Conseils et ressources pour l'emploi

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
Répondre
Message
Auteur
Avatar du membre
Lupine
Prolifique
Messages : 873
Enregistré le : dimanche 9 décembre 2012 à 9:23
Localisation : Grenoble, Isère, Rhône-Alpes

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#106 Message par Lupine » mardi 23 juillet 2013 à 15:52

Syberia a écrit :
freeshost a écrit :Bon, si j'ai bien compris, on a plus de chance de se retrouver sans emploi si on dit la vérité. Tout cela encourage à mentir. :mrgreen:
D'après l'un de mes enseignants il s'agit de "dire au DRH ce qu'il veut entendre sans pour autant s'inventer des compétences". Je n'ai toujours pas trouvé la solution... Si je ne suis pas à l'aise socialement qu'est-ce que je suis censée dire ? Que je suis une extravertie en devenir ?
Tu peux dire que tu es une employée réservée mais zélée. :mryellow:

Plus sérieusement si tu n'es pas à l'aise socialement tu ne te dirigera pas vers des métiers où le sociale est primordiale : hôtesse d'accueil, marketing, commerce...
"Donc tu as peux de chance que le DRH te demande : êtes-vous à l'aise avec les inconnus et les discussions à la machine à café ?"

Ou faire du mensonge par omission, moi quand je cherche du travail qui nécessite un rapport à l'autre, je dis : connaissance du travail d'équipe.
Ben oui, je sais ce que c'est, j'ai pas dit que j'étais à l'aise dedans :p

C'est terrible, mais faut jouer avec les mots sans mentir.
Diagnostiqué(e) en février 2014.

Avatar du membre
Lupine
Prolifique
Messages : 873
Enregistré le : dimanche 9 décembre 2012 à 9:23
Localisation : Grenoble, Isère, Rhône-Alpes

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#107 Message par Lupine » mardi 23 juillet 2013 à 15:53

freeshost a écrit :Bon, c'est clair, il y aura toujours de la concurrence. Alors comment tirer son épingle du jeu quand on n'a pas de diplôme autre que celui du bac' ?
Faire des formations professionnalisantes et des stages.
Diagnostiqué(e) en février 2014.

Syberia
Prolifique
Messages : 887
Enregistré le : samedi 15 décembre 2012 à 12:28
Localisation : Pas ici

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#108 Message par Syberia » mardi 23 juillet 2013 à 15:56

Lou Morgan a écrit :Plus sérieusement si tu n'es pas à l'aise socialement tu ne te dirigera pas vers des métiers où le sociale est primordiale : hôtesse d'accueil, marketing, commerce...
En tout cas dans mon domaine de recherche (l'université) ils font très attention à l'aspect social de la personne (il faut que se soit un bon collègue qui met de l'ambiance). :roll:
Lou Morgan a écrit :C'est terrible, mais faut jouer avec les mots sans mentir
Je suis d'accord avec toi, un vrai jeu d'équilibriste. :lol:
NT avec faille narcissique.

Avatar du membre
freeshost
Intarissable
Messages : 36770
Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
Localisation : CH

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#109 Message par freeshost » mardi 23 juillet 2013 à 15:59

Lou Morgan a écrit :
freeshost a écrit :Bon, c'est clair, il y aura toujours de la concurrence. Alors comment tirer son épingle du jeu quand on n'a pas de diplôme autre que celui du bac' ?
Faire des formations professionnalisantes et des stages.
Oui, mais en attendant, je dois quand même payer le loyer, la nourriture, etc. Donc trouver un emploi suffisamment rémunéré, que je sois Asperger ou non. :)
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

Avatar du membre
Lupine
Prolifique
Messages : 873
Enregistré le : dimanche 9 décembre 2012 à 9:23
Localisation : Grenoble, Isère, Rhône-Alpes

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#110 Message par Lupine » mardi 23 juillet 2013 à 16:00

Je trouve ça vraiment bizarre que pour de la recherche on puisse accorder une importance aux compétences sociales O_o
Je vois pas trop de le rapport, enfin, quand tu réfléchis, recherche, travail, t'as pas besoin de savoir tenir une discussion sur tati Ghislaine et raccorder des blagues vaseuses.
Mettre de l'ambiance.... Non mais ils n'ont qu'à engager des clowns ou des animateurs s'ils veulent de la distraction pendant les heures de travail.
Diagnostiqué(e) en février 2014.

Avatar du membre
Lupine
Prolifique
Messages : 873
Enregistré le : dimanche 9 décembre 2012 à 9:23
Localisation : Grenoble, Isère, Rhône-Alpes

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#111 Message par Lupine » mardi 23 juillet 2013 à 16:07

freeshost a écrit :
Lou Morgan a écrit :
freeshost a écrit :Bon, c'est clair, il y aura toujours de la concurrence. Alors comment tirer son épingle du jeu quand on n'a pas de diplôme autre que celui du bac' ?
Faire des formations professionnalisantes et des stages.
Oui, mais en attendant, je dois quand même payer le loyer, la nourriture, etc. Donc trouver un emploi suffisamment rémunéré, que je sois Asperger ou non. :)
A qui le dis-tu... Il y a (en théorie bien entendu hein ?) des formations professionnalisantes rémunérées selon l'âge et le niveau d'étude (CAP, BEP, BAC...), mais alors j'ai toujours pas compris comment on peut y avoir accès quand on a plus de 18ans et un niveau BAC. Le pôle emploi m'a refusé des formations à l'AFPA parce que j'étais trop jeune et trop qualifié (j'ai juste le BAC et j'avais 21 ans à l'époque). Pour les formations dans des CFA, les entreprises ne voulaient pas de moi car j'étais trop généraliste de formation et trop vieille donc je leur coûtais trop cher (je précise que quand on a plus de 18 ans avec un niveau BAC on est rémunéré à 80% du SMIC pour une formation équivalente où un jeune de 16 ans niveau CAP sera payé 15% du SMIC environs...).

La seule solution viable actuelle c'est l'école supérieure car j'ai droit à la bourse et aux APLs. Mais bon, je tiens pas dans les études supérieures (voir mon topic personnelle), la bourse ne me permet plus de vivre, et je ne tiens dans aucun job accessible avec mon niveau de formation.

Mais on te répondra toujours ça : Les formations professionnalisantes et les stages.

P.S.: je vis actuellement avec 100€ sur mon compte, je suis hébergée/nourrie par mon copain mais je trouve cette situation dégradante et humiliante à l'encontre de mes valeurs.
Diagnostiqué(e) en février 2014.

Syberia
Prolifique
Messages : 887
Enregistré le : samedi 15 décembre 2012 à 12:28
Localisation : Pas ici

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#112 Message par Syberia » mardi 23 juillet 2013 à 17:51

Lou Morgan a écrit :Je trouve ça vraiment bizarre que pour de la recherche on puisse accorder une importance aux compétences sociales O_o
Je vois pas trop de le rapport, enfin, quand tu réfléchis, recherche, travail, t'as pas besoin de savoir tenir une discussion sur tati Ghislaine et raccorder des blagues vaseuses.
Mettre de l'ambiance.... Non mais ils n'ont qu'à engager des clowns ou des animateurs s'ils veulent de la distraction pendant les heures de travail.
A vrai dire lorsque j'ai discuté avec mon directeur de recherche pour savoir si j'avais une chance de pouvoir intégrer un labo de recherche pour mon stage de M2, il m'a clairement dit que mes notes, ma motivation et l'envie de faire un doctorat ne faisaient pas tout, et qu'il fallait aussi que les membres du labo (les directeurs je suppose) aient besoin de moi (de mes compétences) mais aussi qu'ils aient envie de travailler avec moi (autrement dit une personne agréable, chaleureuse, ayant l'esprit d'équipe) En gros je dois faire bonne impression. Ce dernier point est purement subjectif et relève uniquement du social, ce qui m’irrite beaucoup (j'aurai peut-être les compétences mais une personne ayant un sens relationnel plus fort aura plus de chance d'avoir la place que moi).
NT avec faille narcissique.

Avatar du membre
Jean
Modérateur
Messages : 22473
Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
Localisation : Finistère
Contact :

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#113 Message par Jean » jeudi 1 août 2013 à 23:46

La recherche d'emploi
Laura Geggel – SFARI - 19 Juillet 2013

Décrocher un emploi rémunéré est assez difficile pour une personne avec autisme, mais le garder peut être encore plus difficile. Préoccupés par le taux élevé de chômage parmi les jeunes qui ont de l'autisme, le trouble du déficit d'attention avec hyperactivité (TDAH), ou les deux, des chercheurs aux Pays-Bas ont étudié les facteurs qui aident les gens à obtenir - et à conserver - un emploi.

Les caractéristiques de l'autisme et du trouble du déficit de l'attention, comme la déficience sociale et un comportement impulsif, peuvent rendre difficile de réussir sur le marché du travail. Dans les pays développés, jusqu'à 90 % des personnes atteintes d'autisme et 50 % des personnes atteintes de TDAH sont sans emploi, comparativement à 35 % de la population .

La nouvelle étude, publiée le 18 Juin dans  « Research in Developmental Disabilities »  , estime que l'autonomie, le soutien communautaire et des niveaux élevés de motivation sont les facteurs qui aident les personnes atteintes d'autisme à trouver et à conserver un emploi.

Les chercheurs ont interrogé 563 jeunes adultes autistes ou atteints du TDAH qui avaient présenté une demande de prestations d'invalidité auprès de l'Institut néerlandais de sécurité sociale. Dans ce groupe, 278 sont autistes, 174 ont un TDAH et 111 ont les deux. Les participants, âgés de 15 à 27 ans, se sont adressés à la sécurité sociale parce qu'ils n'étaient pas en mesure d'obtenir des emplois qui payaient au moins le salaire minimum.

En un an et demi, 178 des participants avaient trouvé un emploi, mais seulement 70 d'entre eux sont restés à leur emploi pendant au moins six mois entre 2008 et 2011.

Les chercheurs ont constaté que les personnes atteintes d'autisme ont près de six fois plus de chances de trouver un emploi s'ils vivent seuls ou avec un partenaire qu'en famille ou dans un logement-foyer. Et ceux qui vivent avec la famille sont plus de deux fois plus susceptibles de décrocher un emploi que ceux des logements-foyer. Les mêmes tendances sont valables pour conserver un emploi plus de six mois.

En outre, selon les enquêtes, les personnes autistes qui comptent travailler à plein temps et sont très motivées pour trouver un emploi ont plus de succès que leurs homologues moins motivés.

Fait intéressant, une étude 2012 de 18 articles a constaté qu'un quotient intellectuel élevé (QI) est le seul facteur prédictif significatif pour des personnes avec autisme à trouver un emploi permanent. Mais la nouvelle étude a constaté que le QI n'est pas un facteur pour trouver ou conserver un emploi.

Les chercheurs recommandent que les jeunes adultes autistes reçoivent un soutien à l'orientation professionnelle . Par exemple, les conseillers en orientation peuvent conseiller les jeunes adultes atteints d'autisme au cours de leurs recherches d'emploi.

Les chercheurs notent que certains participants peuvent ne pas avoir recherché du travail parce qu'ils étaient encore à l'école au cours de l'étude. En outre, un médecin de l'assurance a vérifié les codes médicaux de chaque personne, mais n'a pas confirmé le diagnostic.

Res Dev Disabil. 2013 Sep;34(9):2753-63. doi: 10.1016/j.ridd.2013.05.032. Epub 2013 Jun 19.
Predictors of sustainable work participation of young adults with developmental disorders.
Holwerda A, van der Klink JJ, de Boer MR, Groothoff JW, Brouwer S.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans

Avatar du membre
Jean
Modérateur
Messages : 22473
Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
Localisation : Finistère
Contact :

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#114 Message par Jean » jeudi 15 août 2013 à 15:43

Des témoignages

Expériences de travail en milieu ordinaire


Par Sébastien MATHIEU


Je m'appelle Sébastien MATHIEU, je suis autiste de haut niveau type Asperger. Je suis né en 82. Je suis maintenant responsable ingénieur informatique. Je n'ai pas eu de trou dans mon CV malgré beaucoup de périodes d'hospitalisation dans des hôpitaux psychiatriques. Mon autisme se présente dans mon esprit sous forme de mathématiques, algorithmique, couleur, texture et surtout musique !! La musique est une source de relaxation pour moi. J'ai fait du violon sans l'avoir appris à l'âge de 9 ans. J'ai fait du conservatoire en saxophone par la suite.

Par exemple les courses sont pour moi un calvaire car je calcule le panier de tous les clients du magasin, il vaut mieux éviter les grand magasins.

Je suis devenu ingénieur avant même d'avoir un diplôme. J'ai fait preuve de beaucoup de stratégies compensatoires pour m'adapter à la vie scolaire et au monde du travail. En effet, ne voyant pas les autres se plaindre, je me suis dit qu'il ne fallait pas, pensant que les autres vivaient la même chose que moi. Mon père ayant été chef d'entreprise, j'ai été baigné très tôt dans le monde du travail. C'est pourquoi mon diagnostic final a été fait seulement à l'âge de 27 ans.

Envieux de voir mes camarade de classe dormir à l'internat, je me suis mis à boire de l'alcool pour m'endormir. A l'âge de 23 ans je buvais tous les soirs 2 litres de whisky pour pouvoir m'endormir ou bien 15 à 30 joints de cannabis. Aujourd'hui les médicaments m'ont permis d'arrêter ces prises de toxiques. En espérant que ces prises médicamenteuses se terminent un jour, mais sans grand espoir.

Pour plus d'information je vous invite à voir mon site : http://www.sebastien-mathieu.fr

Par Philippe RIONDEL


Bonjour à tous, je me présente : je m'appelle Philippe. Je vais vous parler de mon expérience professionnelle en milieu ordinaire hors ESAT et centre de travail protégé. Je m'exprime en tant que autiste adulte Asperger : je vais vous relater ma dernière expérience que j'ai effectué en tant que formateur de japonais au restaurant la pyramide à Vienne en Isère dans un relais château. J'ai dû enseigner tous les termes de politesses en japonais, tous les termes culinaires et envisager et anticiper tous les problèmes par exemple pour la clientèle végétalienne, végétarienne, les japonais de culture musulmane qui ne mange pas de porc. L'accueil des clients, les différents pièges de l'inter-culturalité. Je me suis retrouvé confronté à diverses difficultés pour pouvoir m'adapter. La société occidentale est basée sur le "je" individualiste alors que la société japonaise se base directement sur le groupe, le groupe est très important dans la société japonaise.

Ensuite j'ai fait un stage de 3 semaines dans le secteur du nucléaire dans la société AREVA, ancien TECHNIATOM. Je faisais de l'archivage et des scans de documents et l'importation dans une base de données informatisée et la remise en forme sous le Logiciel Adobe Acrobat pro. Il fallait que je puisse clore les dossiers pour les rendre complets.

Auparavant en 2009 /2010 dans le cadre de mon Master Culture Entreprise de Japonais en seconde année, j'ai effectué un stage de 6 mois dans la société RAC Royal Automobile Club, société d'assurance et gestion informatique des pannes mécaniques et des sinistres. Cette gestion s'effectuait sur un logiciel interne à la société basé sur un système d'information en interaction avec le client et le professionnel du "call center", centre téléphonique.

SESAME N°186 juin 2013
revue de la Fédération Française Sésame Autisme – témoignages présentés lors d’un colloque à Lyon en 2013
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans

Sylviane
Régulier
Messages : 47
Enregistré le : mercredi 7 août 2013 à 8:07

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#115 Message par Sylviane » vendredi 16 août 2013 à 11:15

J'ai envie de vous résumer la carrière professionnelle de mon mari afin d'apporter ma modeste contribution .

Il avait de grandes facilités à mémoriser et des aptitudes dans plusieurs matières . La scolarité ne lui a donc pas posé de problèmes mis à part bien sûr les rapports aux autres élèves et aux profs . Sa tendance " monsieur je sais tout " lui a valu quelques cinglantes rébuffades de la part des adultes et de fortes jalousies de ses " camarades "

Ses diplômes en poche il n'a pas eu de difficultés à intégrer une grosse entreprise américaine où il est allé de désillusions en désillusions . Il pensait que l'intelligence et la créativité rayonnaient à tous les étages . Or il s'est retrouvé englué dans un système fortement hierarchisé et au fonctionnement proche de celui du public . Après cette 1ere expérience il a changé plusieurs fois d'entreprises , y compris à l'étranger . Le constat est resté le même . Il n'y avait pas de place pour lui , son cerveau créatif , ses remises en question des directives , son mépris de la hierarchie , son impossibilité à manager ne serait ce qu'une secrétaire ,

Cette période a duré 20 ans . Il n'avait pas de difficultés à retrouver une place quand il quittait la précédente mais , ne se sachant pas Asperger , ces échecs réitérés le minaient . Il ne comprenait pas que les collègues et la hiérarchie ( à quelques exceptions près ) .n'adhèrent pas à ses idées et propositions et lui reprochent constamment son " style " , sa façon d'être , son relationnel , son absence de réseaux etc .

Puis , il y a une vingtaine d'années , nous avons décidé d'un commun accord qu'il ferait mieux de s'installer à son compte . Il a donc crée une petite entreprise . Les rapports conflictuels et usant avec les collègues et les directeurs ont disparu . Mais les fins de mois difficiles les ont remplaçés !.... Ainsi que les chicaneries incessantes des administrations .

Il a plus ou moins appris à gérer le stress des échéances dont on ne sait pas la veille si on va pouvoir les honorer . Et à solliciter les banquiers . Il maitrise parfaitement les arcanes des marchés publics . Et devient au fil du temps bien meilleur vendeur de ses produits . ( Au début son honnêteté le poussait à critiquer ses propres créations )

La principale difficulté qui demeure est son manque total de discernement dans le choix de ses collaborateurs , stagiaires ou fournisseurs . Il est rarrissime qu'il ne se fasse pas " avoir " par un beau parleur , quelqu'un qui a de l'aisance et du culot . Ces gens là lui plaisent , l'éblouissent presque . Ils possèdent ce qu'il n'aura jamais . Le sachant il me demande quelquefois mon avis . Et comme , à l'inverse , je me méfie énormément des gens qui ont beaucoup d'aplomb , nous nous complétons à peu près
L'hypercritique est à la critique ce que la finasserie est à la finesse. » (Charles-Victor Langlois)

Avatar du membre
Jean
Modérateur
Messages : 22473
Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
Localisation : Finistère
Contact :

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#116 Message par Jean » vendredi 16 août 2013 à 14:58

Sylviane a écrit :La principale difficulté qui demeure est son manque total de discernement dans le choix de ses collaborateurs , stagiaires ou fournisseurs . Il est rarrissime qu'il ne se fasse pas " avoir " par un beau parleur , quelqu'un qui a de l'aisance et du culot . Ces gens là lui plaisent , l'éblouissent presque . Ils possèdent ce qu'il n'aura jamais .
Dans la pratique, il n'est donc pas meilleur que les professionnels du recrutement, qui se font autant avoir :) http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?p=98251#p98251
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans

Avatar du membre
Jean
Modérateur
Messages : 22473
Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
Localisation : Finistère
Contact :

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#117 Message par Jean » samedi 17 août 2013 à 13:02

Jean a écrit :Question 6: What Does the Future Hold, Particularly for Adults?
Question 6: Que réserve l'avenir, en particulier pour les adultes?
Ces articles (traduction) étaient une sorte d'annexe au rapport gouvernemental ci-dessous :
Question 6: What Does the Future Hold, Particularly for Adults?
Question 6: Que réserve l'avenir, en particulier pour les adultes ?

Qu’est ce qui est nouveau dans ce domaine, et qu'avons-nous appris dans les deux dernières années?

Les besoins des adultes atteints de TSA continuent d'être sous-étudiés. Au cours des deux dernières années, relativement peu d'études publiées évaluées par des pairs ont examiné les besoins des adultes atteints de TSA ou les interventions de services pour améliorer leur fonctionnement et leur qualité de vie. Peu ont présenté une preuve expérimentale ou quasi-expérimentale, conclusion confirmée par les recommandations du National Institute du Royaume-Uni pour la santé et l'excellence clinique (NICE) pour le diagnostic, l'orientation et le traitement des adultes avec TSA (Centre national de collaboration pour la santé mentale, 2011 ; Pilling et al, 2012.). Parce que les recommandations du NICE ont été incapables de trouver des preuves de haute qualité, la plupart des directives sur les adultes autistes au Royaume-Uni sont basées sur l'expérience du groupe de développement de recommandations.

Le diagnostic des TSA chez les adultes

Plusieurs études ont validé des stratégies pour diagnostiquer les adultes atteints de TSA (Andersen et al., 2011; Bastiaansen et al., 2011; Joshi et al., 2011; Ritvo et al., 2011). Cependant, un seul instrument de diagnostic a été testé dans un échantillon non sélectionné de la population, ce qui représente un test plus fidèle de la validité de l'instrument (Brugha et al., 2012). Cet instrument n’a marché que modérément bien dans l'échantillon de la communauté, ce qui suggère la nécessité de poursuivre les recherches afin d'identifier les meilleures mesures d'observation directe pour le diagnostic.

Épidémiologie des TSA chez les adultes

Des recherches récentes ont montré que la prévalence des TSA dans la population adulte est beaucoup plus élevée qu'on ne le pensait précédemment. Une nouvelle étude sur les adultes de 16 ans et plus vivant dans la communauté, en Angleterre, en utilisant une méthodologie d'enquête rigoureuse, a trouvé que la prévalence des TSA chez les adultes était de 0,98%, sans différence selon l'âge des répondants. Ceci est similaire à la prévalence chez les enfants, ce qui suggère qu'une grande partie de l'augmentation observée de la prévalence au Royaume-Uni au cours des deux dernières décennies peut être due à une meilleure détection (Brugha et al., 2011). Cette étude a également constaté que les adultes atteints de TSA étaient beaucoup plus susceptibles de recevoir une aide publique et d’avoir un revenu inférieur à celui de leurs pairs non atteints. Fait intéressant, aux États-Unis une prévalence similaire de TSA a été constatée chez les étudiants de l’université (White, Ollendick & Bray, 2011). Enfin, de nouvelles recherches indiquent qu’aux Etats-Unis près de 10% des patients des établissements psychiatriques peuvent avoir des TSA non-diagnostiqués (Mandell et al., 2012)..

Qualité de vie / résultats fonctionnels

Le temps libre des adolescents atteints de TSA est souvent passé seul ou avec leur mère (Orsmond & Kuo, 2011). En outre, plusieurs nouveaux résultats suggèrent que les compétences fonctionnelles et la qualité de vie des personnes atteintes de TSA stagnent ou même diminuent au cours de l'âge adulte. Par exemple, la recherche aux États-Unis a montré que les compétences de la vie quotidienne sont améliorées au cours de l'adolescence et au début des vingtièmes années mais sont restées stationnaires à la fin des vingtièmes années (Smith, Maenner & Seltzer 2012). Ce palier peut être causé par des adolescents qui quittent l'environnement plus favorable de l'école secondaire, une notion soutenue par la découverte récente de très faibles taux d'emploi et d'activités éducatives chez les jeunes adultes immédiatement après l'école secondaire (Taylor & Seltzer, 2011; Shattuck et al., 2012). En fait, plus de 50% des jeunes atteints de TSA qui avaient quitté l'école secondaire dans les deux dernières années n’ont eu aucune participation à un emploi ou une formation, un pourcentage supérieur à celui de tout autre groupe de personnes handicapées (Shattuck et al., 2012). Une étude à Taïwan a montré que si les comportements d'auto-prise en charge et d'adaptation indiquaient la possibilité d'un haut niveau d'indépendance au sein d'un échantillon d'adultes taïwanais atteints de TSA, seulement 14% avaient un emploi, et la plupart d'entre eux ne travaillaient qu'à temps partiel (Lin, Yu & Yu, 2012).

Les approches pour améliorer les résultats pour les jeunes adultes atteints de TSA ont eu des résultats mitigés. Par exemple, il existe des preuves que des ateliers protégés, communément utilisés comme une méthode pour augmenter la probabilité d'emploi chez les adultes atteints de TSA – n’ont pas, en fait, augmenté la probabilité d'emploi, en dépit d'être beaucoup plus chers que d'autres stratégies de formation professionnelle (Cimera et al., 2012). Cependant, l'intervention sur les aptitudes sociales a donné lieu à des améliorations dans des domaines variés pour les jeunes adultes atteints de TSA. Notamment, dans un essai contrôlé randomisé étudiant l'efficacité d’une intervention sur les aptitudes sociales assistée par un soignant, basée sur des données probantes, les jeunes adultes atteints de TSA ont signalé une baisse de la solitude et l'amélioration des connaissances des compétences sociales, alors que les soignants ont signalé des améliorations dans l'empathie de jeunes adultes, les compétences sociales et la fréquence de participation dans les interactions sociales collectives (Gantman et al., 2012).

Utilisation des services
Basé sur les données d'une enquête nationale représentative aux États-Unis, il a été démontré que 60% des jeunes adultes de 19 à 23 ans du spectre autistique continuent à utiliser les services de santé mentale et médicaux et de recevoir orthophonie et ergothérapie après l'école secondaire (Shattuck et al., 2011). Les taux de désengagement des services sont très élevés après que les élèves aient quitté le lycée ; les adolescents afro-américains atteints de TSA étaient plus de 3 fois plus susceptibles que les adolescents blancs à se désengager totalement de l'utilisation des services, et les adolescents dans les familles dont le revenu est inférieur à $ 25,000 par an sont près de 6 fois plus susceptibles de se désengager totalement de l'utilisation des services par rapport aux familles ayant un revenu supérieur à $ 75,000 par an. Cela souligne l'importance cruciale des droits de Medicaid, les adolescents atteints de TSA ayant une assurance privée étaient deux fois plus susceptibles que les adolescents ayant une assurance publique de santé de se désengager de l'utilisation des services (Shattuck et al., 2011

Quelles lacunes sont apparues au cours des deux dernières années?

Interventions pour jeunes adultes
De nouveaux écarts peuvent ne pas avoir vu le jour dans les deux dernières années autant qu'ils ont été systématiquement quantifiés et mis en évidence. Une revue systématique des interventions de formation professionnelle pour les adolescents et les jeunes adultes atteints de TSA, qui allaient de 13 à 30 ans, a trouvé seulement cinq études, toutes de mauvaise qualité et ciblées assez étroitement, ce qui indique la nécessité urgente pour les développements et les tests rigoureux de ces types d’interventions (Taylor et al., 2012). Un examen des interventions d'habiletés sociales pour les personnes sur le spectre de l'autisme n'a trouvé que deux études rigoureuses qui comprenaient les jeunes adultes, ces deux études incluant seulement les individus ayant une intelligence moyenne ou supérieure (Reichow, Steiner & Volkmar, 2012).

Encore une fois, cette étude souligne le manque critique d'interventions testées pour les adolescents et les jeunes adultes, soit pour traiter les principaux symptômes de TSA (troubles sociaux, communication et comportements répétitifs) ou pour améliorer les comportements adaptatifs qui augmentent le potentiel pour l'indépendance. Ces commentaires soulignent l'importance des efforts de recherche continus pour développer et tester des interventions qui répondent aux besoins des personnes atteintes de TSA à travers le spectre.

Les TSA et le système de justice pénale
Un examen de l'intersection des TSA et du système de justice pénale met également en évidence une lacune dans la connaissance de la mesure dans laquelle les personnes atteintes de TSA présentent un comportement criminel et peuvent entrer dans le système de justice pénale (Lerner et al., 2012). L'examen souligne que, bien que la plupart des études ne trouvent aucun lien entre le comportement criminel et les TSA, certaines personnes atteintes de TSA finissent dans le système de justice pénale et peuvent nécessiter un traitement spécial. En outre, aucune recherche n'a été menée pour savoir dans quelle mesure dans laquelle les individus atteints de TSA sont victimes de crimes.

Prestation des services et résultats pour les adultes
Deux articles publiés soulignent également le manque de compréhension de ce qui arrive aux individus atteints de TSA à mesure qu'ils deviennent des adultes plus âgés (Piven & Rabins, 2011; Happé & Charlton, 2012). Dans cette veine, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les mesures d'observation directe qui peuvent être utilisées dans le diagnostic des adultes et pour valider des instruments de diagnostic pour les adultes.

Enfin, de nouvelles découvertes sur les disparités dans la prestation de services à destination et les résultats pour les adultes atteints de TSA pointent sur la nécessité urgente de la recherche pour comprendre les raisons de ces disparités et les d'améliorer.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans

Syberia
Prolifique
Messages : 887
Enregistré le : samedi 15 décembre 2012 à 12:28
Localisation : Pas ici

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#118 Message par Syberia » samedi 17 août 2013 à 15:02

J'ai l'impression que l'un des problèmes est aussi de pouvoir - et savoir - mettre en perspective ses intérêts spécifiques de façon utiles. Par exemple, lors des concours, il y a toujours une méthode académique qui prédomine - et que l'aspie ne connaîtra pas forcément (car il a appris en autodidacte) - qui nuira à ce dernier car il n'en connait pas les spécificités. Cela ne me semble jamais pris en compte.
NT avec faille narcissique.

Avatar du membre
Etienne
Passionné
Messages : 426
Enregistré le : jeudi 29 mars 2012 à 18:52

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#119 Message par Etienne » dimanche 18 août 2013 à 15:34

J'ai l'impression que l'un des problèmes est aussi de pouvoir - et savoir - mettre en perspective ses intérêts spécifiques de façon utiles. Par exemple, lors des concours, il y a toujours une méthode académique qui prédomine - et que l'aspie ne connaîtra pas forcément (car il a appris en autodidacte) - qui nuira à ce dernier car il n'en connait pas les spécificités. Cela ne me semble jamais pris en compte.
Pour les écrits des concours,ce sont des ouvrages et des anales + aussi fréquenter si ca existre un forum avec des gens qui travaillent dans la fonction publique ou on veux étudier.

Ce que l'aspie ne connaitra pas forcement l'oral.

Le jury va vouloir savoir si on te valide ou ne te valide pas comme collaborateur.Et ca bah pour le travailler,c'est comment dire exigeant et y'a un effet commission(cf mon 5/20 à l'oral de la BDF ou je pensais avoir réussi mais pas me faire descendre comme ça).Et un jurry qui ne connait pas le SA il va voir quoi?
http://aspitoyendefrance.over-blog.com/

Mon blog personnel

je fais mon nid petit à petit...

Avatar du membre
Jacquie
Passionné
Messages : 447
Enregistré le : mardi 12 avril 2011 à 17:10
Localisation : Dordogne

Re: Conseils et ressources pour l'emploi

#120 Message par Jacquie » mercredi 21 août 2013 à 10:09

J'ai contacté AUTICON et SAP

SAP m'a répondu qu'il était difficile de quitter son pays, surtout
en ne connaissant pas l'allemand, ce que je conçois très bien

PASSWERK
je leur ai écris aussi, pas de réponse pour le moment

mon fils se sent tout à fait prêt à partir travailler ailleurs qu'en
france, pour peut qu'il trouve un emploi durable et que le pays
soit francophone
Jacqueline (52 ans - NT) mère d'un jeune aspie de 27 ans, diagnostiqué à 24 ans (CRA Bordeaux)

Répondre