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Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : lundi 12 octobre 2020 à 9:29
par Tugdual

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : dimanche 29 novembre 2020 à 10:21
par Antigone
Bonjour,
Je ne sais pas si je suis au bon endroit, j'ai cherché plusieurs mots-clés mais je n'ai pas trouvé de post parlant (je n'ai pas non pkus pu regarder tous les résultats faute de temps).
Mon questionnement ne me concerne pas directement, mais un de mes élèves. J'étais très inquiète au vu de son comportement et de ses apprentissages, j'ai réussi à l'envoyer vers une psychologue scolaire qui lui a fait passer le WPPSI.
Résultat sous la moyenne. Le résultat est hétérogène (certains items sont dans la moyenne basse et d'autres sous la moyenne) avec une difficulté majeure dans la compréhension : l'élève n'est pas capable de faire du lien entre les images, et de leur donner du sens (elle n'a pas réussi tous les exercices de catégorisation par exemple).
Au moment de la restitution la psychologue a laissé entendre à la maman que avec un maintien en grande section, une AVS les résultats pourraient "changer" et que quelque part l'élève pourrait rattraper son retard.
C'est un enfant qui souffre de trouble du comportement, liés à une situation familiale compliquée, de trouble du langage (malgré des séances d'orthophoniste, son langage est toujours incompréhensible et il ne fait pas de phrase). Sur ces points, je pense en effet (et j'espère) qu'il peut progresser pour aller mieux...
Mais en ce qui concerne la compréhension, je ne vois pas quoi faire. Ma question est la suivante : est-ce qu'on peut vraiment penser que cet élève après une année de maintien pourra suivre une scolarité "classique" ? Et comment puis-je faire pour la faire travailler ? Parce que pour l'instant c'est mission impossible (et j'en ai d'autres qui ne sont pas des cadeaux non plus...)

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : dimanche 29 novembre 2020 à 13:51
par Space
Je ne pense pas qu’on puisse te répondre avec si peu d’éléments et sans connaître l’enfant. Ce qui est sûr c’est que l’environnement dans lequel on évolue est un des facteurs de développement essentiel. Peut être que ses difficultés sont liées à un problème physiologique et en ce cas tu peux espérer une petite amélioration avec ses limites mais peut être que c’est du à un blocage et là les perspectives d’évolutions peuvent être énormes...

Re: Ici, c'est pour les Asperger Haut Potentiel

Posté : vendredi 19 février 2021 à 5:51
par regrepsa
freeshost a écrit : dimanche 23 novembre 2014 à 23:00 En fait, pourquoi ces tests ne seraient pas adaptés aux personnes Asperger ?
Désolé je n'ai pas encore tout lu les pages de ce sujet, mais une question m'a interpellé.
Pour moi le QI de certain aspie est sous-évalué car premièrement le fait que le test soit oral et que quelqu'un nous pose des questions peut nous perturber ou nous stresser et ça peux influer sur nos capacités.
Perso je ne suis pas encore diagnostiquer mais face à quelqu'un d'inconnu je suis rarement à 100% de mes capacités et je ne pense pas être un cas isolé.

A l'écrit par contre c'est beaucoup plus simple pour moi.

Deuxièmement j'ai cru voir passer une statistique qui disait que 41% des aspies seraient en dépression. Or la dépréssion influe fortement sur les capacités cognitives notamment sur la mémoire de travail qui est justement évaluée dans les tests de QI.

Re: Ici, c'est pour les Asperger Haut Potentiel

Posté : mardi 23 février 2021 à 22:03
par Space
regrepsa a écrit : vendredi 19 février 2021 à 5:51Pour moi le QI de certain aspie est sous-évalué car premièrement le fait que le test soit oral et que quelqu'un nous pose des questions peut nous perturber ou nous stresser et ça peux influer sur nos capacités.

Si j'avais eu le droit d'avoir un papier et un crayon pour le subtest arithmétique j'aurai été bien au delà du score obtenu à l'oral mais en ce cas on ne mesure peut-être pas les mêmes fonctionnalités cognitives et cela rendrait le WAIS obsolète (le principe étant de comparer des résultats à une échantillon témoin, et donc dans un cadre précis et identique à chaque passation).

Mais peut-être est-ce là que réside cette notion d'inadaptabilité pour les autistes : avec un fonctionnement singulier on arrivait aux même résultats que les non-autistes, parfois plus élevés, mais si le test de ne nous laisse pas la possibilité d'utiliser nos modes de fonctionnement, nos capacités ne seraient pas réellement mises en avant. Je sais pas si je suis très claire, en tout cas je me comprends. ^^

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : mercredi 24 février 2021 à 23:44
par regrepsa
Oui tu es claire :wink:
Pour l'arithmétique le fait que ce soit oral désavantage tout le monde car ça sollicite + la mémoire de travail que l'écrit.
Ces tests ont leur limites, même si ils ont clairement leur utilité car ils conviennent bien pour 90% des gens.
L'intelligence est quelques chose de très complexe, par exemple je serais prêt à parier qu'avec des questions plus compliquées mais sans limites de temps et surtout à l'écrit les aspies surperformeraient .
On ne mesurerait pas la même chose pourtant selon moi ça fait partie d'une forme d' intelligence .

Le test wais ne mesure pas (et c'est normal d'un point de vie pratique) l'obstination dans la résolution d'un problème (beaucoup de gens abandonnent à la moindre complexité) ou encore l'endurance cognitive (le fait de pouvoir réfléchir plusieurs heure sur un problème en étant concentré) qui pourtant selon moi font bien une différence entre les individus d'un point de vue cognitif dans la vie de tout les jours.
Par exemple , pour moi ce n'est pas un hasard si les problèmes les plus complexes sont résolus par des gens supposés autistes (par exemple la conjecture de Poincaré par Grigori Perelman)

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : jeudi 25 février 2021 à 12:40
par Bubu
On s'y perd avec ces acronymes, à un tel point qu'ils n'ont plus aucun sens. Mais heureusement, je suis là. Pour remonter le niveau de la discussion.
J'ai été diagnostiqué VLIQ, pour very low intelligence quotient. Pourtant malgré mon QI de 62 (test effectué sur Picsou Magazine) j'ai compris à 100% les romans de Oui-Oui.
Mais c'est un contre exemple je l'avoue, car pour comprendre les romans de Oui-Oui, il faut avoir un retard intellectuel avéré. :innocent:
Ils appellent cela avec pudeur "sans déficience intellectuelle".
:love: :arrow:

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : mercredi 26 mai 2021 à 20:29
par Curiouser
Un article de l'Express sur le « business » de la douance :
Alors que seulement 2,3% de la population a un QI supérieur ou égal à 130, les consultations à ce sujet explosent. Un marché juteux, au risque du charlatanisme. Enquête.

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : mercredi 26 mai 2021 à 20:58
par Tugdual
Rien de nouveau pour les habitués du forum.

:mryellow:

Mais c'est intéressant que le message commence à diffuser vers le grand public.

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : vendredi 6 janvier 2023 à 20:01
par Tugdual
Franck Ramus :
Extrait :
Malgré notre précédent article sur « la pseudoscience des surdoués », le mythe des personnes à haut QI (HQI) ayant, plus que le reste de la population, des problèmes particuliers (psychologiques, relationnels, scolaires ou autres) continue à être très populaire et à faire régulièrement l’objet de nouveaux livres et de nouveaux articles dans les médias.

Dans une nouvelle étude qui vient d’être publiée[1], mes collaborateurs et moi-même avons testé l’hypothèse spécifique selon laquelle les personnes à haut QI auraient une prévalence plus élevée de certains troubles mentaux. Il s’agit à notre connaissance de la plus vaste étude du monde sur les HQI.

Nos résultats montrent sans ambiguïté que les personnes à haut QI n’ont pas une plus grande prévalence de troubles mentaux que les personnes à QI moyen. Lorsque des différences sont observées, elles vont dans le sens inverse : les HQI ont notamment une plus faible prévalence de troubles anxieux et de stress post-traumatique.

[...]

En résumé, pour aucun trouble psychiatrique renseigné dans UK Biobank, les personnes à HQI n’ont de prévalence plus élevée que les QI moyens. Elles ne souffrent pas plus de dépression, d’addictions, de troubles du comportement alimentaire, de troubles obsessionnels-compulsifs, de schizophrénie. Lorsque des différences apparaissent, c’est dans le sens inverse : les personnes à HQI souffrent moins de troubles anxieux et de stress post-traumatique.

Sur des traits qui ne sont pas des troubles psychiatriques, les résultats vont dans le même sens : les personnes à HQI ne souffrent pas plus de solitude ni d’insomnie, et elles souffrent moins d’isolation sociale que les autres. Elles ont également un sentiment de bien-être équivalent à la population générale, et des scores de névrosisme inférieurs.

Les deux seuls types de troubles qui semblent avoir une prévalence plus élevée chez les personnes à HQI sont des maladies non psychiatriques : certaines allergies et la myopie. Ces deux résultats peuvent sembler étonnants mais ont en fait déjà été rapportés dans d’autres études antérieures. Ils ne sont pas parfaitement compris mais plusieurs hypothèses ont été évoquées pour les expliquer (cf. discussion dans notre article).

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : vendredi 6 janvier 2023 à 20:57
par Petronille
Merci pour le lien Tugdual. :bravo:
La croyance est encore très répandue que le HPI explique des difficultés sociales, de l'anxiété, des insomnies ou que sais-je encore.

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : samedi 7 janvier 2023 à 7:55
par Fluxus
Merci pour cet article, super intéressant ! J'avais déjà lu à plusieurs reprises des choses qui allaient dans ce sens et ça me rassure de le lire.

HPI, et on fait quoi avec ?

Posté : lundi 24 juillet 2023 à 16:16
par spin
Bonjour,
J’ai deux problèmes.
D’un côté, des dispositions intellectuelles qui débouchent sur des idées et jusqu’à des avancées scientifiques (dans les marges où, selon Thomas Kuhn, les amateurs peuvent jouer un rôle). C’est à contrôler bien sûr, mais comment faire pour faire contrôler si on n’est pas dans le circuit ?
D’un autre côté, des troubles d’attention récurrents assez sévères pour interdire tout emploi de direction, d’encadrement, de recherche dans une structure classique, ou même d’enseignement… donc tout ce qui pourrait servir professionnellement à lancer le genre d’idées en question.
Un exemple, ce que j’ai déjà évoqué sur ce même forum :
viewtopic.php?t=19246&sid=7016a1c171d57 ... 1d4b1e2818
J’en ai bien d’autres, plus ou moins assurés, parfois scabreux.


Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (message unique).

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : jeudi 27 juillet 2023 à 12:08
par Fift
Bonjour Spin,

Je suis assez bien placé pour comprendre que des fonctions de direction ou d'encadrement seront très compliquées.
En revanche, je ne comprends pas ce qui pourrait bloquer pour des emplois dans la recherche "classique" ? Evidemment, un poste d'enseignant-chercheur me paraitrait compliqué, mais pas un emploi de chercheur "simple".

Re: Notion de QI, HQI, HPI, intelligence ... etc ...

Posté : jeudi 27 juillet 2023 à 12:46
par spin
Bonjour Fift,

Je comprends ta perplexité. D'abord, une réponse très générale : je ne connais pas de filière qui propose, disons après le bac, d'accéder directement à un poste de recherche pure sans passer par l'enseignement ou l'ingénierie, ou l'équivalent en sciences humaines (j'ai toujours oscillé entre les deux).

Ensuite mon cas particulier. Je suis arrivé à un niveau bac plus 3 en physique (mauvais choix d'ailleurs, j'aurais été mieux ou moins mal en littéraire, ou alors en maths). Ca a capoté essentiellement sur les TP, donc... la partie manuelle. Concrètement, il y avait deux unités pour cette troisième année. J'en ai eu péniblement une, l'autre, 15 admissibles après l'écrit, 14 admis, le quinzième, ma pomme. Après, j'ai redoublé et même retriplé, mais totale démotivation (induite en grande partie par mes intérêts particuliers).

Il me restait les concours de fonctionnaires... et quand même l'idée, ou l'illusion, que j'ai des choses à apporter.