Forum Asperansa

Clovis a écrit : ↑jeudi 27 août 2020 à 13:33 Désolé pour ma longue réponse un peu de travers, j'ai besoin d'exprimer des choses que je n'arrive pas à verbaliser alors j'en profite.

Par rapport à la RQTH déjà j'avoue ne pas me sentir vraiment légitime dans la mesure ou j'arrive maintenant à travailler régulièrement dans un environnement normal (même si je n'ai pas vraiment été capable de travailler avant mes 28 ans...). Mais en même temps je n'aurai pas toujours la possibilité d'aller me réfugier au sous-sol quand ça ne va pas ou de travailler en totale autonomie sans référer à personne pendant des semaines...

ha non non j ai ete maladroit ce n etait pas par rapport a ta réponse pas du tout au contraire

comme tu dis ne pas etre enthousiaste pour le long terme ce que je comprends vu la situation actuelle mais envisager d autres choses c est peut etre plus confortable pour pouvoir se projeter
aprés ton rapport avec ton tsa c est autre chose que je comprends aussi
je n ai jamais pu vraiment travailler mais j ai la chance (ou malchance je ne sais pas ) de ne pas avoir de ca pour l estime de moi

Pour la RQTH, tu peux très bien la demander sans ensuite t'en prévaloir auprès de ton employeur; c'est plus "au cas où". La MDPH peut avoir des délais très longs, donc il est souvent recommandé de la demander même si tout va bien (comme ça, en cas d'imprévu, tu as déjà le papier, plutôt que de le demander dans l'urgence et rajouter du stress alors que tu es déjà en stress !)

Mylie a écrit : ↑jeudi 27 août 2020 à 17:30 Pour la RQTH, tu peux très bien la demander sans ensuite t'en prévaloir auprès de ton employeur; c'est plus "au cas où". La MDPH peut avoir des délais très longs, donc il est souvent recommandé de la demander même si tout va bien (comme ça, en cas d'imprévu, tu as déjà le papier, plutôt que de le demander dans l'urgence et rajouter du stress alors que tu es déjà en stress !)

J'allais répondre peu ou prou la même chose, concernant la RQTH. En ajoutant que certes, tu écris que :

Clovis a écrit : ↑jeudi 27 août 2020 à 13:33 j'arrive maintenant à travailler régulièrement dans un environnement normal

mais qu'il ne faut pas oublier que cela se fait au prix d'efforts coûteux, qui viennent puiser dans tes ressources. Et dans le cas où (ce que je ne te souhaite évidemment pas, mais c'est pour renforcer le point précédent) des difficultés d'ordre personnel ou autre viendraient s'ajouter à ce fragile équilibre ? La RQTH ne fera pas de miracle, certes, mais si quelques petites choses peuvent être faites pour soulager un peu, ce sera toujours cela de pris, à mon sens.

Clovis a écrit : ↑jeudi 27 août 2020 à 13:16 Pour finir j'ai quand même envie de dire que je suis parfois un peu fier quand même d'arriver à me lever tous les jours et de surmonter chaque journée, même si c'est tellement dur que j'ai peur de finir par lâcher (c'est là où le chômage me fait vraiment peur en fait, plus que sur le plan financier, si je restais un assez long moment sans trouver d'emploi j'aurais très peur de tomber très bas).

Bien sûr que tu peux être fier ! Mais, effectivement, il vaut mieux être conscient de ses propres limites : ce n'est pas un aveu de faiblesse, bien au contraire, cela s'apparente plutôt, à mes yeux, à une forme de juste estimation de soi-même - c'est beaucoup plus facile à énoncer en tant que principe qu'à faire et expérimenter personnellement, certes... -

Bon courage à toi en tout cas.

A signaler l'offre d'emploi de Mediapart :

https://www.mediapart.fr/recrutement/me ... e-securite

Pour de nombreux soignants et personnes handicapées, le travail à la maison n'a jamais été un privilège

La pandémie de coronavirus montre que les trajets domicile-travail et les bureaux ne sont pas toujours une option. Pour certains, ce n'est pas une nouvelle.

New York Times Traduction de "For Many Caregivers and People With Disabilities, WFH Was Never Just a Perk" par Maggie Gram - 27 mai 2020

Série d'articles du New York Times sur le 30ème anniversaire de l'ADA (loi sur les américains handicapés) explorant la manière dont elle a façonné la vie moderne des personnes handicapées.

https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -privilege

Je n'ai pas trop d'énergie pour répondre mais merci à tous ceux qui ont réagi à mon message plus haut.

Demain l Agefiph lance une grosse consultation.
Si c est pas du gros pipeau je ferai sans doute un thread de débriefing.

ブノワ a écrit : ↑mercredi 2 septembre 2020 à 21:30 Demain l Agefiph lance une grosse consultation.
Si c est pas du gros pipeau je ferai sans doute un thread de débriefing.

Bon alors étonnamment le site n est pas en ligne, semble t il pour des gros manques dans l accessibilité.
Un leger fail pour une consultation des personnes en situation de handicap.
Ca a l air malgré tout pas mal d apres la présentation a laquelle j ai assisté.

Bonjour !

J'ai une question à laquelle je ne trouve pas de réponse sur le net :

_ Mon employeur peut-il réclamer ma RQTH ?

Je sais que je ne suis pas obligée de parler de mon handicap à mon employeur, mais à partir du moment où je lui en ai parlé sans pour autant demander un aménagement quelconque (volonté d'être traitée au même titre que les autres salariés), l'employeur est-il en droit de me réclamer ce document ? Car il m'apparaît injuste qu'il puisse y gagner un avantage alors que de mon côté je n'ai demandé aucun traitement de faveur et que donc, je n'y gagne rien. Je n'ai pas trouvé de texte de loi allant dans un sens ou dans l'autre, du coup si quelqu'un est en mesure de me renseigner je lui en serais reconnaissante

Blackram a écrit : ↑mardi 22 septembre 2020 à 14:00Car il m'apparaît injuste qu'il puisse y gagner un avantage alors que de mon côté je n'ai demandé aucun traitement de faveur et que donc, je n'y gagne rien.

Pas forcément si tu vois ça comme une prime d'assurance: l'employeur, en contrepartie de l'avantage financier, est tenu de se donner la peine de fournir si nécessaire des aménagements raisonnables, qu'ils soient faciles ou difficiles à organiser, selon ce qui arrivera de façon imprévisible comme besoin de l'employé handicapé.

Merci pour ta réponse @Olivierfh, je sais effectivement que l'employeur a l'obligation d'aménager mon poste si je lui en fais la demande mais actuellement mon poste ne nécessite pas d'aménagement et je n'en souhaite pas. Donc au final, c'est bien lui qui a l'avantage. Cela dit ça ne me dit toujours pas si je suis dans l'obligation ou non de lui remettre ma RQTH s'il la demande.

Blackram a écrit : ↑jeudi 24 septembre 2020 à 8:27 Merci pour ta réponse @Olivierfh, je sais effectivement que l'employeur a l'obligation d'aménager mon poste si je lui en fais la demande mais actuellement mon poste ne nécessite pas d'aménagement et je n'en souhaite pas. Donc au final, c'est bien lui qui a l'avantage. Cela dit ça ne me dit toujours pas si je suis dans l'obligation ou non de lui remettre ma RQTH s'il la demande.

Tu n'as aucune obligation de lui remettre ta RQTH.

En revanche, tu n'as pas accès aux services liés au "statut" de travailleur handicapé. Au-delà des aménagements raisonnables dont tu n'as pas besoin pour le moment, le fait d'avoir la RQTH permet d'avoir des visites systématiques plus régulières avec les services de santé au travail et double la durée du préavis en cas de licenciement, quel que soit le motif. De plus, en cas de litige lié à un éventuel refus d'aménagement du poste (potentiellement nécessaire en cas de réorganisation ou de changement d'organisation du travail ?), le fait de ne pas avoir donné ta RQTH ne te permet pas d'avancer le défaut de l'employeur en matière de santé et sécurité au travail. Bien que maigres, ces éléments constituent des protections supplémentaires.

Tu peux en revanche décider de la donner plus tard, lorsque le besoin se fait sentir (et à considérer que tu auras été en mesure d'anticiper le besoin de faire valoir ta RQTH).

fr.timesofisrael.com
Itai Kaufman, autiste et soldat surdoué d’une unité de cyber sécurité
Par Times of Israel Staff

Au moment de faire son service militaire, Itai Kaufman, aujourd’hui âgé de 24 ans, avait reçu une exemption automatique après avoir été diagnostiqué porteur du syndrome d’Asperger, type de trouble du spectre autistique.
Mais déterminé à servir dans l’armée et après avoir intégré le programme spécialisé « Special in Uniform », il a finalement pu rejoindre une unité de cyber-sécurité.

Ses talents en informatique lui permettent ainsi de déchiffrer des codes complexes. Un prix lui a même été remis pour service exceptionnel, explique un communiqué de Special in Uniform.

Contrairement à d’autres, heureux de recevoir une exemption de service militaire, Itai Kaufman dit avoir été dévasté. « Je voulais vraiment rejoindre l’armée. Je ressentais un fort sentiment d’engagement envers les courageux soldats israéliens qui m’avaient protégé au fil des ans, et j’étais déterminé à réaliser mon rêve et à rendre cela à notre pays. »

Le programme qu’il a rejoint permet les jeunes autistes et les individus souffrant de légers handicaps physiques et mentaux d’incorporer l’armée israélienne, avant d’intégrer le marché du travail.

« Le programme met en avant les talents uniques de chaque participant et le place dans un cadre approprié au sein de l’armée », explique le projet. « Brisant les barrières sociétales et favorisant une acceptation généralisée de la diversité sociale, Special in Uniform met l’accent sur la capacité, et non sur le handicap, de chaque individu et encourage l’indépendance, l’inclusion et la pleine intégration dans la société. »

« Pour la toute première fois de ma vie, j’ai rencontré des enfants comme moi. Savoir que nous étions tous dans le même bateau m’a donné le courage de les approcher, et aujourd’hui, je suis ami avec tous », décrit Itai.

Son père explique ainsi qu’il est parvenu à prendre confiance en lui et à développer ses interactions sociales. « Le cadre et la supervision stricts l’ont amené à réaliser des exploits exceptionnels », explique-t-il.

laterre.ca
Faire preuve d’ouverture, une formule « gagnant-gagnant » | La Terre de Chez Nous


Sandra Paradis et son conjoint, Delfino Tellez Jimenez, souhaitent donner la chance à tout le monde de travailler. Photo : Johanne Martin

CAP-SANTÉ — Propriétaire de la ferme L’Arc-en-ciel du Paradis, Sandra Paradis a toujours eu à cœur de bien connaître ses employés. Sa philosophie l’amène à penser qu’il vaut mieux miser sur les forces des travailleurs embauchés et choisir ceux-ci en fonction des tâches qu’ils aiment réaliser. Aux yeux de la productrice maraîchère, il s’agit d’une formule qui permet des gains en efficacité et en temps.

« Si c’est bon pour l’employé, c’est bon pour moi aussi! Cet été, j’ai accueilli des personnes atteintes du spectre de l’autisme, qui n’ont pas de difficulté à faire un travail répétitif et routinier. En les plaçant à la cueillette et au désherbage, j’étais convaincue qu’elles s’appliqueraient et que le travail serait bien fait. Ce n’est pas d’hier que la ferme donne l’occasion de travailler à tous ceux qui le souhaitent. »

Comme la majorité des exploitations agricoles, L’Arc-en-ciel du Paradis a appris à composer avec la pénurie de main-d’œuvre. Elle l’a fait en adoptant une stratégie d’ouverture à l’égard de certaines clientèles plus éloignées du marché du travail. Tous les ans, la ferme de Cap-Santé embauche des employés présentant de légères déficiences physiques ou intellectuelles. Une expérience qui s’avère des plus enrichissantes.

Quand les astres s’alignent

Intégration TSA – pour trouble du spectre de l’autisme – est un organisme à but non lucratif qui propose des services adaptés. En début de saison, celui-ci avait comme projet d’offrir une immersion en plein air aux adultes qu’il dessert. Il s’est alors spontanément tourné vers le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord.

« L’organisme est entré en contact avec nous pour savoir si des producteurs de la région auraient de l’intérêt à participer à cette expérience. Au même moment, la campagne de recrutement de main-d’œuvre J’y vais sur-le-champ a été lancée et la personne en charge de cette initiative a été interpellée par l’appel de l’ITSA », raconte Catherine Royer, conseillère technique en main-d’œuvre à la Fédération.

Sandra Paradis a tout de suite accepté la proposition. « Pour une deuxième saison consécutive, nous avons eu l’aide de jeunes adultes autistes. Cet été, puisqu’il s’agissait d’un projet-­pilote qui s’inscrivait dans le cadre de la campagne, ils sont venus nous donner un coup de main de manière bénévole. J’adore le concept, car on s’entraide mutuellement. »

Plus de motivation, moins de pertes

La ferme L’Arc-en-ciel du Paradis retire de nombreux bénéfices de l’expérience. « J’ai remarqué que la motivation des employés s’est accrue. Étant donné qu’il y a plus de monde dans les champs, la dynamique est meilleure. Également, nous avons moins de pertes. C’est une avenue qui nous plaît », conclut la ­productrice.

La ferme L’Arc-en-ciel du Paradis a été sélectionnée par le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord pour représenter cette région dans le cadre de Ma ferme, mon monde, source d’inspiration en gestion des ressources humaines, une initiative d’AGRIcarrières.

«Bonnes Pratiques» de gestion (pour exclure) des personnes avec syndrome d’Asperger

A l'occasion de la Semaine pour l'Emploi des Personnes Handicapées, un répertoire de pratiques répandues et assez efficaces à l'encontre des personnes autistes.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... d-asperger