Forum Asperansa

Mylie a écrit : ↑mardi 16 juin 2020 à 18:29 Je viens d'apprendre des mauvaises nouvelles au niveau de la santé de mon père et ça m'inquiète beaucoup [...]

Courage, pour cette situation inquiétante...

Je me sens mieux ce matin, mais hier soir au delà de l inquiétude j ai beaucoup culpabilisé. Je suis inquiète et triste, mais je n ai pas pu m empêcher d analyser la situation de manière rationnelle et plutôt "froide". Ça m à fait me sentir mal, parce que dans ce genre de cas, on est censé être triste et ne pas y penser de facon aussi détachée..
En fait, je crois que je pense savoir ce que je suis censée ressentir, mais en réalité ça se passe tellement différemment et du coup je culpabilise de ne pas savoir réagir comme il le faudrait. Je sais qu'il se passe un truc et qu'il y a un drôle de mélange, mais je ne suis pas capable de dire clairement ce que je ressens, et je continue de penser de manière posée et rationnelle, jusqu'à ce que je me mette à pleurer. Et même à ce moment là ma pensée reste claire.
Je me souviens qu à l enterrement de ma grand mère, j étais triste, parce que j étais nostalgique et que je savais que je ne la reverrais plus, mais ce qui m a fait pleurer c est l atmosphere et le fait de voir tout le monde autour de moi pleurer.. (j ai un rapport assez particulier avec la mort et la mortalité; j ai pris conscience de ces notions vers 6 ans, je m en souviens parce que ça m avait marquée, et cela a façonné mes pensées sur la metaphysique, depuis toute petite, à un âge où normalement on est plutôt insouciant.. Je sais qu enfant je pleurais souvent à l idée que mes parents allaient mourir un jour, puis j ai fini par l accepter et à m y préparer mentalement, tout comme le fait que peut être j allais partir avant eux, à cause de ma maladie).

Mylie a écrit : ↑mardi 16 juin 2020 à 20:03 Merci pour vos messages !

J ai posté sur un groupe messenger de 6 personnes que je considère comme des amis proches.. Mais bon c est comme ça, ils n'ont peut être pas de temps à me consacrer ou les ressources. Ça fait un moment que je sens qu'une distance se creuse, au moins ça m ouvre les yeux.

Mon mari est présent heureusement.. C est compliqué parce qu à cause de mes problèmes pulmonaires, je ne peux pas vraiment organiser une soirée chez moi, ou sortir voir du monde.. Je dois continuer de rester confinée et sortir un minimum. On va tout de même partir en vacances, parce qu'on sait qu'on n ira pas au restaurant et qu on fera attention à rester loin des gens, mais au delà de ça, on reste sur une prudence sur les sorties.. Les risques sont moins élevés actuellement, mais je dois rester prudente.

Mylie a écrit : ↑mercredi 17 juin 2020 à 9:04 Je me sens mieux ce matin, mais hier soir au delà de l inquiétude j ai beaucoup culpabilisé. Je suis inquiète et triste, mais je n ai pas pu m empêcher d analyser la situation de manière rationnelle et plutôt "froide". Ça m à fait me sentir mal, parce que dans ce genre de cas, on est censé être triste et ne pas y penser de facon aussi détachée..
En fait, je crois que je pense savoir ce que je suis censée ressentir, mais en réalité ça se passe tellement différemment et du coup je culpabilise de ne pas savoir réagir comme il le faudrait. Je sais qu'il se passe un truc et qu'il y a un drôle de mélange, mais je ne suis pas capable de dire clairement ce que je ressens, et je continue de penser de manière posée et rationnelle, jusqu'à ce que je me mette à pleurer. Et même à ce moment là ma pensée reste claire.
Je me souviens qu à l enterrement de ma grand mère, j étais triste, parce que j étais nostalgique et que je savais que je ne la reverrais plus, mais ce qui m a fait pleurer c est l atmosphere et le fait de voir tout le monde autour de moi pleurer.. (j ai un rapport assez particulier avec la mort et la mortalité; j ai pris conscience de ces notions vers 6 ans, je m en souviens parce que ça m avait marquée, et cela a façonné mes pensées sur la metaphysique, depuis toute petite, à un âge où normalement on est plutôt insouciant.. Je sais qu enfant je pleurais souvent à l idée que mes parents allaient mourir un jour, puis j ai fini par l accepter et à m y préparer mentalement, tout comme le fait que peut être j allais partir avant eux, à cause de ma maladie).

Tu fais comme tu peux et comme tu es @Mylie. Courage...

Je crois qu'actuellement c'est une bonne période pour s'habituer à utiliser les visioconférences.
Un service de visioconférence relativement facile à utiliser, au cas où ça pourrait t'être utile @Mylie : Framatalk

Courage, encore une fois...

Merci pour ton lien, je me mets ça de côté pour les futures visio, on en a fait plusieurs via Skype, mais ça sera peut être plus utile !

Ce qui me rend malheureux aujourd'hui, apprendre que les copines de ma fille ont peur de moi...

Loner a écrit : ↑dimanche 21 juin 2020 à 11:28 Ce qui me rend malheureux aujourd'hui, apprendre que les copines de ma fille ont peur de moi...

Salut Loner,

Je ne sais pas quel âge a ta fille et ses amis, mais je me souviens qu'enfant et adolescent, j'avais dans mon entourage familial et familio-amical (j'improvise) pas mal d'adultes qui me "faisaient peur", qui m'impressionnaient.

Je pense pas que tu sois une exception parmi les adultes que les copines de ta fille connaissent à leur faire peur, quand bien même je comprends bien que l'apprendre te peine.

L'absence-disparition de quelqu'un dans ma vie, ce couteau vivant qui remue dans la plaie. Les égratignures et les regrets ça me fait douiller un max, je déteste ça.

@Mylie, pensées de courage.
@Loner ça doit être blessant. Je pense qu'elles ont des parents plutôt normés, les ados sont en plus particulièrement attentifs à être inclus, donc tout ce qui dépasse de la masse, ça doit les effrayer car ça les revoie à leur propre singularité voire différences . Tu as su pourquoi tu leur faisais peur? Et ta fille, comment réagit-elle?

@Siobhan et @pimpoline

Elles ont 13 ans...
En gros, elles font du bordel à la maison, on entend qu'elles sont là et parfois , je monte le ton...
Du reste, certaines sont trop à leurs aises, c'est de la faute de ma compagne qui est hyper accueillante, trop à mon goût, et ça vient contrebalancer avec mon besoin de respect de mon espace que je manifeste parfois maladroitement.... Ça crée un decallage avec moi qui ne suis pas hyper dans l'échange et un peu bourru lorsqu'elles débarquent.

Si bien que toutes les copines de ma fille depuis la maternelle adorent sa mère..Et sont distantes avec moi. Je reconnais leur signifier mon point de vue quand elles m'agacent..
Mais ce n'est pas au point d'avoir peur de moi quand même.
..

Ma compagne fait gaffe à me prévenir que l'ouragan va débarquer mais même avec beaucoup de préparation, je ne supporte pas de les entendre.
Il faut dire que ma maison est mal isolée et que vu que nous n'avons qu'une fille unique, nous avons toujours essayé de cultiver chez elle une sociabilité et des amitiés..

Ma fille est très intégrée et joyeuse. Elle fait fusion avec sa mère. Et moi, je suis le daron bizarre...Sans doute qu'avec sa mère nous avons loupé un truc..je n'ai pas su prendre une place...En tout cas , on finit toujours par se prendre la tête..
A l'occasion je pourrais évoquer mes difficultés de papa..J'ai l'impression qu'elle a honte de moi..L'adolescence n'arrange rien....avec les règles qui arrivent et les premiers émois amoureux...me voilà bien exclu de tout ça. Je suis l'actu de ma fille parceque sa mère me raconte tout. Mais des que je l'interroge..."hi..t as qu à demander à maman..."

Et moi, je vois bien que je suis un peu rigide sur des espèces de principes et qu'ils sont mis à mal en permanence..

C'est fouilli désolé.

Loner a écrit : ↑mardi 23 juin 2020 à 17:53
En gros, elles font du bordel à la maison, on entend qu'elles sont là et parfois , je monte le ton...

ah c'est ça! Je n'y pensais même pas. Du coup elles ont peur mais parce qu'elles se sentent coupables. Ok ce sont des gamines, voilà tout. Tu es encore chez toi hein. Les parents des amis ne sont pas censés être des amis aussi, si?

Loner a écrit : ↑mardi 23 juin 2020 à 17:53.J'ai l'impression qu'elle a honte de moi..

Je pensais plutôt à ça, parce que c'est tellement classique; normal d'avoir l'impression d'être exclu de sa vie personnelle, mais c'est déjà tellement énorme si elle peut en parler à sa mère (quelle chance!!). Tu as sûrement des tas de trucs que tu peux partager avec elle. Mais bon, peut-être que la période est trop ingrate pour ça...
SOS papa de filles ados, y'a sûrement quelqu'un d'autre dans les parages?

Mon frère est à la maison ce week-end. Ma famille n'est pas au courant de mes réflexions et démarches par rapport au TSA (j'ai juste parlé de parcours psy pour le moment).
Bref, il a "traité" ma fille trois fois d'autiste (sur le ton de la plaisanterie ou de l'agacement ou peut-être les deux).
Je sais qu'il le voit comme une blague, mais j'aime pas ça, d'autant que c'est quand même fait en pointant des difficultés réelles. J'ai du mal à trouver la bonne répartie dans ces cas-là, surtout que mes réactions ont tendance à créer un clash familial donc je m'auto-censure (par exemple par le passé, il ne disait pas autiste mais triso, et je sais qu'il ne voulait pas réellement se moquer des personnes trisomiques mais moi je trouvais ça irrespectueux et je le disais parce que pour moi laisser passer c'est tolérer...).
Bref on a passé une bonne soirée quand même mais je bloque sur ces remarques qu'il a probablement déjà oubliées. Je n'ose pas relancer ma fille dessus au cas où elle aurait oublié, mais je ne sais pas comment elle le prend...

Glaciell , si tu ne lui dis pas que ça te touche, il ne peut pas le savoir et envisager tes résonances toutes particulières avec ce sobriquet "autiste"..

Loner a écrit : ↑dimanche 5 juillet 2020 à 0:21 Glaciell , si tu ne lui dis pas que ça te touche, il ne peut pas le savoir et envisager tes résonances toutes particulières avec ce sobriquet "autiste"..

Merci, je n'y avais pas pensé mais tu as raison. Je vais réfléchir à une façon de l'exprimer.

Glaciell a écrit : ↑dimanche 5 juillet 2020 à 0:36

Loner a écrit : ↑dimanche 5 juillet 2020 à 0:21 Glaciell , si tu ne lui dis pas que ça te touche, il ne peut pas le savoir et envisager tes résonances toutes particulières avec ce sobriquet "autiste"..

Merci, je n'y avais pas pensé mais tu as raison. Je vais réfléchir à une façon de l'exprimer.

Ben c est mieux qu'il sache à quoi s'en tenir sinon tu risques de te crisper totalement.
Apres je ne connais pas votre relation.
Mais ça peut-être un truc du style :
" tu sais quand tu deconnes sur ma fille, ben je sais que c est pas méchant mais moi ça me touche parcequ elle a des soucis etc.."

Loner a écrit : ↑dimanche 5 juillet 2020 à 0:38

Glaciell a écrit : ↑dimanche 5 juillet 2020 à 0:36

Loner a écrit : ↑dimanche 5 juillet 2020 à 0:21 Glaciell , si tu ne lui dis pas que ça te touche, il ne peut pas le savoir et envisager tes résonances toutes particulières avec ce sobriquet "autiste"..

Merci, je n'y avais pas pensé mais tu as raison. Je vais réfléchir à une façon de l'exprimer.

Ben c est mieux qu'il sache à quoi s'en tenir sinon tu risques de te crisper totalement.
Apres je ne connais pas votre relation.
Mais ça peut-être un truc du style :
" tu sais quand tu deconnes sur ma fille, ben je sais que c est pas méchant mais moi ça me touche parcequ elle a des soucis etc.."

Effectivement c'est pas mal du tout comme suggestion. Merci.

Je suis malheureux par un décès imminent.
Une déflagration brutale, sans ménagement, ni préparation, ni justice.
Une personne de mon entourrage en qui j'éprouve beaucoup d'affection va partir. Il ya encore deux semaines, ce n'etait qu'une série d'examens. Il y a 3 jours, c'était des échanges de blagues par sms.
Hier, un verdict corrélé à une aggravation. Il ne peut plus répondre plus à mes messages.
Depuis ce matin, je sors du déni.
Impuissant.