Re: Les GEM (groupes d'entraide mutuelle)
Posté : mercredi 1 août 2018 à 15:42
Bilan des GEM (juin 2018)
http://s3-eu-west-1.amazonaws.com/stati ... 017_vf.pdf
Après le renforcement structurel des Gem, la CNSA appelle à consolider la qualité du service rendu
Publié le 31/07/18 - 17h48 - HOSPIMEDIA
Dans son dernier bilan de l'activité des groupements d'entraide mutuelle (Gem), la CNSA fait le point sur les grands enjeux qui se posent concernant ces dispositifs. Désormais considérées essentielles à l'inclusion et à la démarche de parcours des personnes handicapées, les structures affichent aujourd'hui une hausse de leur fréquentation.
Treizième année d'existence des groupements d'entraide mutuelle (Gem), 2017 a constitué une période charnière pour ces structures identifiées comme porteuses de la démarche de parcours et d'inclusion des personnes handicapées. Renforcés dans leur structuration comme leur financement avec l'introduction d'un nouveau cahier des charges et la revalorisation des crédits dans le cadre du Comité interministériel du handicap (CIH) de décembre 2016, les Gem, estime aujourd'hui la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), ont su faire reconnaître l'importance de leur rôle dans le cadre de la transformation de l'offre médico-sociale. Publié le 25 juillet dernier, le bilan de l'activité 2017 laisse néanmoins paraître de nouveaux enjeux pour les années à venir.
De 430 en 2016, le nombre de Gem présents sur le territoire se monte aujourd'hui à 466. Avec 2,9 millions d'euros (M€) alloués dans le cadre du CIH, ce sont ainsi 36 nouvelles structurées qui ont été installées sur l'exercice. Soit un tiers de l'objectif fixé par Sophie Cluzel pour les trois années à venir. En hausse de 9,7%, l'enveloppe allouée aux Gem par la CNSA se monte au total à quelque 32,9 M€ pour le financement de 420 Gem — 46 groupements ayant eux été financés à l'initiative des ARS. Également revu à la hausse, le montant de la subvention allouée aux Gem a lui dépassé la valeur de référence, fixée à 78 000 € par Gem en 2017, pour atteindre en moyenne 78 347 €. Une hausse de 2,9% sur l'année, pour des crédits multipliés par plus de 7,5 depuis leur création en 2005.
Une couverture territoriale encore en défaut
Avec 18 000 usagers de plus qu'en 2016 pour un total de 65 000 bénéficiaires, la hausse de la fréquentation des Gem en 2017 vient quant à elle confirmer l'intuition des pouvoirs publics. À savoir : que le développement de l'offre permet bel et bien une hausse de la fréquentation.
Pointé du doigt dans le bilan d'activité 2016, le défaut de couverture territoriale des groupements, et donc l'accès aux Gem, persiste néanmoins malgré la création des nouveaux groupements. Ainsi, certains territoires "demeurent concernés par des distances d'accès à un Gem supérieures à 35 kilomètres", souligne la caisse. Une analyse qui poste question et appelle à la réflexion sur le développement de l'offre alors même que le Gem se veut un dispositif "souple et accessible". Et de nuancer son propos : "On note une réduction de ces zones non couvertes [...], notamment dans le nord et l'ouest de la France." Également identifié par les ARS dans le cadre de la nouvelle démarche de remontée d'informations qualitative, le problème tiendrait notamment de la difficulté de mobiliser des collectifs d'adhérents sur de vastes territoires ruraux.
À cet égard, la CNSA l'assure : l'enjeu des prochaines années sera donc "de renforcer la qualité du service rendu". Parmi les difficultés de fonctionnement d'ores et déjà identifiées les ARS, comptent ainsi la gouvernance en raison notamment de degrés de participation et d'autonomie variables*, ou encore les moyens humains matériels et financiers. Aussi la CNSA insiste-t-elle sur la nécessité "de poursuivre leur consolidation et leur accompagnement à travers des actions de formation, d'identification des besoins, d'échanges de pratiques, ou encore d'accompagnement spécifique des Gem en difficulté". Et d'appeler enfin à "renforcer leurs synergies avec les acteurs de l'habitat inclusif, des appartements de coordination thérapeutique ou encore de l'emploi accompagné". Une dernière proposition qui permettrait selon la caisse "de toucher un public plus large et de diversifier l'offre de services proposée".
Les Gem davantage ouverts aux publics mixtes
L'analyse des grilles d'évaluation de l'activité des Gem a permis entre autres d'analyser le public pris en charge par les Gem. Si, comme les années précédentes, les Gem accueillant les personnes souffrant de troubles psychiques restent "largement majoritaires" (78,4%), ces structures présentent une part moins importante de l'offre que par le passé (en baisse de deux points par rapport à 2016). Ce, à la faveur de Gem accueillant un public mixte, composé à la fois de personnes présentant un handicap psychique et de personnes cérébrolésées. 10,7% des Gem répondent désormais à cette catégorie, une proportion en hausse de 2,9% en un an.
* Les ARS ont à ce titre remonté par endroit des difficultés propres aux Gem accueillant des publics fortement dépendants. Une caractéristique qui, selon elles, "nécessitent de réfléchir à des modalités particulières de développement d'une vie associative. En ce qui concerne les moyens humains, avec 1,5 équivalent temps plein en moyenne, les Gem sont en effet peu nombreux à disposer d'animateurs bénévoles. Sur les 30% de groupements qui en sont dotés, leur nombre est par ailleurs en baisse en 2017.
http://s3-eu-west-1.amazonaws.com/stati ... 017_vf.pdf
Après le renforcement structurel des Gem, la CNSA appelle à consolider la qualité du service rendu
Publié le 31/07/18 - 17h48 - HOSPIMEDIA
Dans son dernier bilan de l'activité des groupements d'entraide mutuelle (Gem), la CNSA fait le point sur les grands enjeux qui se posent concernant ces dispositifs. Désormais considérées essentielles à l'inclusion et à la démarche de parcours des personnes handicapées, les structures affichent aujourd'hui une hausse de leur fréquentation.
Treizième année d'existence des groupements d'entraide mutuelle (Gem), 2017 a constitué une période charnière pour ces structures identifiées comme porteuses de la démarche de parcours et d'inclusion des personnes handicapées. Renforcés dans leur structuration comme leur financement avec l'introduction d'un nouveau cahier des charges et la revalorisation des crédits dans le cadre du Comité interministériel du handicap (CIH) de décembre 2016, les Gem, estime aujourd'hui la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), ont su faire reconnaître l'importance de leur rôle dans le cadre de la transformation de l'offre médico-sociale. Publié le 25 juillet dernier, le bilan de l'activité 2017 laisse néanmoins paraître de nouveaux enjeux pour les années à venir.
De 430 en 2016, le nombre de Gem présents sur le territoire se monte aujourd'hui à 466. Avec 2,9 millions d'euros (M€) alloués dans le cadre du CIH, ce sont ainsi 36 nouvelles structurées qui ont été installées sur l'exercice. Soit un tiers de l'objectif fixé par Sophie Cluzel pour les trois années à venir. En hausse de 9,7%, l'enveloppe allouée aux Gem par la CNSA se monte au total à quelque 32,9 M€ pour le financement de 420 Gem — 46 groupements ayant eux été financés à l'initiative des ARS. Également revu à la hausse, le montant de la subvention allouée aux Gem a lui dépassé la valeur de référence, fixée à 78 000 € par Gem en 2017, pour atteindre en moyenne 78 347 €. Une hausse de 2,9% sur l'année, pour des crédits multipliés par plus de 7,5 depuis leur création en 2005.
Une couverture territoriale encore en défaut
Avec 18 000 usagers de plus qu'en 2016 pour un total de 65 000 bénéficiaires, la hausse de la fréquentation des Gem en 2017 vient quant à elle confirmer l'intuition des pouvoirs publics. À savoir : que le développement de l'offre permet bel et bien une hausse de la fréquentation.
Pointé du doigt dans le bilan d'activité 2016, le défaut de couverture territoriale des groupements, et donc l'accès aux Gem, persiste néanmoins malgré la création des nouveaux groupements. Ainsi, certains territoires "demeurent concernés par des distances d'accès à un Gem supérieures à 35 kilomètres", souligne la caisse. Une analyse qui poste question et appelle à la réflexion sur le développement de l'offre alors même que le Gem se veut un dispositif "souple et accessible". Et de nuancer son propos : "On note une réduction de ces zones non couvertes [...], notamment dans le nord et l'ouest de la France." Également identifié par les ARS dans le cadre de la nouvelle démarche de remontée d'informations qualitative, le problème tiendrait notamment de la difficulté de mobiliser des collectifs d'adhérents sur de vastes territoires ruraux.
À cet égard, la CNSA l'assure : l'enjeu des prochaines années sera donc "de renforcer la qualité du service rendu". Parmi les difficultés de fonctionnement d'ores et déjà identifiées les ARS, comptent ainsi la gouvernance en raison notamment de degrés de participation et d'autonomie variables*, ou encore les moyens humains matériels et financiers. Aussi la CNSA insiste-t-elle sur la nécessité "de poursuivre leur consolidation et leur accompagnement à travers des actions de formation, d'identification des besoins, d'échanges de pratiques, ou encore d'accompagnement spécifique des Gem en difficulté". Et d'appeler enfin à "renforcer leurs synergies avec les acteurs de l'habitat inclusif, des appartements de coordination thérapeutique ou encore de l'emploi accompagné". Une dernière proposition qui permettrait selon la caisse "de toucher un public plus large et de diversifier l'offre de services proposée".
Les Gem davantage ouverts aux publics mixtes
L'analyse des grilles d'évaluation de l'activité des Gem a permis entre autres d'analyser le public pris en charge par les Gem. Si, comme les années précédentes, les Gem accueillant les personnes souffrant de troubles psychiques restent "largement majoritaires" (78,4%), ces structures présentent une part moins importante de l'offre que par le passé (en baisse de deux points par rapport à 2016). Ce, à la faveur de Gem accueillant un public mixte, composé à la fois de personnes présentant un handicap psychique et de personnes cérébrolésées. 10,7% des Gem répondent désormais à cette catégorie, une proportion en hausse de 2,9% en un an.
* Les ARS ont à ce titre remonté par endroit des difficultés propres aux Gem accueillant des publics fortement dépendants. Une caractéristique qui, selon elles, "nécessitent de réfléchir à des modalités particulières de développement d'une vie associative. En ce qui concerne les moyens humains, avec 1,5 équivalent temps plein en moyenne, les Gem sont en effet peu nombreux à disposer d'animateurs bénévoles. Sur les 30% de groupements qui en sont dotés, leur nombre est par ailleurs en baisse en 2017.