Djinpa a écrit :s'ils sont encore la pour en parler, c'est bien que l'objectif de prévention du suicide a été atteint.
Je ne vois pas le rapport.
Ou alors c'est que je n'ai pas envie de me dire que l'interne des urgences à qui j'ai raconté que je recommencerai, que la prochaine fois je ne me raterai pas, que je voulais vraiment mourir, pendant qu'il faisait les soins de base... non, j'ai pas envie de me dire qu'il a été "efficace" en prévention du suicide en me laissant sortir juste après sans même demander à ce que je vois un psy.
Si je suis là pour en parler, je ne le dois qu'à moi-même, au hasard, au destin ou ce que vous voulez, mais certainement pas à ceux qui étaient censés m'aider.
En fait je trouve cette phrase blessante, puisque je suis dans le cas décrit, et donc il y aurait eu un objectif atteint avec moi... Mais par qui ? Et je m'en serai sortie grâce à des actions extérieures, ce ne serait donc pas de mon fait ?
Mais s'il faut vraiment faire un retour sur le positif dans ces circonstances : poser des questions claires précises et directes. C'est ce qui devrait déjà se faire pour évaluer le risque suicidaire, c'est encore plus important quand c'est une personne avec TSA à mon avis (en tout cas c'est important pour moi).
Et surtout ne pas minimiser le vécu et risquer une prise en charge mal adaptée parce que la personne ne semble pas en souffrance, "n'a pas l'air" si mal, ne se plaint pas, ou réussi encore à tenir à l'école/au travail.
Quand j'étais en danger et que je faisais l'effort de voir un médecin et de l'exprimer, j'avais au mieux un arrêt de travail de deux semaines (généraliste) ou un nouveau psychotrope (psychiatre).
Ensuite, si le risque suicidaire est présent, quoi faire... Principalement, je suppose, comprendre ce qui se passe. Parce que sans compréhension, je suis perdue.
D'ailleurs si le risque est nettement plus élevé pour les personnes à diagnostic tardif, c'est bien que poser des mots sur son fonctionnement et les raisons des difficultés est une nécessité.
Djinpa a écrit :bien d'accord. donc je reformule: comment gérer le stress du changement? - tout en notant que ce stress existe également acuellement dans les réponses actuellement proposées(hospit' en cas de risque sérieux)
Il peut être diminué avec un peu de préparation. Informer sur ce qui va se passer, donner un maximum de repères, montrer des photos des lieux et des gens, permettre de faire une visite préalable, encourager à prendre des objets réconfortants (musique, livre, ...), se renseigner sur les habitudes pour tenter d'adapter la prise en charge (par exemple : les habitudes alimentaires, les heures de sommeil, les besoins absolus de routine et d'intérêts restreints), etc.
donc: comment préparer le retour chez soi,(que mettre en place comme adaptation, accompagnement, afin que cela devienne un objectif désirable.
Un retour progressif, prévu, avec un gros travail en amont sur les difficultés du quotidien et les aménagements possible de l'environnement. Difficile de faire des généralités, ça me semble très spécifique à la personne.
oui, c'est un gros risque. Et je crois bien qu'il y a des approches en addictologie qui peuvent être adaptées. Mais la vignette clinique je je voyais plutôt c'est le stade ou on larve même plus attiré par ce qui passionnait... en oubliant ses besoins de base. Et qui a donc besoin de se fixer un cadre, un emploi du temps, pour se réapproprier progressivement des routines d'autosoins (manger, dormir, se laver)
demander au bénéficiaire de se rédiger un emploi du temps en guise de postulation, ou il répond aux questions:
-qu'est-ce que je veux manger?
-à quelle heure je décide d'aller dormir? combien d'heures de sommeil je vise?
-combien je m'ocroie d'heures d'ordi, de tv, par jour?
-quelle consommation de tabac/alcool?
-qu'est-ce que je décide de faire si j'ai des idées suicidaires?
en lui demandant aussi la ligne de base pour ces questions sur les deux semaines qui ont précédé, on aura directement encodées les données de base qui serviront pour l'évaluation des bénéfices escomptés du programme, et on peut discuter avec lui une fois par jour pour savoir dans quelle mesure il a pu s'en tenir à son programme, et ce qui a posé problème.( a discuter avec un psychiatre référent, ou médecin généraliste, en présentiel ou par courriel)
Non, pas de questions ouvertes, pas de choix. C'est anxiogène. J'aurai déjà du mal à répondre en temps normal, alors en étant dépressive... En plus, ce qu'on veut... la dépression, c'est ne plus vouloir.