[Index Humeur] Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?

[Mfifi]

Bonjour,

Dans les 15 prochains jours j'ai deux journées de rdv pour mon diagnostique. Plus ça approche plus je le vis mal. J'ai demandé à mes parents mon frère et ma sœur de m'aider pour faire un historique de mon enfance. Seule ma mère à répondu en disant non qu'il fallait pas me mettre une étiquette et que j'avais juste à être moins susceptible et ne pas tout prendre au 1er degré. Je dois le faire car le comportement de mon numéro deux est de pire en pire et il doit rencontrer un psy en septembre et ça aidera peut être si mon cas est confirmé. Lundi ma numéro 3 s'est blessée et a dû partir aux urgences avec son papa car je n'ai pas su gérer la situation et que je devais conduire de nuit et que déjà de jours j estime mal les distance et que de nuit je vis un enfer. Et je me suis sentie tellement nulle de pas arriver à gérer ça. J'ai dû retourner 2j à l'hôpital car ils l'ont mal soigné et j'ai dû insister car elle ne parle pas encore mais on savait que ça n'allait pas. En plus sa blessure est dans 90% infligée par les parents de façon involontaire et dans 10% sans l'intervention d'un tiers ce qui fût notre cas car elle était à 1m de nous au moment où elle s'est blessée. J'ai passé des heures à expliqué et reexpliquer tout et j'avais peur qu'on m'accuse de mauvais traitements car je suis rigoureuse et méthodique quand il s'agit de donner des informations précises. Je ne me sens pas à la hauteur en général. J'ai l'impression d'être anormale trop souvent. De déranger de pas savoir quoi dire quand il faut. J'ai l'impression d'être une extraterrestre. Et je suis fatiguée de pas trouver ma place. Quand je vois les gens réagir "spontanément" j'aimerai être comme eux.

[Siobhan]

Bonjour,

Dans les 15 prochains jours j'ai deux journées de rdv pour mon diagnostique. Plus ça approche plus je le vis mal. J'ai demandé à mes parents mon frère et ma sœur de m'aider pour faire un historique de mon enfance. Seule ma mère à répondu en disant non qu'il fallait pas me mettre une étiquette et que j'avais juste à être moins susceptible et ne pas tout prendre au 1er degré. Je dois le faire car le comportement de mon numéro deux est de pire en pire et il doit rencontrer un psy en septembre et ça aidera peut être si mon cas est confirmé. Lundi ma numéro 3 s'est blessée et a dû partir aux urgences avec son papa car je n'ai pas su gérer la situation et que je devais conduire de nuit et que déjà de jours j estime mal les distance et que de nuit je vis un enfer. Et je me suis sentie tellement nulle de pas arriver à gérer ça. J'ai dû retourner 2j à l'hôpital car ils l'ont mal soigné et j'ai dû insister car elle ne parle pas encore mais on savait que ça n'allait pas. En plus sa blessure est dans 90% infligée par les parents de façon involontaire et dans 10% sans l'intervention d'un tiers ce qui fût notre cas car elle était à 1m de nous au moment où elle s'est blessée. J'ai passé des heures à expliqué et reexpliquer tout et j'avais peur qu'on m'accuse de mauvais traitements car je suis rigoureuse et méthodique quand il s'agit de donner des informations précises. Je ne me sens pas à la hauteur en général. J'ai l'impression d'être anormale trop souvent. De déranger de pas savoir quoi dire quand il faut. J'ai l'impression d'être une extraterrestre. Et je suis fatiguée de pas trouver ma place. Quand je vois les gens réagir "spontanément" j'aimerai être comme eux.

Comment est-ce que sont organisées ces deux journées de test ?

[Mfifi]

Je ne sais pas trop car c'est en Allemagne dans un centre spécialisé dans les tsa et hyperactivite reconnu officiellement par l'état. On est obligé de passer par ce cabinet pour une reconnaissance. Je sais que je vais voir un neurologue un psychiatre que je vais avoir une prise de sang et une irm du cerveau et des tests mais pas plus et ça m'engoisse. En plus même si je parle allemand ce n'est pas ma langue maternelle.

[Cardamome]

ce qui m'a rendue malheureuse ce jour c'est qu'une personne de mon entourage proche, sur qui j’aimerais pouvoir compter sans être jugée, se permette une fois encore de confondre cause et conséquences du TSA de mon fils...
et qu'elle me balance qu'il faut que je le fasse sortir bien plus souvent, que ça lui fait du bien, il n'a que le collège/le judo et moi sinon...(genre je le force à rester dedans, c'est moi qui le rend peu sociable).

après une soirée passée ensemble où elle n'a rien vu, rien analysé et où si mon fils a pu tenir c'est uniquement parce qu'il y avait un bon repas à la clé, mais qu'il s'est extrait de lui même du bruit, trompant l'attente (ça trainait+++) comme il pouvait, en me disant même très sérieusement qu'il aurait du s'emporter un livre.
Elle n'a pas su comprendre pourquoi il est allé aux toilettes 3 fois en 3 heures de temps (alors que je dois le lui rappeler régulièrement dans la journée), pourquoi son visage se fermait petit à petit, pourquoi il a commencé à devenir peu agréable avec la personne à coté de lui...
a t'elle seulement remarqué?

lui, voulait venir à cette soirée pour gouter des spécialités d'ailleurs, proposées par une personne qu'il apprécie.
Il adore les les gouts différents, les plats venus de loin, mais nous ne savions pas qu'il y aurait autant d'attente, de bruit, musique à fond et spot-lights clignotants...
ça elle ne peut pas savoir combien ça lui coute.

Elle n'a retenu que "ça s'est super bien passé", sans voir le cout et surtout en m'accusant moi de le rendre "sauvage" en ne sortant que peu...

si elle savait...ça m'a gâché la journée et elle ne comprendra pas pourquoi je ne la côtoie plus trop guère, marre de devoir convaincre, expliquer et être vue comme la mère qui couve son ado.
si elle savait comme j'aimerais ne pas avoir à calculer le ratio "bénéfice de cette sortie en terme de plaisir de bon moment passé/ conséquences sur lui et par ricochet sur moi, à cause des efforts que cela va lui/nous demander"?
parce que quand il flanche, c'est à moi qu'on demande des comptes (je pense au collège par exemple!) et c'est moi qui ramasse les morceaux et avec un ado c'est pas bien plus simple que quand il était plus petit. J'ai besoin de soutien, pas de ce genre de remarques...

[EnHans]

Cardamome, déjà pour commencer, je trouve que les parents d'enfants autistes sont très rarement invités... alors quand ça ne se passe pas comme prévu... ouch...

[Siobhan]

Je ne sais pas trop car c'est en Allemagne dans un centre spécialisé dans les tsa et hyperactivite reconnu officiellement par l'état. On est obligé de passer par ce cabinet pour une reconnaissance. Je sais que je vais voir un neurologue un psychiatre que je vais avoir une prise de sang et une irm du cerveau et des tests mais pas plus et ça m'engoisse. En plus même si je parle allemand ce n'est pas ma langue maternelle.

Bon... Courage...

[Winona]

Elle n'a retenu que "ça s'est super bien passé", sans voir le cout et surtout en m'accusant moi de le rendre "sauvage" en ne sortant que peu...

Je crois que tu pourras lui expliquer 412 fois, elle ne comprendra que ce qu'elle a envie de comprendre.
Méthode dure : tu la prends entre 4 yeux,
Méthode douce : tu lui offres Comprendre l'autisme pour les nuls.

[Siobhan]

Elle n'a retenu que "ça s'est super bien passé", sans voir le cout et surtout en m'accusant moi de le rendre "sauvage" en ne sortant que peu...

Je crois que tu pourras lui expliquer 412 fois, elle ne comprendra que ce qu'elle a envie de comprendre.
Méthode dure : tu la prends entre 4 yeux,
Méthode douce : tu lui offres Comprendre l'autisme pour les nuls.

Assez d'accord avec toi Winona.

Gérer la dissonance cognitive de ses proches par rapport au sujet de l'autisme, quelle plaie...

[lulamae]

Elle n'a retenu que "ça s'est super bien passé", sans voir le cout et surtout en m'accusant moi de le rendre "sauvage" en ne sortant que peu...

si elle savait...ça m'a gâché la journée et elle ne comprendra pas pourquoi je ne la côtoie plus trop guère, marre de devoir convaincre, expliquer et être vue comme la mère qui couve son ado.
si elle savait comme j'aimerais ne pas avoir à calculer le ratio "bénéfice de cette sortie en terme de plaisir de bon moment passé/ conséquences sur lui et par ricochet sur moi, à cause des efforts que cela va lui/nous demander"?
parce que quand il flanche, c'est à moi qu'on demande des comptes (je pense au collège par exemple!) et c'est moi qui ramasse les morceaux et avec un ado c'est pas bien plus simple que quand il était plus petit. J'ai besoin de soutien, pas de ce genre de remarques...

Je ne sais pas si c'est une personne de ton entourage proche évitable, que tu pourrais voir moins souvent ?

Le passage que je cite m'évoque qu'elle est dans le déni par rapport aux efforts effectués par ton fils. Garde en tête que souvent, ce type de remarque t'en apprend plus long sur la personne elle-même et ses représentations et projections* (par rapport à ses propres enfants peut-être ?) que sur toi. C'est agaçant qu'elle se permette de juger à l'emporte-pièce comme ça, et éventuellement d'amener d'autres personnes à croire ça, mais tu n'as pas à l'endosser, ça la concerne, elle.
On ne peut parfois pas, avec toute la bonne volonté du monde, faire sortir quelqu'un de ses schémas de pensée pré-établis, mais si au moins on pouvait faire qu'ils se taisent dans ces cas-là...

*Te juger lui permet de se re-narcisiser en tant que "bon-parent-qui-sait-lâcher-ses-enfants", tu ne peux rien y faire, ce sont ses peurs à elle...

[hazufel]

Elle n'a retenu que "ça s'est super bien passé", sans voir le cout et surtout en m'accusant moi de le rendre "sauvage" en ne sortant que peu...

Je crois que tu pourras lui expliquer 412 fois, elle ne comprendra que ce qu'elle a envie de comprendre.
Méthode dure : tu la prends entre 4 yeux,
Méthode douce : tu lui offres Comprendre l'autisme pour les nuls.

On peut essayer les deux, mais ceux qui sont sourds au départ, ne deviennent pas entendants, malgré les efforts qu'on pourra faire. Comme déjà dit mille fois ici, un public bienveillant au départ, le restera à l'annonce d'un diagnostic. Un autre qui ne l'est pas, ne le deviendra pas.
En résumé la méthode 1, on te dira que tu exagères, que tu devrais faire ci ou ça avec ton gosse.
La méthode 2, on le lira pas.

[Cardamome]

Voilà, c'est ça qui m'attriste.
N'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre...
Je l'ai informée du diagnostic, avec ce que cela implique pour mon fils.
Réponse : "je ne suis pas étonnée", alors qu'elle ne cesse depuis qu'il est petit, de dire que c'est parce qu'il n'a pas de père et la rare fois où il a fait une crise en étant seul avec elle, elle n'a pas su gérer (elle l'a traité de menteur alors qu'il disait vrai, puis s'est garé dans un endroit interdit, ce qui a fini d'achever mon fils, il avait 7 ans) et elle m'a balancé à la figure qu'elle n'était donc pas étonnée de ce qui se passait alors à l'école.

Quand le TSA parait (= c'est quand c'est hyper flagrant, genre une crise) elle trouve toujours une autre explication.
Et quand il ne parait pas à ses yeux, facile, elle ne veut pas voir le TSA, c'est donc moi qui exagère.

[Siobhan]

Je pense aussi qu'il y a une certaine quantité de personnes autistes qui rentreraient tout à fait dans les critères diagnostique de l'autisme, et qui ont pour forme de compensation (ce qui se comprend) de s'être transformées au cours de leur vie en des sortes de "tanks pluri-hyposensibles".

Faire naître de la dissonance cognitive chez ce genre de personne peut, je pense provoquer des accès de violence sociale qui paraissent sortir de nul part, et dont la raison est alors quasiment impossible à expliciter (dissonance cognitive soldée par une combinaison de déni et de massacre du messager).

(exemple :
1. t=0 : Je trouve que Machine me ressemble un peu
2. t=1 : Machine me dit qu'elle est autiste.
3. t=2 : Dissonance cognitive)

[user5754]

Cardamome, ce genre de personne qui juge, donne des conseils m'exaspèrent.
Mon fils a été diagnostiqué très tardivement, il était jeune adulte. Quand il a été reconnu handicapé par la MDPH, j'ai enfin pu couper court a 90 % de ces donneurs de leçons. Je réponds mon fils est handicapé, ça stoppe la discussion.
Il reste malgré tout quelques irréductibles, je dis oui a leurs conseils, hoche la tête et fini par dire merci, je vais essayer. Ça me fatigue moins que d'argumenter.
En même temps je n'ai pas d'ami proche, au mieux intéressés.

[user5754]

Pour moi c'est d'avoir reçu une lettre de la banque pour mon fils. Les impôts vont prélever sur son compte l'argent qu'il n'a pas payé, 100 euros de frais pour la banque et combien pour les impôts ?
J'ai fait sa déclaration mais j'ai un énorme trou noir. J'ai d'ailleurs perdu tous les bulletins de salaires de la famille pour 2017... Les autres sont bien archivés mais là j'ai un black out complet.
Du coup ce matin j'ai passé mon temps a appeler, banque, impôts, sécu (qui a déclaré les IJJSS non imposables...)
Et le pire est que les documents dont j'ai besoin sont dans la boîte aux lettre de mon fils, a 90 km de chez nous avec Paris pile au milieu, dans un appartement qu'il n'habite plus depuis 1 an et demi et dont il a perdu la clé (de la boîte aux lettres).
Encore un truc inextricable et personne pour me venir en aide. Je suis épuisée d'avance...

[Bubu]

Il y a une chose qui me rend malheureux.
C'est que j'ai peur des gens, et je me place sur la défensive, même s'il n'y a pas d'agression.
De manière populaire, on appelle ça la paranoïa.
Même si c'est sans rapport avec la vraie maladie.
Et j'agresse mes interlocuteurs, même s'ils ne m'agressent pas eux même. C'est une attitude défensive maladive. J'ai peur.
Je ne peux pas anticiper leurs dires, leurs dialogues, et je prends chaque parole comme une offense.
Alors que c'est faux. Je me sens dans un climat hostile. Il faudrait que je me défende.
Je ne sais pas comment me débarrasser de cette psychose. Qui n'est pas la paranoïa.
C'est juste que j'envisage chaque dialogue humain par la (et comme une) souffrance.

Mais je ne suis pas animé par le complotisme, et je ne me suis jamais considéré comme une victime de complots.
Plus par une fatalité. Je suis un nul, et ils ont raison.