant le moindre comportement déviant comme cela arrive aujourd'hui à l'école ou à la crèche est une violence que l'on tend à négliger.

- Que pensez-vous du DSM-5 et des critiques à son encontre ?

Il y a eu une volonté d'intégrer les connaissances en neurosciences (génétique, imagerie cérébrale), pas directement dans les critères, car il n'y a pas encore de marqueurs biologiques des maladies mentales, mais dans la logique des catégories.

Cette nouvelle version n'est pas parfaite, mais il y a une certaine mauvaise foi dans les critiques. D'abord, il n'y a pas une inflation de nouvelles pathologies, car il y a eu aussi des suppressions, des réorganisations, donc le nombre total n'a pas bougé. Par ailleurs, il y a maintes interprétations erronées.
http://www.lemonde.fr/sciences/article/ ... 50684.html
TSA :mryellow:

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Re: L'effet Barnum

#118 Message par FinementCiselé » dimanche 3 janvier 2016 à 21:47

La réponse est toute simple a vos questions : c'est clinique.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tableau_clinique
Il n'y a pas a l'heure actuelle hormis pour certaines maladies, pathologies ou troubles d'essais biologiques et/ou systémique viable. Il faut donc faire un différentiel de manière quasi systématique pour l'autisme. Et donc ... 'fin après on risque de trop en dire, parce qu'étant in situ, on connait les procédures et une bonne partie des critères. :naugty:
Aspie "cru 2014".

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Re: L'effet Barnum

#119 Message par WinstonWolfe » lundi 4 janvier 2016 à 8:05

jutana a écrit :
Jean a écrit :Par ailleurs, quand je lis la liste des troubles du DSM avec l'exemple de ces 6 troubles, je me sens proche des critiques du DSM. Cela donne l'impression que des traits de personnalité sont à tout prix médicalisés.
Je n'ai pas compris ta phrase :innocent:
Je pense que Jean n'a pas vu passer ta question... J'imagine donc qu'il signifiait que de se trouver si facilement affublé de scores importants dans certains de ces 6 troubles, malgré des réponses a priori banales à des questions apparemment anodines, montre qu'on peut facilement démontrer la présence de pathologies dans tout tableau clinique. Et c'est la critique fréquente du DSM-V, que chaque trait de caractère un peu marqué devienne une pathologie avec un nom compliqué, et surtout des médicaments.

J'espère que je n'ai pas dénaturé la réponse de Jean !
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
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Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.

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Re: L'effet Barnum

#120 Message par Lilas » lundi 4 janvier 2016 à 8:15

Est-ce que des statistiques ont déjà été faites sur les membres du forum qui s'inscrivent en étant en questionnement ?
Qu'est-ce qui était à l'origine de ce questionnement ?
Combien entament une démarche de diagnostic ?
Combien de temps entre l'inscription sur le forum et le début/la fin de cette démarche ?
Quel est le diagnostic finalement posé ?

J'ai l'impression quant à moi qu'il y a une majorité de TSA retenus, donc pas tant d'effet Barnum que ça, mais je peux me tromper.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)

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