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Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : lundi 13 mars 2017 à 23:31
par Rem 82
+1 avec Philigram.

Les Aspies ont besoin d'un minimum de vie sociale au risque de se retrouver totalement perdus ... :roll:

Comme moi ! :crazy:

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : lundi 13 mars 2017 à 23:51
par tobago
Rem 82 a écrit :D'accord ! :lol:

C'est quoi l'origine de ton pseudo du coup ? :roll:
Trinité :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : vendredi 17 mars 2017 à 10:07
par philigram
Hier soir au cours d'une réunion dans une association anti-secte, j'ai entendu une fille.
Elle se plaignait que depuis sa formation pseudo-psy-charlatan, (à caractère sectaire), de tout analyser et de ne plus être dans l'émotion instantanée mais dans le détail. Elle ne peut plus avoir d'amis car elle ne voit plus que leur défauts. Elle a dit exactement ce que je dis.

Elle est peu expressive. Mais elle sort depuis peu d'une emprise qui l'a fait plonger.
J'ai tout de suite pensé ... à moi et l'autisme, sans lui en parler, car elle est aussi suivi pour bi-polarité.
Lui parler de l'autisme, ne peut que la déstabiliser.

Tout ça pour dire qu'on finit par voir des autistes partout !!!!

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : vendredi 17 mars 2017 à 10:13
par freeshost
philigram a écrit :Tout ça pour dire qu'on finit par voir des autistes partout !!!!
Une sorte d'effet Barnum par procuration généralisé (éventuellement combiné à l'effet de récence) ? :lol:

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : vendredi 17 mars 2017 à 10:23
par tobago
philigram a écrit :Hier soir au cours d'une réunion dans une association anti-secte, j'ai entendu une fille.
Elle se plaignait que depuis sa formation pseudo-psy-charlatan, (à caractère sectaire), de tout analyser et de ne plus être dans l'émotion instantanée mais dans le détail. Elle ne peut plus avoir d'amis car elle ne voit plus que leur défauts. Elle a dit exactement ce que je dis.

Elle est peu expressive. Mais elle sort depuis peu d'une emprise qui l'a fait plonger.
J'ai tout de suite pensé ... à moi et l'autisme, sans lui en parler, car elle est aussi suivi pour bi-polarité.
Lui parler de l'autisme, ne peut que la déstabiliser.

Tout ça pour dire qu'on finit par voir des autistes partout !!!!
Les autistes sont plutôt immunisés contre une manipulation sectaire. Il est peu probable qu'elle soit autistique.

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : vendredi 17 mars 2017 à 11:55
par olivierfh
tobago a écrit :Les autistes sont plutôt immunisés contre une manipulation sectaire.
Pas tellement, de mon expérience: quand on est naïf...
Mais avoir envie de rester durablement dans un groupe plus ou moins sectaire parce qu'on y ressent de la chaleur humaine, là oui je veux bien croire que je suis immunisé contre ça. :) :?

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : vendredi 17 mars 2017 à 12:52
par philigram
Il s'agit d'un réseau de psychologues, psychothérapeutes, artthérapeute et même des médecins.
Donc ceux qui se retrouvent pris dans ce réseau sont ceux qui ont des problèmes psy et qui font confiance aux psys et médecins.
On est loin des clichés de sectes, avec un gourou et une entité bien identififiée.
Spoiler :  : 
il s'agit de psychologie systémique et intégrative, association en instance d'être mis face à la justice. Donc n'importe qui peut se faire avoir s'il cherche à aller mieux, et va au hasard voir un psy.
Je ne pense qu'être autisteimmunise contre ces gens.

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : samedi 13 mai 2017 à 23:39
par Zebra3
Intéressant ce sujet, je me suis déjà posé la même question à propos de mon père que je pensais être à tendance borderline mais qui fait aussi aspie...

Et là je me la pose sur la paranoïa sensitive.
Définition de wikipedia :
« La personnalité sensitive est un type de personnalité paranoïaque marqué par un sens élevé des valeurs morales, l'orgueil (une haute estime de soi-même, qui conduit à se considérer comme jamais suffisamment reconnu à sa juste valeur), une hyperesthésie relationnelle entraînant une grande vulnérabilité dans les contacts sociaux, et une tendance à l'autocritique, à l'intériorisation douloureuse des échecs et à la susceptibilité. On ne retrouve pas l'hypertrophie du moi ni la quérulence présentes chez les autres personnalités paranoïaques.
Le tempérament hypersensible est également caractérisé par une sensibilité accrue aux stimuli, tant sensoriels qu'émotionnels, qui amène également à une plus grande introspection, un retrait, et éventuellement différents troubles associés, selon les circonstances. Plusieurs sont qualifiés de timides, mais pas tous. Chez ces personnes, l'excès de méfiance peut mener à la paranoïa, mais peut aussi favoriser un développement harmonieux. Les expériences de l'enfance ont une importance déterminante sur le développement du tempérament hypersensible. »
Et quand on lit dans le guide d'Attwood :
« Une personne Asperger peut développer ce qui semble être des symptômes de paranoïa, mais cela peut être une réaction compréhensible à des expériences sociales vécues, très réelles. Les enfants Asperger peuvent être confrontés à un harcèlement délibéré et provocateur prononcé de la part de leurs pairs. Une fois qu’un autre enfant l’a agressé délibérément, toute interaction ultérieure perçue comme ambivalente avec cet enfant peut mener l’Asperger à croire que l’interaction était délibérément hostile. Cela peut déboucher sur un sentiment durable de persécution et sur la croyance que les autres ont des intentions malveillantes. »
Ainsi que le fait qu'un aspie qui s'ignore peut réagir par le déni et l'arrogance... (c'est pour ça que j'ai mis orgueil en gras dans la définition de la parano sensitive)

D'un côté un parano avec une tendance autiste, de l'autre un autiste avec une tendance parano... :crazy:

Alors après tout ça n'est que du texte, peut-être que cliniquement la différence est énorme entre un parano sensitif et un autiste à tendance parano, mais on peut se dire qu'il y a tout un tas de possibilité où ça peut bugger dans le cerveau, et suivant là où ça bug ça donne un trouble ou l'autre.
Et d'une certaine manière, un diagnostique précis n'est utile que pour adapter au mieux l'aide.

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : dimanche 14 mai 2017 à 0:23
par Manichéenne
La "paranoïa sensitive" n'existe pas, ce n'est pas un diagnostic reconnu dans les classifications internationales.

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : dimanche 14 mai 2017 à 8:51
par olivierfh
Manichéenne a écrit :La "paranoïa sensitive" n'existe pas, ce n'est pas un diagnostic reconnu dans les classifications internationales.
Il y a "Sensitiver Beziehungswahn (délire de relation des sensitifs)" sous "Trouble délirant" dans la CIM-10.

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : lundi 15 mai 2017 à 3:05
par Samfelsouth
Avant d'être diag asperger, j'ai eu un parcours psychiatrique de plus de 20 ans. On m'a collé je ne sais plus combien de faux-diag psychiatriques avant finalement de s'arrêter à un trouble de la personnalité borderline :evil:

Parmi les critères du DSM, il y en a certains où, effectivement, je me retrouvais mais qu'aujourd'hui j'analyse autrement.
  • *instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi: ben oui quand on ne sait pas qui on est c'est difficile d'avoir une image stable de soit
    *répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires : même si je le mettrais plutôt sur des raisons plutôt dépressives en raison de mon histoire
    *instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (par exemple : dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours) : oui et c'est, de mon point de vue, une similitude avec le SA (Julie Dachet en parle dans une de ses vidéos
    *survenue transitoire dans des situations de stress de symptômes dissociatifs sévères : non dans mon cas, je sais aujourd'hui que ce sont des surcharges sensorielles / émotionnelles ou des shut-down
Je ne m'étais jamais reconnu-e dans aucun autre critère et surtout je connais pas mal de borderline (car j'administre un groupe de soutien pour malades psychiques et NA - au sens large - depuis des années, et leurs témoignages ne ressemblaient en rien à ce que je vivais.

Bref j'avais ce diag par défaut et évidemment aucune aide adaptée.

Quand j'ai été diag, le diag de perso borderline a été exclu.

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : jeudi 18 mai 2017 à 6:57
par lepton
Hier, il y avait un sujet sur le trouble borderline dans l'émission "la tête au carré" :
https://www.franceinter.fr/emissions/la ... 7-mai-2017
C'était intéressant, j'ai appris plein de choses
(Le podcast est en haut à gauche de la page).

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : vendredi 19 mai 2017 à 9:28
par piedsboueux
Techniquement, l'état bordeline est le résultat d'une souffrance de carence de partage dans la sensualité en début de vie, pour des raisons psychologiques... (insécurité affective, traumatisme).
Cependant, c'est l'entre deux entre dénié, masquer, refouler, et prendre conscience de cela, sans en souffrir au point d'imaginer, voir d'halluciner une réalité alternative mais "interne" qu'on attribue au monde extérieur (psychose), chose qu'un autiste à du mal à faire (la psychose, basée sur la symbolisation est un peu le contraire!).

Le syndrome d'Asperger introduit, des la naissance et même peut être AVANT, une souffrance de partage dans la sensualité (pour cause de différence de perception sensorielle)... ce qui mène quasi obligatoirement à une... souffrance de carence de partage dans la sensualité en début de vie.
J'en déduis que la composante psychologique du syndrome d'Asperger... est donc le trouble bordeline à divers degrés de gravité, plus ou moins compensé par suradaptation (échec de se monter une névrose saine en toute inconscience, tentative de jouer le jeu... manque de moyens adaptatifs pour cela)
Du coup bien que le trouble n'est pas exprimé de la même façon du fait de la difficulté de symboliser chez les autiste, quelque chose se ressemble à la base, donc c'est pas surprenant que les psychologues s'y perdent, ils ignorent en effet la mystique scherkienne et le besoin d'étreintes et de câlins, tabous en psychanalyse où l'on ne doit pas toucher au corps.

"les ogres, vous savez, ils ont des couches, comme les oignons"
et l'âne qui est très sensible à cette amitié que l'ogre tente de casser plusieurs fois... répète tout le temps.
"Shrek?! un calin".

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : samedi 10 juin 2017 à 13:27
par Anja-louise
Est que quelqu'un connait la différence entre troubles de l'humeur, troubles de la personnalité, bipolaire et borderline ? je m'y perds vraiment :crazy:
Pensez vous qu'il soit possible qu'un enfant asperger soit devenu ensuite l'un d'entre ces pathologies?
Moi je me posais la question car je trouve que j'ai vraiment des grosses similitudes avec comme vous dites le "borderline" maintenant (à l'âge adulte) mais étant enfant je présentais plutôt des symptômes type autistiques
- je jouais le plus souvent aux puzzles, coloriages et jeux de constructions, mais très peu aux poupées
- je n'aimais pas le contact avec l'autre (rapporté par ma mère: dès la maternelle dans la cour de récré, j'étais dans mon coin;Je n'arrivais pas à m'adapter aux échanges relationnels)
- je faisais souvent des crises de colère dus aux frustrations
Ensuite (école primaire,collège), c'est allé en s'empirant (moqueries de plus en plus de la part des autres élèves dus à mes bizarreries), ce qui a contribué à d'énormes angoisses chez moi.
Puis au lycée, je dirais que la maturité des autres ayant grandi, on se moquait moins de moi, mais bon j'ai développé plein de symptômes autres (TOCs, grosses angoisses puis ensuite dépression à l'université) qui m'ont valu tous un tas de diagnostics psy. Maintenant j'ai l'impression que tous mes difficultés d'enfant sont toujours là, mais que je fais des efforts considérables pour compenser: je me retiens énormément pour pas dire que ce je pense littéralement,
je m'excuse tout le temps car j'ai peur de déranger mais je pense que j'ai du mal à décoder tout simplement,etc..
En clair je ne suis jamais moi même, j'ai honte de montrer réellement ce que je suis par peur d'être jugé et de souffrir comme petite mais bon le fait d'essayer de tout cacher comme ça j'ai l'impression que c'est tout aussi terrible :cry:

Re: Similitudes et différences entre SA et borderline

Posté : samedi 10 juin 2017 à 13:51
par Manichéenne
Anja-louise a écrit :Est que quelqu'un connait la différence entre troubles de l'humeur, troubles de la personnalité, bipolaire et borderline ? je m'y perds vraiment :crazy:
Pensez vous qu'il soit possible qu'un enfant asperger soit devenu ensuite l'un d'entre ces pathologies?
Un Asperger peut cumuler avec un trouble de la personnalité ou de l'humeur. Certains troubles sont des comorbidités, plus fréquentes pour les personnes avec TSA que dans le reste de la population.
Trouble de l'humeur, ça englobe la dépression, le trouble bipolaire, la cyclothymie, etc.
Trouble de la personnalité, ce sont les troubles borderline, schizoïde, paranoïaque, etc.
Le trouble bipolaire est un trouble grave de l'humeur, qui peut prendre plusieurs formes. Le plus souvent, il y a des périodes assez longues de dépression qui alternent avec des périodes de manie (opposé de la dépression : humeur très positive, prise de risque, dépenses excessives, etc). Il y a des formes sans dépression, et des formes où les phases maniaques sont assez légères (hypomanie).
Le trouble de la personnalité limite ou borderline est, en résumé très approximatif, un comportement et des pensées très intenses et instables, des réactions impulsives, des sur-réactions émotionnelles...

Je ne vois pas dans ce que tu dis d'élément qui me fasse penser au TPL.