3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Murielle
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q

#151 Message par Murielle » vendredi 18 novembre 2011 à 18:26

Et j'ajoute que c'est en maternelle....comparé à la 5ème....brrrr
Murielle,
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Mars
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#152 Message par Mars » vendredi 18 novembre 2011 à 18:43

Beaucoup de familles qui pratiquent la méthode des 3I sont perplexes par rapport à cette "exigence" de déscolarisation pour appliquer la méthode pendant 40 heures/semaine.
Une famille du Finistère vient d'obtenir l'autorisation de faire un mélange des deux : moins d'heures avec les bénévoles et un temps partiel à l'école.
Plusieurs aspects des théories professées par les instigateurs de la méthode me chiffonnent. Cependant, au vu de la ressemblance de la méthode des 3I avec celle d'"Echange et développement" et au vu de la situation de certaines familles dont l'enfant n'est absolument pas scolarisable, je me suis engagée comme bénévole à la rentrée.
J'étais stressée avant de commencer mais je prends mes marques et la petite fille dont je m'occupe m'accepte bien. Elle suit la méthode depuis plus de 3 ans. Les progrès sont modestes mais il y en a et le but de la famille n'est pas la scolarisation mais une autonomie dans les gestes de la vie quotidienne.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.

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#153 Message par maho » samedi 19 novembre 2011 à 6:38

J'ai entendue beaucoup de bien de cette methode, et comme Murielle je pense que si mon fils avait eté mutique je me serais lancé aussi sans aucun etat d'ame.
Je trouve trés bien le melange que tu decris Mars, d'ailleurs c'est peut etre une solution pour les enfants moins "atteint".
Je me pose toujours la question de ce qui se passe quand on arrete, pour toutes les methodes. J'ai bien peur qu'il y a une regression. Je pense que "l'aprés" methode devrait etre etudier plus en profondeur.
J'ai deja dit que cette methode pourra etre adapté meme pour adultes (ou surtout pour adultes) en faisant des seances pendant le weekend ou le soir.
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Jonquille57
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#154 Message par Jonquille57 » samedi 19 novembre 2011 à 7:03

Mars a écrit : Une famille du Finistère vient d'obtenir l'autorisation de faire un mélange des deux : moins d'heures avec les bénévoles et un temps partiel à l'école.
Cela me parait être une excellente initiative ! :bravo: Pas forcément pour le temps de scolarisation, mais parce que dans ce cas-là, on s'adapte aux besoins réels de l'enfant.

Pour " l'après méthode ", il se peut que certains enfants devenus adultes aient toujours besoin d'un accompagnement spécifique. Pour certains, l'entière autonomie serait une utopie, mais qu'importe, si ils arrivent à trouver leur bonheur ainsi ?

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Jean
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q

#155 Message par Jean » samedi 19 novembre 2011 à 19:02

Qu'il y ait toujours besoin d'un accompagnement spécifique, çà ne me gêne pas. Le but, c'est que le degré d'autonomie soit suffisant pour que cet accompagnement ne soit pas nécessaire 24h/24, qu'il ne soit pas étouffant.
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#156 Message par Jonquille57 » dimanche 20 novembre 2011 à 7:14

Si l'accompagnement devient étouffant, c'est qu'il n'est pas adapté ou fait par une personne incompétente.

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#157 Message par Jean » vendredi 25 novembre 2011 à 0:13

Extrait du débat à la journée de l'UNAPEI
Déploiements et missions des Centres de Ressources sur l’Autisme
Martine LOISEAU - Directrice du CRA Midi-Pyrénées et vice-présidente de l’ANCRA

Madame CALMETTE
Je suis heureuse de voir que vous accueillez positivement l’idée de télémédecine. Dans certaines régions où il est difficile de se déplacer du fait des distances, c’est une très bonne façon de travailler ensemble.
J’aimerais ensuite savoir si vous allez tenir compte des nouvelles recommandations de l’HAS, notamment à propos de méthodes qui n’ont pas démontré leur efficacité ou qui frisent la maltraitance. Les CRA continueront-ils à communiquer sur ces méthodes, poussant les parents dans les griffes de certaines structures ? Je pense en particulier à la méthode des 3i qui sévit beaucoup en Ile-de-France ou au packing.

Martine LOISEAU
En ce qui concerne les méthodes qui sont validées ou non, ou bien même déconseillées, il existe encore des débats préalables à la publication des recommandations HAS/ANESM. La question n’est pas simple pour les CRA. Prenons l’exemple de la méthode des 3i. Bien entendu, un CRA ne peut pas préconiser une méthode qui incite à la déscolarisation des enfants. En revanche, en tant qu’interface et animateur régional, il me semble préférable - je parle ici en mon nom - de garder un lien avec les familles qui ont fait le choix des 3i plutôt que de leur dire que la méthode choisie n’est pas la bonne. Je fais passer la question du lien avant celle de la méthode. Renoncer à ce lien reviendrait à créer sur un territoire des exclusions et des condamnations.
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q

#158 Message par Murielle » vendredi 25 novembre 2011 à 9:30

Je trouve gonflé de mettre le" packing" et les" 3 I" sur le même pied.!! :shock: :naugty:
Murielle,
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#159 Message par Jean » vendredi 25 novembre 2011 à 18:34

J'ai trouvé aussi assez gonflé, mais il faut noter que la représentante des CRA a esquivé la question du packing ...

Et puis, en matière de déscolarisation, c'est ce qui a été le cas très souvent lorsqu'il y avait orientation vers des structures spécialisées.
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q

#160 Message par Jean » jeudi 26 janvier 2012 à 23:05

Ouest-France / Bretagne / Paimpol - 15 janvier 2012
Handicap. À Paimpol, l’autisme au quotidien dans la famille de Brieuc, 12 ans
Image
À Paimpol, Brieuc et sa maman, en plein travail, hier matin, dans la salle que les parents ont aménagée spécialement pour lui dans la maison afin de prendre en charge, avec des bénévoles, l’apprentissage de l’enfant dans son milieu familial.

L’autisme est déclaré « grande cause nationale » de 2012. Ce handicap est devenu, par la force des choses, le combat de chaque jour de Bérengère et Loïc Guenanen, à Paimpol. Leurs deux enfants en sont atteints avec des formes différentes de handicap.

La plus jeune a 9 ans et est scolarisée en milieu ordinaire. L’aîné, un garçon de 12 ans, est pris en charge par sa maman et par une équipe de bénévoles.

« Il y a un peu plus d’un an, expliquent les parents, nous avons abandonné la méthode des 3I. Les comportements problématiques de notre fils réapparaissaient. On est passés à la méthode ABA-VB, une méthode comportementaliste, qui, comme les 3I, part du jeu, mais qui structure beaucoup mieux les apprentissages qui en découlent. »

« En prenant notre fils en charge nous-même, en refusant qu’il soit placé en institution, nous lui avons permis de progresser dans ses apprentissages sans plus prendre de médicaments contre sa violence. Il n’est plus sous neuroleptiques. »

Un témoignage à lire dans Ouest-France de lundi.
Entretien

Avec Bérengère et Loïc Guenanen, parents de Brieuc, 12 ans, autiste « typique » et d'Héloïse, 9 ans, autiste « haut niveau ».

Comment va Héloïse ?

Bérengère. Elle est en CM1, scolarisée en milieu ordinaire. Ça va bien. Elle a une intelligence vive, et un petit retard de langage. Ce qui est difficile, avec les autistes « haut niveau », qui paraissent normaux, c'est de faire prendre conscience à l'entourage qu'un comportement différent est dû au handicap, et qu'il n'est pas un caprice.

Et Brieuc, comment va-t-il ?

Loïc. Mieux. Cela fait trois ans et demi maintenant qu'il est aidé par des bénévoles que nous avons formés. Il y a un peu plus d'un an, nous avons abandonné la méthode des 3I. Les comportements problématiques de Brieuc réapparaissaient. On est passés à la méthode ABA-VB, une méthode comportementaliste, qui, comme les 3I, part du jeu, mais qui structure beaucoup mieux les apprentissages qui en découlent.

Comment êtes-vous arrivés à cette nouvelle méthode ?

Bérengère. Par un stage que nous avons tous les deux été suivre en Suisse. Cela faisait des années que je voulais le faire mais je me le refusais parce que c'était trop cher. Là, on a pu y aller, parce qu'on a été sponsorisés par nos parents !

C'est toujours avec des bénévoles ?

Loïc. Oui. Et ça a été une grande victoire : tous les bénévoles, formés à la première méthode, ont voulu se reconvertir à la méthode ABA. Brieuc arrive maintenant à 35 ou 40 minutes de travail sur table d'affilée.

Bérengère. Je vais aussi voir avec Brieuc, trois ou quatre fois dans l'année, une psychologue américaine. Mais il faut toujours se déplacer : c'est en Loire-Atlantique. Et nous avons aussi une psychologue française, comportementaliste, qui, elle vient à la maison, une fois par mois.

Loïc. Autre nouveauté, nous avons obtenu par le conseil général une aide financière qui nous permet de rémunérer de l'aide à domicile. Bérengère, qui a arrêté de travailler depuis 5 ans, assume le travail éducatif de Brieuc. Et l'aide nous permet d'alléger la vie courante. Les personnes que nous employons sont d'anciens bénévoles.

Vous, Loïc, vous continuez de travailler ?

Loïc. Oui, je suis prof de musique à temps plein. Grâce à la loi de 2005 sur le handicap, j'ai pu être muté, cette année, à Tréguier. Auparavant, j'allais enseigner à Bourbriac et à Belle-Isle. Ces trajets ont duré 10 ans. Le fait de travailler moins loin a amélioré notre vie.

Bérengère. Mais nous sommes toujours fauchés ! Les stages, le matériel pédagogique, les psychologues, tout cela est à notre charge. J'ai 40 ans, j'aimerais immensément recommencer à travailler, quand Brieuc n'aura plus besoin de moi.

Le choix de vous occuper vous-mêmes de Brieuc vous oblige à soulever des montagnes...

Loïc. Oui, mais en prenant Brieuc en charge nous-même, en refusant qu'il soit placé en institution, nous lui avons permis de progresser dans ses apprentissages sans plus prendre de médicaments contre sa violence. Il n'est plus sous neuroleptiques.

Bérengère. Ce n'est pas rose tous les jours. Il fait encore des crises. Mais on sait comment s'y prendre. C'est moins grave qu'avant. Nous avons des bénévoles qui sont là depuis trois ans et demi. D'autres sont plus récents. Ils sont tous super. Sans eux, on aurait craqué depuis longtemps.

Propos recueillis par Anne KIESEL.

3I, ABA-VB, qu'est-ce que ça veut dire ? - Paimpol lundi 16 janvier 2012

La méthode des 3I, élaborée par l'association AEVE (autisme espoir vers l'école), est basée sur le jeu et sur les interactions avec des bénévoles qui se succèdent auprès de l'enfant.

L'ABA (Applied Behavior Analysis, ou analyse appliquée des comportements) VB (Verbal Behavior, ou comportement verbal) est également d'origine américaine, et a pour but l'apprentissage de comportements sociaux appropriés, en favorisant, par différentes techniques, la motivation de l'enfant à apprendre.
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q

#161 Message par Jean » jeudi 6 septembre 2012 à 23:33

Autisme. Des bénévoles recherchés pour aider Loig
Quimper ville - 4 septembre 2012 - Le Télégramme
Image
C'est aussi la période de rentrée pour Loig, 9 ans. Depuis deux ans et demi, des bénévoles se relaient à ses côtés pour le stimuler. Une dizaine de personnes serait nécessaire pour compléter l'équipe.

Après les inévitables départs ou mutations professionnelles intervenus durant les vacances, les bénévoles qui accompagnent Loig cherchent à renforcer leur équipe. Réunis vendredi, ils ont commenté avec bonheur les progrès constatés chez Loig depuis qu'il bénéficie de la méthode dite «des trois i», pour «individuelle, intensive et interactive». «On n'est pas loin de l'émergence du langage, se réjouit SophieDaniel, la maman de Loig. Il prononce quelques mots et a fait des progrès de motricité. Avant, il marchait très mal». «Il est aussi plus calme. Il regarde beaucoup et cherche à communiquer, ajoute Jacqueline, bénévole. Il reconnaît les intervenants et il semble heureux».

Des progrès avérés

À raison d'une heure et demie par semaine, une quarantaine de bénévoles se relaient auprès de Loig pour le stimuler en suivant les principes de la méthode. «Aucune compétence n'est nécessaire, veut rassurer Yvonne. Il faut juste des qualités humaines. Avoir envie d'aider». Christian, retraité depuis peu, est l'un des rares hommes à accompagner Loig. Il l'avoue, il avait bien quelques craintes au début. Vite dissipées. «Loig est d'un abord facile. On sent qu'il aime les gens». La méthode doit lui permettre d'acquérir une autonomie. «Sur cent enfants ayant bénéficié de cette méthode depuis son lancement en France, il y a sept ans, on s'aperçoit que 70 d'entre eux sont sortis de leur bulle et que 30 sont scolarisés. Lorsque des échecs sont constatés, c'est le plus souvent en raison de pathologies ou du dilettantisme des parents. C'est souvent très difficile pour eux. Il ne faut pas lâcher», insiste Sophie Daniel. C'est d'ailleurs pour faire connaître aux parents d'enfants autistes cette méthode venue des États-Unis que l'association organisera, le 10octobre, une réunion d'information dont le lieu reste à préciser.
Contact Sophie Daniel au 06.45.41.88.79.
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q

#162 Message par Jean » vendredi 14 septembre 2012 à 21:41

Autisme : conférence sur la méthode des 3i, jeudi - Plouguerneau
Image
Ouest-France - mercredi 12 septembre 2012 Mathieu, entouré de ses parents et de sa soeur Michèle : il a fait des progrès fulgurants grâce à la méthode des 3i. Aujourd'hui il sourit, il joue, il se montre très affectueux envers sa famille.

Jeudi soir, l'association AEVE (Autisme espoir vers l'école) viendra à Plouguerneau expliquer la méthode mise au point afin d'amener, par une pédagogie éducative intensive, des enfants diagnostiqués autistes, à une vie sociale et scolaire aussi normales que possible.

L'association a ainsi répondu à l'appel de la famille Picot, installée sur la commune depuis juillet. Leur enfant de 8 ans, Mathieu, diagnostiqué autiste il y a quatre ans, a fait des progrès fulgurants depuis qu'il suit cette méthode « des 3i », basée sur le jeu intensif, individuel et interactif.

Cette méthode nécessite une trentaine de bénévoles par enfant, qui viennent, à tour de rôle, jouer avec lui, chaque semaine pendant une heure, afin de l'aider à se socialiser et à se développer. Mercedes et Franck Picot ont déjà reçu des réponses très positives de bénévoles plouguernéens. Jeudi, toutes les personnes intéressées pourront ainsi poser toutes leurs questions aux membres de l'association, acquérir la méthode mais aussi prendre connaissance de ses contraintes - il est indispensable de respecter le planning horaire par exemple - avant de s'engager auprès de la famille.

Mercedes et Franck racontent le véritable enfer qu'ils ont vécu avant de recourir à cette méthode : leur enfant ne se regardait pas, ne les regardait pas, il était constamment très agité. Et puis, les parents se sont heurtés au corps médical, farouchement opposé à cette méthode, allant même jusqu'à les menacer de leur retirer leur enfant s'ils refusaient de le mettre en institution, où la seule thérapie envisagée consistait en une camisole médicamenteuse.

Mais ils se disent également extrêmement touchés par la chaleur de l'accueil qu'ils ont reçu ici, et par l'intérêt suscité par leur démarche. Ils ont même reçu la visite du référent de l'école du Phare, qui tentera de scolariser Mathieu une demi-journée par semaine.

Jeudi 13 septembre, conférence, à 19 h, salle communale n° 7.
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q

#163 Message par Jean » mardi 18 septembre 2012 à 21:02

PLOUGUERNEAU - 15 septembre 2012 - Le Télégramme
Autisme. Belle mobilisation pour aider Mathieu

Mathieu a 8 ans. Il vient d'arriver dans la commune. Mais Mathieu est autiste. Alors, sa famille, pour l'aider dans son développement s'est tournée vers l'Aeve (Autisme-Espoir vers l'école). Cette association qui suit 207 enfants avec ses 83 professionnels et ses 6.000 bénévoles veut, grâce à sa méthode des trois i (intensive, individuelle, interactive), les sortir du silence de leur «bulle» et les acheminer vers l'école.

Solidarité et émotion

Jeudi soir, Éric de Labarthe, délégué pour la Bretagne, était à la maison communale pour expliquer les objectifs de l'association et rencontrer les bénévoles susceptibles d'aider Mathieu en leur expliquant leur rôle auprès de l'enfant. Près de 35 participants, Franck Picot, le papa, en était tout ému: «La Bretagne est bien cette terre de solidarité et de chaleur humaine qu'on nous a décrite», précise-t-il. Des personnes de tout âge, tout milieu, des bénévoles qui interviennent déjà auprès d'autistes, des gens prêts à aider, à donner de leur temps, mais inquiets quant à leurs aptitudes et à leur savoir-faire. Éric de Labarthe les a rassurés, leur a parlé de Mathieu, de sa sociabilité, de ses goûts, de ses qualités et de ses handicaps. Car l'engagement n'est pas anodin. Il faut que chacun soit disponible une heure et demie par semaine, et toujours au même moment. Pour couvrir tous les créneaux, il faut donc une quarantaine de bénévoles. Aussi, si d'autres personnes souhaitent s'impliquer, il suffit de prendre contact avec Franck et Mercedes Picot.

Contact Tél.06.18.74.01.53.
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#164 Message par Jean » mercredi 17 octobre 2012 à 21:59

Quimper ville - 16 octobre 2012 -
Autisme. Une conférence sur la méthode des 3 i

L'association Autisme espoir vers l'école (AEVE) organisait mercredi, aux halles Saint-François, une conférence-débat sur la méthode des trois i (individuelle, intensive, interactive). Cette méthode stimule l'enfant par le jeu et permet souvent un retour à l'autonomie et à la scolarisation. Éric de Labarthe, représentant d'AEVE Bretagne et formateur, a brièvement rappelé ce qu'est l'autisme au public composé d'enseignants, parents d'enfants autistes et de bénévoles investis dans les programmes de stimulation. Avec des exemples en images, il a expliqué le déroulé de la méthode et les résultats possibles grâce à celle-ci. Des parents ont témoigné de l'évolution de leurs enfants grâce à la méthode qui demande un investissement important de bénévoles (40 bénévoles par enfant), et des enseignants de la difficulté d'accueillir des enfants autistes et le manque de formation dans leurs classes.

Un projet de lieu d'éveil à Quimper

La méthode originale, créée il y a 40 ans aux États-Unis, se concrétise par un contact avec l'enfant à travers le jeu. Aucune contrainte, mais un suivi des demandes de l'enfant, qui lui permet un développement à son rythme. L'association «Pour Loïg enfant autiste» a un projet de lieu d'éveil pour huit enfants maximum à Quimper, qui permettra aux parents intéressés de trouver un lieu en dehors de leur domicile, pour le suivi de la méthode.

Contact Éric de Labarthe, tél.06.32.29.44.78. www. autisme-espoir. org
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Éric de Labarthe, représentant d'AEVE, animait la conférence mercredi soir.
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Re: 3I - ou "Quarante bénévoles autour d'un petit autiste&q

#165 Message par Jean » vendredi 21 décembre 2012 à 22:39

http://www.ledemocratevernonnais.fr/201 ... n-de-vous/

Gabriel a besoin de vous
Gabriel vient juste d'avoir 5 ans. Il est autiste. Pour l'aider, ses parents ont décidé de mettre en place une méthode intensive. Ils cherchent des bénévoles pour jouer avec lui.
« On a perdu notre temps »
« On a suivi les préconisations des médecins : le laisser à l’école ». Mais dans sa classe de maternelle, à l’école Jeanne d’Arc, Gabriel est aujourd’hui dans une impasse. « Il revient de plus en plus énervé à la maison. C’est très difficile pour lui d’être dans une classe, avec du bruit tout autour, et de se concentrer. Cela crée de l’angoisse » explique Anita, sa maman. « Les séances de psychomotricité et d’orthophonie, ça a débloqué des choses mais ça ne suffit pas… » Gabriel a dû mal à sortir de sa « bulle » et peine à créer des liens avec les autres.
Le commentaire du collectif EgaliTEd sur le site du journal :

ll est FAUX de dire que les autistes ne peuvent pas être scolarisés. Aux Etats Unis 80% des autistes vont à l'école, et c'est pareil dans les autres pays européens développés. En France c'est l'inverse, seuls 20% des autistes vont à l'école, et encore bien souvent c'est une poignée d'heures par semaine. La raison en est un système qui les rejette malgré les discours officiels, et des prises en charge encore largement inadaptées car non conformes aux connaissances scientifiques actuelles, qui ne permettent pas à l'enfant de progresser. Aux USA, en Belgique et ailleurs, ces prises en charges, éducatives, sont effectuées dans les locaux de l'école par exemple.

Les autres pays nous montrent la voie de l'école inclusive et les bénéfices que TOUS peuvent en tirer, autistes et non-autistes. Si la France échoue à faire aussi bien il faut qu'elle se pose des questions. Qu'on retire un autiste de l'école parce que ni les moyens ni les mentalités des autres ne lui fournissent un environnement porteur et bienveillant, c'est possible. Mais c'est une grave erreur de rejeter la cause de l'échec sur l'autisme de l'enfant.

Par ailleurs la méthode des 3i portée par AEVE est non recommandée dans le guide de la Haute Autorité de Santé de 2012, précisément en raison de son caractère exclusif et sa préconisation de déscolarisation. Ce qui ne préjuge pas de son utilité; de nombreux parents l'utilisent - mais sans forcément adhérer aveuglément au diktat de déscolarisation et d'esclusivité. La aussi AEVE devrait se poser les bonnes questions et également songer à faire valider scientifiquement les résultats dont ils se targuent.
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