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Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 14:56
par jutana
Spoiler :  : 
je voudrai juste une réponse, n'importe laquelle
:shock: :shock: !? ...

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 15:15
par Autiste ou surdoué ?
Pris dans l'enthousiasme de mes discours, je vais parfois un peu vite.
C'est précisément le sujet du fil et la question de beaucoup d'entre nous : on attends plus ou moins un type de réponse (ce qui doit bien arranger certains psy peu scrupuleux ou peu moraux...)
Mais ce que j'attends d'abord, c'est une réponse. C'est pour cela que j'ai dis "n'importe laquelle".
En deuxième lieu, si je fais des diagnostics et tests, c'est que j'ai une idée derrière la tête.
C'est vrai aussi, que si, après un ou deux ans de démarches, je dois admettre clairement que j'ai un QI de bernique et pas la moindre trace d'asperger ni d'autisme, ni de rien, je n'aurais plus qu'à...
je ne sais pas quoi d'ailleurs. Mais ça sera difficile. Simplement parce que je ne saurais pas où mettre mes "bizarreries" (ce mot pour faire simple)...
Je ne cherche pas à dire que je suis Hautiste de au niveau (* voir post précédent), ni que j'ai un QI qui crève le plafond, mais "il y a un truc" et je veux savoir lequel, comme tout le monde, et c'est peut-être autre chose. Si on me dit que c'est un prosopagnosisme (le fait de ne pas reconnaitre les visages) envahissant, qui a influencé toute ma vie, ce sera une explication. Me suffira-t-elle ? je n'en sais rien. ça dépendra sûrement de comment les choses me seront présentées.
Donc DES REPONSES D'ABORD, et après on verra. C'est ce que je voulais dire (enfin je le crois...)

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 15:28
par misty
Atom a écrit :Je pense qu'aller consulter un spécialiste, ça implique surtout de reconnaître qu'on a un problème/des difficultés.
Oui, et ça implique aussi d'avoir eu quelqu'un pour nous dire qu'on semble sortir (beaucoup) de la norme et des codes sociaux, exemples à l'appui. Pour moi, ça a été le principal déclencheur: avant ça je me trouvais normale, il me semblait par contre que les autres étaient bizarres. Donc je ne risquais pas d'aller consulter... :roll:
Rudy a écrit :Je me dis que l'effet barnum, en fait, c'est juste le résultat d'un manque de connaissances et de formations des professionnels.
Ca y participe beaucoup en tout cas! Parce que comme ça a été souvent dit, je ne vois pas comment on peut faire des diagnostics différentiels si on connaît 1 trouble sur les 3 ou 4 envisagés. :innocent:

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 15:37
par Cryptobiose
Message supprimé

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 15:45
par freeshost
Car il est beau. :lol:

Sortir de la norme est un trait distinctif. :mrgreen:

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 15:52
par misty
Atom a écrit :Pourquoi tu lèves les yeux au ciel ? :?
En général pour regarder les étoiles et/ou la lune... :mryellow:

Non, sérieusement, j'ai mis ce smiley parce qu'il me paraît un peu perplexe, ou blasé et qu'à la fin de ma phrase il me semble qu'il dit que décidément j'en tiens une sacré couche (rapport à ce que j'ai évoqué sur mon "aveuglement" et manque de perspective).
Mais c'est vrai que je l'utilise beaucoup celui-là, et maintenant que tu me le dis, je me rends compte que je n'ai peut-être pas vraiment bien compris ce qu'il exprime... oh la plaie! :mrgreen:

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 15:53
par jutana
Spoiler :  : 
Si les réponses "tiennent la route", ne laissent aucun éléments de côté et permettent de m'aider à comprendre, me permettent de trouver "des outils" pour, si ce n'est solutionner mes difficultés, du moins les rendre moins "difficultés" alors c'est que les réponses sont exactes/justes ... si les réponses/diag sont mauvaises automatiquement ça ne me servira à rien et perso, si je cherche des réponses ce n'est pas pour rien en faire :innocent:

Et je pense, sans me dire/diag autiste, que mes grosses difficultés pourraient être "soulagées"/aidées de la même manière que celles des autistes... et c'est cela que j'ai souligné dès que j'ai commencé à penser et parler TSA en démarche auprès des pros...

Lorsque j'ai commencé mes démarches, je n'ai jamais un instant pensé diag, "en quoi que ce soit" ... tout ce que je savais c'est que je n'étais pas bipolaire... après je n'ai fait qu'accentuer, creuser, trier mes recherches et oser en parler un peu pour savoir si j'étais sur le bon "cheminement"... mais difficile lorsqu'il n'y a aucun retour (ni positif ni négatif) d'avancer :innocent:

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 16:29
par Rudy
jutana a écrit :... pourquoi se reconnaitre dans quelque chose est-ce automatiquement un effet barnum :shock: ?
Parce que je vois l'effet barnum, tel que le sujet le présente, comme une reconnaissance subjective à partir de ce qu'on peut voir/lire. Pour moi, l'effet barnum, selon la définition qui est donné (la reconnaissance subjective à partir de descriptions vagues comme dans le texte), à priori, il n'y est pas inscrit que ce en quoi on se reconnait est faux. Mais effectivement, dans une mauvaise interprétation, peut mener à un "faux" auto-diagnostic dans le "pire" des cas, avec un enfermement dedans. Je considère qu'à partir du moment où on n'a pas de diagnostic, on ne peut pas dire si c'est l'effet barnum était juste, ou non. Donc à partir du moment où, moi, je ne suis pas diagnostiquée, je me considère dans l'effet barnum, puisque je me reconnais de façon subjective dans un trouble. Je ne pourrai dire que je ne suis plus dans l'effet barnum une fois que j'aurai un diagnostic, puisque j'aurai la certitude que c'est faux, ou non.

Parce que si ce n'est pas de l'effet barnum, ce topic est un peu ambigu. L'effet barnum, ici, ne serait valable que pour les personnes qui ne connaissent le TSA que de loin (qui n'ont pas appronfondi le sujet, et qui ne connaissent que les descriptions vagues) ET qui aurait dans un futur proche un diagnostic négatif TSA? Parce que, même en ayant étudié le sujet à fond, il y a eu des diagnostics qui se sont avérés négatifs. Et quid des personnes qui se reconnaissent tout d'abord dans des descriptions vagues et qui s'avèrent réellement autistes?
Atom a écrit :Je pense qu'aller consulter un spécialiste, ça implique surtout de reconnaître qu'on a un problème/des difficultés.
Je suis bien d'accord avec toi, aller consulter, c'est déjà reconnaître une difficulté. Mais, aller consulter un spécialiste TSA, ce n'est pas fait sans se reconnaître dans quelque chose (à moins que l'on ait été dirigé). Tu vois la nuance?
misty a écrit :Parce que comme ça a été souvent dit, je ne vois pas comment on peut faire des diagnostics différentiels si on connaît 1 trouble sur les 3 ou 4 envisagés. :innocent:
Entièrement d'accord.
misty a écrit :Oui, et ça implique aussi d'avoir eu quelqu'un pour nous dire qu'on semble sortir (beaucoup) de la norme et des codes sociaux, exemples à l'appui. Pour moi, ça a été le principal déclencheur: avant ça je me trouvais normale, il me semblait par contre que les autres étaient bizarres. Donc je ne risquais pas d'aller consulter... :roll:
Dans mon cas, j'ai commencé à consulter des psys (avant les démarches TSA) parce que j'ai avant tout vu, moi, des difficultés et que je n'avais possibilité de trouver de l'aide nulle part ailleurs. Après, que les autres l'explicite, oui, mais, pas forcément de cette façon là : "t'es une bonne à rien", "une incapable", "une inadaptée sociale" etc, et non pas "tiens, tu me fais penser à une autiste" (tout au plus: "t'es pire qu'une handicapée"). Je me suis toujours débrouillée seule avec mes soucis, et je ne parlais jamais de ma vie ou de mes difficultés à mes proches, je cachais tout, je surcompensais. Et difficile pour les proches d'en parler quand ils sont dans le déni de nos difficultés et aussi des leurs (la dépression, ça n'existe pas). Il n'y a que les professeurs à l'école qui ont essayé de pointer du doigt quelque chose qui n'a jamais été fouillé. Donc pour le coup, je n'ai pas entamé les démarches parce que les autres m'y ont encouragé, mais, surtout parce que moi je veux m'en sortir et que j'ai bien vu que j'étais à côté de la plaque avec des difficultés et des incapacités (et que personne m'aiderait)...

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 17:50
par WinstonWolfe
Il y a quand même beaucoup de gens qui ne se reconnaissent PAS dans les descriptions de l'autisme. Et beaucoup de gens qui ont un score NT très net à l'aspie-quizz. Alors oui, ces descriptions et ces quizz peuvent faire croire à tort à certaines personnes qu'elles sont concernées, et peut-être qu'il y a toute une frange de personnes qui se croient autistes par pure convenance et effet Barnum.

Mais ce n'est pas la norme. Et si ce risque d'effet Barnum, que je trouve marginal malgré tout, est le mal nécessaire pour qu'un maximum d'autistes qui s'ignorent reprennent le contrôle de leur vie, alors cet effet Barnum est quand même supportable.

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 18:06
par jutana
Spoiler :  : 
Pour moi, l'effet barnum, selon la définition qui est donné (la reconnaissance subjective à partir de descriptions vagues comme dans le texte
Comment peut-on dire d'une reconnaissance qu'elle est subjective ? subjective par rapport à quoi ? si se reconnaitre dans quelque chose appelle automatiquement une suspicion de subjectivité, mais rien de ce que disent les être humains n'est susceptible d'être exact alors !? la réalité même est subjective pourtant je ne juge pas de subjectif chaque chose qui est dites par une autre ... j'espère n'être pas HS :mryellow: :innocent: ... mais c'est un peu subjectif et flou tout cela :mryellow:
Je ne pourrai dire que je ne suis plus dans l'effet barnum une fois que j'aurai un diagnostic, puisque j'aurai la certitude que c'est faux, ou non
Personnellement, diagnostic ou pas, je sais parfaitement que les reconnaissances que j'ai faites par rapport à ce Trouble ne sont pas subjectives et donc que même si je suis non TSA, "les faits restent les faits", et les éléments reconnus aussi :innocent:

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 18:19
par misty
Winston Wolfe a écrit :Et beaucoup de gens qui ont un score NT très net à l'aspie-quizz
Sur ce sujet, bien que ce soit anecdotique, je me souviens qu'après avoir fait l'aspie-quizz, je l'ai fait faire à mon copain. Comme il a été diag HPI avec forte présomption de TDAH (qui sont les autres hypothèses me concernant), je me suis dit qu'il ferait un super cobaye pour vérifier si le HPI (voire TDAH) pouvait faire monter le score (ce que je soupçonnais), et que du coup je n'aie vraiment rien d'une autiste. Il a eu 89 et moi 177... Disons que mon expérience n'a pas été très concluante :mryellow:
Et si ce risque d'effet Barnum, que je trouve marginal malgré tout, est le mal nécessaire pour qu'un maximum d'autistes qui s'ignorent reprennent le contrôle de leur vie, alors cet effet Barnum est quand même supportable.
Même si c'est dur à admettre, je suis d'accord... Dans le même ordre d'idée, j'ai lu que pas mal de spécialistes préfèrent "supporter l'idée" d'avoir quelques faux positifs (inévitables, style hpi nébuleux non-autistes) plutôt que de passer à côté de vrais TSA. Je pense que c'est un choix perso, c'est à eux de voir...

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 18:27
par Ixy
Autiste ou surdoué ? a écrit :L'effet Barnum… avant d'être diagnostiqué, ce qui est mon cas, il est difficile de dire si on y échappe ou pas, peut-être simplement qu'y échapper n'existe pas, on peut juste se distancier par moments. Ce sont des allers-retours permanents.
Et même une fois diagnostiqués, on peut douter encore : les pros peuvent sans doute en être plus ou moins victimes (surtout si ça nous arrange de le penser à ce moment là !)
Tout cela est longuement débattu au fil des pages.
Il y a peut-être une autre approche en pré-diagnostique : je l'ai appelée (ta-da-dam !...*)
- L'effet Vortex -
Effet Vortex : un peu plus loin que l'effet "puits".
Depuis des années je me pose des questions sur ma personnalité, puis j'ai d'autres choses à faire. Je m'étais bien organisé pour ne plus être trop souvent en situation pénible et faire ce qui me plaisait. De temps en temps évidemment, la question revenait (ouch, les formations professionnelles… mon pire cauchemar ! –car sinon je travaillais seul en indépendant), puis j'étais repris par le quotidien.
C'était le stade de la feuille qui tourne au gré du vent sur la surface calme de l'étang : parfois elle s'approche du tourbillon et voit un peut comment c'est dedans (avec ses petits yeux de feuille morte ! *), puis elle s'éloigne, repoussée par le vent (quelle bucolicité ! *). C'est la phase calme.
Le départ en retraite a été le bousculement, et le basculement vers ce tourbillon. J'ai franchi ce petit seuil qui différencie la surface de l'étang de l'eau tournoyante. C'est venu petit à petit et depuis, ça tourne dans ma tête, de plus en plus vite. Plus je m'informe et plus j'ai "l'impression que"…
- mais peut-être seulement, je ne suis pas sûr…
- et puis pas tant que ça !
- mais si c'est évident !
- plutôt HQI ?
- plutôt "aspie" ?
- Non, rien c'est l'effet Barnum
- Ou alors, juste un petit peu quand même ?...
Et ça repart de plus belle…
Je m'informe encore
Je replonge
Je ne sais plus
Ça va trop vite
Mais je veux rester lucide pourtant !
Et j'ai tellement fait le tour de la question, tellement été entrainé dans le tourbillon de ce grand cirque (barnum) qu'un moment viendra où je serais aspiré, à demi noyé, puis rejeté à demi inconscient sur le bord de la grève (je m'auto applaudis, quel beau passage ! *).
Et là ce sera le bon moment pour voir un spécialiste, je ne croirai plus rien, n'espérerai plus rien, je serai lessivé, je voudrai juste une réponse, n'importe laquelle, pour ne pas retomber dans le vortex.
D'autant que rien ne m'obligera à le croire (Barnum : on ne s'éloigne jamais tout à fait alors ?).
R-V le 16 février. Pour l'instant j'essaie de m'accrocher aux parois molles et tourbillonnantes des forums, des sites, des blogs, de google (qui est plutôt un quasar qu'un vortex ! quoi que !...). Mais ça va de plus en plus vite. Je ne sais plus trop combien de temps je vais tenir : ma femme dit que je ne pense qu'à ça (AouS ?), que j'y passe tout mon temps.
Tant mieux : dès que je serais noyé, je serais à point pour le premier test.

C'était : "l'effet vortex". Merci de m'avoir écouté *

(*) S'cusez-moi je ne peux pas rester sérieux, faut toujours que je fasse le tux, l'imbécile.
Bravo pour ce texte :bravo: C'est comme ça qu'il faut s'y prendre à mon avis.

D'ailleurs, même pour des personnes non aspies, s'intéresser au syndrome d'Asperger a souvent permis de
i) reconnaître des difficultés
ii) baisser de manière significative leur angoisse
L'effet Barnum a du positif en outre :lol: :bravo:

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 18:50
par jutana
Ixy a écrit : ...L'effet Barnum a du positif en outre...
quoi donc ?

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 18:55
par Ixy
Cela permet de mettre des mots sur son cas, de voir les choses d'une autre manière, de s'adapter en conséquence. Et ce changement peut être positif même si un texte ne parle pas exactement de son cas précis.

Re: L'effet Barnum

Posté : jeudi 28 janvier 2016 à 19:25
par jutana
Ixy a écrit :Cela permet de mettre des mots sur son cas, de voir les choses d'une autre manière, de s'adapter en conséquence. Et ce changement peut être positif même si un texte ne parle pas exactement de son cas précis.
Si tout est subjectif, basé sur du subjectif ou un leurre, je ne comprends pas/ne vois pas trop où est le positif de "l'effet barnum" :innocent: