Bubu a écrit : ↑samedi 12 octobre 2019 à 18:14
Je vis dans mon monde et pourtant je me sens très épanoui et libre.
Je ne vois pas ça comme un repli mais comme une immense liberté.
Et bien tant mieux !
J'ai aussi quelques périodes où il ne me faut rien d'autre que mon espace à moi, où j'ai "ce qu'il me faut", j'avance dans ce que je fais et il en est très bien.
propane42 a écrit : ↑lundi 14 octobre 2019 à 11:13
Je suis en plein dans cette phase, dans le sens où j'ai plus d'énergie, j'ai plus envie de faire l'effort de comprendre l'autre, de m'investir dans des projets perso, de me bouger ou de me plonger dans des réflexions intellectuelles, d'aller a la rencontre de l'autre ou de laisser d'autres me rencontrer (un peu paradoxale quant je suis sur un forum et que je m'y exprime).
J'ai l'impression que quoi que je tente de faire, le résultat est faible et que finalement je dépense de l’énergie pour pas grand chose.
J'ai envie de passer en mode automatique, de ne plus avoir à réfléchir quoi faire, à prendre des décisions, économiser mon énergie et limiter ma conscience de ce qu'ils se passe autour de moi, que finalement le monde n'a pas de sens et qu'en prendre conscience n'a .
J'ai aussi l'impression que l'état du monde, l'état d'urgence climatique et le fait que finalement quoi qu'on fasse ça changera pas grand chose (on va dans le mur) me pousse à me demander a quoi bon tenter qqch, et tenter qqch pour sauver quoi ? Je cède à la fatalité et au découragement. Je rend les armes e quitte a rendre les armes, autant se concentrer sur moi-même et laisser le monde aller là où il veut sans me sentir concerné au delà de ce que je peux faire à mon niveau (c'est-à-dire pas grand chose).
Je sais pas si c'est de la dépression ou de la résignation ... Ou une grande déception.
Merci de ton message. C'est un peu ça aussi. Il y a l'effort de comprendre l'autre, et aussi après, la possibilité que l'autre nous comprenne aussi... Ce qui n'est pas toujours évident ni gagné d'avance. ça peut arriver malgré tout, de très rares fois, je crois.
Pour les causes extérieures d'indignation ou de révolte, j'en avais il y a quelques années, mais à voir la passivité ou l'indifférence d'autour, surtout que ces causes n'étaient guère bien répandues dans le registre des injustices, j'ai fini par me fatiguer, et revenir à mes objectifs et fondamentaux individuels, là où les choses dépendent de soi et pas du reste, puisqu'en effet, on ne peut pas vraiment sauver ou changer le monde. Par contre, j'aime bien l'idée qu'on puisse transmettre un peu de sagesse, d'espoir ou d'enthousiasme à ses semblables, pour peu qu'on y soit assez réceptif, et selon le reste. Mais autrement on peut changer sa vie, se rendre service à soi-même, et d'ailleurs, je suppose qu'on le fait souvent après des prises de conscience parfois assez difficiles.
Alors revenir à soi est certainement une étape clé, mais ce n'est pas négatif ni égoïste je pense, c'est même plutôt productif et porteur d'espoir pour la suite. Pour les projets persos, le résultat dépend aussi beaucoup de la foi et de la motivation qu'on y met... Ya aussi parfois besoin de se mettre sur repos ou pause si on a l'esprit fatigué, y'a pas de mal à ça, l'entrain reviendra bien.