De l'utilité de la psychanalyse ...

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Jacline
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Re: Freude et sa psychanalyse?

#61 Message par Jacline » vendredi 30 août 2013 à 13:32

Syberia, Freud a parlé de "pulsion épistémologique" et il ne l'a en rien dénigré.
Je ne sais pas ce que veut dire "Private joke", Tugdual. Vous diriez "pouce !" ?
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Re: Freude et sa psychanalyse?

#62 Message par Syberia » vendredi 30 août 2013 à 13:39

Jacline a écrit :Freud a parlé de "pulsion épistémologique" et il ne l'a en rien dénigré.
Jacline
Ce n'est pas le problème. Ce qui m'insupporte c'est cette idée qu'utiliser son sens critique n'est pas nécessaire et qu'il suffit de se laisser porter par le vent (celui entre les deux oreilles). En même temps abrutir les gens pour qu'ile ne puissent plus se défendre ce n'est pas une idée neuve.
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Re: Freud et sa psychanalyse ? Débat !

#63 Message par Jacline » vendredi 30 août 2013 à 13:44

Syberia,
C'est vous qui l'avez "cette idée". Ce n'est pas moi ! Je suis trop Vierge (ce n'est pas mon signe solaire pourtant !) Et ce n'est pas ce que je comprend de ce que Stef vous a dit.
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Re: Freude et sa psychanalyse?

#64 Message par stef_asper » vendredi 30 août 2013 à 14:22

Ce que je veux dire c'est qu'il y a la connaissance intellectuelle et aussi l'intuition ou le ressenti sensible et que bien souvent c'est nos propres idées qui nous rendent "autistes"

Je suis concerné moi aussi puisque il parait que les autistes sont tous plus ou moins des handicapes de l'émotion.

J'essais juste de m'améliorer. :lol:

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Re: Freude et sa psychanalyse?

#65 Message par Jacline » vendredi 30 août 2013 à 14:31

Nos émotions "fonctionnent" lorsque nous sommes seuls. Seuls avec un livre par exemple. Notre problème est de les laisser surgir avec les autres (mis à part sur un forum ?). Mais peut-être devrais-je dire "mes"...
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Re: Freude et sa psychanalyse?

#66 Message par Syberia » vendredi 30 août 2013 à 18:00

Jacline a écrit :C'est vous qui l'avez "cette idée".
Donc, en fait, c'est moi qui ai dit que je "sur-intellectualise" ?
Jacline a écrit :Je suis trop Vierge (ce n'est pas mon signe solaire pourtant !
L'astrologie n'a aucun fondement, au mieux on retrouve l'effet Barnum.
stef_asper a écrit :Ce que je veux dire c'est qu'il y a la connaissance intellectuelle et aussi l'intuition ou le ressenti sensible et que bien souvent c'est nos propres idées qui nous rendent "autistes"
La connaissance et l'intuition sont liées, et je ne vois pas en quoi des "idées" (lesquelles) rendraient autistes ?
Jacline a écrit :Nos émotions "fonctionnent" lorsque nous sommes seuls. Seuls avec un livre par exemple. Notre problème est de les laisser surgir avec les autres (mis à part sur un forum ?). Mais peut-être devrais-je dire "mes"...
Jacline
Les émotions répondent à des stimuli en permanence et une crise de panique (qui est une manifestation de la peur) se déclenchera que l'on soit ou non devant 3000 personnes. Et ce n'est pas parce que l'on est autiste que l'on ne fera pas la démonstration de ses émotions en public. Il me semble bien que des enfants et des adultes autistes laissent éclater leur joie, leur peine, leur surprise ou leur colère sans prendre en compte le contexte et l'environnement ? La plupart du temps il ne s'agit pas de ne pas exprimer ses émotions mais plutôt de ne pas les exprimer de façon conventionnelle.
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Re: Freude et sa psychanalyse?

#67 Message par stef_asper » vendredi 30 août 2013 à 20:08

@Syberia
La connaissance et l'intuition sont liées, et je ne vois pas en quoi des "idées" (lesquelles) rendraient autistes ?
J'aimerais avoir les mots pour t'expliquer ca mais je ne les ai pas. Ma vision du monde c'est aussi mon histoire, mes experiences mais des choses que je porte en moi sans avoir forcement la capacité à les expliquer. Il y a une part d'"inexprimable".

Bonne soirée Syberia :)

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Re: Freude et sa psychanalyse?

#68 Message par Tugdual » vendredi 30 août 2013 à 20:32

Jacline a écrit :Je ne sais pas ce que veut dire "Private joke", Tugdual. Vous diriez "pouce !" ?
Votre moteur de recherche
préféré est votre meilleur ami ...
Enfin, il paraît ...
:roll:
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Re: Freude et sa psychanalyse?

#69 Message par Jacline » vendredi 30 août 2013 à 22:48

Syberia a écrit : Ce qui m'insupporte c'est cette idée qu'utiliser son sens critique n'est pas nécessaire et qu'il suffit de se laisser porter par le vent (celui entre les deux oreilles). En même temps abrutir les gens pour qu'ile ne puissent plus se défendre ce n'est pas une idée neuve.
Jacline a écrit :C'est vous qui l'avez "cette idée".
Syberia a écrit : Donc, en fait, c'est moi qui ai dit que je "sur-intellectualiser" ?

Ne lisez vous pas trop vite ?

Le mot « surintellectualiser » est venu de Stef. Ça n'a rien de freudien. Je le trouve juste pour les autistes qui s'échappent de leurs émotions-sentiments dans le mental.
Jacline a écrit :Je suis trop Vierge (ce n'est pas mon signe solaire pourtant !)
Je vous disais donc que j'utilise mon sens critique (surtout par rapport aux écrits :roll: ). Les Vierges sont reconnus comme étant très critiques...
Syberia a écrit :Et ce n'est pas parce que l'on est autiste que l'on ne fera pas la démonstration de ses émotions en public.
Moi, si ! C'est parce que... Bien sûr je ne parle pas des crises. Où tout déborde et peu importe le public alors.
Tugdual a écrit :Votre moteur de recherche
préféré est votre meilleur ami ...
Enfin, il paraît ...
En fait, j'avais cherché à traduire.
Et ça ne se traduit pas.
En l’occurrence, je ne ferais pas du moteur de recherche mon ami.
Je préférais mon hypothèse.
Elle vous faisait crédit.

Tout comme prendre un rire pour de la joie était faire crédit à Syberia. Dommage !

Bonne nuit ! :)
Jacline
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Re: Freude et sa psychanalyse?

#70 Message par Syberia » samedi 31 août 2013 à 8:34

Jacline a écrit :
Syberia a écrit : Ce qui m'insupporte c'est cette idée qu'utiliser son sens critique n'est pas nécessaire et qu'il suffit de se laisser porter par le vent (celui entre les deux oreilles). En même temps abrutir les gens pour qu'ile ne puissent plus se défendre ce n'est pas une idée neuve.
Jacline a écrit : C'est vous qui l'avez "cette idée".
Syberia a écrit : Donc, en fait, c'est moi qui ai dit que je "sur-intellectualiser" ?
Le mot « surintellectualiser » est venu de Stef. Ça n'a rien de freudien. Je le trouve juste pour les autistes qui s'échappent de leurs émotions-sentiments dans le mental.
Ne lisez vous pas trop vite ?
Je n'ai pas dit que c'était vous Jacline qui avait dit ça, mais Stef-asper, néanmoins vous n'avez en rien contredit cette soit disant sur-intellectualisation. En revanche cette phrase "ne lisez-vous pas trop vite ?" tente à vouloir faire croire que je ne sais pas se que je raconte. Mais si. Dommage !
Pourtant il me semble bien qu'Anna Freud utilise une détermination et une définition proches de ce fameux terme de sur-intellectualisation dans Le Moi et les mécanismes de défense.
Jacline a écrit :Je vous disais donc que j'utilise mon sens critique (surtout par rapport aux écrits :roll: ). Les Vierges sont reconnus comme étant très critiques...
Déjà l'astrologie est une pseudo-science, donc c'est faux de dire que ceux qui seraient nés à une période précise agissent tous de la même manière. Comme dans les horoscopes c'est bien l'effet Barnum et ça ce fut démontré.
Jacline a écrit :Moi, si ! C'est parce que... Bien sûr je ne parle pas des crises. Où tout déborde et peu importe le public alors.
Les fameux trois petits points, méthode de rhétorique très intéressante car elle permet à chacun de les remplir comme il le souhaite.
Jacline a écrit :Tout comme prendre un rire pour de la joie était faire crédit à Syberia. Dommage !
En tout cas ce n'est pas moi qui tente de manipuler les autres.
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Re: Freude et sa psychanalyse?

#71 Message par chawacee » samedi 31 août 2013 à 9:46

Depuis que vous vous piquez mutuellement Jacline, Sybéria (et d'autres aussi), j'avoue que ça prend du piquant d'un coup ce forum... (en plus..)

Qu'on vienne pas me dire que les autistes ne ressentent pas d'émotions en public par contre (allez dire ça à mon loulou), effectivement.. Il ressent bien au contraire tout très fort, mais il réagit de façon inadéquate même en société (c'est même le plus compliqué à gérer au quotidien après tout..)


Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.

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La psychanalyse n'est pas faite pour les autistes.

#72 Message par Kilou1984 » dimanche 27 juillet 2014 à 2:13

Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).


Bonjour,

Étant moi aussi aspie auparavant sous sertraline un antidépresseur qui m'a rendue suicidaire ( c'était marqué dans la liste des effets secondaire)et informé j’écris ce sujet sur mes expériences avec ces psys :

- Les erreurs des psychiatres et psychanalystes sont plus que fréquentes concernant les personnes ayant un Trouble du Spectre Autistique ( TSA).
Auparavant le syndrome d'asperger était considéré comme une maladie mentale et figurait dans la classification des troubles mentaux, puis il a été retiré de celle-ci pour être mis dans la liste des TED ( Troubles Envahissants du Développement).
- Les médias français médiatisent cette différence en parlant toujours de " maladie" hors l'autisme sous toutes ses formes est d'origine neurologique et non d'origine psychologique. En revanche les difficultés que rencontrent les personnes avec autisme au cours de leur vie font qu'ils sont davantage touchés par la détresse psychologique.
Malgré cela, comme les psychiatres et psychanalystes étudient l'autisme à l'aide de la classification des troubles mentaux dont celle-ci est souvent prise pour une " farce" par des psychiatres.
- Concernant l'autisme les psychiatres et les psychanalystes sont souvent coupables de nombreuses erreurs comme par exemple :

- Incapacité à reconnaître les causes de l'autisme pensant toujours que celle-ci est d'origine psychologique, plus précisément à une mère maltraitante envers son enfant.
- Incapacité à diagnostiquer une quelconque forme d'autisme.
- Erreurs de diagnostics : De nombreux patients aujourd'hui diagnostiqués avec un TSA ont eu une multitude de diagnostics erronés.
- Incapacité à comprendre un patient atteins d'une forme d'autisme et à l'aider.
- L'idée qu'ils se font des TSA est encore partiellement fausse et non approfondis, nombre d'entre eux croient par exemple qu'un patient avec autisme est incapable de regarder son interlocuteur dans
les yeux.


Psychanalyse :
- Dans un documentaire " Le Mur la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme" il a été clairement démontré que que les psychanalystes se contredisent et continuent à croire que l'autisme viendrait du comportement de la mère, un de ces psychanalystes a avoué de manière moqueur que la psychanalyse est inefficace dans les soins pour personnes atteintes d'autisme.
- En 2012 la HAS ( Haute Autorité de Santé) publie un rapport dans lequel il est indiqué que la psychanalyse est inapproprié concernant les soins autistiques, La HAS et les associations recommandent les approches comportementales.

Psychiatrie :
- La psychiatrie n'est pas plus compétente que la psychanalyse car les psychiatres étudient essentiellement la psychanalyse et la médecine. A noter que l’efficacité d'un quelconque neuroleptique n'a jamais été prouvé sous examens médicaux et que les neuroleptiques peuvent engendrer d'autres pathologies mentales, envie suicidaire inclus et aggraver celles déjà présentes sans parler des pathologies physiques et des séquelles engendrés par une prise de traitement de longue durée.Sources : CCDH ( les témoignages des patients en psychiatrie que j'ai rencontré à confirmé certaines infos cité par la CCDH)
- Les personnes représentants une forme d'autisme sont d'avantage touchés par la dépression. Une très grande partie des dépressions est causé par une maladie physique non diagnostiqué et non traité. Aussi la TCC ( Thérapie comportementale et cognitive) s'est avéré plus efficace que les antidépresseurs dans le traitement de la dépression y compris des non autistes et elle est adapté aux personnes avec autisme car c'est une psychothérapie comportementale.
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Re: La psychanalyse n'est pas faite pour les autistes.

#73 Message par freeshost » dimanche 27 juillet 2014 à 2:37

Il est aussi possible de lire le livre noir de la psychanalyse.

Il me semble que la psychiatrie commence à se défaire de la psychanalyse et ne va pas forcément prescrire des médicaments aux personnes autistes. Les neuroleptiques me semblent plutôt traiter les symptômes (pas les causes) d'autres troubles comme la schizophrénie (mais pas les formes d'autisme).

Se baser sur les connaissances médicales est nuisible ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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Re: La psychanalyse n'est pas faite pour les autistes.

#74 Message par freeshost » dimanche 27 juillet 2014 à 3:42

Le mot "autisme" a commencé d'être utilisé par Eugen Bleuler.
L'autisme est décrit à la création du mot comme l'une des trois stratégies comportementales au sein d'un trouble décrit comme l'impossibilité de fixer l'attention sur un but suivi, d'obtenir une « étroitesse de conscience » qui permet normalement le choix et l'action. Cette impossibilité créant une perception de la réalité submergeant la pensée - dans lequel le tri sélectif des informations n'est pas fonctionnel - une mise à distance de cette réalité est constatée par Bleuler selon trois modèles distincts :

- L'écarter ou l'ignorer. C'est ce qu'il appelle l'autisme.
- La reconstruire, il évoque des psychoses hallucinatoires de désir.
- La fuir, par un comportement de dé-socialisation ou de plainte somatique rapprochée à l'hypocondrie.

Ces trois stratégies de « fractionnement de l'esprit », sont appliquées par Mélanie Klein (entre autres) à un trouble infantile avant Kanner, et donc reconnu par la psychanalyse dans un ensemble plus vaste que le trouble autistique du contact affectif défini cliniquement par Kanner. Il est alors bien distingué de la psychose, même si dans les formulations anciennes appuyées sur la distinction de Bleuler on parle aussi de « perte de contact avec la réalité ».
Ensuite, Mélanie Klein commence à dépêtrer la notion d'autisme de celle de schizophrénie (1) :
L'autisme d'alors est un type de comportement parmi les schizophrénies, mais la distinction d'un trouble précoce associé est proposée par plusieurs psychiatres, dont Mélanie Klein, disciple freudienne et pionnière de la psychanalyse de l'enfance, de la petite enfance en particulier.

Déjà en 1930, elle parle de schizophrénie infantile pour décrire des enfants pour lesquels elle évoque notamment un « manque de contact affectif » et des « stéréotypies ». Klein fut ainsi la première à publier deux descriptions de ce qui sera ensuite identifié comme l'autisme de Kanner
Ensuite, un changement important s'opère avec Leo Kanner, qui parle de "trouble autistique du contact affectif". C'est pourtant lui qui a parlé de "mères réfrigérateurs". Il a pourtant bien insisté sur le caractère inné de l'autisme, alors que d'autres personnes ont exagérément interprété ses propos de telle manière à faire passer les parents pour totalement responsables de l'autisme de l'enfant. C'est plutôt à Bruno Bettelheim qu'on s'en prendra, avec sa forteresse vide (2).

Par la suite, Hans Asperger et Tony Attwood (entre autres) contribueront grandement à libérer l'autisme de la psychanalyse, même si la libération n'est pas achevée. Signalons aussi Lorna Wing, qui a aussi contribué à remettre l'autisme sur la table (plutôt qu'au fond d'un tiroir), et qui nous a quittés le 6 juin 2014. On pourra aussi lire Jacques Hochmann et son histoire de l'autisme.

Parmi les spécialistes plus récents et détachés de la psychanalyse, on retrouve notamment Laurent Mottron et Simon Baron-Cohen, lequel développe l'idée de continuums d'empathie et de systématisation et a contribué au test de Sally et Anne. Citons également Peter Vermeulen (désolé, pas de page Wikipedia traduite en des langues autres que le néerlandais), qui a réalisé divers ouvrages sur l'autisme.

(1) : Lire aussi cette thèse qui décante autisme et schizophrénie.
(2) : Si vous trouvez beaucoup d'autres liens critiquant La Forteresse Vide, je suis preneur. Je n'en trouve malheureusement pas beaucoup.

Sus à la psychanalyse donc ! (et à la PNL, aux essentialismes, aux eugénismes, aux totalitarismes, aux homogénéismes, etc.)
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: La psychanalyse n'est pas faite pour les autistes.

#75 Message par Kilou1984 » mardi 5 août 2014 à 18:39

freeshost a écrit :Il est aussi possible de lire le livre noir de la psychanalyse.

Bonsoir,


Il me semble que la psychiatrie commence à se défaire de la psychanalyse et ne va pas forcément prescrire des médicaments aux personnes autistes. Les neuroleptiques me semblent plutôt traiter les symptômes (pas les causes) d'autres troubles comme la schizophrénie (mais pas les formes d'autisme).

Se baser sur les connaissances médicales est nuisible ?
Bonsoir,

Il y a un certain temps de ça j'ai été dans la psychiatrie pour dépression et anxiété généralisé avant même d’être diagnostiqué aspie, je suis tombé sur plusieurs psychiatres qui m'ont donné tout un tas de diagnostiques de troubles mentaux différents en fonction de chaque psychiatres et ce dans la même période, je ne suis pas du tout la seule ayant eu des erreurs de diagnotics avant d'aller au CRA, j'ai vue ce même vécu chez des amis facebook aujourd'hui diagnostiqués asperger. Aussi je suis tombé sur deux psychiatres ( non comportementalistes) qui m'ont demandé ce qu'est le syndrome d'asperger et comment ça s'écrit. Les recommandations de la haute autorités de santé déconseillent la psychanalyse pour les autistes ça on le sait déjà, mais dans les détails elle déconseille aussi la psychiatrie non comportementaliste. En fait qu'est ce que a la psychiatrie de plus que la psychanalyse? ben ..Des conflits d’intérêts avec les labbos voilà c'est tout donc c'est pas mieux du tout du tout, je pense même que c'est pire, parce que quand un psychanalyste considère qu'un de ses patient est schizophrène par exemple alors qu'il a une forme d'autisme, le psychanalyste ne lui prescrira pas de neuroleptiques car il n'a pas le droit, alors que un psychiatre lui a le droit.
J'ai même discuté en webcam avec une aspie, elle a été diagnostiqué officiellement aspie, alors que de nombreux psychiatres lui avait dit " Non vous ne pouvez pas être asperger".

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