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Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : vendredi 7 février 2014 à 11:39
par Tempus Fugit
Maria Rilke a écrit :Vous n'avez rien qui imite un chauffage d'appoint électrique qui tourne ?

Je suis accro à ça.
:lol: moi aussi j'adore! Avant je vivais dans un pays chaud, je ne savais même pas que ca existait. lorsque je suis venue en France, j'ai vu ca :shock: , ca a été le coup de foudre entre nous :lol:

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : vendredi 7 février 2014 à 11:47
par Maria Rilke
Tempus Fugit a écrit :
Maria Rilke a écrit :Vous n'avez rien qui imite un chauffage d'appoint électrique qui tourne ?

Je suis accro à ça.
:lol: moi aussi j'adore! Avant je vivais dans un pays chaud, je ne savais même pas que ca existait. lorsque je suis venue en France, j'ai vu ca :shock: , ca a été le coup de foudre entre nous :lol:
:mryellow:

je me traîne cette addiction depuis au moins 10ans
c'est grave doc ?
ça coûte un blé!

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : vendredi 7 février 2014 à 12:02
par Tempus Fugit
il faudrait que l'état participe, bah oué ils paient bien les fonctionnaires a tourner en rond dans leur bureau, ou alors, il nous mettent dans le bureau des fonctionnaires et on les regarde tourner en rond :lol:

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : vendredi 7 février 2014 à 12:18
par La Bluble
Bon après trois semaines d'arrêt qui auraient dû être suffisants pour mon affection, je ne suis pas en mesure de reprendre. Je crois que ce truc est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. La bonne nouvelle c'est que je n'arrive même plus à lire un livre. Mon cerveau s'est comme débranché et je n'ai pas tellement envie de le redémarrer. Mais évidemment, je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit hier, avant la visite de contrôle à l'hôpital (je n'avais pas peur pour ma santé mais j'étais stressée de tout ce que le rendez-vous englobait, du trajet pour m'y rendre à la conversation avec l'interne dont je savais que je ne le connaîtrais pas.)
Donc comme ça dépasse le cadre de mon affection de départ cet interne m'a dit d'aller aujourd'hui chez mon médecin traitant. Heureusement là c'est mon amie. Je vais devoir lui dire que j'ai peut-être Asperger pour qu'elle comprenne quelle type de fatigue je traîne depuis mon stage l'an dernier, où j'ai vécu comme en apnée (perte de cinq kilos le premier mois) sans avoir pu me reposer depuis, mais j'ai peur de m'emmêler les pinceaux comme hier.
Je suis tellement à bout que je suis prête à voir un psychiatre pour le diagnostic (le cra c'est trop loin).

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : vendredi 7 février 2014 à 13:07
par bidouille
En effet si tu en es a ce niveau d'épuisement il te faut un diag

Ici un autre truc qui me fatigue beaucoup c'est que j'ai constament mal au crane depuis 3 ou 4 ans.

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : vendredi 7 février 2014 à 17:39
par La Bluble
J'ai pas pu dire que c'était peut-être une forme d'autisme. Mais bon, l'essentiel c'est que j'ai pu lui décrire les symptômes pénibles du moment.
Elle a dit que je fais un burn out.

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : jeudi 17 septembre 2020 à 15:41
par FloretteRanou
Je ne sais pas si cette vidéo a déjà été partagée ou pas sur ce forum mais elle concerne le problème de la fatigue chez les personnes autistes, et en particulier la fatigue causée par le monde du travail. J'ai l'impression que la fatigue est un sujet tabou, même chez les personnes non-autistes, et que c'est pour cela qu'autant de personnes font des burn-out. C'est comme si on n'avait pas le droit d'être fatigué. Quand quelqu'un se plaint de sa fatigue, on va souvent l'accuser de fainéantise et on va chercher à minimiser la situation. L'expérience subjective de l'autre personne est souvent dénigrée.


Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : lundi 21 septembre 2020 à 13:11
par FloretteRanou
On parle souvent du phénomène du burn-out qui est un phénomène brutal et court. Mais à quoi correspond un phénomène d'épuisement qui dure pendant de nombreuses années dans lequel la personne arrive tout juste à assumer ses responsabilités au prix de toujours de plus de sacrifices, si bien qu'elle n'a pas l'énergie pour entreprendre les démarches qui pourraient lui permettre se sortir de cette situation ? Cela ressemble à un enfer qui ne finit pas :( .

Est-ce que certains d'entre vous connaissent cette situation ? Est-ce que vos proches, votre médecin et autre professionnels de santé prennent au sérieux votre situation ou bien est-ce qu'ils sous-estiment votre fatigue parce qu'elle ne se voit pas assez et vous semblez vous en sortir ?

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : mardi 22 septembre 2020 à 18:09
par Ivanovna
Bonjour FloretteRanou,

Les seuls à avoir pris au sérieux ma fatigue ont été la psychologue et le psychiatre spécialisés en autisme. À partir du moment où j'ai eu un arrêt maladie d'à peu près un an, là la famille a compris qu'il fallait me ménager (+ facile pour moi, je n'ai pas d'enfants).
Même en arrêt pour burn-out, les autres professionnels de santé ne voyaient absolument rien ; de même que certains ne me croient pas quand je signale mon diagnostic de TSA (je ne le signale qu'aux anesthésistes, on ne sait jamais).

Si je me souviens bien des premières séances, les personnes ayant un TSA ont une certaine capacité à continuer de donner le change tout en étant très fatiguées. C'est la psychologue qui m'a dit d'arrêter les bêtises immédiatement avant que je ne me retrouve vraiment dans une situation très grave.

Effectivement un burn-out est brutal mais je ne trouve pas que ce soit court. Rétrospectivement, ils ont bien pris leur temps pour s'installer, comme au ralenti.
Maintenant que j'ai des clefs, je peux au moins faire de la gestion de mon énergie. J'ai mis vraiment du temps à comprendre et à appliquer les conseils de ma psychologue mais je suis devenue très très radine de mon temps et de mon énergie. Et là ça va mieux.

As-tu la possibilité d'avoir un suivi avec un psy spécialisé ?
Ménage-toi autant que tu peux.
Bon courage !

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : lundi 14 décembre 2020 à 11:19
par Flower
Oui, je connais très bien ce problème... C'est plus ou moins pris au sérieux: J'ai vu des médecins qui ont fait des examens médicaux pour vérifier s'il n'y avait pas de problème physique, et qui m'ont mis quelques jours d'arrêt de travail. J'ai aussi eu un N+2 au travail qui a accepté que je prenne un gros congé en début d'année. Malheureusement le Covid a foutu en l'air les effets positifs de ce congé, avec le confinement et tout ce qui a suivi...
Ma psychologue elle prend cette fatigue très au sérieux elle aussi, et m'a conseillé d'en parler à la psychiatre que je vois depuis septembre, pour me faire arrêter un peu plus longtemps. Son commentaire: "Si vous continuez comme ça, vous allez droit dans le mur." Donc ce sera mon sujet pour le prochain rendez-vous avec la psychiatre... Même si ça me met mal à l'aise, parce que je ne veux pas "abandonner" mes collègues, je me rends bien compte que je ne peux pas continuer comme ça si je ne veux pas foutre ma vie en l'air. Ça crée déjà des tensions dans mon couple et je n'arrive quasi plus à m'occuper de mon cheval alors qu'il en a besoin...

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : lundi 14 décembre 2020 à 12:14
par Clovis
Je commence à réalise à quel point il m'est difficile d'évaluer l'évolution de mon niveau d'épuisement, d'autant que je me sens presque tout le temps fatigué.

Ces derniers temps je me sens épuisé, les journées sont difficiles, je ressens des effets physiques liés au stress qui ressortent surtout le week-end. Bref, c'est dur.

Pourtant je réalise que contrairement à quelques mois en arrière je n'explose plus à la moindre incompréhension quand je suis de retour chez moi (au point de m'isoler et de me faire du mal physiquement). Logiquement on devrait en déduire que je vais mieux. :innocent: Il me semble que cette période plus difficile correspondait globalement à la période qui a suivi la rentrée et qui a vu un recul du télétravail avant le reconfinement (plus de monde et donc de fatigue sur mes trajets et mon lieu de travail).

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : dimanche 31 janvier 2021 à 19:41
par Présage
Merci pour vos partages, j'ai la sensation d'être fatiguée continuellement depuis des semaines voire des mois et je commence tout juste à prendre conscience de cette fatigue ! (J'ai repris un travail à temps plein depuis un peu plus d'1 an et demi).

De lire vos témoignages vient de me permettre de conscientiser certaines choses voire de mettre des mots. Comme l'a dit @FloretteRanou, j'ai l'impression que c'est un épuisement qui ne fait que grandir et réduit de plus en plus ce que j'ai le courage d'entreprendre. Les week-end ne suffisent plus, je ne fais pas la moitié de ce que j'ai à faire, je voyais déjà peu de monde, j'en vois encore moins, je deviens irritable alors que je suis d'un naturel patient et généreux... Je commence à ne plus me reconnaître. :crazy:

Comme le dit @Flower, je me culpabilise, ne voulant pas prendre des jours juste pour me reposer et "abandonner" les collègues au boulot... :|

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : samedi 6 février 2021 à 14:18
par Dafukqs
Maria Rilke a écrit : vendredi 7 février 2014 à 11:30 Vous n'avez rien qui imite un chauffage d'appoint électrique qui tourne ?

Je suis accro à ça.
:bravo: :love:

+ Je me reconnais tellement dans tous vos posts...!!!

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : dimanche 7 février 2021 à 0:50
par Curiouser
Restitution du sondage sur la fatigue chez les personnes autistes adultes, initié par le groupe Autisme, l'aventure intérieure :

Re: La gestion de la fatigue chez les personnes autistes.

Posté : mardi 16 février 2021 à 10:51
par UnAspergerAmoureux
C'est incroyable mais c'est également ça.
En tout cas pour ma part, je ressent ces choses-là lorsque je suis fatigué.
Mais pas que.
L'envie de rien, entraîne une déprime, et inconsciemment bah ça fatigue. Enfin ce n'est pas de la fatigue à proprement parler, mais dès que tu vas faire le moindre effort, ça va te fatiguer.

Purement psychologique, et je m'en suis rendu compte car dès que je voulais faire qqch, et bah je pouvais faire plein de choses dans la journée, sans avoir la moindre fatigue que j'éprouvais en début de message.

N'empêche que sans motivation, c'est un sacré cercle vicieux, profondément ancré.
Mais on peut en réchapper 😄👍