[Index Humeur] Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?

[Ailurine]

Oui, les AD j'ai donné aussi : au début ça marche bien, ça donne un bon coup de fouet, et puis tout revient comme avant. Du coup j'ai tout arrêté.

Et puis, prendre des anti-dépresseurs quand on n'est pas déprimé, ça m'a toujours paru bizarre ...

J'avais accepté à l'époque car c'était censé agir sur les douleurs. J'avais toujours mon anxiété, mes douleurs, ma fatigue... et en prime, les vertiges et les nausées \o/ Et après mon burn-out, c'est juste le fait de pouvoir me reposer qui m'a permis de repartir (faut pas le faire, mais j'avais arrêté les medocs toute seule sans rien dire aux médecins ). J'étais juste trèèèèès fatiguée en fait, pas vraiment déprimée.

En vrai, j'ai juste besoin qu'on me laisse sur une île déserte avec : des bouquins, mes chats et des cochonneries à manger. Vous revenez me chercher dans 6 mois ?

[Fift]

Les vertiges, c'est normal au début a priori. Ca passe après une semaine ou deux. Normalement c'est quand même du traitement long terme normalement.

Pour être honnête, j'ai aussi arrêté tout seul ... mais progressivement.

[Ailurine]

En effet, mieux vaut éviter d'arrêter trop brutalement pour éviter l'effet de sevrage... (m'enfin, même en le sachant, ça m'a pas empêché d'arrêter d'un coup le tramadol que je ne supportais plus... mauvaise idééééée ).

Dans mon cas, ma dépression s'est presque tout de suite arrangé à partir du moment où j'ai arrêté mon boulot et que je suis retournée chez mes parents. Il m'a fallu plusieurs mois avant de réussir à refonctionner à peu près, mais ça allait quand même beaucoup mieux. Là, j'avais surtout besoin de juste me reposer sans pression (et ça a été rebelotte l'année d'après quand j'ai trouvé un autre boulot... sauf que là, j'ai pas fait 5 ans comme la première fois, j'ai tenu que 3 mois^^). Bon, là, j'en suis pas à ce stade, loin de là : j'ai la chance d'avoir des employeurs qui sont pas chiants, et un boulot "tranquille" (et d'habitude, que 16h par semaine. Mais là, les 31h, c'est beaucoup trop). Je sais que ça va déjà aller mieux quand la collègue va revenir, mais en attendant, ben, faut tenir quoi^^ (puis j'ai l'impression que depuis le burn-out, j'arrive moins à encaisser qu'avant).

[Fift]

C'est hallucinant comme j'ai l'impression de me retrouver dans tes propos, le boulot qu'on tient pendant plusieurs années avant de craquer, les 6 mois pour s'en remettre, le boulot suivant pour lequel on tient de moins en moins ... et même le boulot actuel avec des employeurs "accommodants", qu'on arrive à tenir mais moyennant une gestion attentive .

[Ailurine]

C'est hallucinant comme j'ai l'impression de me retrouver dans tes propos, le boulot qu'on tient pendant plusieurs années avant de craquer, les 6 mois pour s'en remettre, le boulot suivant pour lequel on tient de moins en moins ... et même le boulot actuel avec des employeurs "accommodants", qu'on arrive à tenir mais moyennant une gestion attentive .

C'est ça, comme si le réservoir était cassé et pouvait supporter moins de... je sais pas... de stress ? d'interactions ?


Pour t'en dire un peu plus, j'étais technicienne de laboratoire, et je suis rentrée dans un labo privé. J'ai assez vite eu des remontrances à la fin de ma période d'essai, où on m'a incitée très fortement à faire des efforts, que j'étais pas assez attentive etc... (alors que je faisais max d'efforts). Comme je le sentais moyen, je leur ai dis que je comprenais et qu'il valait mieux qu'on arrête-là. Au final, la patronne et les collègues ont fait des pieds et des mains pour que je reste (j'ai toujours pas compris pourquoi... m'enfin bref). Pendant 1 an et demi, ça a été à peu près (c'était dur, mais bon... comme tout le monde... et puis la patronne était connue comme pas facile). Et puis mon épaule a commencé a vachement déconné, j'avais de plus en plus de mal à me concentrer, j'étais extrêmement lente... je comprenais pas les instructions orales, je prenais aucune initiative (je ne comprenais pas ce qu'on attendait de moi, en fait), et si j'avais des infos contradictoires, je perdais complètement les pédales. Du coup, je comprends que du côté de l'employeur et des collègues, je n'étais plus gérable. Ils avaient fait des efforts de leur côté, mais moi, de leur point de vue, je me laissais aller. Mais en même temps, l'isolement dans lequel on me mettait (on ne me parlait plus sauf pour me dire que je ne servais à rien etc...) amplifiait encore plus le problème. Comme j'étais épuisée, ma vie se résumait littéralement à boulot/dodo, je n'avais même plus la force de manger. Du coup, au bout d'un moment, j'ai juste craqué.

Je suis donc revenue chez mes parents, et à cette époque là, je pensais sincèrement que la faute incombait entièrement au boulot, que le rythme et l'ambiance étaient délétères à n'importe qui. J'ai fini par retrouver un boulot en interim, persuadée que ce serait différent. L'équipe avait l'air cool, et tout... Ben, la cata, quoi... J'étais épuisée, mal vue par les collègues parce que je devais m'isoler le midi plutôt que rester avec eux, je ne comprenais pas certaines instructions, incapable des initiatives... Et comme j'avais un bac + 3 , ça voulait dire que j'étais pas complètement idiote, donc que je me foutais de leur gu...., que je faisais pas d'efforts, que j'étais une feignasse (alors que, vraiment, je faisais énormément d'efforts). Au bout de 3 mois, l'interim n'a évidemment pas été reconduit. (en vrai, j'étais à la fois vexée et soulagée).

Puis le diag de SED est tombé, et j'ai compris que... les employeurs avaient raison, que c'était moi qui clochait. Et que le métier était trop dur pour moi. Donc reconversion de secrétaire.

Je trouve un boulot de secrétaire médical après la formation, tout le monde est cool, le boulot pas dur... Et pourtant, ça fait quelque temps que j'ai l'impression de saturer... Et à la maison, j'ai absolument besoin de passer le plus de temps possible seule du coup, donc je vois pas les amis, la famille je reste le temps du repas (et encore, pas tout) et je vais me coucher... Disons que ça commence à être compliqué, car c'est le boulot le plus facile que je puisse trouver, compatible avec mes douleurs... donc si même ça c'est trop dur... (déso de m'épancher, mais pour une fois que je tombe sur quelqu'un qui comprend )

[Flower]

J'ai parlé pendant des années de fatigue aux médecins, y en a pas un qui semblait prendre la mesure du truc - même quand je précisais que la fatigue était telle que j'avais du mal à monter 10 marches ou marcher dans une rue en pente.

La variante, quand tu dis ça, c'est qu'on te conseille d'aller consulter un cardiologue.

[Fift]

Pas de souci, épanche toi, c'est quand même le but de ce fil .

Il faut vraiment prêter attention à ce symptôme de fatigue, ça signifie que quelque chose cloche (non, ce n'est pas forcément toi le problème, c'est l'adéquation entre le travail et tes particularités). Le repos, l'isolement, c'est un besoin vital parfois.
Mon diag a mis en évidence une totale incompréhension des expressions qui passent par les yeux. Du coup, je passais mon temps en hypervigilance en me demandant ce que voulait dire mon interlocuteur, si son intention était bien en phase avec ses mots (avec le temps, j'ai au moins compris que ce n'était pas toujours le cas ), etc, ce qui provoquait une intense fatigue. Et le seul moyen d'éviter cette fatigue, c'est de s'isoler.
Le truc, c'est que quand on démarre un nouveau taf, on ne sait pas comment ça se passe, comment on est perçu, quelles sont les habitudes et les non-dit (sans parler du vocabulaire qu'on ne comprend pas toujours du premier coup, ou qu'on connait mais avec un autre sens). Je trouve que les premiers mois épuisants à cause de cela, car je suis, encore une fois, attentif à tout pour essayer de comprendre cela. Même dans mon nouveau boulot, cela a été une période particulièrement délicate à gérer.
J'ai la chance de bénéficier d'un bureau quasiment seul. Du coup, lorsque je sens que ça ne va pas, j'arrête tout, je ne bosse plus, je fais autre chose pendant une heure, deux heures, voire une demi-journée. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour maintenir l'équilibre.
Et comme je suis en déplacement toute la semaine, le soir je suis totalement au calme, sans les enfants. Ca joue aussi (je dirais presque malheureusement, parce que j'aimerais bien être plus présent).


Flower> Rigole pas, j'y suis allé. (sans rien trouver, évidemment)
J'ai aussi la "chance" d'être asthmatique, donc au début on mettait tout sur des soucis de respiration ou d'oxygénation du sang.

[Ailurine]

Il faut vraiment prêter attention à ce symptôme de fatigue, ça signifie que quelque chose cloche (non, ce n'est pas forcément toi le problème, c'est l'adéquation entre le travail et tes particularités). Le repos, l'isolement, c'est un besoin vital parfois.

C'est ça, j'ai d'ailleurs réalisé récemment que mes maux de tête étaient en partie dû à l'obligation de devoir interagir avec les gens (samedi matin, j'allais bien. Sauf que ma mère m'avait offert un soin du visage à domicile. D'habitude, j'aime bien les soins en institut, c'est relaxant... sauf que là, comme c'est quelqu'un qu'on connaît, j'ai dû parler avec elle. Ben ça a pas loupé, 10 min après, mal au crâne. Super relaxant... Après midi toute seule dans mon coin : a pu mal de tête ). Quand je bosse que 16h, je suis capable de bosser sur mes projets perso l'après-midi, sans retentissement physique (et c'est plus dur que mon vrai boulot). Ben en vrai, je suis moins fatiguée. Sauf qu'il faut aussi ramener un peu de sous...

Le truc, c'est que quand on démarre un nouveau taf, on ne sait pas comment ça se passe, comment on est perçu, quelles sont les habitudes et les non-dit (sans parler du vocabulaire qu'on ne comprend pas toujours du premier coup, ou qu'on connait mais avec un autre sens). Je trouve que les premiers mois épuisants à cause de cela, car je suis, encore une fois, attentif à tout pour essayer de comprendre cela. Même dans mon nouveau boulot, cela a été une période particulièrement délicate à gérer.

Oui, il faut faire gaffe à tout. Même aujourd'hui, alors que je connais les personnes avec qui je travaille, je me méfie toujours quand on me dit quelque chose. J'ai toujours du mal à différencier la remarque en passant de la vraie remontrance, par exemple. Puis là, on a la femme de ménage qui est absente, mes employeuses ont tendu plusieurs fois la perche... ben j'ai pas du tout compris que j'étais censée aider à passer le balai, alors que oui, c'est tout à fait logique. C'est pas que je voulais pas, c'est juste que ça ne m'est pas du tout venu à l'esprit...

J'ai la chance de bénéficier d'un bureau quasiment seul. Du coup, lorsque je sens que ça ne va pas, j'arrête tout, je ne bosse plus, je fais autre chose pendant une heure, deux heures, voire une demi-journée. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour maintenir l'équilibre.

Selon les jours, j'ai pas beaucoup de passage au secrétariat, donc c'est plus facile. Et quand il y a personne, je fais des pauses (plus ou moins longues selon les besoins) où je vais sur mon téléphone pour jouer ou aller sur le net. C'est plus facile pour moi de me reconcentrer derrière. Parce que de toute façon, si je m'acharne, je vais faire des boulettes. Mais d'un autre côté, j'aime pas être payée à rien faire, donc je culpabilise de faire ça :\
C'est compliqué aussi pour les rendez-vous, parce qu'après une journée de travail (6h), ben c'est juste pas possible pour moi de téléphoner, d'aller à un rendez-vous, de voir des gens... Heureusement que j'ai des parents en or, parce qu'à la maison, je passe le plus clair de mon temps toute seule dans ma chambre...

Tu fais quoi comme boulot ? (tu n'es bien sûr pas obligé de répondre).

Et comme je suis en déplacement toute la semaine, le soir je suis totalement au calme, sans les enfants. Ca joue aussi (je dirais presque malheureusement, parce que j'aimerais bien être plus présent).

J'imagine :\

J'ai aussi la "chance" d'être asthmatique, donc au début on mettait tout sur des soucis de respiration ou d'oxygénation du sang.

Je sais pas si c'est une chance, mais bon (non mais j'utilise le SED comme ça aussi c'est plus facile que juste "non mais je suis fatiguée de discuter avec des gens" )

[Flower]

@Fift: Mais moi aussi, enfin, je n'ai pas approfondi après le premier rendez-vous parce que ça coûte cher quand même (je dois avancer les frais).

[Fift]

Moi, ça allait, les frais étaient pris en charge (mais je n'ai pas été plus loin non plus).

Ailurine> Depuis le mois de septembre, je suis consultant en organisation. J'ai la chance d'avoir rejoint une structure où on nous laisse très libres, et comme je suis externe chez le client, je suis aussi assez libre de mes mouvements. Par contre, la partie "conduite du changement" me pose de gros soucis. Pour le moment, j'arrive à gérer en voyant mes interlocuteurs un par un même si, normalement, l'habitude c'est plutôt d'animer des réunions - mais ça, ça me demande trop d'efforts ou d'énergie. Au mois de janvier, j'ai eu un entretien d'une heure avec un gars qui faisait totalement blocage, et qui malheureusement était un élément clef. J'avais bien préparé mon truc, j'ai compris ce qui lui posait problème et j'ai réussi à l'intégrer alors qu'au début on avait vraiment de gros problèmes relationnels. Sauf que j'ai été incapable de bosser pendant 2 jours ensuite tellement ça m'avait bouffé d'énergie.

[Lilette]

Laisser ma Pépette chez ma mère ce soir, pour 10 jours.
Pour partir avec Yam demain, en formation.
Bon je repasse lui faire un câlin en vitesse en partant, mais bordel elle va me manquer grave ma doudou, ce sera pas pareil sans elle
Son tempérament, son odeur, ses milliers de câlins et de léchouilles...
Il n'y a qu'elle qui sait le remonter le moral.
J'aurais Yamka oui, mais ça n'est vraiment pas pareil.
Mowglie c'est Mowglie, impossible à expliquer avec des mots...
Les Bull-Terriers c'est vraiment une relation à part !
Vivement dans 10 jours....

[Tugdual]

Courage pour ces dix jours de formation...

[lulamae]

Laisser ma Pépette chez ma mère ce soir, pour 10 jours.
Pour partir avec Yam demain, en formation.

Tu pars loin ? Tu ne peux pas repasser la voir de 10 jours ? C'est sûr que ça fait long ! Ta mère va la chouchouter j'espère.

Je suis navrée, je ne connais pas du tout le caractère des bull-terriers, je connais plutôt les chiens de chasse, de par mes origines campagnardes. Et dans ma famille, on a toujours eu des fox, moi aussi (enfin actuellement, j'ai une femelle cocker croisée griffon).
Il y a certaines races sur lesquelles je me suis pas mal renseignée, mais pas les bull-terrier, je ne pense même pas en avoir jamais vu (en vrai).

Bon courage pour ces 10 jours, je comprends que ça t'angoisse, j'espère que Yamka t'aidera à alléger la pression.

[hazufel]

Lilette, c’est dur, et angoissant. Courage !
Pourquoi tu devais faire la formation avec elle plutôt qu’avec Mowglie ?
Ça te permettra aussi sûrement de créer une relation spéciale et particulière avec Yamka.

[Lilette]

Merci les filles.

Lulamae, je suis en Alsace et j'habite en Rhône-Alpes, donc non je ne peux y retourner avant
Enfin si je pourrais, mais vus les frais de route.... Non.
Les Bulls sont tellement attachants, proches de l'homme & surtout de leur maître, c'est vraiment ma race de cœur
J'ai eu des news par ma mère, tout va bien pour la belle, oui elle sera chouchoutée ça ne m'inquiète pas.
C'est juste le manque quoi, de son odeur, ses bruits de gorge, son sens de l'humour (oui faut avoir de l'humour pr vivre avec un Bull, ce sont des chiens Anglais quand même ^^).

Hazufel j'aurais adoré faire la formation avec elle, elle pourrait être tellement géniale.
Mais elle a un tempérament particulier la miss, elle n'est pas suffisamment stable émotionnellement pour ça.
J'espère que ça s'arrangera mais pour le moment pas possible. Et puis oui ça va nous rapprocher avec Yamka.
J'ai juste peur du retour de bâton quand on retrouvera Mowglie, qu'elle ne veuille pas me partager tout ça, mais chaque chose en son temps.
Je verrais ça avec les formatrices.