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Message
par Allan » mardi 16 mai 2017 à 14:36
Quand j'énonce à ma psy qu'à 53 ans je suis un survivant, à la lecture du lien, j'en mesure toute la profondeur.
J'ose ajouter à l'adresse de Jean et d'autres, que l'autisme doublé au harcèlement homophobe dont sont victimes les jeunes autistes, qu'ils soient ou non LGBT ne fait qu'aggraver la situation.
Je n'ai jamais digéré certains propos et attitudes sur ce forum vis à vis de l'homophobie, où des gens sans sensibilisation assez pointue sur la question jugent de ce qui est homophobe ou non, et je ne le digèrerai jamais comme d'autres ici, heureusement. Cependant je suis toujours là, et je me réjouis que ce forum existe, les imperfections peuvent se corriger, il faut souvent du temps. Enfin maintenant je m'écrase, je ne suis pas sûr que ca aide à faire évoluer sur le sujet.
J'ai laissé passer encore récemment des propos homophobes, il y a quelques semaines puisque je sais que c'est inutile ici de se faire entendre quand ca devient trop pointu, c'est vain et ca amène des blessures aux blessures. C'est ainsi.
Pourtant l'homophobie tue particulièrement chez les jeunes et on peut imaginer le désastre quand ca se double à l'autisme, j'espèrerais un peu plus d'intelligence et de clairvoyance sur cette question ici. Entendez-le, ce n'est pas tout à fait le cas, on peut mieux faire, on sait les polémiques qu'il y a eu. Et j'ajoute que ce n'est pas parce que telle ou telle personne est homosexuelle que ca fait de lui un expert ou un référent en homophobie, on trouve souvent parmi les homos les pires homophobes qu'on peut imaginer, on y trouve aussi des ignorants.
Voilà, comme ça c'est dit. On ne peut pas à la fois mettre des articles à plusieurs reprise sur l'espérance de vie raccourcie des autistes et avoir une sorte de bienveillance sur des propos jugés comme des détails limites ou acceptables, ou un droit à l'opinion sur lesquels on pourrait passer, au nom d'une tolérance (ca s'appelle aussi de la modération), les mots homophobes ou homophobie étant jugés alors comme discutables, excessifs voire inappropriés. A mon sens, il n'y a rien d'excessif quand on sait ce qu'un autiste LGBT peut endurer durant sa vie et particulièrement son enfance et son adolescence, et l'espérance de vie qui en découle. Quand on sait ce qu'il en est de l'espérance de vie d'un autiste, qu'on sait ce que c'est l'espérance de vie des jeunes LGBT (et ds moins jeune en terme de suicide en particulier), alors l'espérance de vie des autistes LGBT, les chiffres doivent être dramatiques, à quand des études à ce sujet, quand on sait que de nombreux autistes sont concernés par le champ LGBT ?
En conséquence, la tolérance zéro est pour moi la seule position tenable, donc ce n'est pas en effet "modéré", ca heurte, j'en suis conscient mais je sais pourquoi je le fais parce qu'il s'agit d'une population particulièrement exposée et alors que certains propos mériteraient une sourdine... la sourdine, c'est moi qui la met.
J'ai retenu les leçons des polémiques précédentes mais je tenais à le faire savoir, ce n'est pas comme si je n'avais pas été soutenu à chaque fois, mais au final la gestion avait été incertaine. J'espère que ca ne va pas amener à une nouvelle polémique ce que je viens d'écrire mais j'avais un impérieux besoin de le dire.
Il faut dire que Jean après la dernière polémique avait publié sur le forum un autre article sur les autistes et l'espérance de vie, du coup je m'étais tu sur le sujet LGBT+autisme et espérance de vie. Alors là cette fois tout est remonté en moi d'un coup. J'espère qu'on ne m'en voudra pas pour ce post, il me coûte de l'avoir écrit et de le publier. Je n'ai pas besoin d'heurter gratuitement ni de l'être, j'ai mon lot en ce moment.
ted/asperger/dysexécutif sévère
Aby ! 
? (je parle pour moi, je ne me permettrai pas de m'avancer pour qui que ce soit d'autre).
