Sexualité étude de l'humain et réflexions.

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Saelti
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Sexualité étude de l'humain et réflexions.

#1 Message par Saelti » vendredi 30 juillet 2021 à 11:45

Bonjour,

Je me permets d'écrire un petit mot ici dans l'espoir de lancer le débat. En introduction, je dirais que je passe le plus clair de mon temps à essayer de comprendre, de me comprendre, de comprendre les autres. J'ai un mal fou à savoir quelles sont les intentions profondes derrières mes actions, ce qui ne m'empêche pas de continuer inlassablement d'essayer. J'étais justement en train de réfléchir à mon rapport à la sexualité et après un temps, je me suis dit qu'il serait peut-être intéressant de confronter ces réflexions à vous. Si jamais le sujet dérange je le supprimerai et je vous demanderais de m'excuser, j'ai parfois du mal à réaliser quels sujets sont tabous.

Tout d'abord ce qui va suivre est probablement différent du fonctionnement de beaucoup de personnes, je pense déjà moi-même très souvent que je suis un monstre donc je ne vous en voudrais pas de me juger, même si naturellement je préfèrerais plutôt un débat argumenté.

Here we go. J'ai toujours eu un rapport très particulier à la sexualité. Pendant longtemps je n'éprouvais aucun intérêt pour les personnes qui sexuellement auraient pu m'attirer. Jusqu'à environ mes 15 ans, j’étais seule et ça m'allait très bien comme ça. J'ai toujours eu du mal à ressentir du plaisir - probablement parce que je réfléchis beaucoup, tout le temps - donc mon attrait pour le sexe en tant que tel est franchement bas.

Cependant, j'ai réalisé depuis quelques années que j'avais pourtant couché avec de nombreuses personnes, sans en tirer le moindre plaisir physique. Après réflexion, il m'est devenu évident que je recherchais plutôt du plaisir intellectuel. Aujourd'hui je pense que j'agis comme ça parce que je suis une passionnée de l'humain, que je recherche de manière quasi permanente à l'étudier de manière pratiquement scientifique. J'ai réalisé que rentrer dans une forme d'intimité avec qqn est le moyen le plus simple de lui faire baisser ses barrières, les personnes confient des choses à leurs amants qu'ils ne diraient à personne d'autre. Je pense maintenant que j'agis comme ça parce que je collectionne les histoires, les manières de penser, que je suis avide de savoir, de comprendre. Tout ceci combiné à mon attrait excessif pour toute personne en souffrance façon syndrome de l'infirmière et ça donne le résultat énoncé plus haut. Je veux désespérément comprendre les humains, comprendre comment ils pensent, pourquoi ils agissent comme ils agissent et comparer les résultats avec moi-même. Une partie de moi pense que j'agis comme ça parce que j'ai toujours eu du mal à m'intégrer, j'ai passé beaucoup d'année à étudier les comportements des autres et je crois être arrivée à un point où je sais déjà beaucoup sur tout ce qui est à l'extérieur, j'ai donc ressenti un désir de plus en plus pressant à les comprendre de l'intérieur, peut-être dans l'espoir de m'intégrer. Je pense qu'une autre des explications est mon obsession de la justice, j'ai besoin de tout juger, tout le temps (principalement en ce qui concerne les choses ayant trait à ma personne, mes actions). Je veux désespérément être une bonne personne, ne faire de mal à personne ce qui me pousse à essayer de tout savoir sur l'opinion commune, les comportements appropriés etc. Paradoxal, non ? :?

Le fait est que d'une certaine manière, j’en souffre. Je m'en veux d'agir ainsi (même si j'ai des principes moraux très rigides et que je fais toujours tout mon possible pour un maximum de transparence, pour éviter que les autres en souffrent). Évidemment, tout ceci a commencé il y a quelques années et étant dans une relation libre ça ne va pas en s'arrangeant.

Le point sur lequel je voudrais échanger avec vous n'est pas tant la moralité de mes actions (chaque morale est personnelle est le débat serait plutôt stérile, et je me suis bien rendue compte que sur ce point précis je ne suis pas en accord avec la morale commune), mais plutôt sur le mécanisme qui me pousse à agir ainsi. Y a-t-il d'autres personnes ici passionnées par la psychée humaine, comment faites-vous pour l'étudier? Est-ce que des personnes se reconnaissent dans mon témoignage ? Peut-être aussi si vous avez vous-même essayé d'analyser votre rapport à la sexualité et d'en comprendre les mécanismes.

Au plaisir de vous lire, en espérant votre indulgence.
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freeshost
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Re: Sexualité étude de l'humain et réflexions.

#2 Message par freeshost » vendredi 30 juillet 2021 à 13:43

Un brin de sapiosexualité ?

Ou es-tu simplement fascinée par les sciences humaines, sociales, du comportement et du langage ? :mrgreen:

Après tout, les sciences aident beaucoup à comprendre. :) (dans une démarche scientifique, pas dans un geyser de croyances non étayées par les faits)

Après tout, tu n'es pas la seule personne à dévorer des livres, à avoir un esprit plein d'appétit, à avoir les neurones et les synapses qui surchauffent. :lol: Si tu te laisses aller, tu peux accumuler chez toi les livres et les fichiers. :P :P :P

Attention au triangle de Karpman ou, de manière plus générale, à ne pas s'enfermer et enfermer autrui dans des rôles (agresseur, victime, sauveur, etc.). Pourtant, juge ou partie, il faut choisir et assumer (sans se justifier de Charybde en Scylla*)̣̣.

* J'ai dû chercher pour vérifier et corriger l'orthographe de ces deux monstres, que tu n'es pas.

Comprendre, oui, je cherche aussi à comprendre, tout en admettant que je ne peux pas tout comprendre, et que chaque être est unique, a son propre vécu, sa propre condition, ses propres réactions. Par exemple : chercher à comprendre les personnes autistes n'est pas la même chose que chercher à comprendre les personnes ; chercher à comprendre les personnes autistes hyperactives n'est pas la même chose que chercher les personnes autistes ; chercher à comprendre freeshost n'est pas la même chose que chercher à comprendre les personnes autistes hyperactives. :lol:

Un de mes mots d'ordre est la flexibilité, non seulement pour l'adaptabilité et la plasticité de mon cerveau, mais aussi que parce les êtres évoluent, et parce qu'il n'existe pas de justice naturelle. Il y a diverses idéologies (ce qu'on pense qui devrait être ou ne devrait pas être) et la réalité (ce qui est et ce qui n'est pas). Par exemple : il y a l'idéologie de manger naturel (donc pas de viande synthétique, pas de produits ultratransformés, de légumes au goût et à la texture de viande, etc.) et l'idéologie végétalienne (rien d'origine animale). Les personnes qui aiment le goût de la viande sont bien empruntées si elles veulent respecter ces deux idéologies tout en continuant de manger des aliments avec le goût de la viande.

La psychologie sociale et cognitive, la philosophie et l'éthique humanisme, la bioéthique, la sociologie, le droit me semblent pouvoir être très utiles, mais aussi la biologie, les neurosciences, etc. :mrgreen: :P :mrgreen:

Bon, en fait, je n'ai pas beaucoup parlé de sexualité. :lol:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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Re: Sexualité étude de l'humain et réflexions.

#3 Message par hedredo » samedi 31 juillet 2021 à 0:25

Saelti a écrit : vendredi 30 juillet 2021 à 11:45 Bonjour,

Je me permets d'écrire un petit mot ici dans l'espoir de lancer le débat. En introduction, je dirais que je passe le plus clair de mon temps à essayer de comprendre, de me comprendre, de comprendre les autres. J'ai un mal fou à savoir quelles sont les intentions profondes derrières mes actions, ce qui ne m'empêche pas de continuer inlassablement d'essayer. J'étais justement en train de réfléchir à mon rapport à la sexualité et après un temps, je me suis dit qu'il serait peut-être intéressant de confronter ces réflexions à vous. Si jamais le sujet dérange je le supprimerai et je vous demanderais de m'excuser, j'ai parfois du mal à réaliser quels sujets sont tabous.
[...]
Le point sur lequel je voudrais échanger avec vous n'est pas tant la moralité de mes actions (chaque morale est personnelle est le débat serait plutôt stérile, et je me suis bien rendue compte que sur ce point précis je ne suis pas en accord avec la morale commune), mais plutôt sur le mécanisme qui me pousse à agir ainsi. Y a-t-il d'autres personnes ici passionnées par la psychée humaine, comment faites-vous pour l'étudier? Est-ce que des personnes se reconnaissent dans mon témoignage ? Peut-être aussi si vous avez vous-même essayé d'analyser votre rapport à la sexualité et d'en comprendre les mécanismes.

Au plaisir de vous lire, en espérant votre indulgence.
Je me retrouve en toi en quelque sorte sur plusieurs points. A la différence que je ne suis pas un passionné de l'humain clairement.
J'ai toujours eu une approche différente des relations sexuelles, non pas que j'ai eu énormément de partenaires car je n'en cherche pas spécialement. Je n'éprouve pas ce que les gens me disent, en gros cette communion "spirituelle" que les personnes cherchent dans le sexe, enfin ce qu'on appelle communément faire l'amour. Et à vrai dire c'est davantage un acte mécanique pour moi, et le fait de donner du plaisir à l'autre, de voir qu'il en ressent, est une sorte d'objectif à atteindre, de trouver ce qui va déclencher le plaisir. Il y a donc cette part aussi d'intellectualisation à laquelle je vais procéder dans le sexe.
J'ai une soif insatiable de comprendre comment les choses fonctionnent (tout ce qui est dans l'univers de manière générale, y compris les humains).
Ma manière de créer un lien avec une personne passe systématiquement par cette phase de devoir comprendre elle fonctionne, j'ai besoin de tout savoir et de devoir tout intellectualiser.
Je n'arrive pas à comprendre les choses de manière empirique comme la majorité des gens, j'ai vraiment besoin de comprendre l'essence du raisonnement du fonctionnement d'une chose ou d'une personne et ensuite j'analyse beaucoup plus facilement les réactions de cette chose et ou de cette personne. Et pour un humain, ce qui rends si complexe la chose, c'est que chaque personne pourrait se résumer à une équation complexe et qu'il serait possible de définir de par son passé, son histoire, son développement -bien qu'il est impossible à moins d'être un cyborg de maîtriser toutes les variables en même temps- et souvent je me base sur mon propre fonctionnement pour essayer de trouver les corrélations, similitudes ce qui va m'amener, je pense, à avoir un lien plus ou moins spécial.

J'ai plus éprouvé cette sorte de jouissance intellectuelle lorsque je communie avec la personne sur ce plan que par le sexe où il s'agit juste de procéder à l'acte.
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Saelti
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Re: Sexualité étude de l'humain et réflexions.

#4 Message par Saelti » vendredi 6 août 2021 à 13:05

Bonjour,

merci pour vos messages !
freeshost a écrit : vendredi 30 juillet 2021 à 13:43 Après tout, tu n'es pas la seule personne à dévorer des livres, à avoir un esprit plein d'appétit, à avoir les neurones et les synapses qui surchauffent. :lol: Si tu te laisses aller, tu peux accumuler chez toi les livres et les fichiers. :P :P :P
C'est vrai que je suis une vraie collectionneuse de savoir... Des livres, des sites internet, des savoirs-faire. Je farfouille partout tout le temps, c'est très enrichissant mais parfois je m'y perds un peu et me laisse distraire de mes tâches... :lol: :crazy:

Je pense aussi effectivement que je suis un peu sapio-sexuelle, le sexe pour le sexe ne m'intéresse juste pas. J'ai essayé pour l'expérience mais je n'y arrive pas :lol: ...
freeshost a écrit : vendredi 30 juillet 2021 à 13:43 Attention au triangle de Karpman ou, de manière plus générale, à ne pas s'enfermer et enfermer autrui dans des rôles (agresseur, victime, sauveur, etc.). Pourtant, juge ou partie, il faut choisir et assumer (sans se justifier de Charybde en Scylla*)̣̣.
C'est vrai que c'est un défaut que j'ai, je suis assez manichéenne. Et quand je réfléchis longtemps je finis par être dans une sorte de "transe" intellectuelle qui empire cette tendance à l'autoflagellation et me met dans une sorte d'état de "dysmorphie intellectuelle" si je puis dire. Je ne sais pas si c'est quelque chose que vous pouvez ressentir aussi parfois. Ça fait partie des choses et de mes "spécificités" qui me font dire que je ne suis peut-être pas exactement comme la majorité des gens. Ça et aussi un sentiment parfois de transcendance absolue, comme si j'avais la réponse à toutes les questions, que j'étais invincible et que je flottais au-dessus du monde. Étonnant haha, heureusement, c’est souvent assez court, sinon je finirais un peu mégalo ^^"" :crazy:

Merci en tout cas pour ces références, je ne connaissais pas, j'ai appris plein de choses !

Pour les raisons qui me faisaient me qualifier de "monstre", après avoir réfléchis (encore, étonnant :lol: ) je pense que c'est que je pars du postulat qu’avoir des relations sexuelles avec quelqu'un pour essayer de comprendre les humains au sens large est une mauvaise raison. Mais je vis parfois un peu dans un monde idéaliste, et je pense que beaucoup de personnes ont des raisons bien moins honorables finalement, au moins je respecte les autres.

Tu mets le doigt sur le point qui fait que ma quête est sans fin et pas prête d'être terminée haha malheureusement je n'ai pas fini de me battre avec ma conscience qui ne m'autorise pas grand-chose.
hedredo a écrit : samedi 31 juillet 2021 à 0:25 Je me retrouve en toi en quelque sorte sur plusieurs points. À la différence que je ne suis pas un passionné de l'humain clairement.
Je dirais peut-être que je suis une passionnée des individus, en voyant l'humain comme une addition de pleins d'individualités. L'humain au sens générique ne m'intéresse pas autant que ça. Étudier le plus de personnes possible me permet cependant d'arriver à mieux vivre avec les autres, mieux m'intégrer en comprenant les personnes au sens large. Mais mon intérêt se porte aussi beaucoup sur les individus en tant que tel. Je ne suis peut-être pas très claire et je me contredis un peu souvent, mais c'est souvent un joli fouillis dans ma tête, les choses pour moi-même ne sont elles-mêmes pas bien claires :lol:
hedredo a écrit : samedi 31 juillet 2021 à 0:25 Et à vrai dire c'est davantage un acte mécanique pour moi, et le fait de donner du plaisir à l'autre, de voir qu'il en ressent, est une sorte d'objectif à atteindre, de trouver ce qui va déclencher le plaisir. Il y a donc cette part aussi d'intellectualisation à laquelle je vais procéder dans le sexe.
J'ai une soif insatiable de comprendre comment les choses fonctionnent (tout ce qui est dans l'univers de manière générale, y compris les humains).
C'est assez embêtant je trouve d'être comme nous, parfois j'aime quelqu'un mais j'ai du mal à le désirer. Sur le moment j'ai beaucoup de mal à penser au moment présent, je dois me rappeler sans cesse de ne pas penser à autre chose, mais ce n'est vraiment pas quelque chose de très naturel chez moi. Je sens bien qu'on attend de moi du désir alors je m'en veux un peu de ne pas arriver à réagir de manière plus "normale", au du moins attendue.
hedredo a écrit : samedi 31 juillet 2021 à 0:25 J'ai plus éprouvé cette sorte de jouissance intellectuelle lorsque je communie avec la personne sur ce plan que par le sexe où il s'agit juste de procéder à l'acte.
C'est vrai que je suis assez d'accord, la plupart du temps les meilleurs temps que je passe avec les gens ce sont plus tous les moments autour que les moments de sexe à proprement parler. Je ressens rarement un sentiment de fusion intellectuelle lors de l'acte pour la simple et bonne raison que - comme je l'évoquais - je ressens rarement du plaisir ce qui n'est pas le cas de l'autre. Alors sur ce genre de moment il y a donc forcément un déséquilibre et un décalage qui fait que nous ne sommes pas branchés sur les mêmes ondes.
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Re: Sexualité étude de l'humain et réflexions.

#5 Message par freeshost » vendredi 6 août 2021 à 13:36

Moins facile de se concentrer sur ce qu'on fait au moment présent quand on a une pensée arborescente ou des troubles de l'attention. :lol:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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#6 Message par Saelti » vendredi 6 août 2021 à 13:49

freeshost a écrit : vendredi 6 août 2021 à 13:36 Moins facile de se concentrer sur ce qu'on fait au moment présent quand on a une pensée arborescente ou des troubles de l'attention. :lol:
C'est terrible... une vraie malédiction ^^" :lol: Le côté positif c'est que je fais toujours pleins de choses x) mais j'ai du mal à être à ce que je fais - sauf si c'est du travail - et encore... Même là il m'arrive d'avoir l'esprit qui va se promener et de me retrouver à faire complètement autre chose sans même avoir vraiment réalisé que je n'étais plus en train de travailler x)
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#7 Message par Comte_Pseudonyme » vendredi 6 août 2021 à 14:33

Une discussion où j'ai l'impression de comprendre et d'être compris est beaucoup plus agréable pour moi qu'un câlin. Plus encore si j'ai l'impression d'apprendre. Plus encore si j'arrive à changer d'avis, me débarrasse d'une opinion ou construction que je découvre fausse, partiellement ou totalement, au profit d'une nouvelle, plus efficace. C'est comme une mue.
Spoiler : 
J'étais très câlin, d'après ma mère, jusqu'au "jour" où j'ai totalement cessé de l'être. Désormais, je déteste le contact physique tout en le recherchant un peu. Toujours déçu ou mal à l'aise quand il se produit. C'est pour moi un grand mystère. Je suppose que c'est un "mécanisme de défense" qui s'est mis en place sur le tard. Mais dans les faits, je n'en sais rien.
Pour ce qui est de la sexualité, ma vie sociale à fait que je n'ai jamais vraiment été très directement concerné par la question. C'est un inatteignable, dont je ne suis pas sûr qu'il soit souhaitable, mais je reste une machine biologique, pour reprendre ce que propane42 à écrit sur mon fil.
Spoiler : 
Pour être franc, il y a des jours où j'aimerai juste être asexuel. Vieux réflexe. Déjà quand j'étais gamin je fantasmais - et essayais - de contrôler mes émotions. Jusqu'à ne rien ressentir si besoin. Je tolère plus ou moins bien les petites choses qui font que les humains sont des humains, la maladresse, le fait de faire des gosses, de s'aimer à jamais pour quelques mois - sauf quand ça touche mes "trauma" (terme probablement abusif) - le besoin de se tenir par la main, etc. Mais ce que je tolère et comprend d'humain chez les autres est justement quelque chose qui m’embarrasse dans la vie de tous les jours, tant je ne le contrôle pas, et tant j'aimerai le tenir très fermement sous contrôle.
Enfin peu importe. Sujet intéressant ceci dit écrit.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?

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Re: Sexualité étude de l'humain et réflexions.

#8 Message par Bubu » samedi 7 août 2021 à 16:20

Ma chèvre Desdémone :love: a l'air d'être consentante. Donc tout va bien. :bravo:
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"

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Re: Sexualité étude de l'humain et réflexions.

#9 Message par Saelti » lundi 9 août 2021 à 21:40

Comte_Pseudonyme a écrit : vendredi 6 août 2021 à 14:33 Une discussion où j'ai l'impression de comprendre et d'être compris est beaucoup plus agréable pour moi qu'un câlin. Plus encore si j'ai l'impression d'apprendre. Plus encore si j'arrive à changer d'avis, me débarrasse d'une opinion ou construction que je découvre fausse, partiellement ou totalement, au profit d'une nouvelle, plus efficace. C'est comme une mue.
Je suis d'accord sur l'intérêt de ce genre de discussion, je me désintéresse d'ailleurs très rapidement des discussions où j'ai l'impression de ne rien apprendre, même si je serais moins catégorique sur ce qui tient à la proximité.
Comte_Pseudonyme a écrit : vendredi 6 août 2021 à 14:33
Spoiler : 
J'étais très câlin, d'après ma mère, jusqu'au "jour" où j'ai totalement cessé de l'être. Désormais, je déteste le contact physique tout en le recherchant un peu. Toujours déçu ou mal à l'aise quand il se produit. C'est pour moi un grand mystère. Je suppose que c'est un "mécanisme de défense" qui s'est mis en place sur le tard. Mais dans les faits, je n'en sais rien.
C'est étonnant car j'ai vécu quelque chose d'un peu similaire, bien que moins catégorique. Je me suis mise un jour à peu près à la période de mon adolescence à ne plus supporter le contact du tout, tout particulièrement de ma famille et spécifiquement de mon père. S'il s'approchait de moi-même juste sa main pour me toucher l'épaule je m'esquivais comme un chat évite les contacts. J'ai encore du mal avec les contacts physiques avec ma famille, câlins, bisous, sont une corvée pour moi et ils ont appris à le respecter et ne pas trop m'en demander. Cependant, je ne suis pas du tout comme ça avec mes amis proches, et a fortiori mon compagnon et j'ai tendance à alterner moment d'hyper proximité à des moments où la moindre proximité m'étouffe. Je ne vis pas avec mon homme, et par exemple quand je le revois après ne pas l'avoir vu de quelques semaines (ce qui arrive très fréquemment) il me faut généralement au moins une soirée pour réapprendre à accepter le contact. Au début quand il arrive j'ai du mal à supporter plus d'un câlin de qq secondes.

Étant qq de très émotif et très sensible, j'ai aussi beaucoup souhaité ne plus rien ressentir du tout. J'ai aussi abandonné parfaitement l'idée du couple, de la proximité etc à mes 16 ans ne l'ayant jamais recherchée petite et ayant jamais réussi à savoir ce que je voulais plus grande, ou à me faire comprendre. Paradoxalement, c'est peut-être un an après que j'ai eu mon premier copain mais je suppose qu'en France culturellement c'est plus facile pour les femmes car les hommes sont incités à faire le premier pas.
Bubu a écrit : samedi 7 août 2021 à 16:20 Ma chèvre Desdémone :love: a l'air d'être consentante. Donc tout va bien. :bravo:
Je suppose que tant que tlm est consentant ^^""" :lol: :lol:
Non diagnostiquée, suspicions tout de même.

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