Des petites nouvelles, comme promis...
Le midi, avant de partir pour l'hôpital, mon fils était très stressé alors j’ai suivi les conseils de son médecin et je lui ai donné l’anxiolytique prescrit (Alprazolam à 0,25 mg), une heure avant l’heure programmée de l’injection.
L'infirmier du centre de vaccination voisin était présent à l’hôpital à l’heure dite avec la dose de Pfiser, il a pris les infos nécessaires suivant le protocole habituel puis il a passé le relais aux infirmières. Elles étaient trois, deux pour la gestion du Méopa et une pour l'injection. L'une d'elle a pris le temps de bien expliquer la procédure à Fiston, de lui donner des conseils et encouragements, a essayé de le détendre avec des blagounettes. Il a eu le droit de garder son casque (sans que le son trop fort, de façon à pouvoir communiquer facilement avec nous) ; nous lui avons conseillé d’écouter de la musique, de regarder des vidéos drôles, il se détend bien par le rire.
La pose du masque avec gaz était prévue pour 5 min maximum. Dans les 2 – 3 premières minutes, Fiston a dit qu'il ne ressentait rien puis assez peu de temps après il s'est senti "partir", comme s'il allait s'évanouir alors il a complètement paniqué, est devenu très agité et a demandé à faire une pause. (Après, il nous a dit qu'il avait eu des sortes d'hallucinations, qu'il nous entendait tous répéter une phrase en boucle...) L'infirmière lui a alors enlevé le masque aussitôt et a pris le temps nécessaire pour le rassurer. Quand il a été prêt, elle lui a proposé de faire une nouvelle tentative, il a accepté. Après quelques minutes, voyant que le gaz ne faisait pas d'effets, elle a augmenté légèrement le débit du gaz. Fiston a de nouveau été pris de panique, s'est assis dans le lit et a brutalement perdu connaissance, pas longtemps, 10 à 15 secondes environ, avant de reprendre ses esprits. L'infirmière a eu le temps de demander à sa collègue d'aller chercher l'oxygène, moment très flippant…
(malaise vagal, peut-être ?)
Les infirmières l'ont laissé de nouveau récupérer tranquillement, nous avons parlé avec lui pour l’encourager mais à ce moment là, Fiston était complètement découragé, il a dit aux infirmières que "leur gaz ne faisait pas d'effets sur lui", il en a pleuré, le pauvre.
Puis elles lui ont demandé s'il voulait faire une dernière tentative, il a accepté. Je les sentais de plus en plus perplexes sur la conduite à tenir. Là, j’avoue que ne me rappelle plus tout dans les détails, mon esprit tournait à fond pour chercher des stratégies. J'ai pris une autre position, j'étais plus proche de lui, et surtout je m’étais arrangée pour cacher partiellement l'infirmière qui devait piquer. Avec son accord, elle a fait l'injection très précautionneusement ; j'ai senti qu'il a beaucoup pris sur lui, n'a pas bougé son bras. (mais a bien failli me briser la main
) OUF, c’était fait ! Il a poussé deux cris stridents après l’injection, pour évacuer la tension probablement. Puis les infirmières nous ont laissés 20 minutes avec lui pour qu'il récupère. Étonnamment, il a récupéré assez vite.
Cela a été très éprouvant pour lui, pour nous et je présume, un peu pour les infirmières même si elles ont l’habitude de gérer ce genre de situation de stress des patients. Elles ont été vraiment super, extrêmement patientes, très douces dans leurs gestes et paroles, 1000 merci à elles, je n'ai pas oublié de leur dire !
"L'opération" a duré presque 1h30 alors qu’elle n’aurait dû durer qu’une trentaine de minutes mais ce n'est pas grave, ce temps là était nécessaire pour Fiston.
Le soir, il était épuisé mais ça allait plutôt bien ; depuis il se plaint de petites courbatures dans le bras mais tout à fait supportables.
En discutant avec lui après un peu de recul, il m’a dit avoir évalué la douleur à 6 - 7 sur une échelle de 10 alors que pour le vaccin catastrophique de la pédiatre, il la chiffrait à 1000 sur 10 alors ça, je trouve que c'est très positif et j'espère que cela restera ancré dans son cerveau et qu'ainsi son angoisse sera moins violente pour la deuxième injection.
Il n’a été convaincu ni par les effets de l’anxiolytique, ni par ceux du Méopa, il pense que cela n’a pas eu d’effets sur lui… Difficile de juger sur une seule expérience. Les infirmières nous ont dit que certaines personnes n’arrivent pas du tout à lâcher prise, à se laisser aller et que le Méopa ne suffit pas pour elles ; j’ai lu qu’il y avait 10 à 30 % de personnes pour qui cela ne fonctionnait pas.
Il faudrait repenser à traiter le fond de cette phobie, probablement…
Désolée pour le pavé, mais cela pourra peut-être servir à quelqu’un.
(peut-être que mon message conviendrait mieux sur le topic de la vaccination ?)
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