Prise en charge psychologique de probable autiste ?

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Zebra3
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Prise en charge psychologique de probable autiste ?

#1 Message par Zebra3 » jeudi 29 septembre 2022 à 10:20

Modération (Tugdual) : Déplacement du sujet depuis "L'Espace TSA".


Hello,

J'ai dans mon entourage quelqu'un d'un âge déjà avancé (retraité) qui a besoin d'aide car cette personne semble totalement inapte à avancer émotionnellement tout en ressassant les difficultés passées, et là je pense qu'on est au moment où soit il y a une prise de conscience et du changement, soit ça va être vieillesse débilitante avec replis sur soit (et impact sur l'entourage proche tiré vers le bas). C'est quelqu'un dont la vie ressemble de plus en plus au jour de la marmotte, mais sans sortir de chez soi, et il n'y a aucun questionnement à ce sujet. Au quotidien on dirait plus un enfant qu'un adulte, hors des routines et centre d'intérêt spécifique il n'y a quasi aucune initiative.

Si je devais me livrer à un diag, je dirais que cette personne est très probablement autiste et TDA impulsif (je ne fais pas la liste de tout ce qui me fait penser ça), des troubles passés inaperçus. L'adaptation s'est probablement faite grâce à un haut potentiel mais au niveau émotionnel tout cela a fait le lit d'un comportement type borderline (dépendance affective, vision tout bon/tout mauvais, "effondrements" avec des phases ok et des phases apathiques, mais pas de comportement auto-destrcuteurs).

J'ajouterais qu'il y a visiblement une profonde alexithymie entrainant un déni, un déni qui ne semble pas même psychologique mais physiologique, je veux dire par là que ce n'est pas un "refus" de voir la réalité, de se questionner, c'est une inaptitude : En contraste des capacités intellectuelles le discours émotionnel est pauvre, voire inexistant, à part se plaindre sans rien faire pour aller mieux, c'est assez sidérant à voir et ça rend le dialogue difficile voire impossible puisqu'en retour vous avez soit du rien, soit de l'énervement dû à l'impulsivité.
Cette inaptitude à l'introspection semble également avoir pour conséquence une façon de gérer les problèmes (principalement émotionnels) en externalisant, et donc quand il y a un soucis c'est forcément la faute d'autrui (si vous avez quoi que ce soit à expliquer à ce sujet je veux bien, ça semble aussi être présent dans le TDAH, c'est pour ça que je pense que c'est lié à l'alexythimie).

Donc si vous avez des conseils pour la prise en charge je veux bien.
J'ai lu notamment que la thérapie psychodynamique (au sens de retourner les difficultés du passé) n'est pas forcément bonne pour les personnes TDA car ça va retourner des émotions négatives que la personne n'est pas apte à "processer".

Et donc je pense qu'il faut un bon psy, qui puisse distinguer les aspects "acquis" (trauma) des aspects innés neurodéveloppementaux, et remettre tout ça dans le bon ordre. Je me dis également qu'un traitement à la ritaline serait possiblement nécessaire pour que le reste des aspects thérapeutiques puissent fonctionner, sinon le psy risque de brasser du vent (je dirais que je peux observer le verrou dopaminergique "à l'oeuvre" chez cette personne).
J'ai regardé des conf de Nader Perroud sur youtube, c'est un peu le genre de psy qu'il faudrait, mais ça se trouve où ?

Plutôt qu'un psy libéral faut-il favoriser un "centre" d'aide psychologique multi-disciplinaire où il peut y avoir plusieurs psys/médecins de compétences diverses ? (un psychologue pouvant assurer le suivi thérapeutique, un psychiatre pouvant prescrire, etc)
Un bilan neuropsy pourrait-il mettre en exergue les différents aspects des difficultés et aider à orienter ?

Dans l'idée je me dis que c'est une personne qui pourrait aller bien mieux si les difficultés pouvaient être abordées intellectuellement grâce au HP.

Question liée : Y a-t-il une persistance des émotions dans l'autisme ? (quelle qu'en soit la cause, genre déficience des cellules de recaptation des neurotransmetteurs)
Notamment des traumas ? (enfin, vous allez me dire, c'est un peu intrinsèque à un trauma d'être persistant)
Si oui est-ce que ça a été abordé sur le forum ?

J'ai mis ça dans cette section car je pense vraiment qu'il y a de la neuroatypie à la base et qu'il faut donc une prise en charge adaptée.
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré :mryellow: éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...

lucius
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Re: Prise en charge psychologique de probable autiste ?

#2 Message par lucius » jeudi 29 septembre 2022 à 13:13

D'après ce que je lis, ce peut être bien des choses comme des troubles narcissiques, peut-être un TSA... mais rien ne dit que c'est un TSA. SI ses IR sont de s'occuper de son potager, bricoler ou de voir ses émissions TV. Ceux sont les IR de pas mal de retraités non-TSA.

Mais comment l'aider? Je ne crois pas que si c'est un trouble de la personnalité et si il est retraité qu'il puisse être aidé. En général, les gens qui peuvent se faire aider, doivent accepter qu'il y a un truc qui ne va pas. Lorsque l'on est en retraite, on n'a plus les mêmes obligations de se remettre en question quotidiennement et des fois cela peut empirer (je le dis par expérience).
J'ai mis des années à expliquer à une personne qu'un truc qu'elle croyait (parce qu'un membre de sa famille lui a dit) était faux.

Il faudrait déjà qu'il accepte de se faire aider. Et chez les retraités, c'est vraiment pas gagné. S'il vit en retrait des autres, il a moins d'occasion de se remettre en question.

Quand à votre question:
Malgré la légende, les autistes ont des émotions et savent les exprimer mais des fois difficilement ou de manière mal interprétée de même sur la manière de comment les gérer.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.

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Zebra3
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Re: Prise en charge psychologique de probable autiste ?

#3 Message par Zebra3 » jeudi 29 septembre 2022 à 16:07

Merci pour votre réponse.
Oui je me doute que ça risque d'être compliqué, mais bon, c'est ça où le regarder se débiliter.
Il a zéro initiative alors j'ose espérer qu'en prenant un RDV chez un psy et lui dire "tiens, tu vas là à telle heure" il ira sans poser de question, c'est déjà comme ça qu'il fonctionne avec tous ses rendez-vous.
Zéro initiative à part pour ce qui lui plait, c'est à dire son centre d'intérêt , et dernièrement il manque de motivation alors c'est sudoku toute la journée.

C'est semble-t-il le gros problème du verrou dopaminergique, la personne est prisonière de son trouble tant qu'elle n'a pas le médoc pour réguler son fonctionnement.

Comme dis, je n'ai pas fait la liste de tout ce qui me faire "poser ce diag", mais j'ai moulte élément me laissant penser que c'est TSA + TDA impulsif (comorbidité de 50% d'après Attwood), et comme ça n'a pas été diag, ça a fait le lit d'autres pathologies :
Probable TSPT enfant et adulte (des TSPT qui n'en aurait pas été un chez une personne typique qui auraient processé et mis de côté le truc en grandissant ou avec le temps, ou qui de soi-même auraient demandé de l'aide), et aspect borderline ("borderline introverti" si je puis dire). Il y a aussi probablement un aspect narcissique (sans forcément parler de trouble), là dessus je fais le lien avec les stratégies type déni/arrogance d'attwood ou le déni dans le TDAH.

Pour les émotions je ne dis pas qu'il n'en a pas, j'ai peut-être mal formulé (il en a mais est absolument inapte à les mentaliser), je demande si c'est un fait courant qu'elles puissent persister plus longtemps que la moyenne (comme c'est également décrit dans le guide d'Attwood, genre un autiste qui garde une rancoeur pensant qu'on a voulu lui causer du mal, etc).
Avec l'alexithymie on aurait en quelque sorte le double effet kiss kool : Des émotions/sentiments qui perdurent indéfiniement au lieu de s'atténuer, et une inaptitude à traiter ces émotions encrombrante, au moins consciemment/activement, pour mieux vire avec.

Et peut-être qu'un bilan lui montrant qu'il a un gros QI mais qu'il est à la ramasse sur le reste pourrait aider.

Mais Tugdual ne veut jamais laisser mes questions dans l'espace TDA même s'il y a écrit "Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant. :innocent: "
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré :mryellow: éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...

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Re: Prise en charge psychologique de probable autiste ?

#4 Message par lucius » jeudi 29 septembre 2022 à 16:27

Je comprends mais si c'est pour voir un psychiatre qui lui donnera des médicaments, il faudra s'assurer qu'il les prenne en continue sinon cela ne sert à rien (quoique moi je refusais de les prendre). Il vaut peut-être mieux voir un psychologue ou un psychothérapeute qui seront mieux le gérer dans un premier temps. Mais il vaut mieux en parler à son médecin généraliste si il accepte d'en parler (devoir de confidentialité).
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Tugdual
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Re: Prise en charge psychologique de probable autiste ?

#5 Message par Tugdual » jeudi 29 septembre 2022 à 19:44

Zebra3 a écrit : jeudi 29 septembre 2022 à 16:07 Mais Tugdual ne veut jamais laisser mes questions dans l'espace TDA même s'il y a écrit "Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant. :innocent: "
90% de ton message concerne la description d'une personne qui n'est pas diagnostiquée.

Quand un questionnement part d'une situation personnelle dont la description prend quasiment toute la place et ne concerne pas l'autisme, cela n'a plus rien à faire dans "L'Espace TSA".
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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