Re: [Index] Santé : Discutons ici du Covid-19 !
Posté : jeudi 11 février 2021 à 10:15
Pneumonie Covid-19 :
Forum de l'association Asperansa
https://forum.asperansa.org/
Les médecins israéliens font remarquer que le déploiement de la vaccination à un moment où l’observe une augmentation rapide des cas de COVID-19 dans de nombreuses régions du monde est une période confuse où l’espoir se mêle à une grande vulnérabilité. Lassée par des mesures barrières à constamment devoir respecter, la population a tendance à relâcher ses efforts et à prendre des risques. Cette lassitude, associée à la mise à disposition d’un vaccin, pourrait, selon les médecins israéliens, entraîner un faux sentiment de sécurité et être responsable d’une brusque augmentation des cas de Covid-19.
Fin janvier, l’Allemagne a annoncé une commande de 200 000 doses de traitements d'anticorps monoclonaux, le casirivimab-imdevimab (REGEN-COV) de Regeneron et le bamlanivimab d'Eli Lilly, pour un montant de 400 millions d’euros, soit 2 000 euros par dose, ont rapporté Les Échos et Le Monde.
L'Allemagne est ainsi le premier pays de l'Union européenne à utiliser ces traitements.
Cette décision intervient avant même que ces traitements aient reçu le feu vert des autorités européennes. Aux États-Unis, ils ont reçu, en novembre, une autorisation d'urgence de l'agence du médicament, la Food and Drug Administration (FDA).
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Par ailleurs, une préoccupation par rapport à ces traitements est celle des variants, car, comme les vaccins, ils ciblent un site précis du coronavirus qui pourrait être modifié.
Le 27 janvier, Regeneron a indiqué que son traitement restait efficace contre les variants britannique et sud-africain. Concernant ce dernier, toutefois, l'un des deux anticorps, le casirivimab, a vu sa « puissance réduite ».
Incertitudes sur les connaissances scientifiques, doutes sur les vaccins, mises en causes souvent violente de la parole des chercheurs et médecins… on pourrait dresser un portrait catastrophique de la science au temps de la Covid-19. Rien ne serait plus erroné après un an de pandémie, et plus de 2,1 millions de morts, dont plus de 70 000 en France.
Rapide, précise, utile… voilà en réalité ce qu’ont été les apports de la science à l’Humanité confrontée à la menace d’un virus déjà existant dans une population d’animaux sauvages et qu’une toute petite mutation séparait d’une capacité à s’attaquer aux êtres humains.
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Le contraste est fort entre cette véritable histoire – la biologie et la médecine élucidant en quelques mois, à l’aide de savoirs et technologies existants et d’une mobilisation intense, la cause d’une maladie émergente et trouvant une solution efficace à l’aide de technologies récemment mises au point – et le sentiment populaire peu favorable à la science qui s’exprime.
L’origine de ce contraste ? Une information peu conforme à la réalité ? Un tsunami d’âneries et de mensonges sur les réseaux sociaux ? Un effet délétère de la parole de quelques scientifiques (Didier Raoult, Christian Peronne et quelques autres) dont les contrevérités (lire ici l’affaire du canula hydroxychloroquine) et les prophéties toujours démenties par les faits n’ont pas altéré la popularité ? Les dérives, ici et là, du système scientifique avec des publications imprudentes, voire frauduleuses – un tout petit pourcentage des plus de 100 000 articles publiés sur le Sars-Cov-2 et la Covid-19 ? Tout cela à la fois, certainement. Mais un contraste qui souligne l’un des défis majeurs du 21ème siècle : comment aider citoyens, gouvernements, et toutes les sociétés à utiliser au mieux les savoirs croissants accumulés par les scientifiques pour prendre les bonnes décisions face aux menaces de toutes natures ?