Dire à ses collègues. ..

[Joubert]

Bonjour j'aimerais savoir si certain.e.s ont dit à leurs collègues ou leur hiérarchie qu'ils étaient autiste et quelles ont été leurs réactions. .. Moi je suis partagée. ..J'ai envie de le dire pour éviter les quiproquos mais j'ai peur du côté irréversible. ..et des réactions négatives. Mais j'en ai assez d'avoir peur...
Bref. Merci de vos partages

[Girl]

bonjour perso, j'ai dit à qqn que je suis obligée de voir souvent que j'avais des traits autistiques sans être autiste (car pas diagnostiquée). Je pense pas que ça m'ait porté atteinte car quand on est différent, ça finit toujours par se voir...

[Lilette]

Bonjour j'aimerais savoir si certain.e.s ont dit à leurs collègues ou leur hiérarchie qu'ils étaient autiste et quelles ont été leurs réactions. .. Moi je suis partagée. ..J'ai envie de le dire pour éviter les quiproquos mais j'ai peur du côté irréversible. ..et des réactions négatives. Mais j'en ai assez d'avoir peur...
Bref. Merci de vos partages

Oui j'ai informé mon chef de service, et certains de mes collègues.
Je travaille à l'ADAPEI.
Mon chef m'a juste demandé si cela ne m'empêchait pas de faire mon travail, également il m'a demandé il y'a quelques temps s'il ne me surchargeait pas de boulot, car il me trouvait tendue.
J'ai également parlé du diagnostic à certains de mes collègues, ça c'est bien passé.
Mais je travaille avec des personnes bienveillantes, ça ne serait pas forcément la même chose dans un autre complexe, enfin je suppose.

bonjour perso, j'ai dit à qqn que je suis obligée de voir souvent que j'avais des traits autistiques sans être autiste (car pas diagnostiquée). Je pense pas que ça m'ait porté atteinte car quand on est différent, ça finit toujours par se voir...

Je ne comprends pas cette propension à parler d'autisme tant que l'on n'a pas de diagnostic.
Ok tu ne t'es pas définie comme autiste diagnostiquée, mais quel intérêt à parler d'un trouble neuro-développemental qui peut te porter préjudice alors que tu n'as aucune réponse pour le moment ?
Pourquoi dire "j'ai des traits autistiques" à des gens qui probablement n'y connaissent pas grand-chose ?
Sachant qu'ils vont probablement ne retenir qu'une seule chose "Machine est autiste".
Faut pas rêver, les raccourcis vont très vite dans ces cas là.
C'est trop fun d'avoir des traits autistiques/d'être autiste ?
Je n'en reviens pas, déjà que lorsque l'on se doit d'informer des pros de notre diagnostic, la plupart du temps ils nous prennent pour des dingos, mais semer l'idée dans l'esprit alors que l'on ne sait rien de notre "état" ça me dépasse.

[Girl]

lilette, je te trouve si tu le permets souvent impulsive dans tes réponses.
La tolérance et les concessions, ça va dans les 2 sens
La personne me demandait ce que j'avais comme problème (c'est qqn que je vois dans un centre de soins). J'ai peut-être du aussi parlé de dépression et d'anxiété, ce genre de truc.
Perso, je ne demande jamais ce que les gens ont comme problème car je le sais toujours. Des fois, très rapidement, des fois, cela peut me prendre des mois...
Après, j'aime pas toujours étaler ma vie dans les détails et surtout, certains sur un forum, pas que je me méfie des autistes (je n'ai perso jamais eu de gros soucis avec) mais plutôt des gens mal intentionnés qui traînent sur le net (et y'en a de plus en plus, je trouve). J'ai déjà été harcelée par une femme rencontrée via le net par exemple (100 textos malveillants et longs pour la majorité étalés sur 1 jour et demi !). Elle disait aussi qu'elle allait dire du mal à de moi à toutes nos connaissances etc. Alors déjà que ces connaissances ne sont pas toutes saines d'esprit (un est psychotique et dit n'importe quoi sur n'importe qui comme ça l'arrange)...

[Lilette]

lilette, je te trouve si tu le permets souvent impulsive dans tes réponses.

Non mais sérieusement quoi ...
Pour quelqu'un qui passe son temps à remettre les diagnostics de soit disant personnes autistes qu'elle connaît, je te trouve vraimetn gonflée !

Perso, je ne demande jamais ce que les gens ont comme problème car je le sais toujours.

?

Après, j'aime pas toujours étaler ma vie dans les détails et surtout, certains sur un forum, pas que je me méfie des autistes (je n'ai perso jamais eu de gros soucis avec) mais plutôt des gens mal intentionnés qui traînent sur le net (et y'en a de plus en plus, je trouve). J'ai déjà été harcelée par une femme rencontrée via le net par exemple (100 textos malveillants et longs pour la majorité étalés sur 1 jour et demi !). Elle disait aussi qu'elle allait dire du mal à de moi à toutes nos connaissances etc. Alors déjà que ces connaissances ne sont pas toutes saines d'esprit (un est psychotique et dit n'importe quoi sur n'importe qui comme ça l'arrange)...

...
Les autistes sont des personnes humaines, t'es au courant?
Pas des choses avec qui l'on a des PB ou pas ....
Et je ne vois pas le rapport avec le sujet.
mais en fait je m'en fiche, salut.

[hazufel]

@girl
La réponse de Lilette est tout à fait juste, on ne peut parler d’un trouble neurodeveloppemental, considéré comme un handicap, à la légère, sans être diagnostiqué. Toutes les démarches diagnostiques ne sont pas conclues par un TSA.
Si la personne se déclarant autiste ne l’est pas, elle peut porter préjudice à celui qui est diagnostiqué, tout simplement si les difficultés et les aménagements demandés par la personne autiste ne sont pas comprises, « l’autre » ne les ayant pas ou moins.
De plus, déclarer que l’on est autiste n’est jamais sans conséquences. Pour 90% des gens être autiste c’est être débile ou un génie.
Ne pas l’utiliser à tort et à travers, savoir à qui le dire, mais surtout quand on est sur de l’être.
Et pour le savoir, seuls les tests prévalants pour les différents troubles mentaux de la DSM sont probants, et de plus, validés par un médecin.
De plus, amalgamer de pas être sain d’esprit avec personne ayant un diagnostic du DSM, est juste intolérable.
Là c’est ce que tu écris qui est impropre.

[lepton]

Bonjour j'aimerais savoir si certain.e.s ont dit à leurs collègues ou leur hiérarchie qu'ils étaient autiste et quelles ont été leurs réactions. .. Moi je suis partagée. ..J'ai envie de le dire pour éviter les quiproquos mais j'ai peur du côté irréversible. ..et des réactions négatives. Mais j'en ai assez d'avoir peur...
Bref. Merci de vos partages

Il y a un topic traitant du sujet ici...

Perso je l'ai fait, parce que je ne pouvais pas faire autrement à ce moment là. J'ai fait une grosse surcharge, je n'arrivais plus à parler sans bégayer, je faisais des crises d'angoisses, et je passais une bonne partie de mes journées planqué aux toilettes. Quand au travail, je ne faisais presque plus rien.
Je l'ai fait pour me justifier, et aussi par respect pour certains collègues qui s'inquiétaient vraiment pour moi.

Maintenant on me considère comme un meuble, je ne suis même plus convoqué à certaines réunions. Et certains collègues avec qui je m'entendais bien auparavant me disent juste bonjour, mais rien de plus...

Malgré tout, je me sens mieux depuis que je l'ai dit, parce que j'angoisse moins à l'idée de faire une bourde sociale. En fait, j'ai moins la pression...

Mais franchement, il ne faut faire son coming-out que si on est obligés. Il y a trop de préjugés concernant l'autisme, et on est vite catalogués comme étant des débiles mentaux...

[lepton]

Alors déjà que ces connaissances ne sont pas toutes saines d'esprit (un est psychotique et dit n'importe quoi sur n'importe qui comme ça l'arrange)...

Attention aux amalgames et aux préjugés...

[Joubert]

C'est compliqué. Je ne sais pas ce que pensent mes collègues. A part quelques regards bizarre quand je suis fatiguée et que je bafouille que je cligne des yeux que je parle trop vite.. passer de la bizarre à l'autiste ...je peux attendre qu'on me pose la questions ...

[LOUNA]

Je me pose cette question en ce moment. Je vais changer de poste dans les prochains mois. Nouvel environnement, nouveau travail, nouvelle hiérarchie. Il va y avoir une période d'adaptation très exigeante que je redoute déjà. Actuellement je travaille à 80% sur préconisation du médecin du travail, en réalité j'aurais besoin d'autres aménagements selon l'environnement dans lequel je me trouve. Dire que je suis autiste pourrait aider à une meilleure tolérance de mes besoins particuliers.

En revanche pas question de le dire à une ou seulement quelques personnes comme si c'était un secret honteux. Soit je pars du principe que personne ne doit connaître de détails sur mon "état de santé", comme je l'ai fait jusqu'à présent, soit tout le monde est courant et je l'assume pleinement.

Je mesure les inconvénients actuels de ne rien dire. Il y a sans doute des inconvénients à faire l'inverse mais je ne les mesure pas encore.

[Lilas]

En revanche pas question de le dire à une ou seulement quelques personnes

C'est ce que j'ai fait, et cela me semble être un bon compromis.
Je n'en ai parlé qu'aux personnes qui ont un rôle direct dans l'organisation de mon travail, à savoir mon N+1 et le chef de projet avec qui je travaille régulièrement, parce que cela permet de mieux gérer la charge et de m'éviter autant que possible les situations qui me sont difficiles.

[2N3055]

…Planqué au toilettes…

C'est ce que j'ai fait à chaque fois que j'avais besoin de calme pour me ressourcer,
et tant pis pour l'odeur, tant pis aussi pour les regards et autres suppositions concernant le fait que j'y allais plusieurs fois par jour et pour un peu trop de temps.
Certains pensaient que j'allais y fumer des choses illicites… mais bien sur : quelqu'un qui a souvent le regard dans le vide et qui fuit le regard des autres, et d'autres pensaient pire que ça.

C'est seulement maintenant que ce pré-diagnostic a été fait que je comprends pourquoi j'avais tant de mal dans ces environnements bruyants que tout le monde appréciait tant (boîte de nuit, radio dans les bus, "musique d'ambiance") et qui m'insupportait, ces regards, etc.

=======
En revenant de Paris vendredi dernier, le conducteur de bus me dit :
---"Je vous ai dit bonjour tout à l'heure en ville, et vous ne m'avez pas reconnu…"
J'ai fait la bêtise de lui dire :
- "Je suis désolé, c'est le drame de ma vie, il m'est très souvent impossible de reconnaître les gens, ça m'est même arrivé avec mon fils, j'ai été pré-diagnostiqué Asperger."
--- "Asper…quoi ?"
- "C'est un trouble du spectre autistique, un autisme léger. Mais la prochaine fois, n'hésitez pas à venir me dire bonjour, je vous offrirai "le café" avec plaisir."

"Je viens de prendre le bus tout-à l'heure, et là, dans le bus, cette fois je l'ai bien reconnu
je lui ai dit bonjour, il ne m'a même pas répondu et a tourné la tête…"

Donc, le dire, oui, mais c'est comme pour l'humour, on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui.

En ce qui concerne l'environnement professionnel, je n'ai plus jamais retrouvé d'emploi
depuis que j'ai eu ma RQTH (pour surdité totale d'une oreille, il y a 20 ans).

[Girl]

Alors déjà que ces connaissances ne sont pas toutes saines d'esprit (un est psychotique et dit n'importe quoi sur n'importe qui comme ça l'arrange)...

Attention aux amalgames et aux préjugés...

je vois pas le rapport, désolée.

[lepton]

je vois pas le rapport, désolée.

Moi non plus, justement. D'où le terme "amalgame".
Un peu de lecture sur les troubles psychotiques, si tu t'intéresses au sujet...

L'expression "pas sain d'esprit" est stigmatisante, beaucoup de personnes ici en ont déjà été victimes...