[Index Musique] Pour parler de solfège ou de théorie musicale occidentale
Posté : jeudi 1 août 2019 à 21:15
Il y a autant de sujets que de personnes.
Je voulais pour commencer, parler de la "fugue".
C'est un style d'écriture musicale qui a connu son apogée sous JS Bach, à la fin de la période baroque, même s'il y a des fugues créées après, dans la période Romantique. (C'étaient en fait en général des hommages à l'art de la fugue et un remerciement sincère pour l'oeuvre de JS Bach )
On peut faire facilement un parallèle entre la dissertation littéraire et la fugue musicale.
A l'origine à la Renaissance, c'était le synonyme de Canon. En polyphonie on décalait les voix à l'octave pour qu'ensemble elles engendrent une polyphonie consonante.
Dans les deux cas, on a un sujet imposé. On a dans les deux cas une introduction, un développement en plusieurs parties, et une conclusion.
Etant une sous-merde en littéraire, j’arrêterais le parallèle là.
Le sujet de la fugue, c'est une mélodie minimaliste de quelques notes. (JS Bach en a quand même créée des complexes).
C'est l'âme de la fugue. La fugue est construite dessus.
La première étape : introduire les (4) voix. (4 pour orgue).
Au début, le soprane chante le sujet tout seul.
Après une modulation à la quinte, l'alto chante la même chose mais à la quinte. En même temps que le soprane chante le contre sujet (Etabli selon le contrepoint renversable. On utilise pas la quinte en gros)
Ensuite on raconte n'importe quoi pdt quelques mesures pour retomber sur la tonique.
Et c'est pareil. On ré annonce le sujet sur le ténor, puis sur la basse.
C'est fini, toutes les voix sont en train de chanter. C'est l'introduction. Fin.
C'est juste de la grammaire à ce stade.
Nous sommes arrivés au développement.
C'est là que le compositeur est attendu. C'est le corps de l'oeuvre.
Il fait chanter le sujet (le thème ...) par toutes les voix entre elles, en les enlaçant, les enchaînant entre elles, en les aérant de divertissements (des désinences libres).
C'est le plus important. C'est le corps de l'oeuvre.
A la fin des meilleures fugues, on a droit à la strette. C'est une spirale vertigineuse. Le procédé de répétition (d'imitation) est accéléré, on n'attend même plus qu'une voix ait fini de parler pour qu'une autre voix se lance. Cela engendre une sensation d'accélération, et une augmentation d'adrénaline. Ça a un effet sensible, physique.
Enfin, la conclusion. Une cadence parfaite. Voire une cadence rompue !
Je vous conseille d'écouter le Kyrie du requiem de Mozart. En plus c'est une fugue double. Principalement vocale.
Et pour la polyphonie ou pour le contrepoint, je préfère la voix. Sur clavier ça se mélange ....
Je voulais pour commencer, parler de la "fugue".
C'est un style d'écriture musicale qui a connu son apogée sous JS Bach, à la fin de la période baroque, même s'il y a des fugues créées après, dans la période Romantique. (C'étaient en fait en général des hommages à l'art de la fugue et un remerciement sincère pour l'oeuvre de JS Bach )
On peut faire facilement un parallèle entre la dissertation littéraire et la fugue musicale.
A l'origine à la Renaissance, c'était le synonyme de Canon. En polyphonie on décalait les voix à l'octave pour qu'ensemble elles engendrent une polyphonie consonante.
Dans les deux cas, on a un sujet imposé. On a dans les deux cas une introduction, un développement en plusieurs parties, et une conclusion.
Etant une sous-merde en littéraire, j’arrêterais le parallèle là.
Le sujet de la fugue, c'est une mélodie minimaliste de quelques notes. (JS Bach en a quand même créée des complexes).
C'est l'âme de la fugue. La fugue est construite dessus.
La première étape : introduire les (4) voix. (4 pour orgue).
Au début, le soprane chante le sujet tout seul.
Après une modulation à la quinte, l'alto chante la même chose mais à la quinte. En même temps que le soprane chante le contre sujet (Etabli selon le contrepoint renversable. On utilise pas la quinte en gros)
Ensuite on raconte n'importe quoi pdt quelques mesures pour retomber sur la tonique.
Et c'est pareil. On ré annonce le sujet sur le ténor, puis sur la basse.
C'est fini, toutes les voix sont en train de chanter. C'est l'introduction. Fin.
C'est juste de la grammaire à ce stade.
Nous sommes arrivés au développement.
C'est là que le compositeur est attendu. C'est le corps de l'oeuvre.
Il fait chanter le sujet (le thème ...) par toutes les voix entre elles, en les enlaçant, les enchaînant entre elles, en les aérant de divertissements (des désinences libres).
C'est le plus important. C'est le corps de l'oeuvre.
A la fin des meilleures fugues, on a droit à la strette. C'est une spirale vertigineuse. Le procédé de répétition (d'imitation) est accéléré, on n'attend même plus qu'une voix ait fini de parler pour qu'une autre voix se lance. Cela engendre une sensation d'accélération, et une augmentation d'adrénaline. Ça a un effet sensible, physique.
Enfin, la conclusion. Une cadence parfaite. Voire une cadence rompue !
Je vous conseille d'écouter le Kyrie du requiem de Mozart. En plus c'est une fugue double. Principalement vocale.
Et pour la polyphonie ou pour le contrepoint, je préfère la voix. Sur clavier ça se mélange ....