HS issu de [Couples Asperger / Asperger : des témoignages ?]

[Alceste]

Je ne suis peut peut-être pas aspie en fait : l'amour n'a rien à voir avec de l'esclavage. Les relations strictement horizontales sont pauvres. Blottir son visage dans le cou de l'être aimé c'est un havre de paix, il n'y a que là que j'arrive à déconnecter de l'hostilité et de la bêtise du monde.
C'est ma salle de shoot à moi.
Quelques secondes, ou minutes, d'abandon.
Là plus besoin de tout (auto-) contrôler.
Et puis c'est comme ça qu'on fait les enfants ... Et les enfants (quand on n'a pas envie de les jeter par la fenêtre parce qu'ils crient) ... C'est merveilleux !

Bon, je ne suis pas contre une balade tout seul en montagne avec mon chien !!
Mais pas que.

[freeshost]

Et pour la réalité ? Les tâches ménagères ? S'occuper des enfants ? Réparer les choses cassées ? Gérer les finances ? Gérer l'enseignement ? Gérer les conflits des enfants ? Y a-t-il répartition égale ?

[Anahata]

Pareil pour moi quand je lis le témoignage de Freeshot je me dis que j'ai pas pioché la même carte
Aspie ou pas ? C'est peut être pas un critère décisif ça. En tout cas, ça fait plaisir de voir un témoignage masculin qui voir les choses comme moi. Donc ça existe !

[freeshost]

J'avoue être le plus chanceux.

[Anahata]

Chanceux oui parce que tu ne connais pas le manque. Mais malchanceux parce que tu ignores de quoi on parle.

[MrsJack]

Blottir son visage dans le cou de l'être aimé c'est un havre de paix, il n'y a que là que j'arrive à déconnecter de l'hostilité et de la bêtise du monde.

C'est bien vrai ça (sauf quand on est avec quelqu'un qui a décidé de faire sa tête de con au moment du câlin et qu'il ne comprends pas ce besoin d'apaisement... Ce qui est le cas de mon compagnon parfois.)

On peut avoir des relations non affectives : avec mes élèves, avec mes potes, avec des personnes avec lesquelles j'interagis provisoirement (co-passagers, co-trinqueurs, etc.), avec des personnes Asperger.

Ça occupe l'esprit en journée oui, mais ils ne comblent pas le besoin d'affection et surtout ils ne sont pas là quand on est dans le besoin (il n'y a que les "vrais" amis et la famille proche pour ça, et le "ça" ce sont par exemple des situations un peu dangereuses : une hospitalisation, un problème grave genre cambriolage, deuil, accident...).

Dans ma grotte, j'ai le wifi. Je vais régulièrement lire sur des sites de journaux.

Ce qui n'est pas forcément mon cas.
Je me concentre sur mon petit monde, je fais le tour de mes deux réseaux sociaux et de mes forums habituels mais je ne regarde que rarement les Unes des journaux (j'ai mes abonnements et les cookies spécifiques à certains thèmes) et je me coupe des informations à la télévision.
Il y a trop d'èvènements partout, trop de faux débats, trop de bêtise, c'est difficile de se concentrer. En gros je vis dans ma bulle.

j'écoute les conversations des personnes dans les transports en commun, dans la rue et au bistrot.

Idem mais uniquement quand je sors. ce qui m'arrive peu ces derniers mois (je suis plus au courant quand je vais travailler au labo).
Au final je compte sur mon compagnon et parfois mes parents pour me tenir au courant du reste du monde... Qui ne m'intéresse pas forcément mais bon.

Sur la joue ? Sur la pommette. Il y a des sensations agréables à tester, et avec le sourire !

Ah mais je souris beaucoup (sauf quand je "buggue") : sourires amusé, coquin, charmeur, timide, ému, gêné, poli ou forcé, on ne peut pas dire que je manque d'expression faciale.
Mais côté bisou je n'aime pas qu'on touche à mon visage, je n'aime pas spécialement toucher le visage des autres et en plus je déteste le contact des lèvres (la langue je n'en parle même pas c'est répugnant - mon compagnon m'a déjà léché le visage j'ai cru que j'allais le frapper, en 10 ans de relation il a dû le faire 3 ou 4 fois maximum mais c'est déjà beaucoup trop).
Par contre les bisous sur le crâne ou ailleurs ça va (sauf dans le cou ça me chatouille beaucoup trop).

Ce n'est pas la taille qui compte. En général, le chat, du moment que tu le nourris, qu'il a sa caisse et son panier, et que tu le caresses chaque jour et qu'il ronronne, ça lui suffit.

J'ai grandi à la campagne donc j'ai eu l'habitude des chats qui vivent en plein air et courent partout, les chats de salon me font de la peine (et m'agace un peu parfois).

[Anahata]

Il y a des grands salons et des maîtres qui les promènent avec eux. En ville les chats se reproduisent si on les laisse errer. Ça fait des morts de faim des maladie des souffrances atroces. J'ose espérer que les animaux peuvent aussi être heureux dans d'autres conditions de vie. Un grand appart, ou un balcon, c'est bien. Ça satisfait leur curiosité, ils sont nourris, logés, soignés, choyés. Évidemment ils sont captifs... c'est vrai. Mais la liberté 'territoriale' a aussi un prix.
On peut aussi les faire opérer et les laisser libres... à méditer
J'ai un peu dévié revenons au sujet

[freeshost]

Que le chat reste dans son panier et fasse ses besoin dans la caisse ne me dérange pas.

Bon, parfois, s'il vient sur la table, sur le clavier, c'est un peu gênant.

Je n'ai plus de chat.

Moi, alors, peu besoin d'affection, même si je suis à l'hôpital. Je fais juste attendre seul jusqu'à ce que les médecins me disent que je peux sortir.

Ma bulle est un amas de bulle les unes reliées aux autres, une pensée arborescente, quoi !

Pour le bisou, je parlais juste du contact lèvres-pommettes. Bien sûr, il faut que je sois sûr que l'autre personne soit consentante. Par défaut, je me dis qu'elle ne veut pas (surtout si on ne se connaît pas).

[Anahata]

J'ai sans doute développé une forte branche affective. Avec mes animaux j'en ai toujours eu. Sur le plan sensoriel c'est une pure joie.
Et en plus ils me le rendent bien. Ils s'occupent de moi aussi. Ils me lèchent quand je vais mal. Ils me font rire. Ils me surprennent. Il me scrutent. Ils me font comprendre des choses. S'ils sont malades, s'il n'y a plus de croquettes etc. Ils m'occupent. Grâce à eux je me sens moins seule.
J'y suis attachée un truc de fou.
Ça remplace pas la joie de partager les sentiments d'un autre individu mais au moins je peux m'en occuper et les aimer

[MrsJack]

J'ai sans doute développé une forte branche affective. Avec mes animaux j'en ai toujours eu. Sur le plan sensoriel c'est une pure joie.

J'aime caresser les chats et les animaux doux comme les lapins (allergie aux poils donc lapin donc j'ai arrêté) ou les cochons d'Inde. Bizarrement j'aime aussi caresser le crâne de mon compagnon à partir d'une certaine longueur de cheveux. Ça tombe bien il aime que je lui caresse le crâne, échange de bons procédés !
Ça a toujours été un problème pour moi : j'aime toucher les cheveux des gens (quand les cheveux me plaisent). Ça va mieux maintenant, je regarde fixement pendant quelques secondes sans une envie irrésistible de toucher leur chevelure (à part quelques personnes que j'aime vraiment beaucoup par exemple mon ami aspie).

[Anahata]

Trop beau, Mrs Jack

[freeshost]

Ça a toujours été un problème pour moi : j'aime toucher les cheveux des gens (quand les cheveux me plaisent).

Et si leurs cheveux sont courts ? Voire si ces personnes sont chauves ?

[MrsJack]

Les cheveux courts ne m'attirent pas et les chauves non plus.
Enfin si, une fois il y avait un mec presque chauve qui me plaisait (c'était perturbant d'ailleurs, de trouver un mec moche et d'être attirée quand même), mais il avait un caractère de cochon et a été désobligeant donc je l'ai rayé de ma liste d'amis.
Je n'aime pas trop les cheveux frisés non plus pourtant j'ai quand même parfois envie de toucher.
Je suis un peu une fétichiste du cheveu.

[Anahata]

Pareil j'aime pas les crânes rasés. Lol après qu'on se rassure si mon amour de ma vie se retrouvait chauve j'en aurais rien à f... n'est ce pas

[MrsJack]

Pareil j'aime pas les crânes rasés. Lol après qu'on se rassure si mon amour de ma vie se retrouvait chauve j'en aurais rien à f... n'est ce pas

Oui pareil, et puis il reste toujours les perruques.