Mode psy, influences entre Asperger/TSA et HQI/HPI ...

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Re: Influences entre TSA et HQI

#181 Message par Loup » vendredi 5 décembre 2014 à 23:36

Les enfants surdoués avec le syndrome d’Asperger (Maureen Neihart)

23 Juin 2014 / IRMA ZOULANE

Le Syndrome d’Asperger est un trouble envahissant du développement caractérisé par des déficits en communication sociale et par des comportements ou intérêts restreints et répétitifs. C’est observé chez certains enfants surdoués. L’auteur pense que les enfants surdoués avec syndrome d’Asperger peuvent ne pas être identifiés parce que leurs comportements inhabituels peuvent être à tort attribués à leur douance ou à une difficulté d’apprentissage.

L’article présente les façons dont le syndrome d’Asperger peut être manqué chez les enfants surdoués et propose des orientations pour différencier les caractéristiques de la douance des caractéristiques du syndrome d’Asperger.

Le syndrome d’Asperger est un trouble envahissant du développement inclus dans les troubles du spectre autistique dans le Manuel diagnostique et statistique (DSM-IV) de l’Association Américaine de Psychiatrie (APA, 1994). Comme d’autres troubles envahissants du développement, il est caractérisé par une déficience grave dans l’interaction sociale et des comportements répétitifs et est considéré comme étant le résultat d’une anomalie spécifique cérébrale.

Depuis les années 80, il y a eu un intérêt croissant pour les troubles envahissants du développement (TED). Les individus ayant ces troubles partagent certaines caractéristiques neuropsychologiques similaires à l’autisme, mais ne rencontrent pas les critères diagnostics formels de l’autisme.

Le Syndrome d’Asperger (SA) est l’une de ces variantes (Atwood, 1998; Gillberg, 1992). Les enfants avec SA partagent un certain nombre de caractéristiques avec les enfants surdoués. Il peut être difficile de déterminer dans quelle mesure le développement inhabituel d’un enfant est le résultat de la douance, une difficulté d’apprentissage ou un SA, particulièrement parmi les enfants hautement surdoués.

Le SA a été au départ décrit en 1944 par le physicien autrichien Hans Asperger. Il le considérait comme un trouble de la personnalité caractérisé par un discours pédant, un déficit de l’interaction réciproque, une excellente pensée abstraite et logique, des centres d’intérêts limités, des jeux stéréotypés et répétitifs et l’ignorance des attentes de l’environnement. Les individus SA étaient considérés comme capables d’originalité et de créativité dans des domaines spécifiques (Tsai, 1992).

Asperger (1979) suggéra que le SA avait plus de chance d’être observé chez les enfants ayant une intelligence élevée et des capacités spéciales. Cependant, à cette époque, la littérature clinique sur le SA se concentrait sur les enfants d’intelligence moyenne à faible. Il y a eu encore très peu d’études sur le SA parmi les enfants surdoués (Barber, 1996;Cash, 1999a; 1999b).

Ces dernières années, il y a eu une reconnaissance croissante parmi les cliniciens et professeurs du fait que les enfants surdoués avec SA ne sont parfois pas diagnostiqués parce que leurs comportements étranges sont attribués soit à leur douance, soit à des difficultés d’apprentissage.

Le but de cet article est de présenter les similarités dans les traits de développement des enfants SA et des enfants surdoués et de suggérer des orientations pour distinguer les particularités SA parmi les surdoués. En outre, cet article propose des approches pour travailler avec des enfants surdoués avec SA.

Les enfants Asperger

L’information sur la prévalence du SA est limitée, mais le trouble est plus courant chez les garçons que les filles (APA, 1994). Les descriptions cliniques des enfants SA comportent les caractéristiques suivantes : peu à pas d’empathie, ton du discours monotone, intérêts très spécifiques et intenses (par ex . table des marées, personnage de dessin animé, cartes), isolement social comme résultat d’une communication sociale inappropriée et pensées et habitudes inflexibles (Atwood, 1998; Barron & Barron, 1992; Grandin, 1992; Sacks, 1995).

Les enfants SA sont similaires aux enfants ayant d’autres troubles du spectre autistique dans le sens où ils ont des problèmes de communication sociale et des intérêts spécifiques persistants. À la différence de nombreux enfants autistes, cependant, les enfants SA n’ont pas forcément un retard de langage, le début de leurs difficultés est quelque peu postérieur, et ils font plus souvent l’expérience de déficits moteurs (Atwood; Frith, 1991; Grandin, 1992; KIn, 1994; Schopler & Mesibov, 1992; Szatmari, Bartolucci, & Bremner, 1989).

Par contraste avec les enfants diagnostiqués avec autisme, les enfants SA parlent avant l’âge de cinq ans ; ne restent pas à distance et renfermés, mais expriment un certain intérêt pour les gens lorsqu’ils grandissent ; sont d’intelligence au moins moyenne ; et peuvent démontrer une amélioration spectaculaire en grandissant.

Les adultes SA et les enfants SA peuvent devenir bien adaptés et même très bien réussir. Ils tendent à rester isolés, égocentriques et particuliers. Ils ont souvent des difficultés à travailler avec les autres et utilisent un langage étrange ; Ils ne peuvent parler synthétiquement et peuvent sembler fanatiquement ou obsessionnellement intéressés par des domaines limités.

Le contact visuel des enfants SA est souvent étrange. Ils peuvent sembler regarder ou fixer ceux avec lesquels ils ont une conversation. Les autres les considèrent habituellement comme « étranges » ou « bizarres » (Atwood,1998; Barron & Barron, 1992; Grandin, 1992; Schopler & Mesibov, 1992; Szatmari, Bartolucci, Bremner, Bond, & Rich, 1989; Tantum, 1988).

Même à l’intérieur de la sous-catégorie des SA il y a des variations considérables. Par exemple, certains sont peu performants à l’école, alors que d’autres finissent au plus haut niveau. Certains ont de sérieux problèmes de comportements, d’autres n’en ont pas. Certains SA montrent des habitudes inacceptables comme manger des choses étranges, avoir des gestes inappropriés grincer des dents et poser des actes agressifs.

Points communs entre Asperger et surdouance

Il semble y avoir au moins 7 caractéristiques communes aux enfants surdoués et enfants SA. Ces points communs n’ont pas été vérifiés par aucune étude contrôlée, mais sont tirés de la littérature et de l’expérience clinique partagée. Par exemple la fluidité verbale ou la précocité sont communs aux deux, et les uns et les autres peuvent avoir une excellente mémoire. (Clark, 1992; Frith, 1991; Levy, 1988; Silverman, 1993). Les 2 peuvent démontrer une fascination pour les lettres ou les chiffres et aiment mémoriser des informations factuelles à un âge précoce. Les 2 peuvent montrer un intérêt absorbé dans un domaine spécialisé et peuvent acquérir une vaste somme d’information factuelle à ce propos (Clark; Gallagher, 1985; Klin & Volkmar,1995).

Ils peuvent ennuyer leurs pairs avec leur discours sans limite à propos de leurs centres d’intérêts. Ils peuvent poser des questions sans fin ou donner des réponses si étendues et élaborées aux questions qu’il semble qu’ils sont incapable de s’arrêter. Un enfant surdoué SA connu de l’auteur, quand on lui demanda qui était Christophe Colomb, répondit avec une douzaine de phrases détaillant sa généalogie.

L’hypersensibilité aux stimuli sensoriels n’est aussi pas inhabituelle dans les deux groupes d’enfants. Les parents d’enfants surdoués et d’enfants SA peuvent souvent de la même façon raconter des histoires sur leur refus inflexible de porter certaine types de matières, de manger de la nourriture d’une certaine texture, leur façon de reculer ou courir face aux bruits qu’ils trouvent particulièrement désagréables, ou de refuser certains types de contact.

Les enfants SA sont décrits comme ayant toute une gamme de capacités, tout comme les enfants surdoués. C’était l’observation d’Asperger que tout les enfants avec le trouble semblaient avoir « un intérêt spécial qui les rendait capables d’atteindre des niveaux extraordinaires de performance dans un certain domaine. » Cet intérêt est similaire à la façon dont les enfants surdoués sont considérés comme ayant des « passions » (Betts & Kercher, 1999; Torrance, 1965). Alors qu’ils peuvent montrer une compétence extraordinaire dans des domaines sélectifs, aussi bien les enfants SA que les enfants surdoués peuvent performer de façon moyenne dans d’autres domaines (Baum, Owen, & Dixon, 1991; Wing, 1991). Les enfants surdoués et les SA sont chacun décrits comme ayant un développement inégal, particulièrement quand le développement cognitif est comparé au développement social et affectif à un âge tendre. (Altman, 1983; Asperger, 1991; Hollingworth, 1942; Silverman, 1993).

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Distinguer les surdoués normaux des enfants avec SA

Certaines similarités entre surdoués et SA ont été notées. Certains des caractères les distinguant sont listés dans le tableau 1. Une des caractéristiques qui les distingue peut être trouvée dans les modes de discours. Les enfants SA, comme les surdoués ordinaires, peuvent faire preuve d’une fluidité du langage qui semble caractérisée par une pensée originale et analytique. Bien que les deux groupes d’enfants puissent être hautement verbaux, les enfants SA sont typiquement pédants, alors que les enfants surdoués normaux ne le sont pas. Frith (1991) suggérait qu’une distinction pouvait être faite par l’uniformité du discours. Les individus SA peuvent présenter des mélanges homogènes de connaissances et comptes rendus personnels dans leurs réponses écrites ou orales aux questions. Ils fonctionnent sans arrêt, mélangeant le contenu, les réflexions personnelles et les illustrations autobiographies. Ils font ça peut-être parce qu’ils ne sont pas conscients des objectifs des questions.

Une deuxième différence réside dans la façon dont ils répondent aux routines ou structures. Bien que les deux soient parfois décrits comme résistants à la routine à la maison ou à l’école, les enfants surdoués ordinaires ne sont pas tout-à-fait aussi rigides à propos des routines que le sont certains enfants SA. En outre, les enfants surdoués, en règle générale, n’ont pas le même genre de difficultés à accepter le changement que possèdent les enfants SA.

Les enfants SA peuvent avoir de grandes difficultés avec la planification rigide et la routine des classes traditionnelles, et ils peuvent refuser de coopérer dans l’apprentissage habituel des tâches scolaires. Les enfants surdoués peuvent exprimer un déplaisir face aux routines et peuvent y résister passivement, mais ils ne sont pas aussi probablement paniqués ou agressifs que les enfants SA.

Bien que les élèves surdoués comme Asperger peuvent se plaindre des tâches et procédures, les seconds sont plus susceptibles de devenir obsessionnels à ce sujet (Barron & Barron, 1992; Clark, 1992; Klin & Volkmar, 1995).

Il y a aussi une différence dans les comportements étranges qui caractérisent les enfants SA et certains enfants surdoués. Margaret Dewey (1992) a écrit sur les différences entre l’excentricité autistique et « l’excentricité standard ».” Ses observations peuvent être utilisées pour ceux qui essayent de tracer une ligne entre les comportements de surdoués normaux et les comportements liés au syndrome d’Asperger. Elle a noté que la personne excentrique normale est consciente que les autres verront son excentricité comme étrange, alors que les individus avec SA n’en sont pas conscients. Cette inconscience des conventions sociales est une marque de fabrique du trouble.

Plusieurs auteurs trouvent l’origine de cette absence d’évidence dans le manque de « théorie de l’esprit » Attwood,1998). La théorie de l’esprit est apparentée à la métacognition; elle réfère à la connaissance de ce que quelqu’un sait et de comment il le sait en traitant simultanément les différences chez les autres. La théorie de l’esprit englobe aussi la capacité à mettre en perspective ; être conscient de soi-même tout en prenant en compte la perspective de l’autre en même temps.

Les enfants SA ont de grandes difficultés à comprendre la perspective des autres, ce qui rend leur ajustement social si difficile (Schopler & Mesibov,1992; Wing, 1981; Wing & Gould, 1979).

Le critère de l’inconscience peut servir à distinguer les enfants surdoués des enfants SA au-dessus de l’âge de 7 ou 8 ans. Par exemple, les enfants SA peuvent démontrer d’une excellente mémoire sélective des personnes ou des événements. De façon identique, les enfants surdoués peuvent faire preuve d’une superbe mémoire pour les sujets choisis d’intérêt spécial pour eux.

Une différence, cependant, est que les enfants avec SA supposeront que les autres comprendront leurs références et ne seront pas conscients que les autres pourront trouver leur mémoire remarquable dans tous les cas.

Par contraste, les enfants surdoués ordinaires comprennent que les autres ne partagent probablement pas leurs connaissances de sujets choisis et que les autres sont surpris par leur mémoire aiguë. (Dewey, 1992).

Une quatrième distinction entre les enfants surdoués ordinaires et les enfants SA concerne les « troubles de l’attention active » (Asperger, 1991, p. 76). Les enfants surdoués peuvent avoir des difficultés de l’attention mais quand ils en ont, c’est habituellement parce qu’ils sont distraits par des stimuli extérieurs. Les individus SA sont sujets à distraction, mais c’est une distraction qui vient de l’intérieur. Ils sont moins attentifs aux stimuli extérieurs et plus à leur monde intérieur. Cette distraction interne détériore habituellement leurs performances scolaires.

La qualité de l’humour est une cinquième distinction. Les enfants surdoués avec SA peuvent être créatifs avec les jeux de mots et peuvent même exceller à faire des calembours, mais ils manquent la réciprocité sociale qui est à la base de la plupart de l’humour (Attwood, 1998; Grandin, 1992; Van Bourgondien & Mesibov, 1987). Ils ne rient pas aux choses qui font rire la plupart des gens et souvent ils ne comprennent pas la blague. Les enfants surdoués, d’un autre côté, ne sont pas caractérisés par des déficits dans leurs capacités à comprendre l’humour.

L’expression affective est la sixième caractéristique potentiellement distinctive. Les enfants avec SA tendent à se présenter comme des automates à un certain degré (Attwood, 1998). Leur réponse émotionnelle n’est souvent pas celle qu’on pourrait attendre. Elle peut être aplanie ou limitée, ou ils peuvent rire, devenir fou ou devenir anxieux de façon inappropriée. L’expression affective inappropriée n’est pas une caractéristique commune des enfants surdoués.

Peut-être que la caractéristique la plus prononcée pour distinguer un étudiant surdoué SA est son manque remarquable de perspicacité et de conscience concernant les ressentis, besoins et intérêts des autres personnes. Un enfant SA parlera de façon interminable avec un ton pédant et monotone à propos d’un de prédilection, inconscient de ce que l’interlocuteur pourra ne pas être intéressé, aura besoin de quitté la conversation, sera ennuyé, ou voudra dire quelque chose. Les enfants SA interrompront aussi les conversations privées et entreront ou quitteront brutalement sans se sentir concernés par les souhaits ou besoins des autres. Ils semblent oublieux des simples règles de la conduite sociale et les efforts répétés pour les instruire ou leur rappeler ne changent pas ces comportements.

Un manque prononcé de conscience sociale n’est pas une caractéristique commune des enfants surdoués ordinaires. C’est cette lutte pour comprendre les conduites sociales les plus simples qui rend fréquemment la participation active dans le programme des surdoués en secondaires aussi difficile pour les enfants surdoués avec SA (Szatmari, Bartolucci, & Bremner, 1989; Tantam, 1988; Wing, 1992; Wing & Gould, 1979).

Les difficultés rencontrées pour identifier les individus surdoués Asperger tiennent aux variations trouvées parmi les enfants SA. La stéréotypie, par exemple, est observée chez certains, mais pas tous les enfants SA. Se tordre les mains, ouvrir et fermer un livre, se balancer, se frapper et tourner sont des exemples de stéréotypie qui sont parfois, mais pas toujours, observées chez les enfants SA. Quand de la stéréotypie est observée chez un enfant surdoué, cependant, un diagnostic de SA ou d’un autre trouble envahissant du développement peut être garanti et mérite un nouvel examen (APA, 1994)

Identifier les enfants surdoués avec syndrome d’Asperger

Il est impératif que les enfants surdoués avec SA soient diagnostiqués pour qu’ils puissent efficacement recevoir des services appropriés. Les parents et les enseignants peuvent être d’accord que « quelque chose ne va pas », mais ne pas savoir quoi. Identifier ces étudiants uniquement comme surdoués ou ayant des difficultés d’apprentissage n’est pas aussi efficace et peu contribuer non seulement à l’incompréhension de la vraie nature des difficultés des enfants, mais aussi à la formulation d’un plan éducationnel inapproprié (Barron & Barron, 1992; Dewey, 1991; Grandin, 1992; Klin & Volkmar, 1995; Levy, 1988; Minshew, 1992; Schopler, 1985).

Pour identifier les enfants surdoués SA, deux choses sont nécessaires : un historique du développement minutieux et une perspicacité vis-à-vis des motivations derrière certains comportements (Atwood, 1998; Levy, 1988; Tsai, 1992). Sans ces deux aspects, il y a un danger que les SA soient sur ou sous diagnostiqués. Les symptômes du trouble chez un enfant surdoué peuvent être erronément attribués à la surdouance de l’enfant, plutôt qu’au trouble. À d’autres moments, la surdouance d’un enfant SA peut être escomptée ou considérée comme sans rapport avec son développement.

Un diagnostic précis du SA chez les enfants surdoués requiert la participation d’une équipe interdisciplinaire expérimentée. Les parents devraient être activement impliqués dans l’évaluation puisque l’histoire du développement est si importante pour confirmer ou infirmer le diagnostic. Le tableau 2 fournit les critères diagnostiques des SA tirés du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSMIV; APA, 1994). Tony Atwood (1998) expliquait que, en plus de l’historique du développement, une évaluation diagnostique incluait certains tests formels, une évaluation des compétences de mouvements, des observations de la réciprocité sociale des enfants dans des situations réalisées pour choisir une variété de comportements spécifiques et des observations de l’utilisation pragmatique du langage par les enfants. Les lecteurs intéressés par une discussion plus complète sur les outils et procédures diagnostiques sont renvoyés à son travail.

Tableau 2
Les critères diagnostiques de l’Association américaine de psychiatrie pour le trouble d’Asperger 299.80


A. Altération qualitative des interactions sociales manifestées dans au moins deux des domaines suivants :
1) Altération marquée dans l’utilisation, pour réguler les interactions sociales, de comportements non verbaux multiples, tels que le contact oculaire, la mimique faciale, les postures corporelles, les gestes
2) Incapacité à établir des relations avec les pairs, appropriées au niveau de développement
3) Le sujet ne cherche pas spontanément à partager ses plaisirs ou ses réussites avec les autres (p. ex.: ne montre pas ce qu’elle fait, n’apporte pas, ne pointe pas l’objet d’intérêt)
4) Manque de réciprocité sociale ou émotionnelle

B. Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités, comme en témoigne au moins un des éléments suivants :
1) Préoccupation circonscrite à un ou plusieurs centres d’intérêt stéréotypés et restreints, anormale soit dans l’intensité soit dans la nature
2) Adhésion apparemment inflexible à des habitudes ou à des rituels spécifiques et non fonctionnels
3) Maniérismes moteurs stéréotypés et répétitifs (p. ex.: battements ou torsions des mains ou des doigts, mouvements complexes de tout le corps)
4) Préoccupations persistantes pour certaines parties des objets

C. Ce trouble entraîne une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

D. Il n’existe pas de retard général cliniquement significatif au plan du langage (p. ex. : la personne utilise des mots isolés vers l’âge de 2 ans et des phrases à valeur de communication vers l’âge de 3 ans)

E. Durant la période de l’enfance, il n’y a pas eu de retard significatif sur le plan clinique dans le développement cognitif ni dans le développement, en fonction de l’âge, des capacités d’autonomie, du comportement adaptatif (sauf dans le domaine de l’interaction sociale) et de la curiosité pour l’environnement

F. Le trouble ne peut s’expliquer mieux par un autre trouble envahissant du développement spécifique ou la schizophrénie

Contrairement aux enfants autistes qui reçoivent souvent une assistance spéciale dans les écoles, le brillant étudiant SA peut être livré à lui-même pour faire du mieux qu’il peut. Les relations avec les enseignants et les pairs peuvent être extrêmement difficiles. Au fil du temps, certains enfants peuvent devenir dépressifs à cause de leur isolement social. Des états anxieux sévères peuvent aussi être présents. Jusqu’à récemment, les éducateurs ne savaient souvent pas comment aider les étudiants SA et certains enfants surdoués avec le trouble découvraient qu’ils ne pourraient participer au programme pour surdoués de leur école parce que personne ne savait comment prendre les mesures nécessaires.

Heureusement, de grandes victoires ont été réalisées dans notre connaissance ces quelques dernières années et nous pouvons maintenant recommander des mesures spécifiques et des stratégies de gestion des comportements qui devraient faciliter l’inclusion des enfants surdoués avec SA (Atwood, 1998; Cumine, Leach, & Stevenson, 1997; Freeman & Dake, 1996; Gray, in press). Il y a aussi plusieurs projets de recherches en cours en ce moment qui promettent de fournir encore plus de données concernant des approches efficaces pour assumer son rôle parental et enseigner avec les enfants SA.

Travailler avec les étudiants surdoués et SA

Les enfants SA ont typiquement des difficultés dans trois domaines : apprendre, socialiser et les comportements. Klin and Volkmar (1995) and Mesibov (1992) recommandaient que les interventions ciblent l’information, le soutien général et la gestion des problèmes de comportements spécifiques. Les étudiants SA peuvent bénéficier de l’apprentissage de stratégies compensatoires, exactement comme c’est le cas des enfants surdoués ayant des difficultés d’apprentissage (Baum, Owen, & Dixon, 1991; Klin & Volkmar, 1995; Rourke, 1989).

Cependant, la façon dont ces stratégies sont enseignées doit prendre en compte les caractéristiques uniques d’un cerveau SA. Les gens avec SA sont généralement de forts penseurs visuels. Ils pensent mieux en images concrètes, littérales. 9a peut avoir plusieurs avantages, mais c’est un désavantage net dans une classe ou on attend que les étudiants pensent verbalement. L’utilisation fréquente de diagrammes, visualisation, et pictogrammes pour enseigner et gérer le comportement est vivement recommandée (Attwood, 1998; Grandin & Scariano, 1996; Gray, in press; Hurlburt, Frappe, & Frith, 1994).

Kin et Volkmar (1995) soulignaient que l’instruction verbale allant des parties vers le tout était l’approche la plus appropriée parce que les enfants SA tendent à se concentrer excessivement sur les détails. Un soin peut être pris pour enseigner les stratégies dans la séquence exacte que les étudiants auront besoin d’utiliser pour réussir.

Contrairement aux enfants surdoués ordinaires, l’apprentissage par cœur est recommandé pour les enfants SA ; ça les amuse parce que leurs propres pensées et habitudes sont rigides. Schopler and Mesibov (1992) suggéraient qu’un enseignant avec de fortes capacités intuitives a plus de chances d’avoir du succès en enseignant à un enfant surdoué SA qu’un enseignant qui base ses décisions sur des déductions logiques parce que les étudiants SA sont souvent extrêmement sensibles au ton avec lequel quelque chose est dit. (Asperger,1979; Frith, 1991). Il ne répondent pas tant à ce qui leur est dit qu’à la façon dont c’est dit. Pour cette raison, il peut être sage de donner des directives ou corrections courtes et allant à l’essentiel et d’éviter les explications plus longues qui augment les risques que l’enfant ne distorde le message.

Toutes les transactions éducatives doivent être faites avec l’affect en mode « off ». L’enseignant ne doit jamais devenir fâché ni ne devrait avoir pour objectif de devenir aimant. Il n’apparaîtra jamais doux et calme à l’extérieur pendant qu’il bout à l’intérieur. Pourtant ce problème risque de se poser, étant donné le négativisme et la désobéissance apparemment calculée des enfants autistes ! L’enseignant doit à tout prix être calme et centré et doit rester dans le contrôle. Il devrait donner ses instructions d’une façon cool et objective, sans être intrusif (Asperger, 1991, p. 48).

L’intégration sensorielle

L’extrême sensibilité à certains types de stimuli sensoriels est commune parmi les enfants surdoués avec SA (Tupper, 1999). Attwood (1998) a établi que le son et le touché sont les sensibilités les plus communes et que, pour beaucoup de ces enfants, « les sensations ordinaires sont perçues comme insupportablement intenses. La simple anticipation de l’expérience peut mener à une anxiété intense ou à la panique (p. 129). Cette hypersensibilité cause des problèmes aux enfants dans leur adaptation à l’école.

Par exemple, certains étudiants SA n’aiment pas le son des cloches d’écoles et d’autres deviennent agressivement oppositionnels quand l’enseignant essaye de les exhorter à rejoindre la classe pour une activité qui implique d’être touché. Ceux qui enseignent à des étudiants surdoués SA devraient bien respecter ces sensibilités et travailler avec les parents et thérapeutes pour apprendre aux étudiants SA à copier des stratégies.

Certains stimuli sensoriels peuvent être évités ou minimisés, mais la plupart d’entre eux ne peuvent pas l’être. Porter des bouchons d’oreille en silicone quand c’est nécessaire ou un casque avec de la musique peut être suffisant comme barrière au son pour aider certains étudiants. D’autres peuvent bénéficier de thérapies d’intégration sensorielle pour réduire leurs défenses tactiles. L’intégration sensorielle est un concept originellement développé par Jean Ayres (1979) et il réfère au processus neurologique de prise des informations sensorielles dans le monde, combiné avec l’information sensorielle interne et créant des réponses adaptées à l’environnement.

Les réponses adaptées sont une composante essentielle pour passer à travers la vie. Tupper (1999) expliquait que le monde est constamment changeant ce à quoi la plupart des gens répondent spontanément sans y penser plus et sans beaucoup de stress. Mais, pour les gens qui interprètent mal l’information sensorielle ou qui interprètent lentement l’information sensorielle, le monde est un lieu beaucoup moins prédictible et à partir de là beaucoup plus effrayant. Ils manquent les significations pour répondre facilement. Plus sévère est le problème d’intégration sensorielle, moins de tolérance à une personne au stress et au changement. L’individu peut se retirer ou résister agressivement à des situations pour éviter d’être débordé. Puisque nous sommes limités dans la façon dont nous pouvons rendre le monde prédictible, nous devons travailler à augmenter leur niveau de réactions- leur flexibilité. Le but de la thérapie d’intégration sensorielle est de conduire les gens vers un répertoire plus large de compétences, « une approche plus organisée du monde » (Tupper).

La thérapie d’intégration sensorielle est désignée pour améliorer l’intégration et réduire la sensibilité sensorielle ; elle aide les personnes à s’organiser, se concentrer, attendre et anticiper et se préparer au changement. Elle peut significativement améliorer l’adaptabilité et la flexibilité d’un enfant donc faciliter sa plus grande participation dans les programmes éducatifs. Il est maintenant considéré qu’il n’y a pas d’âge limite pour recevoir les bénéfices d’une telle thérapie, bien que les plus jeunes enfants montrent typiquement de plus grandes améliorations (Ayres, 1979; Tupper, 1999).

La thérapie d’intégration sensorielle est conçue par des ergothérapeutes spécialement formés. Elle procure des expériences sensorielles qui ciblent les zones déficitaires. Le but de la thérapie d’intégration sensorielle est de donner un coup de pouce au développement des systèmes sensoriels ciblés. Certains des exercices peuvent être facilement appris au personnel scolaire et aux parents de façon à ce que l’enfant puisse en recevoir les bénéfices à l’école et à la maison. Par exemple, une stimulation par pression élevée comme la compression des articulations ou massage manuel peut être procuré à l’école comme nécessité pour aider l’enfant SA à ne pas devenir surstimulé, anxieux ou agressif. Les exercices de frottements ou brossage sont aussi aidants pour certains enfants. Les enseignants devraient consulter les ergothérapeutes de leur région concernant l’application de ces outils pour les étudiants particuliers.

L’entraînement aux compétences sociales

Il est évident que les problèmes des enfants SA avec la socialisation peuvent être améliorés par l’entraînement social. Cependant, des approches visuelles doivent être utilisées. (Attwood, 1998; Mesibov, 1992). Expliquer des comportements appropriés n’est pas efficace. Travailler avec un miroir et imiter des exercices peut aider (Klin & Volkmar, 1995), et Grandin (1992) suggére la vidéo pour enseigner de nouveaux comportements.
Les histoires sociales de Carol Gray et les conversations sous forme de bandes dessinées sont largement utilisés pour aider les enfants avec toute forme de troubles du spectre autistique à développer une compréhension sociale. Les histoires sociales sont une technique pour enseigner les répliques et comportements pour des situations sociales spécifiques. Cela aide aussi les enseignants à comprendre la perspective des étudiants et les raisons derrière les comportements excentriques ou idiosyncratiques. La technique implique d’écrire une très courte histoire qui décrit une situation sociale spécifique avec laquelle l’enfant se débat. Les histoires incluent 4 types de phrases : descriptive, de perspective, directive et de contrôle. Les phrases descriptives expliquent où, qui et quoi. Les phrases de perspective expliquent les ressentis et comportements des autres dans la situation. Les phrases directives expliquent ce que l’enfant est censé faire ou dire. Les histoires concluent avec une phrase de contrôle qui est une déclaration à propos des stratégies que l’enfant peut utiliser pour se rappeler ou comprendre le comportement attendu dans la situation sociale. Gray recommande un ratio d’une phrase directive et/ou de contrôle pour 2 à 5 phrases descriptives et/ou de perspective.

Ce qui suit est un exemple d’histoire sociale écrite pour un enfant SA qui essaye de comprendre les figures de rhétorique populaires :
Parfois mon ami, Toni, me dit de « me refroidir » (descriptif). Cela signifie que je deviens fort et autoritaire (descriptif). Toni ne veut pas s’asseoir avec moi quand je suis fort et autoritaire (perspective). Je vais baisser ma voix quand Toni me dit de « me refroidir » (directif) Quand Tony dis « refroidis-toi »,je peux imaginer mettant ma voix sur de la glace (contrôle).

Ces étudiants peuvent être aidés par une éducation à l’émotivité et par des explications au sujet des perspectives des autres. Une éducation qui inclut de valider et clarifier ce qui est typique pour les personnes avec SA peut réduire l’anxiété et promouvoir l’auto-compréhension. S’il y a une confiance avec les adultes, l’enfant acceptera plus facilement la rétroaction (Kin & Volkmar, 1995). Mesibov (1992) recommande de prendre une approche active, directive et structurée.

Problèmes de comportement

Les enfants avec SA ont habituellement certains problèmes de comportements. Ils peuvent être compulsifs ou hyperactifs. Ils peuvent être enclins aux crises de colère ou explosions agressives. Ils peuvent par habitude frapper d’autres enfants sans provocation ou toucher les gens de façons inopportunes. Certains enfants SA souffrent d’attaques d’anxiété ou de phobies spécifiques. Ils peuvent être sensibles aux taquineries, mais systématiquement adopter les comportements provocateurs qui invitent aux taquineries. Certains enfants SA engageront les adultes dans des argumentaires sans fin si l’opportunité leur est donnée. Les parents, spécialement, peuvent se trouver piégés dans des discussions répétées à propos d es mêmes événements ou désaccords. Les adultes ne devraient pas essayer de raisonner plus d’une minute avec de tels enfants (Barron & Barron, 1992; Dewey, 1991; Klin & Volkmar, 1995). Des directives brèves, concrètes sont les plus efficaces.

Des supports visuels comme des pictogrammes peuvent être postés sur le carnet de notes de l’enfant, son bureau ou sur le mur pour répliquer visuellement à l’enfant concernant les comportements attendus. L’ajout de supports visuels peut être remarquablement efficace pour aider les étudiants SA à organiser leurs comportements. Les professeurs et les parents devraient consulter un spécialiste des modes de communication améliorée pour en apprendre plus au sujet des supports visuels. En plus des approches comportementales et éducatives, les médicaments peuvent être utiles dans le traitement de comportements problématiques spécifiques. La médication peut améliorer significativement la qualité de la vie des enfants SA quand ils montrent des comportements compulsifs ou agressifs qui interfère avec l’ajustement scolaire ou la vie de famille. La médication peut aussi être nécessaire pour soulager les symptômes de dépression, les troubles de la pensée ou attaques d’anxiété. Tofranil et Prozac ont été recommandés (Grandin, 1992). Les bêta-bloquants ont été utiles pour certains enfants SA agressifs et l’Anafranil, le Luvox ou les inhibiteurs sélectifs de la capture de la sérotonine (par exemple le Zoloft) peuvent aider à réduire les tendances obsessionnelles compulsives (Gragg & Francis, 1997; Rapoport, 1989).

Conclusion

Les parents et éducateurs peuvent attribuer les difficultés qu’ont les étudiants surdoués SA à l’école à une faible adéquation entre le programme d’études ou la pédagogie et les besoins d’apprentissage de l’enfant. Ils peuvent erronément mettre tout l’accent sur la surdouance de l’enfant et échouer à identifier le SA. En outre, les déficits sociaux de certains enfants surdoués peuvent être attribués à leur surdouance ou à des difficultés d’apprentissage quand un diagnostic de SA serait plus approprié. L’école est parfois blâmée pour ne pas comprendre et s’adapter aux besoins uniques de l’apprenant surdoué quand, en fait, le problème est que le trouble de l’enfant n’a pas été identifié ou abordé. Le diagnostic précis est nécessaire pour obtenir l’aide appropriée. L’entraînement aux compétences sociales qui bénéficie aux enfants SA est différent de l’entraînement aux compétences sociales qui bénéficie aux enfants ayant d’autres sortes de problèmes d’apprentissage (Guevremont, 1990; KIn & Volkmar, 1995; Mesibov, 1992; Wing, 1992).

Le diagnostic précis augmente les chances pour que les étudiants reçoivent des services appropriés et aient l’occasion maximale de réaliser leur potentiel.

Il y a eu un intérêt énorme et une augmentation des recherche et des publications à propos du SA dans les cinq dernières années, mais le fait d’être doué est rarement mentionné (Cash, 1999a; 1999b). Heureusement, il y a des études en cours qui vont améliorer notre compréhension des enfants surdoués avec le trouble (Henderson, 1999). Beaucoup d’excellentes ressources sont disponibles en ligne et en imprimé pour les éducateurs et les parents qui veulent plus d’informations sur comment enseigner efficacement aux enfants avec SA. Le site de Barbara Kirby (http://www.udel.edu.bkirby/asperger.html) et le site du Centre d’étude de l’enfant de Yale (http://www.info.med.yale.edu/chldstdy/autism.html) sont deux sites complets. Le site de Kirby inclut l’échantillon des objectifs, formulaires et listes de contrôles des programmes d’éducation spécialisés qui peuvent être utilisés avec les étudiants SA. Le Réseau d’Education sur le SA (ASPEN, Asperger’s Syndrome Education Network) est une organisation nationale récemment créée pour fournir support et information aux personnes ayant des troubles neurologiques comme le syndrome d’Asperger, l’autisme de haut niveau et les troubles envahissants du développement non spécifiés. Ils fournissent une ligne de soutien au (904) 745-6741, et ils publient un bulletin trimestriel pour les membres. Leur excellent site (http://www.asperger.org) fournit une liste annotée des dernières publications à propos du trouble, aussi bien que des liens utiles vers d’autres sites. Des individus autistes capables peuvent s’élever à des positions éminentes et performer avec un succès tellement remarquable que l’on peut même conclure que seules de telles personnes sont capables de certains accomplissements.

C’est comme s’ils avaient des compétences compensatoires pour contrebalancer leurs déficiences. Leur détermination inébranlable et leurs pouvoirs intellectuels pénétrants, qui font partie de leur activité mentale originale et spontanée, leur étroitesse et leur détermination, comme manifesté dans leurs intérêts spéciaux, peut être d’une immense valeur et peut mener à des contributions exceptionnelles dans leurs domaines choisis. Nous pouvons voir dans la personne autiste, bien plus clairement qu’avec n’importe quel enfant normal, une ligne de travail qui grandit souvent naturellement hors de ses capacités spéciales (Asperger,1991, p. 88).

Bibliographie

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_____

Version originale :

Gifted Child Quarterly

http://gcq.sagepub.com/

Gifted Child Quarterly 2000 44: 222
DOI: 10.1177/001698620004400403
La version Web de cet article peut être trouvée sur :

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Re: Influences entre TSA et HQI

#182 Message par rebecca » samedi 6 décembre 2014 à 9:14

Interessant!
diagnostiquée autiste hpi le 2 dec 2014,après 42 ans de survie et souffrance.

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Re: Influences entre TSA et HQI

#183 Message par Loup » samedi 6 décembre 2014 à 12:41

Peut-on être à la fois surdoué & touché par le syndrome d’Asperger ?
3 Décembre 2014 / Les Tribulations d'une aspergirl

Ces jours-ci, je croule sous une avalanche de questionnements qui me parviennent concernant la coexistence possible ou non chez une même personne entre “surdouement” & “syndrome d’Asperger”

C’est la grande question qui revient régulièrement : peut-on être à la fois surdoué & aspie ?

Alors la réponse est oui, bien sûr qu’on le peut !

Image
Sphères autour du surdouement (création Les Tribulations)

Le SA est un trouble du spectre autistique, ce que n’est pas le surdouement… mais les 2 peuvent tout à fait se cumuler.

Mais alors d’où vient cette idée consistant à croire qu’un surdoué ne peut pas être Aspie & vice & versa (comme le chantaient les Inconnus… ) ?
Idée qui, je tiens à le souligner car c’est important, est encore (en 2014) très présente non seulement dans l’inconscient collectif, mais aussi chez bon nombre de psychiatres & de psychologues français qui affichent tristement un retard considérable sur les connaissances que leurs consœurs & confrères ont pu acquérir (aux US, au Canada, en Australie, etc.) sur ce TED

Elle trouve essentiellement sa source dans le postulat que les autistes sont dépourvus d’empathie. Or il y a une énorme confusion faite à ce niveau-là, & un grand malentendu car les gens parlent “d’empathie” sans réellement savoir de quoi il est question, ni ce que l’on met dans ce mot, devenu pourtant très à la mode depuis quelques années.

J’en parlais dans ce billet : Syndrome d’Asperger, idées reçues sur l’absence d’empathie & la violence !

Il n’y a donc aucune incompatibilité ou contradiction entre une personnalité ayant un (T)HQI & une autre étant Asperger. Les frontières sont quelquefois particulièrement poreuses chez certains surdoués, au point qu’ils se reconnaissent dans des éléments hautement caractéristiques du SA.

Il n’y a donc aucune incompatibilité ou contradiction entre une personnalité ayant un (T)HQI & une autre étant Asperger. Les frontières sont quelquefois particulièrement poreuses chez certains surdoués, au point qu’ils se reconnaissent dans des éléments hautement caractéristiques du SA.

Ce qui ne signifie pas pour autant que tous les surdoués soient Aspies (comme il m’a été donné de le lire sur certains forums & groupes), mais qu’il est possible d’être l’un & l’autre à la fois

Les préjugés sur le SA sont peut-être encore plus nombreux & tenaces que ceux à déplorer à propos du surdouement (c’est dire l’ampleur du travail d’éducation – ou de rééducation – restant à faire sur ce thème)

Ce syndrome d’Asperger véhicule énormément d’idées fausses, dont je parle ici, en bas de billet

Je suis donc THQI & Aspie. Certains (T)HQI présent seulement quelques traits autistiques (ou se reconnaissent dans certaines bizarreries typiques du SA) sans pour autant être Aspies. D’autres enfin n’en ont aucun, de ces traits autistiques.

Ces 3 cas de figure existent lorsque l’on parle haut potentiel intellectuel & syndrome d’Asperger :up:

Exactement de la même manière que l’on rencontre des surdoués avec TDA ou TDA-H (pour Trouble Déficitaire de l’Attention, avec ou sans Hyperactivité), des surdoués avec Dyslexie, des surdoués avec Dyspraxie, des surdoués sans aucun trouble associé, etc.
Il y a de tout ! En clair, tout est possible & une même personne, enfant comme adulte, peut parfaitement cumuler ces particularités.

Pour ces cas à part, dans ce qui appartient déjà au domaine de l’exceptionnel en terme de chiffres, les chercheurs américains ont d’ailleurs trouvé un terme très imagé. Ils parlent en effet de « twice exceptional » (en français, « doublement exceptionnel »)

Expression qui désigne les personnes cumulant douance & quelque chose d’autre… comme la question qui nous intéresse dans ce billet : douance & syndrome d’Asperger

Nicolas Gauvrit leur consacre un très beau passage dans son excellent livre “Les surdoués ordinaires” paru éditions PUF

[...]

Et parce que cette question revient aussi très fréquemment dans les messages que je reçois, je profite de ce billet pour répéter qu’il n’y a pas de profil cognitif précis des personnes avec syndrome d’Asperger.
De même que non, un simple test psychométrique ne permet pas de diagnostiquer un Aspie, sans quoi la mobilisation d’une équipe pluridisciplinaire sur une à 2 journées de bilan-diagnostic en CRA ne seraient pas imposées.

S’il est vrai que de nombreux Aspies excellent dans la sphère verbale, il y a aussi des autistes Asperger dont l’IRP (Indice de Raisonnement Perceptif) est supérieur ou égal à l’ICV (Indice de Compréhension Verbale). Il existe aussi des Aspies au QI tout à fait dans la norme (au dessus de 70 donc ! La norme basse commence ici…) quand d’autres sont effectivement au delà de 130, ou de 145 sur l’échelle de Wechsler.
Le fait que certains Aspies soient aussi surdoués ne doit pas faire oublier que ce n’est pas du tout une caractéristique du SA

[...]

http://les-tribulations-dune-aspergirl. ... dasperger/
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Re: Influences entre TSA et HQI

#184 Message par alexis » samedi 6 décembre 2014 à 15:15

Dans le texte de loup juste avant : "Il y a aussi une différence dans les comportements étranges qui caractérisent les enfants SA et certains enfants surdoués. Margaret Dewey (1992) a écrit sur les différences entre l’excentricité autistique et « l’excentricité standard ».” Ses observations peuvent être utilisées pour ceux qui essayent de tracer une ligne entre les comportements de surdoués normaux et les comportements liés au syndrome d’Asperger. Elle a noté que la personne excentrique normale est consciente que les autres verront son excentricité comme étrange, alors que les individus avec SA n’en sont pas conscients."
D'après les nombreux surdoués et quelques cas SA que j'ai rencontré en réel (=hors forums internet), c'est l'un des faits que j'ai observé qui me semble le plus caractéristiques.
Les personnes chez qui j'ai détecté des signes d'autisme (léger/sa) sont convaincu d'être "normal" comme tout le monde, elles n'ont pas le moindre soupçon sur le fait que les autres puissent les voire différentes, elle ne se posent même pas la question d'être différent ou non , elles ne cherchent pas à s'identifier aux autres, à faire pareil, et donc ne se rendent pas compte qu'il y a quelque chose de pas normal. Quand on essaie de les sensibiliser, elles sont très étonnées et trouvent le raisonnement stupide et exagéré.
La 1e chose qu'évoquent les personnes surdoués dans les groupes de thérapie c'est qu'elles ont conscience d'être différents depuis toujours, mais sans jamais en comprendre ni le pourquoi ni le comment. Elles cherchent à comprendre et à trouver d'autres gens comme elles. Elles fondent souvent en larmes, type effondrement émotionnel, quand elles découvrent "enfin" une explication crédible type "être surdoué".

Pour moi, c'est sur cet argument que j'exclue la possibilité d'autisme chez les auto-diagnostics spontanés et aussi les gens qui envisagent l'autisme suite à une introspection réalisée seul hors circuit médical ou thérapeutique. Ca me semble être un contre-sens improbable qu'une personne demande d'elle même à être diagnostiquée autiste. Il y a forcément un proche ou un thérapeute qui est intervenu auprès de la personne autiste/sa pour l'initier au concept de "différence", lui faire comprendre 1/ qu'il y a un problème qui lui crée des difficultés que les autres n'ont pas, et 2/ce problème est qu'elle n'est pas comme tout le monde.

La personne autiste n'a pas conscience d'être autiste tant qu'on ne lui a pas dit. La personne HQI le sait, ou au moins en a conscience (elle se ment parfois à elle même parce que elle n'accepte pas l'idée à cause des implications émotionnelles).

édit :
A l'école, j'ai toujours eu conscience d'être HQI, je savais que j'avais ce point commun avec les autres HQI identifiés, et j'avais conscience des facilités apportées. En revanche jusqu'à 27 ans ça ne m'avait jamais intrigué plus que ça d'être le seul humain sur Terre à ne manger que des pâtes des chips ou du pain 24h/24h, 365 jours par an. Et quand j'ai commencé un travail thérapeutique, ce n'était pas pour l'alimentation, mais parce que je me sentais seul et que ça me paressait évident que c'étais plus approprié pour moi d'aller draguer dans une association de surdoués, que sur meetic. C'est pas hasard si à le moment là une maman fréquenter cet asso et qu'elle abordait la situation de son fils qui avait une alimentation proche de la mienne et qu'elle envisageait une forme d'autisme. j'ai trouvé ça idiot et amusant sur le moment, genre le gars de "6e Sens" qui ne comprend qu'à la fin du film qu'en fait il est lui-même un fantôme depuis le début. Il m'a fallut un certain temps pour comprendre qu'effectivement mon comportement n'était pas vraiment habituel. Moi qui pensais jusque là avoir l'image de quelqu'un de méthodique et sociable, je me suis découvert être excentrique, et maintenant j'assume à fond et me fait plaisir là dedans. Mais bon je continue de trouver ça idiot et exagéré, et pas forcément juste d'un point de vu scientifique. Et puis je trouve que apprendre les astuces des HQI pour réussir dans la vie et faire des trucs qui me plaisent, m'est plus utile qu'apprendre à me comporter comme un autiste dépendant modèle (=ce que je reproche à tout le commerce et le bénévolat autour de l'autisme et du SA). C'est un choix à faire, c'est une question de regard optimiste/pessimiste sur la vie et mon avenir.
Modifié en dernier par alexis le samedi 6 décembre 2014 à 15:49, modifié 3 fois.
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PS : Ne vous embêtez pas à répondre à mes propos, je n'y répondrai pas. Je ne revendique rien, juste je me renseigne sur un symptôme en commun.

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Re: Influences entre TSA et HQI

#185 Message par isra » samedi 6 décembre 2014 à 15:29

alexis a écrit :Pour moi, c'est sur cet argument que j'exclue la possibilité d'autisme chez les auto-diagnostics spontanés et aussi les gens qui envisagent l'autisme suite à une introspection réalisée seul hors circuit médical ou thérapeutique. Ca me semble être un contre-sens improbable qu'une personne demande d'elle même à être diagnostiquée autiste. Il y a forcément un proche ou un thérapeute qui est intervenu auprès de la personne autiste/sa pour l'initier au concept de "différence", lui faire comprendre 1/ qu'il y a un problème qui lui crée des difficultés que les autres n'ont pas, et 2/ce problème est qu'elle n'est pas comme tout le monde.
Il y a pourtant plusieurs personnes ici et ailleurs qui sont diagnostiquées et qui ont par elles-mêmes découvert et réalisé être concernés par l'autisme...
Des témoignages aussi qui disent avoir depuis l'enfance ressenti leurs différence par rapport aux autres...

Juste pour dire aussi que le texte parle spécifiquement de l'excentricité dont la personne n'est pas forcément consciente
cela ne va pas de pair avec une inconscience de sa différence avec les autres ou de la reconnaissance de ses difficultés, ni avec une impossibilité d'en avoir conscience.
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Re: Influences entre TSA et HQI

#186 Message par Nova » samedi 6 décembre 2014 à 15:33

assez d'accord avec toi mais il y a surement des cas ou les personnes sont bien autiste et tombe par hasard sur une publication ou documentaire et ça leur rappelle leur propre difficultés donc ne généralisons pas,

il est vrai qu'avant mon diagnostic, je savais que j'étais bizarre (c'est l'adjectif que la majorité me donnait) mais je n'ai jamais pensé une seconde à l'autisme puisque l'autisme dans l'inconscient collectif est quelque chose de péjoratif et de régressif, d'ailleurs quand on me l'a annoncer, j'ai été dans le déni pendant plusieurs mois donc l'identification ne se fait pas automatiquement, mais je pense aussi que chaque cas est différent et qu'aucun asperger est pareil
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Re: Influences entre TSA et HQI

#187 Message par Loup » samedi 6 décembre 2014 à 15:40

Oui, je serais moins catégorique sur ce point.

J'ai senti un décalage avec les autres depuis mon adolescence, et j'ai beaucoup cherché à partir de la vingtaine (quand aucune amélioration ne se pointait malgré les suivis psys qui se succédaient -bon, c'était loin d'être avec les meilleurs de la profession, mais quand même), une explication à mes comportements, ma façon d'être au monde.
Et j'ai mis quelques mois à considérer la question du syndrome d'asperger avant de demander une évaluation au CRA.
Je crois que c'est lié à une/des difficulté/s, ça te pousse à chercher. Et le syndrome est très mal diagnostiqué chez les filles de manière spontanée.

Ayant rencontré d'autres aspergers, qui n'avaient pas demandé ce diagnostic particulier, il y avait chez certains, une conscience de leur différence, souvent quand le social se faisait demandeur (début de l'adolescence), et d'autres, moins conscients aussi.
Il y a de tout...
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Re: Influences entre TSA et HQI

#188 Message par FloretteRanou » samedi 6 décembre 2014 à 15:54

Dans mon propre cas, c'est moi-même qui ait commencé à me reconnaître dans le SA et qui ait pris l'initiative de demander à être diagnostiquée.
J'ai toujours su que j'étais différentes des autres.
Je remarquais bien que les autres s'intégraient et communiquaient entre eux très facilement et naturellement, ce qui était extrêmement difficile pour moi.
Entre mes problèmes de comportement, mes divers "blocages", le harcèlement que j'ai subi durant une grosse partie de ma scolarité, les remarques qu'on l'a faites et les difficultés que j'ai rencontrées dans ma vie professionnelle, je ne pouvais pas ignorer qu'il y avait quelque chose qui "clochait".
Donc, je ne vois pas en quoi être conscient de sa différence est incompatible avec le fait d'être autiste / aspie.

Par contre, là où je suis d'accord c'est par rapport à l'excentricité.
Il m'arrive souvent d'avoir des comportements étranges mais de ne pas bien saisir ce qu'il y a d'étrange aux yeux des autres.
J'ai souvent besoin qu'on m'explique.
Diagnostiquée TSA sévérité 1 / syndrome d'Asperger par le CRA de Brest en 2017
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Re: Influences entre TSA et HQI

#189 Message par alexis » samedi 6 décembre 2014 à 15:56

Il y a pourtant plusieurs personnes ici et ailleurs qui sont diagnostiquées et qui ont par elles-mêmes découvert et réalisé être concernés par l'autisme...
Des témoignages aussi qui disent avoir depuis l'enfance ressenti leurs différence par rapport aux autres...
Avec un délai d'attente de 2 ans pour obtenir le diagnostic officiel, les gens ont le temps de se documenter et d'apprendre en lisant les forums et blogs, parfois pour simuler consciemment, plus souvent pour adopter inconsciemment un comportement caractéristique du SA. Les HQI en souffrance par ex, ont un talent de caméléon très performant.
et tombe par hasard sur une publication ou documentaire et ça leur rappelle leur propre difficultés donc ne généralisons pas,
Je pense que ça n'est pas suffisant. Et même plus, que l'intervention d'un proche ou thérapeute est obligatoirement consciente, préparée et intense dans la méthode. Une simple remarque en passant, n'est pas suffisante.
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Re: Influences entre TSA et HQI

#190 Message par Loup » samedi 6 décembre 2014 à 15:59

Sauf que pour un diagnostic, l'enfance est aussi revue... Avec les parents, ou des proches.
Et il y a des signes distincts de l'enfant HPI dans les comportements.

C'est souvent l'enfance qui aide à le poser d'ailleurs, parce que les professionnels sont attentifs à ça justement.
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Re: Influences entre TSA et HQI

#191 Message par alexis » samedi 6 décembre 2014 à 16:08

Je remarquais bien que les autres s'intégraient et communiquaient entre eux très facilement et naturellement, ce qui était extrêmement difficile pour moi.
Entre mes problèmes de comportement, mes divers "blocages", le harcèlement que j'ai subi durant une grosse partie de ma scolarité, les remarques qu'on l'a faites et les difficultés que j'ai rencontrées dans ma vie professionnelle, je ne pouvais pas ignorer qu'il y avait quelque chose qui "clochait".
Donc, je ne vois pas en quoi être conscient de sa différence est incompatible avec le fait d'être autiste / aspie.
Le harcèlement, c'est intense dans la méthode, et c'est l'initiative de personnes extérieures.
L'intervention extérieur d'amoçage de la prise de conscience d'une différence peut intervenir à tous âges, puisque l'initiative ne vient pas de la personne autiste elle-même et de son degré de maturité du cerveau.

Personnellement je n'ai pas subi de harcèlement. Ou du moins je ne m'en suis pas rendu compte (mes parents m'ont dit récemment qu'ils avaient une fois été contacté par le directeur collège parce qu'il se demandait si je n'étais pas victime de violences dans la cour d'école, ça a finalement été mis sur le dos de mon apparence craintive naturelle)
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Re: Influences entre TSA et HQI

#192 Message par isra » samedi 6 décembre 2014 à 16:13

alexis a écrit :Avec un délai d'attente de 2 ans pour obtenir le diagnostic officiel, les gens ont le temps de se documenter et d'apprendre en lisant les forums et blogs, parfois pour simuler consciemment, plus souvent pour adopter inconsciemment un comportement caractéristique du SA. Les HQI en souffrance par ex, ont un talent de caméléon très performant.
Tu penses que ces personnes ont donc orientés inconsciemment le diagnostic?
Cela revient à dire que les aspies qui ont s'y sont reconnus avant d'avoir une confirmation médicale ont reçu un diagnostic biaisé... :shock:
Je ne vois pas en quoi un autiste ne pourrait pas être conscient de sa différence, il n'y a pas de trouble de discernement dans l'autisme...
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Re: Influences entre TSA et HQI

#193 Message par alexis » samedi 6 décembre 2014 à 16:21

Sauf que pour un diagnostic, l'enfance est aussi revue... Avec les parents, ou des proches.
Et il y a des signes distincts de l'enfant HPI dans les comportements.

C'est souvent l'enfance qui aide à le poser d'ailleurs, parce que les professionnels sont attentifs à ça justement.
Je suis d'accord, et j'espères que c'est ce que les professionnels sont consciencieux là dessus.

Il faut aussi garder une certaine distance sur l'avis des parents et la relecture des faits, ça peut être trompeur, car il est toujours possible d'imaginer plusieurs interprétations pour un même fait. Et que c'est plus facile pour beaucoup de parents de se dire que le problème vient d'une défaillance naturelle de l'enfant que sur une possible carence éducative parentale (quelques en soit le degré d'intensité et les éventuelles circonstances atténuantes ou aggravantes). Les relations affectives au sein d'une famille (du mensonge pour protéger au respect de l'amour propre de chacun pour arrondir les angles), font qu'il est scientifiquement impossible d'établir une vérité absolue sur la part d'inné et de mal-acquis.
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Re: Influences entre TSA et HQI

#194 Message par alexis » samedi 6 décembre 2014 à 16:34

Cela revient à dire que les aspies qui ont s'y sont reconnus avant d'avoir une confirmation médicale ont reçu un diagnostic biaisé..
Je parle des gens qui sont venus d'eux même, sans avoir été poussé par une intervention extérieure.

L'intervention extérieure serait d'ailleurs le vrai diagnostique en tant que "point de démarrage" du travail thérapeutique de découverte/acceptation/ré-éducation

Le diagnostic officiel qui arrive seulement après 2 ans de thérapie est un peu inadapté, dans le sens où pendant ces 2 ans, la personne peut avoir suivi par erreur une thérapie qui n'était pas appropriée pour elle. ... et avoir aussi utiliser ce temps pour se fondre dans un statut de handicape alors que cette personne a plein d'atouts pour s'en sortir dans la vie.

Dans l'idéal, faudrait former les interventions extérieures pour qu'elles ne se trompent pas.

Quand un nouveau membre arrive sur le forum, et qu'on se demande si sa place est bien ici, plutôt que de le questionner sur son diagnostics officiel, ce serait peut-être plus judicieux de l'interroger sur l'élément déclencheur de sa prise de conscience, pour savoir si l'intervention extérieure est fiable (thérapeute ou personne malveillante par ex) et si elle est réelle (une absence d'intervention extérieure nécessiterait d'envisager en 1er lieu d'autres pistes que l'autisme)
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Re: Influences entre TSA et HQI

#195 Message par WinstonWolfe » samedi 6 décembre 2014 à 16:39

Ah, bien, donc je ne suis pas autiste, tu m'enlèves une épine du pied, merci. :crazy:

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